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Opinion

L’humanité peut-elle survivre au chaos
« créatif » américano-sioniste ? (Partie I)

Mohsen Abdelmoumen


L’impérialisme US dépèce la planète. D.R.

Samedi 10 décembre 2015

Comment différencie-t-on un chaos créatif d’un chaos destructeur ? C’est une question que nous posons aux néocons qui pratiquent la politique de la terre brûlée à travers toute la planète. Ceux qui manipulent les cartes se prennent-ils pour des dieux capables de foudroyer des pays et des sociétés sans que leur machiavélisme ne provoque un retour de manivelle et ne les terrasse à leur tour ? Il arrive toujours un moment où la situation échappe aux apprentis sorciers et il existe des risques réels de guerre totale si l’Empire sent qu’il perd son hégémonie, car il ne peut envisager de perdre une once de son pouvoir au profit d’un monde multipolaire bénéfique pour l’humanité. Cette année 2015 sera marquée par des conflits intenses entre l’impérialisme et les pays qui résistent. Les graines de la discorde ont été semées un peu partout dans le monde sous la houlette de l’administration Obama, et une déflagration majeure pourrait se produire au cours du mandat du prochain président. Plutôt que le prix Nobel de la Paix, le comité norvégien aurait dû décerner celui de la Guerre à Barack Obama, car on a rarement vu autant de conflits que sous son règne, l’actuel président des Etats-Unis n’ayant rien à envier aux néocons puisqu’il pratique leur politique guerrière. Les prochaines élections seront sans surprise, que ce soit Jeb Bush ou Hillary Clinton, celui ou celle qui sera élu(e) ne fera qu’amplifier ce phénomène mortifère, l’expérience ayant démontré que, Bush ou Clinton, nous pouvons compter sur leur ferveur belliciste respective. Nous voyons depuis plusieurs mois que l’impérialisme américano-sioniste redouble de férocité en établissant une longue ligne de front qui s’étend de l’Ukraine, où il mène sa guerre de basse intensité visant la Fédération de Russie, jusqu’au Moyen Orient, voire le Sahel et le Maghreb, se positionnant aussi dans le Pacifique avec la Chine et la Corée du Nord dans sa ligne de mire. L’instauration de la crise du pétrole propulsée sur ordre de Washington par l’Arabie saoudite, valet inconditionnel de l’impérialo-sionisme, s’inscrit dans une logique guerrière qui débute par des sanctions à l’encontre de la Russie, la Corée du Nord, le Venezuela, l’Iran, bref contre le bloc de résistance à la domination impérialiste. Il faut frapper, c’est une question de survie pour l’impérialisme. Désormais, l’Empire affiche ouvertement son déterminisme, qui n’est certes pas la qualité première de Barack Obama, président sans charisme actionné par les néocons qui mènent le jeu depuis l’ombre des coulisses avec leur stratégie du chaos, les guerres économiques, et les sanctions à tous ceux qui refusent le diktat américano-sioniste. Les événements se précipitent et la diplomatie américaine a pris congé, John Kerry semblant avoir été rangé au placard. Ce n’est plus la diplomatie qui gère les Affaires étrangères, c’est Samantha Power qui assume le rôle de Secrétaire d’Etat en commentant sur la Corée du Nord et Israël, nous démontrant que la tendance lourde des néocons a placé la Maison Blanche sous tutelle et que Barack Obama est devenu leur larbin affirmé.

Face aux diverses alliances commerciales et stratégiques qui se sont créées en-dehors de l’hégémonie impérialo-sioniste, l’empire contre-attaque en allongeant ses tentacules sur toute la planète. Nous assistons à une guerre économique sans pitié où les coups les plus bas sont portés à tous ceux qui ne se rangent pas sous la domination de l’empire. Mais l’alliance stratégique russo-chinoise entre Poutine et Xi Jinping apporte un changement radical à la géopolitique mondiale, car la Chine et la Russie partagent d’immenses ressources en devises et constituent la plus grande réserve d’or de la planète tout en étant les moteurs des pays du BRICS et de l’OCS. Face à l’agression de l’empire, la résistance se met en place, comme on vient de le voir avec le renforcement des relations bilatérales entre la Chine et les pays d’Amérique Latine comme le Venezuela et l’Equateur, suite à la récente visite de Nicolas Maduro et Rafael Correa à Beijing. Par ailleurs, la chute du rouble a permis à Vladimir Poutine de racheter en quelques jours 30% des actifs de la Russie placés dans le pétrole et le gaz qui étaient aux mains des investisseurs occidentaux. D’un autre côté, l’Union européenne, dirigée par une Allemagne soumise à la domination américano-sioniste et qui vient de refuser l’adoucissement des sanctions contre la Russie, est gangrenée par des fausses valeurs instillées depuis des décennies par l’impérialisme, la misère se propage dans une population lobotomisée complètement asservie à l’idéologie de consommation, et l’édifice se fissure de toutes parts avant de s’écrouler. La situation des Etats-Unis n’est pas plus enviable, la Réserve Fédérale s’étant spécialisée dans l’art d’imprimer des billets de banque ne correspondent qu’à du vent, à raison d’un billion de dollars par an. Plus d’une centaine de pays ont confié leurs réserves d’or à la Federal Reserve Bank de New York et à Fort Knox pendant la seconde guerre mondiale, permettant aux Etats-Unis d’entasser 20 mille tonnes d’or en 1945.  Il en restait 4175 en 2013. Où sont passées les tonnes d’or manquantes ? La disparition, lors des attentas du 11 septembre 2001, de 770 millions sur les 1000 millions de dollars en or déposés dans les caves des tours 5 et 7 du World Trade Center demeure également un mystère. En février, le sénateur républicain Ron Paul avait déjà attiré l’attention en déclarant qu’il n’y avait eu ni audit ni aucun accès autorisé aux membres du Congrès pour s’assurer de l’existence de l’or depuis 40 ans. Paul Craig Roberts, quant à lui, affirme que les Etats-Unis d’Amérique ne détiennent plus d’or et que les nations ne pourront jamais récupérer leur avoir. L’Allemagne a bien tenté de récupérer 300 de ses 1 560 tonnes conservées à New York mais sans succès, seules 34 tonnes lui ont été restituées avec la promesse de lui rendre les 266 tonnes restantes dans les prochaines années. Les réserves des Banques Centrales de 193 pays sont représentées à 67% par le dollar, 15% en euros et les 18% restants en devises nationales. Malgré un déficit commercial de 500 000 millions et une dette intérieure et extérieure de 70 billions de dollars, le système financier international protège l’économie américaine de l’effondrement, et les pays du monde sont si étroitement engagés à l’égard de la Réserve Fédérale qu’ils doivent l’alimenter sans cesse pour éviter l’effondrement général. On calcule qu’environ 2,5 mille millions de dollars entrent chaque jour dans les caisses américaines en provenance de sources étrangères, mais cette aide financière internationale n’a pas réussi à sauver de la faillite des grandes villes américaines comme Detroit, fleuron de l’industrie automobile, dont la population restante, trop pauvre pour fuir la mégapole en ruines, est livrée à la débrouille.

C’était prévisible : acculé, l’Empire attaque. Suite au coup d’Etat organisé en février 2014 par la CIA à Kiev, les Etats-Unis utilisent l’Ukraine comme cheval de Troie pour frapper la Fédération de Russie, violemment agressée par l’administration Obama et son bras armé, l’OTAN. Suite aux nombreuses provocations dont elle fait l’objet, la Russie a déclaré que l’expansion de l’OTAN vers l’Est représente la plus grande menace à laquelle elle est confrontée, réaffirmant que la Russie se réserve le droit d’utiliser des armes nucléaires si ses forces conventionnelles ne parviennent pas à la protéger. Les nouvelles sanctions à son égard décidées en décembre par l’administration Obama et approuvées par le Congrès portent sur le volet économique, diplomatique, mais aussi sur l’aide apportée à l’Ukraine avec la fourniture de capacités militaires au gouvernement ukrainien pour lui permettre d’améliorer sa capacité à se défendre et à restaurer sa souveraineté et son intégrité territoriale face aux actions « illégales » du gouvernement russe. S’il le juge utile, le président des Etats-Unis pourrait également s’en prendre à Gazprom, le principal fournisseur de gaz naturel des pays européens et de l’Ukraine. Suite aux sanctions imposées par les USA et une Union européenne servile et sans honneur, et surtout à cause de la production intensive délibérée du pétrole saoudien provoquant la chute du prix du baril, le Brent tombant à moins de 50 dollars, nous voyons la Russie s’écrouler économiquement, le rouble étant en proie à une inflation galopante. D’ailleurs, dans une interview accordée fin décembre à CNN, le sénateur criminel John McCain, le promoteur des « révolutions colorées » présent à Kiev lors des événements à l’origine de la crise ukrainienne, s’est réjouit de la baisse du pétrole en remerciant l’Arabie saoudite : « Nous devons remercier l’Arabie saoudite, qui a permis de baisser le prix du baril de pétrole au point que cela a affecté significativement le président russe, Vladimir Poutine, et toute l’économie russe ». Mais un autre danger est également constitué par la « cinquième colonne » à laquelle Vladimir Poutine a déjà fait allusion.

La nouvelle loi américaine intitulée « Soutien pour la démocratie russe et la société civile » stipule que le secrétaire d’État doit, « directement ou à travers des organisations non-gouvernementales ou internationales, comme l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, le National Endowment for Democracy (ndlr : la NED, décrite par William Blum comme organisme créé spécialement pour servir de substitut à la CIA, finance et a financé des organismes un peu partout dans le monde, comme entre autres le mouvement Occupy central en Chine, le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie en Inde, le bloggeur Alexeï Navalny en Russie, le groupement Otpor et l’Institution Albert Einstein en Serbie, la branche ukrainienne de l’Open Society Foundation de Georges Soros impliquée dans l’Euromaïdan, l’Institut des droits de l’homme et du développement en Afrique – IHRDA, tous les groupes d’opposition au Venezuela et notamment les organismes ayant joué un rôle actif dans la tentative de coup d’Etat contre Chavez en 2002, l’organisation Hagamos Democracia au Honduras, l’organisation Reporters sans Frontières, et le Center for a free Cuba, etc.) et des organisations liées, améliorer la gouvernance démocratique, la transparence, la responsabilité, l’État de droit, et les efforts anti-corruption dans la Fédération de Russie, renforcer les institutions démocratiques et les organisations de la société politique et civile dans la Fédération de Russie, élargir l’accès à Internet dans la Fédération de Russie… ». Rien que ça ! C’est ici que nous voyons apparaître clairement le but avoué de promouvoir et financer une nouvelle « révolution de couleur » pour renverser Vladimir Poutine en utilisant tous les outils bien connus et qui ont déjà fait leurs preuves à travers le monde, notamment à Kiev l’année dernière et lors des dits « printemps arabes » pour ne citer que les plus récents. Les pions s’activent déjà sur place, comme l’a démontré la dernière manifestation organisée le 30 décembre à Moscou, par celui qui est considéré comme le principal opposant de Poutine, Alexeï Navalny, fer de lance de cette opposition téléguidée de l’étranger. Cet avocat d’affaires, activiste et bloggeur, vit à Moscou où il a été candidat à la mairie en 2007 et où il a obtenu 27% des suffrages. Chouchou des médias occidentaux, il a été surnommé par le magazine Time « l’Erin Brockovich russe » pour sa « croisade » contre la corruption au sein du parti de Vladimir Poutine, la véritable cible de Navalny. Co-fondateur en 2005 du mouvement de jeunesse politique appelé Da! avec Maria Gaïdar, la fille de l’ancien Premier ministre Egor Gaïdar, Navalny est un habitué des tribunaux. Il a été condamné récemment à une peine de trois ans et demi avec sursis pour avoir escroqué l’entreprise Yves Rocher pour un montant de 440 000 dollars, son frère et complice Oleg écopant de la même peine mais devant purger sa peine.En 2013, Alexeï Navalny a également été jugé et reconnu coupable d’avoir détourné plus de 500.000 dollars de la société d’exploitation forestière d’Etat Kirovles, où Navalny a travaillé comme bénévole en 2009. Si Navalny a organisé de nombreuses manifestations depuis plusieurs années, leurs répercussions n’ont pas eu d’incidence significative sur la popularité de Poutine jusqu’à présent, mais dans ces temps d’incertitude suite à l’effondrement du rouble et aux difficultés économiques provoquées par les sanctions occidentales et la chute du prix du pétrole, l’avenir est plus qu’incertain.

Cependant, il est intéressant de creuser un peu pour connaître davantage cet Alexeï Navalny. Outre le fait qu’il a reconnu avoir été rétribué par la NED, il a étudié à la prestigieuse université de Yale, dans le Connecticut, fréquentée par plusieurs présidents américains comme les Bush père et fils et Bill Clinton, ainsi que par des personnalités politiques comme Hillary Clinton et John Kerry. Yale est connue également pour sa célèbre société secrète Skull and Bones. Navalny a été un « Yale World Fellow », l’importance de ce dernier point étant à souligner. Contrairement à la plupart des bourses offertes par les grandes universités américaines, ce programme de Yale s’adresse à tous les secteurs d’activité. Chaque année depuis 2001, seize personnes travaillant déjà et se distinguant par leur « capacité à devenir des leaders », sont sélectionnées pour venir passer un semestre au siège de l’université à New Haven. Qui retrouve-t-on parmi les élus ? Outre Navalny qui y a passé un semestre en 2010 pour suivre des cours de droit des sociétés mais qui y enseignait aussi comment bloguer et parlait de son pays, nous avons le Chinois Wan Yanhai, activiste pour les droits des LGBT en Chine qui s’est exilé aux États-Unis. Autre militante pour les LGBT, la journaliste colombienne Claudia Lopez élue sénatrice en 2014 pour le parti Alliance Verte. Le galeriste et commissaire libanais Saleh Barakat qui a été nommé pour gérer un projet de musée à l’Université américaine de Beyrouth. Le cyber-activiste et blogueur tunisien, Slim Amamou, opposant de Ben Ali, est venu y faire des conférences. Le Turc Hakan Altinay, qui a commencé un projet sur l’instruction civique mondiale et qui publie des articles dans Open Democraty financée par la fondation Ford, Rockefeller, Soros et autres. Le Tunisien Fares Mabrouk, un ancien entrepreneur dans le secteur pétrolier venu « pour apprendre à monter un think tank sur la démocratie ». Sélectionnée en 2009, la Vénézuélienne Maria Corina Machado, la dirigeante de l’opposition vénézuélienne inculpée début décembre de conspiration  en vue d’assassiner le président Nicolas Maduro. Autre Vénézuélien sélectionné en 2013, Carlos Vecchio, déjà boursier du Programme Fulbright subventionné par le Département d’Etat américain. Vecchio est co-fondateur avec Leopoldo López Mendoza de « Voluntad Popular », Parti admis en décembre 2014 dans l’Internationale Socialiste, et a organisé des campagnes pour les candidats de l’opposition vénézuélienne lors des élections présidentielles au Venezuela en 2011 et 2012. Le Parti a joué un rôle central dans les violentes émeutes et « guarimbas » qui ont eu lieu au Venezuela au début de 2014, provoquant la mort d’une quarantaine de personnes et faisant des centaines de blessés. En 2005, un autre Vénézuélien a été sélectionné, Henrique Salas-Feo Römer, fils de Henrique Salas Römer, ancien Gouverneur de Carabobo et candidat aux présidentielles de 1998. Il est le président du Parti « Projet Venezuela ». Avant d’entrer en politique, il a travaillé dans le secteur privé pour la Chase Manhattan Bank, IBM International, et a été chef de Strategyon, un think-tank vénézuélien. Sélectionné en 2012 sur 2500 candidats, l’Algérien Amine Belaïcha, gérant d’une société d’investissement et de conseil basée à Tunis. Belaïcha dirige Numid-Invest International, une société privée d’investissements qui offre également des services de conseil à des entreprises étrangères intéressées par une implantation sur les marchés maghrébins. Dans la cuvée 2014, on trouve le Syrien Rami Nakhla, alias Malath Aumran, militant  » pro-démocratie » actif depuis le milieu des années 2000, membre du conseil syrien et qui a travaillé pour le programme américain « the Day After », le Chinois Shu « George » Chen, journaliste de Hong Kong né à Shangai et qui a interviewé entre autres Aung San Suu Kyi, le très célèbre agent de la CIA. La consultation de la liste de tous les boursiers de l’Université de Yale, ces « Yale World Fellows », est extrêmement intéressante et il est utile de suivre leur parcours dans leurs différents pays, car il est évident que ces gens sont des pions placés sur l’échiquier des nations destinées à être déstabilisées et qui entrent en action lorsque leurs maîtres décident de les actionner. Ils appartiennent à cette « cinquième colonne » redoutable au sein de leurs pays respectifs.

Pendant ce temps, le gouvernement fasciste d’Ukraine et ses milices nazies continuent leurs basses manœuvres commanditées par l’impérialisme américano-sioniste. Malgré la trêve conclue début décembre 2014 entre les troupes gouvernementales de Kiev et les insurgés du Donbass grâce à la médiation de la Russie et de l’OSCE, Igor Mozur, un des leaders de Pravy Sector (Secteur droit), groupe ukrainien connu pour son ultranationalisme et son idéologie nazie, a appelé cette semaine l’armée ukrainienne à activer la guérilla dans la région du Donbass et la péninsule russe de Crimée. Le conflit meurtrier entre les forces gouvernementales et les brigades indépendantistes ont déjà fait, selon les Nations Unies, 5000 morts et plus de 10 000 blessés dont de nombreux civils, et occasionné des destructions dans toute la région. Au niveau politique, début décembre, une session du Parlement ukrainien a approuvé un décret de Porochenko, le joker chocolaté des USA, accordant la citoyenneté automatique à des technocrates étrangers afin qu’ils puissent accéder à des emplois au sein des ministères, alors que la loi ukrainienne interdit la double nationalité. Peu importe, le président Porochenko a justifié cette mesure par la nécessité de protéger les institutions contre la rapacité de certains Ukrainiens corrompus susceptibles d’offrir à leurs proches des emplois dans les ministères qui leur permettraient de dilapider l’argent du gouvernement. C’est ainsi que la récente nomination de la ressortissante américaine Natalie Jaresko, désormais  aux commandes du ministère des Finances de l’Ukraine, constitue une tendance ahurissante qui voit un pays d’Europe orientale nommer des citoyens étrangers aux principaux postes à responsabilité de son gouvernement. Comme tous ces étrangers parachutés à la tête des ministères ukrainiens, Jaresko a obtenu sa nouvelle nationalité le jour de son arrivée à Kiev et a pris ses fonctions dans le gouvernement du Premier ministre Arseni Iatseniouk, que les médias occidentaux répugnent à montrer en train de faire le salut nazi, lui-même ancien résident légal des États-Unis lié à l’Église de Scientologie. Jareskotravaillait pour le Département d’Etat américain et plus récemment en tant que co-fondatrice et directrice générale d’Horizon Capital, fonds d’investissement de l’USAID en Ukraine. Elle a aussi été chef de la section économique de l’ambassade des États-Unis en Ukraine. Comme ministre de l’Economie, le choix s’est porté sur le lituanien Aivras Abromavicius, un banquier d’investissement ayant constitué East Capital, un fonds d’investissement suédois en Ukraine. Quant au ministère de la Santé, il a été confié au Géorgien Alexander Kvitashvili qui occupait la même fonction dans le gouvernement de Mikheil Saakashvili et qui a bénéficié de la bourse d’étude du programme Edmund Muskie (organisme du Département d’Etat US offrant un soutien financier aux ressortissants de l’ex-Union soviétique pour étudier aux États-Unis). L’arrivée de Jaresko à Kiev a été suivie de peu par celle de Ron Glensor, ancien chef adjoint de la police de Reno, au Nevada, devenu un conseiller officiel de la police ukrainienne avec son affectation au ministère de l’Intérieur pour la région de Khmelnitski. Glensor a été très actif au sein du Département américain puisqu’il a été instructeur auprès de quelque 500 organismes aux États-Unis, au Canada, en Australie et au Royaume-Uni. Le poste de Vice-Premier ministre a été décliné par l’ancien président de la Géorgie, Mikheïl Saakachvili, qui ne désirait pas abandonner sa nationalité géorgienne. Ce dernier, poursuivi par la justice dans son pays pour violations des droits de l’homme et détournement de fonds publics, instigateur de la « Révolution des Roses », vit en exil aux Etats-Unis où il est proche de John McCain et de Victoria Nuland, a entretenu d’excellentes relations notamment avec James Petraeus, l’ancien directeur de la CIA, et avec Nicolas Sarkozy. Cet ex-boursier de l’organisme Edmund Muskie est aussi un grand ami d’Israël qui l’a nommé docteur honoris causa de l’université de Haïfa. Pour terminer, des rumeurs dans les médias évoquent de plus en plus que les fonds de couverture du milliardaire américain, George Soros, qui continue à tenter d’affaiblir l’économie russe comme il le fit en 1998, pourraient lui permettre de prendre la tête de la Banque nationale d’Ukraine à Kiev. Soros, par l’intermédiaire de son réseau de « fondations de bienfaisance  » a travaillé avec les ONG américaines financées par le gouvernement tels l’USAID, la National Endowment for Democracy, l’International Republican Institute, l’Institut national démocratique pour les Affaires internationales, Freedom House et l’Institut Albert Einstein afin de former des opposants par la « non-violence utilisée comme arme de guerre « . La désignation de Soros ou d’un autre banquier étranger à la tête de la banque centrale de l’Ukraine s’inscrit dans la stratégie de Washington pour diriger ce pays par procuration.

Nous sommes dans la logique des « stay-behind » et de Gladio que plus personne ne nie aujourd’hui et qui ont été créés et implantés dans des pays soi-disant démocratiques en dehors de tout contrôle des institutions et des parlements de ces pays, les cellules agissant pour l’Empire et organisant des attentats en toute impunité. Gardons cependant à l’esprit que ce qui est caché est encore plus effrayant que ce qui est révélé.

L’interview, le film de Hollywood « qui tue », révèle un enjeu de guerre contre la Corée du Nord, visant également la Chine, accusée par certains médias d’abriter des « milliers » de hackers nord-coréens. Au moment où Séoul et Pyongyang entamaient un processus de rapprochement, les USA ont provoqué une crise avec ce qui s’avère un outil de propagande made in Hollywood. Un film vulgaire de propagande qui débouche sur des sanctions à l’égard d’un pays, c’est inédit dans l’histoire du cinéma. Encore une fois, Hollywood s’est illustré en étant une arme aux mains des impérialo-sionistes. L’auteur de cette insanité, le réalisateur et acteur Seth Rogen, cancre avéré, est un juif sioniste qui a fait des animations dans le mouvement de jeunesse Habonim Dror, organisation sioniste présente dans 38 pays, et reconnaît avoir travaillé avec des consultants du gouvernement et des agents de la CIA pour l’élaboration de ce film. Toute la polémique issue des prétendues cyber-attaques contre Sony n’est qu’une opération false flag qui a saboté le rapprochement entre Seoul et Pyongyang et qui vise à provoquer la Corée du Nord. Michael Lynton Mark, PDG de Sony Entertainment Inc., autre sioniste notoire, est le fils d’un ancien agent de renseignement des services britanniques et l’on sait que ceux-ci ont toujours travaillé main dans la main avec la CIA. Lynton, digne fils de papa, est membre, outre divers organismes liés à l’art cinématographique et environnementaux, du Council on Foreign Relations, think tank américain spécialisé dans la politique étrangère et les affaires internationales, fréquenté par de hauts responsables politiques, secrétaires d’Etat, administrateurs de la CIA, banquiers, avocats, professeurs d’université, et figures majeures des médias. Le CFR organise régulièrement des réunions au cours desquelles les responsables gouvernementaux, les chefs d’entreprises mondiales et des membres éminents de la communauté de l’intelligence et de la politique étrangère discutent des grandes questions internationales. Il dirige également un groupe de réflexion appelé le «Programme d’études David Rockefeller », qui influe sur la politique étrangère en faisant des recommandations à l’administration présidentielle et à la communauté diplomatique, témoignant devant le Congrès, en permanente interaction avec les médias, et actif dans la création de livres, de rapports, d’articles et d’éditoriaux sur des questions de politique étrangère. Y siègent une flopée de néocons tels que Colin Powell, Madeleine Albright, Robert Rubin (ancien secrétaire au Trésor et ancien cadre à Goldman Sachs et Citygroup), Nicholas Burns (ancien ambassadeur à l’OTAN sous George W. Bush) et autres PDG de groupes extrêmement puissants. Lynton appartient aussi à la Rand Corporation, fondée en 1945 par l’US Air Force, autre think tank financé par les entreprises de l’armement et aux ramifications internationales qui vise à influer la politique et le processus décisionnel par la recherche et l’analyse. Ses secteurs de recherche sont multiples : la jeunesse, l’éducation, l’énergie et l’environnement, le transport et l’infrastructure, la science et la technologie, la santé, la population, la toxicomanie, le terrorisme et la sécurité intérieure, les affaires internationales, et l’économie industrielle. Parmi les adhérents, on trouve Condoleezza Rice, Henry Kissinger, Donald Rumsfeld, Frank Carlucci,  directeur adjoint de la CIA entre 1978 et 1981 et ancien président du Groupe Carlyle, Jean-Louis Bruguière, juge antiterroriste français, Pascal Lamy, de Rand Europe, ancien commissaire européen et ancien directeur de l’OMC, etc.

Barack Obama a donc décidé des représailles envers le gouvernement de la Corée du Nord et le Parti des Travailleurs ainsi que trois organisations dont l’agence nord-coréenne de renseignement, la Korean Tangun Trading Corporation, une entreprise chargée des achats de biens et de technologies pour les programmes de recherche et de développement du pays en matière de défense, et la Korea Mining Development Trading Corporation, ainsi que dix fonctionnaires de l’Etat.

Liste des fonctionnaires nord-coréens sanctionnés :

Kil Jong Hun et Kim Kwang Yon sont des fonctionnaires du gouvernement nord-coréen et représentent les intérêts de l’Afrique du sud de KOMID. Kil Jong Hun est représentant de KOMID en Namibie.

Jang Song Chol : représentant KOMID en Russie et fonctionnaire du gouvernement nord-coréen. Il travaille avec le Soudan pour l’approvisionnement en matières premières.

Yu Kwang Ho : fonctionnaire du gouvernement nord-coréen.

Kim Yong Chol : représentant KOMID en Iran et fonctionnaire du gouvernement nord-coréen.

Jang Yong Fils : représentant KOMID en Iran et fonctionnaire du gouvernement nord-coréen.

Kim Kyu : officier du KOMID chargé des Affaires extérieures et fonctionnaire du gouvernement nord-coréen.

Ryu Jin Kang et Ryong sont tous deux des responsables du KOMID opérant en Syrie et responsables au sein du gouvernement nord-coréen.

Kim Kwang Chun : représentant de la Korea Tangun Trading Corporation à Shenyang, en Chine, et fonctionnaire du gouvernement nord-coréen.

Déjà victime de plusieurs coupures d’internet géantes provoquées par Washington, et devant de refus de l’administration américaine de répondre favorablement à la demande de Pyongyang de mener une enquête conjointe pour déterminer l’origine de l’attaque de Sony, le gouvernement de la Corée du Nord a déclaré ce 4 janvier que les USA avaient mauvaise conscience en refusant sa proposition et qu’il était déterminé à faire de son programme militaire sa priorité.

Au moment où le bellâtre Georges Clooney, le militant hollywoodien pour la cause du Darfour qui espère dépecer un peu plus le Soudan, fait circuler une pétition en soutien à Sony, Oliver Stone de son côté continue à dénoncer la politique impérialiste américaine en réalisant un documentaire sur l’Ukraine marqué par le témoignage de l’ancien président Ianoukovitch dont il a obtenu une longue interview, comme il l’a confié sur ses comptes Facebook et Twitter. Il accuse explicitement les USA et la CIA d’être derrière les événements de l’Euromaïdan. Selon lui, les événements de Kiev sont similaires à d’autres coups d’Etat orchestrés par la CIA contre les dirigeants catalogués indésirables par Washington, comme le président chilien Salvador Allende en 1973. Le cinéaste dit que de nombreux témoins, y compris M. Ianoukovitch, sont persuadés que la CIA a laissé ses « empreintes » dans le coup d’Etat en février 2014. »La vérité n’est pas diffusée en Occident » a-t-il déclaré. « C’est une perversion surréaliste de l’Histoire qui se passe une fois de plus, comme en Irak avec la pré-campagne des « ADM » de Bush. Mais je crois que la vérité finira par émerger à temps en Occident pour arrêter la folie » a-t-il ajouté. Stone, qui a fait trois documentaires sur le leader cubain Fidel Castro, travaille actuellement à la réalisation d’un film sur le dénonciateur de la NSA Edward Snowden vivant en Russie.

A suivre…

Mohsen Abdelmoumen

Published on Oximity, January 10, 2015:https://www.oximity.com/article/L-humanit%C3%A9-peut-elle-survivre-au-1

on Whatsupic:http://fr.whatsupic.com/sp%C3%A9ciale-usa/1420869010.html

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Source : Mohsen Abdelmoumen
http://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/...

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