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Algérie

L’Algérie : les islamistes, l’arme ultime contre le Hirak

Mohsen Abdelmoumen


Ahmed Chouchane et Abderrazak Makri, les idiots utiles des gangs et de l’impérialisme. DR.

Mardi 10 mars 2020

Après avoir opté pour la division en traitant de zouaves la population de la Kabylie, région chère à nos cœurs comme toutes les régions d’Algérie d’ailleurs, les gangs ont choisi un autre terme aussi vide de sens et qui ne veut rien dire, à savoir Badissia Novembria. Ces deux termes ont été la seule réponse au Hirak de la part des gangs et des résidus du règne de Bouteflika qui ont dirigé le pays illégitimement jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, dans une tentative aventurière et criminelle pour briser ce magnifique mouvement populaire, ils actionnent les relais islamistes avec leurs différentes tendances, allant des salafistes djihadistes à la confrérie des Frères musulmans. Le régime algérien transformé en gangs s’est toujours appuyé sur la rente et l’islam politique pour se perpétuer. Instrumentaliser les islamistes constitue une stratégie à plusieurs objectifs qui vise à disperser le Hirak et à créer un mouvement islamiste, un FIS bis, qui permettra aux gangs de gagner du temps et de se recycler. Ce n’est pas un hasard de circonstances, ni un évènement spontané, qu’après la rencontre de certaines figures bien connues du Hirak avec Ali Belhadj, on en arrive aujourd’hui à ouïr, ébahis, les déclarations du chef des Frères musulmans, Abderrazak Makri, qui a déclaré sans ciller que le courant extrémiste laïc essayait de prendre le contrôle du Hirak et qu’il était infiltré par des agents de la France et de la franc-maçonnerie. Je rappelle à Makri que son parti a participé jusqu’en 2013 au gouvernement d’Abdelaziz Bouteflika dont on connaît l’amour pour la France puisque l’ancien président s’y est fait soigner et que le MSP siège toujours au Parlement illégitime de la chkara et du cadenas désigné par le gang de la chaise roulante. On se demande pourquoi Gaïd Salah a épargné Makri alors qu’il a été pour la prolongation du quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika et qu’il participait à de nombreuses rencontres clandestines avec le chef du gang de la momie et du cadre, Saïd Bouteflika. Dans un souci de cohérence, la place de Makri n’est-elle pas à El-Harrach avec ses comparses Ouyahia, Sellal, et Cie ?

Au fait, depuis quand Makri a-t-il des problèmes avec la franc-maçonnerie ? Quand il accuse le Hirak d’être infiltré par les francs-maçons, comment va-t-il nous expliquer sans rougir que Sayed Qotb, un de ses maîtres à penser, a admis dans un de ses écrits qu’il était lui-même franc-maçon ? Les islamistes aimeraient maîtriser la manipulation psychologique et il faut reconnaître qu’ils parviennent souvent à leurs fins avec les esprits faibles. Ils pourraient donner des cours à Edward Bernays, neveu de Freud et théoricien de la propagande qui a influencé Goebbels, mais ils ont tendance à oublier que nous avons bonne mémoire et que nous ne sommes pas des imbéciles. Faut-il rappeler les liens entre les différents groupes islamistes et le sionisme ? Comment se fait-il que votre chef Erdogan entretienne d’excellents rapports avec Israël et comment expliquer que vos bailleurs de fonds que sont le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats normalisent leurs relations avec Israël ? Avant de vous en prendre au Hirak, il faut d’abord vous rincer la bouche et faire des ablutions, Monsieur Makri, car les citoyens algériens qui manifestent pour une Algérie meilleure ne sont pas corrompus et ne touchent pas des milliards comme vous et vos frères qui êtes financés par vos maîtres du Golfe et de Turquie. Le moins qu’on puisse dire, c’est que vous n’êtes pas dans la gratuité. Vous vivez comme des nababs, vos enfants fréquentent les meilleures écoles européennes mais pour les Algériens, vous préconisez le chaos. Nous avons bien compris que vous voulez obtenir votre quota dans les futures élections législatives et continuer votre politique d’entrisme pour intégrer le gouvernement Tebboune.

Cerise sur le gâteau, voici que nous assistons au retour en Algérie d’un déserteur de l’armée algérienne qui a roulé pour les services français avant d’échouer dans les bras de la perfide Albion, qui est devenu un chantre du « qui tue qui », et s’est finalement révélé un fervent admirateur et un adepte de GaÏd Salah. Il a décidément tout pour plaire. Ahmed Chouchane, car c’est de lui qu’il s’agit, n’a jamais caché ses penchants islamistes et est en train de faire des prêches dans les mosquées, ce qui doit le changer du travail intense qu’il a fourni pendant des années dans la cause du « qui tue qui ». Au lieu de faire le tour des mosquées, cet individu devrait rendre des comptes pour sa désertion et sa félonie et ensuite pour avoir participé à semer la division et la haine qui ont conduit aux événements tragiques de Ghardaïa où le sang a coulé. Ce triste sire, dont la place devrait être ligoté à un poteau d’exécution pour haute trahison, a qualifié les gens du Hirak d’eunuques et de prostituées. La question que je me pose est : comment ce déserteur et traître a-t-il pu regagner l’Algérie sans être inquiété ? Quel est le gang qui lui a permis de rentrer en Algérie sans passer par la case prison et quelle est sa véritable mission ? Nous avons les réponses à ces questions. Ce qui se déroule contre le Hirak, contre le peuple algérien et contre l’Algérie est très grave.

Aujourd’hui, Chouchane tout comme Makri et Ali Belhadj ont un rôle à jouer pour casser la dynamique de changement radical que réclame le peuple algérien. Bien entendu, les gangs ou du moins certains gangs comme je les nomme dans d’autres articles – car il ne s’agit pas d’un régime mais de véritables gangs mafieux -, n’ont pas trouvé de solution au Hirak et surtout à ses exigences. La solution que les gangs ont imaginée serait donc de nous ramener vers une confrontation violente pour disperser le Hirak. À cette fin, qui d’autre que les islamistes pourraient mieux que quiconque remplir ce rôle d’idiots utiles ? Les aventuriers qui se reconnaîtront porteront la totale responsabilité d’avoir actionné les islamistes pour ensuite utiliser la violence contre des manifestants pacifiques. Ces gangsters ont prouvé qu’ils n’ont aucune limite, quitte à faire revenir au pays les chantres du « qui tue qui », les félons et les traîtres de la nation. Les résidus du règne de Bouteflika sont habitués à la haute trahison pour l’avoir pratiquée pendant des années en toute impunité.

Les éléments installés à l’étranger et bien connus de tous les services étrangers et algériens sont très actifs dans les réseaux sociaux pour y organiser des « Lives » tous les jours sur YouTube et Facebook et que j’ai bien étudiés. Ces Lives ciblent l’armée algérienne, les services de renseignement et diffusent le « qui tue qui », thèse méprisable véhiculée par des crapules et qui a cessé d’exister au moment où l’Europe s’est fait foudroyer par des attentats revendiqués par Daech ou Al-Qaeda. Les adeptes du « qui tue qui » ainsi que leurs relais médiatiques, que ce soient les Zitout, Chouchane, Dehina, Al Magharibia du fils d’Abassi Madani, Makri et sa confrérie des Frères musulmans à propos desquels j’ai fait un travail d’investigation (Les documents secrets qui dévoilent les liens souterrains entre les États-Unis, Israël et les Frères musulmans) sur le lien qui les unit à l’administration américaine, etc., tous ces agents de l’empire ne peuvent nous fournir aucune justification sur les exactions de leurs frères en Irak, en Syrie, en Afghanistan, en Libye, en Tunisie, etc. Ils ne peuvent pas dire que c’est le DRS qui est derrière toutes les horreurs commises dans ces pays. Qui a fait les attentats de Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Barcelone, Madrid et ailleurs ? Certainement pas le DRS. Et c’est là que se trouve la limite du « qui tue qui » que certains essaient de ranimer. Dans aucun pays au monde ailleurs qu’en Algérie, et Dieu sait si j’ai interviewé quantité de personnes bien informées, des gamins et des losers se permettent de parler des services de renseignement et de l’armée. En Algérie, par contre, tout le monde est expert en renseignement et en défense derrière son clavier, tout le monde est dans les commérages et dans le « arwah ngoulek » (viens que je te dise). Cette situation est une catastrophe et l’une des conséquences majeures du règne calamiteux du malfaisant Abdelaziz Bouteflika et sa fratrie.

Ces champions du numérique qui s’improvisent révolutionnaires du clavier ont un agenda autre que celui d’arriver à un État de droit ou à un État civil comme le réclame le Hirak. Ils démontrent qu’ils ont un objectif et qu’ils veulent détourner le fleuve du Hirak en imposant leurs vues qui sont liées soit à Erdogan, soit à d’autres organisations islamistes mondiales. Pour combattre leurs mensonges, il ne faut surtout pas abandonner le Hirak mais se battre contre l’idéologie mortifère de ces faux prophètes en montrant leur véritable visage au peuple algérien qui a goûté à leur plat dans les années ‘90 et qui en a gardé de profondes cicatrices. Pour les dévoiler, j’ai fait un travail de journaliste citoyen, et surtout d’activiste, sachant que le terme journaliste est traîné dans la boue car il n’y a aucun honneur d’être journaliste en Algérie en ce moment. J’ai investigué sur la mouvance djihadiste et ses différents groupes, toutes tendances confondues, avec des gens qui savent de quoi ils parlent dont le Dr. Myriam Aït-Aoudia qui a recueilli les témoignages de certains ex-dirigeants du FIS et de généraux algériens. J’intègre aussi le lien vers un extrait du documentaire de son frère Malik Aït-Aoudia qui a fait un travail remarquable avec Séverine Labat sur les moines de Tibhirine. Je renvoie également aux interviews que j’ai faits ici, ici avec le Dr. Tewfik Hamel et encore ici.  A ceux qui prétendent que l’arrêt du processus électoral a été la cause de la violence de la décennie rouge, je rétorque que les islamistes ont pris le maquis déjà dans les années ‘80 avec l’affaire Moustapha Bouyali qui a tué des soldats algériens.

La guerre des clans au sommet de l’État algérien fait rage et l’Algérie n’a pas d’arbitre, nous en sommes arrivés au point où nous n’avons pas de chef de renseignement et où le patron de l’armée est intérimaire. Et ce n’est pas Tebboune qui pourra arbitrer puisqu’il manque de légitimité. Encore une fois, c’est une situation qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde. Profitant du soulèvement populaire légitime du peuple algérien qui veut un changement de régime radical, les islamistes ont utilisé pour leur propre compte cette demande saine d’aller de l’avant. Ils ont toujours été des opportunistes. Je rappelle à ces islamistes camouflés ou affichés que leur passé n’est qu’une longue traînée de sang. Vous avez dévasté toute la planète par votre idéologie d’un autre âge. Je vous défie de nous montrer quand vous avez connu une stabilité dans votre histoire où il n’y a pas eu de sang depuis Saqîfa Banî Sâ’ida ! Les Occidentaux vous ont toujours utilisés comme des idiots utiles pour déstabiliser les pays qu’ils voulaient asservir et ce n’est pas un hasard si la plupart d’entre vous vivent dans les pays occidentaux et jouissent de privilèges et de relais médiatiques dans une société occidentale que votre idéologie est censée combattre. Bien sûr, vous recourez à la dissimulation en vous prétendant des victimes et en usant de la Taqiyya. Vous utilisez tous les subterfuges et vous êtes pire que le coronavirus. Vous avez été dans tous les coups fourrés de la CIA depuis la création de la célèbre mosquée à Munich, allant du Soudan où la CIA a soutenu le criminel Nimeiry et son acolyte le charlatan Hassan al-Tourabi, au Yémen, en Égypte avec Khairat al-Chater et ses liens plus que douteux avec Ann Patterson et les fameuses soirées au Marriott, en Indonésie où un coup d’État a été soutenu par la CIA, en Afghanistan, et comment la CIA a installé un bureau à Paris avec la complicité des services français pour acheminer des Algériens faire le « djihad » contre l’armée rouge, en finissant par la Syrie que vous avez transformée en « hub » djihadiste. Des milliers d’Algériens sont revenus d’Afghanistan après la fin de la guerre contre les Soviétiques et ont ravagé l’Algérie. Ce ne sont pas des Martiens qui l’ont fait. Vous avez toujours été utilisés comme des kleenex par l’empire : par exemple Hakim Belhadj en Libye pris en photo avec le sénateur US McCain, lequel a posé aussi avec Al Baghdadi, Ben Laden a bien servi la CIA pendant des années, et on a vu Netanyahou rendre visite aux terroristes blessés d’Al Nosra soignés dans des hôpitaux de campagnes israéliens. Des centaines d’exemples de votre connivence avec l’impérialisme US et les sionistes peuvent être énumérés. On peut remonter tout au long de votre histoire et parler de vos empires et de votre cheikh criminel Ibn Taymiyya, principal idéologue de tous les mouvements djihadistes du monde. Pour comprendre ce que vous êtes, il faut lire Ibn Taymiyya, le cheikh de la mort que vous considérez comme un saint. Malheureusement, ses livres sont permis dans beaucoup de pays, y compris en Algérie. Il a eu sa relève avec Sayed Qotb, Hassan el-Banna et bien sûr les continuateurs de cette pensée morbide d’aujourd’hui dont vous faites partie. Votre histoire est tellement sanglante qu’on ne peut pas citer toutes les horreurs que vous avez commises. Que du sang ! Et vous osez attaquer les services de renseignement et l’armée algériens sans honte !

Je condamne fermement le régime algérien qui vous a abandonné les écoles.  Vous avez endoctriné des générations entières, dont la mienne. J’accuse le régime algérien d’avoir ramené des Frères musulmans d’Égypte pour enseigner dans nos écoles et cela a donné des bombes à retardement qui nous ont explosé à la figure. Qui a ramené le prédicateur pédophile al-Qaradâwi en Algérie ? Qui a ramené al-Ghazâli ? L’Algérie a failli disparaître de la carte par votre idéologie, et seulement votre idéologie, et non pas les extra-terrestres ! Quand un terroriste s’explose, il ne le fait pas en exécutant les ordres d’un agent du DRS, mais il le fait par idéologie, VOTRE idéologie ! Ce n’est pas le DRS qui demande à des terroristes de se faire exploser. Lorsque j‘étais au CEM au début des années ‘80, j’ai eu un professeur d’anglais devenu plus tard inspecteur de l’éducation nationale et qui est toujours vivant. Au lieu de nous donner des cours d’anglais, il nous parlait comment les Frères en Afghanistan prenaient du sable pour le jeter sur les tanks russes afin de les détruire, que leurs frères djihadistes financés par la CIA étaient imperméables aux balles, et bien d’autres légendes que certains d’entre nous n’ont jamais crues. Bon Dieu, nous n’étions que des gosses ! De quoi vous êtes capables ! Après, j’ai eu droit avec mon copain Mimi à un guet-apens des islamistes qui sont venus pour nous punir parce qu’ils savaient que j’étais de gauche. La droite de Mimi a remis les idées en place à celui qui nous avait agressés. Plus tard, celui-ci ainsi que ses frères qui nous attendaient un peu plus loin ont fait de la prison pour appartenance à un groupe terroriste. J’ai récolté des insultes, des « sale communiste » dans les rues, on m’a craché dessus. Je n’en ai jamais parlé et je ne l’oublierai jamais. Par la suite, j’ai vu vos bombes et vos attentats à Telemly, à Palestro, et dans tellement d’autres lieux où vous avez fait régner la terreur. Vous n’avez épargné ni femmes, ni vieillards, ni enfants, ni bêtes, bande de monstres !

J’invite les Algériens à vous combattre en se remémorant et en racontant ce que vous avez fait et qui vous êtes, parce que nous connaissons tous les barbus de nos quartiers. Après des années, quand j’ai revisité l’Algérie, j’ai revu mon ami d’enfance Mimi et je lui ai rappelé cette agression. Il m’a raconté qu’il en avait bavé avec les islamistes par la suite. Ne venez pas nous dire que vous êtes innocents du sang des Algériens ! On vous interdit d’insulter notre mémoire et de vous victimiser pour jouer un rôle quelconque dans l’avenir de l’Algérie. Vous êtes disqualifiés. Point barre. Et je vous mets au défi d’aller faire face aux larmes d’une mère qui a perdu son fils dans une montagne par le couteau des terroristes. N’oubliez pas que vous appelez les forces de l’ordre, l’armée, la police, la gendarmerie, les services de renseignement, les journalistes el taghout ! On vous connaît très bien comme on connaît le régime qui vous a mis au monde et les gangs qui vous utilisent en ce moment. Il est triste de voir des terroristes se balader tranquillement dans les rues alors que ceux qui sont tombés pour avoir combattu le terrorisme sont oubliés. Vous pensez qu’après tout ce que vous avez fait au pays, tous les crimes que vous avez commis, l’armée va vous donner le pouvoir ? Allons donc ! Ne prenez pas vos rêves pour des réalités. Vous n’aurez pas un milligramme de pouvoir. En plus de tous vos crimes, vous avez fait perdre à l’Algérie un temps précieux et à cause de vous, un vrai projet démocratique ne verra pas le jour.

Non, les islamistes ne sont pas innocents du sang des Algériens ! Par conséquent, doivent-ils jouer un rôle quelconque dans le pays et critiquer le Hirak ? Non ! Au contraire, ils ont intérêt à la boucler et à rendre des comptes pour leurs crimes, et nous nous fichons des pactes et des deals qu’ils ont passés avec le régime. Les gangs comme l’impérialisme a besoin des idiots utiles comme vous ! Avez-vous fait el mourajaat (les révisions) où vous avez condamné la pensée de vos idéologues à leur tête Ibn Taymiyya ? Non ! Alors, vous êtes incompatibles avec un État de droit, même si des gens ont cru bon d’aller faire faire el moubayaa (allégeance) à Ali Belhadj non sous un arbre mais devant une bibliothèque remplie de livres jaunes qui traitent des règles de la femme (el hidha wa el nifass) et de ses accouchements, du djihad nikah, ou comment faire ses ablutions et déféquer, ou encore comment on égorge les impies. Bref une « grande » culture. Vous n’êtes rien dans le monde d’aujourd’hui, vous ne produisez rien, sauf la mort. Certains pays du monde parcourent l’espace et visitent d’autres planètes, vous êtes restés à l’âge de pierre et n’avez pas encore découvert le feu, Vous vivez dans une bulle et ne pourrez en sortir que si vous remettez en cause votre idéologie d’un autre âge. Les gangs ont besoin de vous mais ils finiront par vous jeter comme ils l’ont fait dans le passé. Ils vous utilisent pour semer la division au sein du peuple, insulter un Hirak qui ne vous appartient pas comme il n’appartient à aucune tendance. Le Hirak n’appartient à personne et il vous a répondu qu’il n’est ni islamiste ni laïc. Remballez vos gris-gris, vous avez échoué encore une fois. Montrez-moi un seul pays dans le monde que vous avez dirigé et où vous n’avez pas semé le chaos.

Le Hirak doit être prudent. Si au début on n’a pas tiré la sonnette d’alarme sur les groupuscules qui se sont faufilés dans le Hirak parce qu’on considérait qu’ils n’étaient pas dangereux, maintenant que les islamistes ont montré leur vrai visage et que les gangs utilisent pour nous ramener en arrière, aux années ’90, on ne peut pas faire l’économie d’un débat pour révéler ce que vous êtes aux jeunes générations qui ne vous connaissent pas. Vous avez joué sur le fait que les jeunes n’ont pas connu votre idéologie qui a mené à la décennie rouge. Outre vos crimes monstrueux, votre idéologie a porté préjudice à l’islam et aux musulmans avant que vous ne deveniez une arme redoutable contre tous les peuples de la terre. Et on voit vos frères commettre des attentats partout dans le monde. Je répète que ce n’est pas le DRS qui fait les attentats que vos frères revendiquent. Les Occidentaux qui vous ont protégés et qui vous soutiennent encore malgré le fait que vous ayez tué leurs concitoyens jouent avec le feu et en porteront la responsabilité. J’ai réalisé de nombreuses interviews avec différents responsables et agents de renseignement haut gradés qui ont parlé de votre cas. Tout ce que j’ai fait est disponible sur les sites qui me publient. Vous n’avez aucune virginité. On ne se fait pas une virginité politique derrière un clavier ou une caméra d’ordinateur. Vous avez ramené votre saleté et votre idéologie mortifère, vous avez voulu la mettre au sein du Hirak. Le combat se fera désormais contre vous comme on a combattu les gangs qui ont ruiné l’Algérie. Si vous osez pointer votre nez aujourd’hui, c’est parce que les services de renseignement ont été démantelé par Saïd Bouteflika et Gaïd Salah dans le cadre des accords du Val-de-Grâce avec les services français. Vous n’êtes pas mieux que les Bouteflika, Ali Haddad el kharay, Ouyahia, et leur gang, vous êtes des alliés objectifs et vous partagez le même projet qui est la disparition de l’Algérie. On ne vous laissera pas faire !

Avec l’affaire Chouchen, les gangs ont réhabilité le « qui tue qui ». Si le peuple algérien nous dit qu’il est pour le règne de votre califat et votre idéologie criminelle, on ne dira pas un mot. Je parle pour les jeunes qui n’ont pas connu cette décennie horrible où nous nous étions familiarisés avec l’horreur et la peur. Même lorsque vous avez dit que le FIS avait remporté les élections, vous n’avez obtenu que 24%. Vous avez géré les mairies, et avez pratiqué le clientélisme, la corruption et le copinage. Vous avez oublié sans doute les milices qui paradaient dans les rues, les plages où vous entraîniez les jeunes. Et après, on a eu droit au retour des « Afghans » par milliers. On a connu le massacre de Guemar commis par votre frère émir Djaafer l’Afghan qui a massacré des soldats algériens. Vous avez oublié que vous avez assassiné des centaines de milliers de gens dont Kamal Amzal, un étudiant algérien, déjà dans au début des années ’80. Vous constituez le malheur de l’Algérie avec les gangs qui ont pillé le pays. Dans le Hirak, du moment où certains groupes liés à la nébuleuse islamiste brandissent les portraits de Hachani et d’Ali Belhadj, vous affichez votre volonté de récupérer le Hirak qui n’a rien à voir avec vous. Où étiez-vous pendant les 20 ans du règne catastrophique de Bouteflika ? Nous formulons le vœu de ne pas voir les portraits des sinistres émirs Flicha, Yacine Amarani, dit Napoli, Lyes Laachabi surnommé l’égorgeur, ou encore Moh le Blond. Ceux-là ont été abattus contrairement à d’autres du même acabit qui sont devenus de grands affairistes de l’import import et que le peuple connaît bien. Madani Mezrag qui a soutenu le vote du 12/12 de Gaïd Salah en est un.

Les forces démocratiques ont abandonné le combat contre les islamistes, alors qu’avant ils faisaient au moins des communiqués. Une des conséquences du règne de Bouteflika est qu’il nous a mis dans un désert politique et nous a livrés aux mercenaires et à tous les malfrats qui trompent le peuple sans discontinuer. Le pays ne fait pas seulement face à une catastrophe économique où des milliers d’emplois ont disparu mais à une catastrophe politique où il n’y a ni partis ni associations. Des voyous et des mercenaires, des agents de l’étranger, sont devenus des influenceurs de la rue algérienne parce qu’il n’y a pas de contrepouvoir. On a vu l’état de médias poubelles offshore. Des gangs qui produisent des Anis Ramani ne méritent pas de se recycler ni de proposer quoi que ce soit au peuple. Ils méritent d’être jetés dans les poubelles de l’histoire. Yetnahaw ga3 concerne tout le système composé des partis politiques coquilles vides, des médias poubelles qui abrutissent le peuple à longueur de journée, des gangs qui se disputent la rente, les associations fantoches, et autres sangsues qui se nourrissent des richesses du pays sans rien produire en échange.

J’en ai tellement gros sur le cœur que j’ai fait un texte que je sais très long à lire, mais croyez-moi, je n’ai pas pu tout dire. Et je sais que chaque patriote algérien connait ce sentiment. La feuille de route des gangs est de disperser le Hirak en instrumentalisant les islamistes, c’est pour cela qu’ils ont ramené Chouchen et Cie. Ils les utiliseront pour justifier à l’international une intervention violente et donc si une seule goutte de sang tombe, les gangs qui sont à la manœuvre et dont on connaît les noms, en porteront l’entière responsabilité. Et je lance un appel aux patriotes dans l’armée d’en finir avec ces aventuriers qui jouent avec le destin de l’Algérie en ramenant l’instabilité pour toute la planète. On doit entamer un vrai processus de règlement de la crise et cela passera par une direction collégiale composée de militaires et d’hommes sages respectés par le peuple et qui sauront traduire les revendications tout en évitant une confrontation inutile et catastrophique pour les pays avec les forces de l’ordre. L’heure n’est ni aux subterfuges ni aux fausses manœuvres ni à la ruse. La solution est dans l’abandon de toute ruse. Quant aux islamistes, ces éternels losers, je leur dis : No pasaran !

Mohsen Abdelmoumen

Reçu de Mohsen Abdelmoumen pour publication

 

 

   

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Source : Mohsen Abdelmoumen
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