Opinion
Appel contre l’exploitation du gaz de
schiste en Algérie par le régime
néocolonialiste français
Mohsen Abdelmoumen
Sites
potentiels d’extraction en Algérie. D.R.
Vendredi 30 mai 2014
Le pouvoir minoritaire, faible,
corrompu et illégitime algérien qui n’a
pas mobilisé, même en gonflant les
chiffres, la moitié de l’électorat
lors des élections du 17 avril dernier,
a décidé de permettre au régime français
d’exploiter le gaz de schiste en
Algérie, via sa société GDF Suez,
précipitant le pays vers une catastrophe
écologique sans précédent. Pourquoi les
Français, qui refusent l’extraction du
gaz de schiste sur leur propre
territoire, veulent-ils la pratiquer
chez nous ? De quel droit un régime
illégitime peut-il négocier des accords
aussi importants et qui engagent
l’avenir de la nation algérienne, si ce
n’est pour obtenir la caution de
l’ancien colonisateur français à défaut
d’avoir celle de son propre peuple qui
s’est abstenu massivement de voter ? Suite
à un AVC qui l’a terrassé en avril 2013
et pour lequel il a été soigné pendant
des mois en France, le président
impotent, qui avait déjà violé la
Constitution en 2008, a réitéré en se
présentant pour un 4ème
mandat, alors que toute la planète sait
qu’il est incapable de se lever de son
fauteuil et qu’il ne peut pas lire un
discours en entier. Notre souveraineté
ainsi que notre intégrité territoriale
sont désormais menacées par ce
gouvernement discrédité qui n’a pas
trouvé mieux qu’un allié aussi faible et
impopulaire que lui, en l’occurrence le
régime français qui traite l’Algérie
comme une colonie, alors que notre
histoire a été écrite avec le sang de
millions d’Algériens qui se sont libérés
du joug colonial de la France. Dans sa
détresse et sa faillite économique,
morale, politique, et éclaboussée par
des scandales dont l’affaire bygmalion
n’est que la pointe de l’iceberg, la
France signe des accords avec le régime
illégitime installé au pouvoir en
Algérie par la fraude massive, le
bourrage des urnes et les pratiques d’un
autre âge. Nous informons le régime
français que ces accords sont caducs et
qu’il faut s’attendre à un retour de
flamme. En Algérie, les valets de la
France, représentés par le lobby de
l’argent sale qui règne en maître sur le
pays, sont capables de livrer les
derniers bijoux de famille pour un
simulacre de règne éphémère, alors que
la Chine et l’Argentine, les Etats les
plus riches en gaz de schiste avec
l’Algérie, ne privilégient pas son
extraction bien qu’elles aient besoin
d’énergie en tant que puissances
émergeantes. Le viol de la Constitution
ainsi que la corruption généralisée, la
rapine et le pillage des ressources
naturelles sont devenus un sport
national en Algérie, et les forces au
pouvoir, antinationales par nature, ont
démontré qu’elles étaient prêtes à tout.
Rien ne les arrêtera, sauf la
détermination et l’engagement de la
résistance des progressistes à travers
le monde, comme ce fut le cas avec
l’infâme loi des hydrocarbures de 2005
que le régime pourri d’Alger a retirée à
la dernière minute dans la panique.
Selon une étude de la commission
Environnement et Santé publique du
Parlement européen, l’extraction du gaz
de schiste a un impact négatif sur
l’environnement et la santé publique. La
fracturation hydraulique utilisée est
responsable de la pollution des nappes
phréatiques et des cultures, nuit à la
santé humaine avec l’émission du radon
(gaz radioactif provoquant le cancer du
poumon), empoisonne le bétail par
l’absorption du lixiviat (eaux usées),
provoque des secousses sismiques comme
cela s’est vérifié en Ohio, en
Angleterre et en Allemagne, contribue
également à augmenter les émissions de
gaz à effet de serre avec la diffusion
de méthane (de 3,6 % à 7,9 % s’échappent
dans l’atmosphère durant toute la vie
d’un puits d’extraction de gaz de
schiste), sans parler de la défiguration
du paysage. Nous, citoyens algériens,
soucieux de la santé et du bien-être de
nos concitoyens et alarmés quant à
l’intégrité de notre territoire,
appelons les forces progressistes à
travers le monde à s’élever contre cette
nouvelle insulte du régime algérien
envers son peuple et envers l’Algérie.
Nous invitons tous les intervenants avec
lesquels nous sommes liés dans le combat
contre l’impérialisme et son visage
hideux, le néocolonialisme qui ravage
l’Algérie par le biais d’une minorité de
voyous qui ont pris le pays en otage et
hypothéqué l’avenir des générations
futures, à contrer cette nouvelle
atteinte à notre intégrité territoriale.
Nous mobiliserons toutes les forces de
résistance mondiales et tous nos amis
épris de justice et de liberté pour
stopper le projet néocolonialiste qui
s’inscrit dans le prolongement de
l’histoire coloniale sanglante de la
France, qui n’a pas hésité, lors de ses
essais nucléaires en 1960 à Reggane,
dans le Sahara algérien, à placer sur le
lieu de l’explosion des cobayes
algériens choisis parmi les
militants prisonniers. Les effets
désastreux des multiples essais
nucléaires que la France a effectués
dans notre pays pendant les années 1960
se ressentent encore de nos jours auprès
de la population, de la faune et de la
flore, et malgré tout ce que la France
nous a fait, le pouvoir illégitime
algérien continue à lui faire des
cadeaux.
Cet appel est transmis en plusieurs
langues à travers le monde, aux chefs
d’Etat et aux personnalités politiques,
intellectuelles, scientifiques,
artistiques de premier plan et aux
différentes ONG. La lutte contre les
projets néocolonialistes ne peut se
faire que dans un élan
internationaliste.
Mohsen Abdelmoumen
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