Actualité
Tentative d'assassinat contre le
journaliste algérien
Mohsen Abdelmoumen à Bruxelles
Mohsen Abdelmoumen
Samedi 4 janvier 2014
Des individus sont
venus en face de mon domicile, ce
mercredi 1er janvier, vers 6 heures (du
matin), et lorsque j’ai ouvert la
fenêtre, ils nous ont menacé de mort,
mon épouse et moi : «Ici, vous êtes
morts» (sic), et m’ont tiré dessus avec
une arme à poing. La police belge est
venue faire le constat de l’impact de la
balle qui m’a loupé de quelques
centimètres et acter notre plainte. A
l’heure où j’écris, les policiers
viennent de quitter mon domicile. Coup
prémédité ou pas, le résultat de
l’enquête de la police nous le dira.
J’attends de pied ferme une convocation
pour identifier mes agresseurs car je
suis en mesure de les reconnaître. Le
tireur et ses amis ont agi en
connaissance de cause, en emportant la
douille, puisque les policiers ne l’ont
pas trouvée. Si ma femme est touchée de
près ou de loin, ce sera la
responsabilité totale de l’Etat belge
qui sait dorénavant que nous avons été
la cible de tirs et de menaces de mort.
En ce qui me concerne, j’ai vécu la
tragédie de sang dans mon pays et je
connais la chanson, mais je refuse que
ma femme subisse mon engagement contre
les agents sionistes, le Makhzen ou les
différents services que je dénonce à
travers mes articles de presse. Nul
besoin de philosopher, la preuve se
trouve dans ma fenêtre détériorée.
Heureusement qu’il faisait nuit et que
le tireur m’a raté. Par cet article, je
veux apporter la lumière sur ce qui nous
est arrivé cette nuit de réveillon où
nous avons été la cible d’inconnus. Ma
femme craint pour sa sécurité et la
mienne. Elle travaille le soir et a peur
désormais de rentrer seule dans
l’obscurité. Elle est belge et n’a rien
à voir dans mes prises de position
politiques, ni dans ma lutte. J’ai dit
aux policiers que si quoi que ce soit
lui arrivait, ils en seraient
responsables. Je tiens à dénoncer et à
interpeller tout le monde car je ne
compte pas me laisser faire. Même si
cette balle est un avertissement, je
continuerai mon combat. Rien ne
m’impressionne, je suis déjà mort avec
mes camarades tombés en Algérie dans les
années 90. Mais je dis à ceux qui m’ont
visé que je continuerai à écrire contre
les sionistes et leurs valets du Makhzen
marocain, contre l’impérialisme
américain et ses agents, contre le
régime français et ses esclaves, contre
le Qatar et ses brebis, contre le
terrorisme islamiste où qu’il se trouve,
même au prix de ma vie. Je refuse d’être
une victime ; je suis un combattant de
la liberté, que ce soit clair ! Si les
cercles occultes que je dénonce
régulièrement dans mes articles comptent
m’impressionner avec un coup de feu
manqué, ils se trompent lourdement. Je
sais me battre seul et suis capable de
me défendre car ma sève d’Algérien
dépasse tous les lâches, larbins du
sionisme et autres. Mon article ne
cherche pas à susciter de la compassion.
Il veut relater des faits constatés par
la police belge dans mon appartement.
J’ai appris dans ma vie que les
positions politiques se paient cash,
mais je tiens à dire à ceux qui ont tiré
sur moi, que les balles ne tueront
jamais une idée. Je résisterai toujours
! J’ai déjà subi une perquisition et
maintenant on opte pour les flingues ?
Franchement, messieurs les sionistes et
vos valets, vous croyez que vous allez
m’impressionner avec une balle ? Si je
vous dérange, tant mieux, cela prouve
que je dis vrai. Quelques centimètres
plus à droite, et je ne serais pas en
train d’écrire ces lignes, mais votre
tireur n’est pas bien formé. Dorénavant,
envoyez de vrais professionnels. La
prochaine fois, visez le cerveau plutôt
que la fenêtre. Je m’inquiète plus pour
ma femme que pour ma propre personne,
car j’ai appris une chose dans la patrie
de mes ancêtres, c’est qu’il faut
dompter la peur. J’informe Mme la
ministre de l’Intérieur belge ainsi que
le Premier ministre que toute la planète
va avoir la copie de mon texte et que
s’il nous arrive quoi que ce soit,
surtout à mon épouse, vous serez tenus
comme responsables. Je communiquerai
ultérieurement au journal
Algeriepatriotique la copie du PV de
la police dès que je l’aurai reçu.
Mohsen
Abdelmoumen
Publié avec l'aimable autorisation de
l'auteur
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