Algérie Résistance
De l’Algérie de Larbi Ben M’hidi
à l’Algérie de Chakib Khelil
Mohsen Abdelmoumen
Samedi 2 avril 2016
Comme je l’avais annoncé dans mes
articles précédents, le retour
inévitable de Chakib Khelil constitue
l’ultime étape du démantèlement du DRS
concocté par Saïd Bouteflika, sous la
houlette de divers services étrangers :
français, américains et israéliens.
Comme me l’ont en effet affirmé certains
de mes interlocuteurs algériens, le
destin de l’Algérie n’est plus entre les
mains des Algériens mais dans celles des
puissances occidentales, notamment les
États-Unis d’Amérique.
Que
représente donc le retour de Chakib
Khelil en Algérie pour les puissances
occidentales ? Chakib Khelil, agent de
la CIA est lié à son comparse, Robert W.
Pleasant du fantomatique cabinet
Pleasant & Associates de New York et
dont le nom se retrouve dans la Hess
Corporation, une société américaine
classée parmi les 100 plus importantes
(classement publié par le magazine
Fortune) et qui explore, produit,
transporte et raffine le pétrole brut et
le gaz naturel un peu partout dans le
monde, dont en Algérie. Ce mystérieux
avocat américain dont on ne trouve
aucune trace, ni au barreau new yorkais
ni à la Banque mondiale, contrairement
aux dires de son ami intime Chakib
Khelil qui l’avait imposé comme
« expert » lors de son accession au
poste de ministre de l’Énergie et des
Mines en Algérie, a obtenu 3 millions de
dollars dont 2 millions pour avoir pondu
la loi criminelle sur les hydrocarbures.
Les deux hommes avaient auparavant
favorisé la privatisation du secteur de
l’énergie au Pérou, au Venezuela, au
Brésil et en Argentine lorsque Khelil
était chef du département énergétique de
la Banque mondiale pour l’Amérique
latine, acculant les populations à la
misère. En Argentine, Khelil avait
poussé le gouvernement à se défaire à
moindre coût de sa compagnie nationale
pétrolière YPF (Yacimientos
Petroliferos Fiscales) au profit de
la société espagnole Repsol.
Il faut savoir qu’il existe un projet
d’Obama, USA 2015, programmé pour les 10
prochaines années qui porte sur le
soutien offert par les États-Unis aux
futurs jeunes leaders d’Afrique, bien
sûr à leur solde, pour faire main basse
sur les richesses des pays d’Afrique du
Nord. Les États-Unis ont négocié dans le
secret avec la Russie pour se partager
l’Afrique du Nord et le Moyen Orient,
mais l’émergence de la Chine et de
l’Inde ont poussé les Américains à
adopter une stratégie plus énergique. À
cette fin, James R. Clapper, chef de la
DNI, a nommé Robert Malley pour mener à
bien ce projet qui comprend d’intervenir
au niveau sécuritaire, social et
économique. Au niveau sécuritaire,
l’armée a subi de fortes pressions,
notamment avec de profonds
bouleversements au sein des services de
renseignement qui ont dû accepter de
faire des concessions et des compromis.
L’ANP est sans relâche sur la brèche,
soumise à de multiples tâches : protéger
les frontières, faire la chasse aux
terroristes et trafiquants de toutes
sortes, lutter contre le trafic de
drogue qui inonde le pays avec le
commerce d’héroïne afghane de Daech, les
tonnes de kif traité en provenance du
Maroc, et les psychotropes venant de
Mauritanie. Au point de vue social,
Obama a remplacé le « Center for
Strategic Counterterrorism
Communications » créé en 2011 par le
« Global Engagement Center » dont le
décret a été signé le 14 mars 2016. Cet
organisme dispose d’un budget de 20
millions de dollars annuels pour
subventionner discrètement des blogueurs
et des leaders d’opinion dans les pays
ciblés. Michael D. Lumpkin a été nommé à
la tête de cette structure. Du côté
économique, le retour de Chakib Khelil,
disciple de l’école de Chicago et de la
doctrine de Milton Friedman, promet les
réformes économiques prônant la
privatisation tous azimuts, comme nous
le chante déjà à l’unisson le clan des
larbins de Saïd Bouteflika. Endettement,
universités privées, hôpitaux privés,
autoroutes payantes, personne n’est plus
à même que Khelil pour exécuter cette
feuille de route dans le but de
soumettre l’Algérie au contrôle total
des États-Unis sans qu’ils aient besoin
d’entrer en guerre pour s’approprier les
richesses du pays, plongeant la
population dans la misère, comme cela
s’est produit dans de nombreux pays
déstabilisés au cours de ces dernières
années.
Chakib Khelil, choix du
consensus international, est-il le futur
président de l’Algérie ?
L’arrivée de Chakib Khelil a été
devancée par toute une série
d’évènements, comme la venue du FMI qui
a proposé l’endettement à l’Algérie, la
peur de Daech que l’on brandit, même si
le terrorisme continue ses coups de
boutoir et continuera à sévir, néanmoins
l’agiter comme un épouvantail à la face
des Algériens pour les empêcher
d’avancer est une farce macabre. Le seul
contrepouvoir qui existe en Algérie
n’est autre que l’armée et les services
de renseignement, le DRS, ce dernier
ayant été neutralisé. Les puissances
occidentales ont décidé que Chakib
Khelil, ce criminel en col blanc,
succédera à Bouteflika en garantissant
l’impunité totale au clan Bouteflika et
en continuant à les protéger. Le choix
de Chakib Khelil n’est pas anodin, et il
est nécessaire d’étudier tous les
évènements qui se sont produits avant
son retour. De nombreuses informations
ont circulé marquant l’actualité
nationale annonçant le retour du futur
président de l’Algérie qui, bien
entendu, pourra appliquer son programme
en toute tranquillité puisque tout est
sous le contrôle de l’Empire. En
exfiltrant leur agent des USA pour lui
permettre de rejoindre l’Algérie, ce qui
le protégera d’une éventuelle
inculpation de la justice italienne
puisque la Cour de Milan vient d’entamer
un nouveau procès sur l’affaire ENI
Saipem dans laquelle Chakib Khelil
est mouillé jusqu’au cou, les Américains
ont fait d’une pierre deux coups :
sauver leur joker des griffes de la
justice italienne et baliser sa route
vers la présidence, aidés en cela par le
clan compradore actuellement au pouvoir.
Pour rappel, le non-lieu délivré par la
Cour d’Appel de Milan à l’encontre de
l’ex-numéro un d’ENI Paolo
Scaroni, actuellement vice-président de
la Banque Rothschild, pour des
pots-de-vin versés en Algérie par
Saipem, filiale d’ENI, a
été annulé par la Cour suprême italienne
et un nouveau procès est en cours.
Scaroni est désormais dans le
collimateur et devra témoigner dans
cette grosse affaire de corruption
internationale et de fausse déclaration
sur le revenu. Des pots-de-vin s’élevant
à 198 millions d’euros ont été versés à
l’Algérie entre 2007 et 2009 en échange
de sept contrats pétroliers d’une valeur
de 8 milliards d’euros. Les autres
accusés sont l’ancien directeur des
opérations de Saipem, Pietro
Varone; l’ancien directeur des finances
(Saipem ENI), Alessandro
Bernini; l’ancien président et chef de
la direction Saipem, Pietro Tali; le
« collecteur de pots de vin »,
Noureddine Farid Bedjaoui, qui était
l’homme de confiance de Chekib
Khelil; le confident de Bedjaoui, Samyr
Ouraied, et l’entrepreneur algérien Omar
Haboud. Tous sont accusés de corruption
internationale. Varone, Tali, Bernini,
Bedjaoui et Ouraied sont également
accusés de déclaration frauduleuse sur
le revenu. En outre, le Parquet a
demandé que les preuves récoltées soient
admises par la Cour, dont les
enregistrements d’écoutes téléphoniques
ainsi que les témoignages relatant les
diverses rencontres secrètes dans des
hôtels de luxe des capitales européennes
entre Scaroni et Khelil. Dans l’un des
enregistrements téléphoniques entre
Scaroni et le ministre italien du
Développement économique de l’époque,
Corrado Passera, ce dernier étant
inculpé dans diverses affaires de
corruption en cours de jugement, Scaroni
déclarait au ministre avoir envoyé ces
198 millions de dollars en disant qu’ils
« étaient en quelque sorte des
pots-de-vin ». Ces 198 millions de
dollars auraient été versés par
Saipem au ministre algérien de
l’énergie Chekib Khelil et son entourage
via la société off-shore
Pearl Partners Limited basée à Hong
Kong appartenant à Farid Bedjaoui.
D’autre part, l’avocat de Bedjaoui a
demandé à la Cour d’interroger son
client et de convoquer Chakib Khelil
comme témoin. N’oublions pas que Chakib
Khelil a été sous mandat d’arrêt
international, retiré plus tard sur
injonction d’Abdelaziz Bouteflika, pour
vice de procédure parce que soi-disant
« mal rédigé ». Qui donc l’a mal
rédigé ? Va-t-on essayer de nous faire
croire qu’aucun magistrat en Algérie
n’est capable de rédiger correctement un
mandat d’arrêt international ? Cela sent
le coup fourré. Souvenons-nous que
Mohamed Charfi, le ministre de la
Justice « remercié » en septembre 2013,
et Belkacem Zeghmati, l’ex-procureur
général près la Cour d’Alger qui avait
lancé des mandats d’arrêt internationaux
à l’encontre de Khelil et sa famille, et
limogé en septembre 2015,
ont tous deux déclaré que Khelil était
coupable d’avoir volé Sonatrach. Ce sont
des faits documentés. Je suis en contact
permanent avec la Cour de Milan, et je
ne le lâcherai pas.
À ceux qui considèrent Chakib Khelil
le traître comme compétent, et il y en
a, je leur assure que les assassins
financiers sont toujours compétents
dans la destruction des pays dans
lesquels ils sont envoyés. Leur mission
de destruction d’une économie ou d’un
pays est toujours une « réussite ».
Chakib Khelil a détruit l’économie
algérienne, et les PV d’auditions sont
là pour le prouver. Khelil a préconisé
la surexploitation des gisements en se
moquant éperdument de la règle qui
préconise de réinjecter une partie des
gaz extraits afin de maintenir la
pression. L’ancien PDG de Sonatrach,
Nazim Zouioueche, a expliqué sur
Radio M : « Il était
normalement question de réinjecter 60
sur les 92 milliards de m3 extraits et
de ne commercialiser que 32 milliards de
m3. Mais des arbitrages ont été faits il
y a près de dix ans en faveur de
l’augmentation des volumes à
commercialiser au détriment de la vie du
gisement. Cela a pour conséquence une
baisse de pression et donc des taux de
récupération moindres. Si on ne
fait rien maintenant, ce sont 40% des
volumes de ce gisement qui vont être
piégés à jamais, soit 1500 milliards de
mètres cubes de gaz d’une valeur
d’environ 450 milliards de dollars US…
Ces 1500 milliards de m3 de gaz que
l’Algérie risque de ne pas produire
représentent une dizaine d’années de
recettes d’exportations en
hydrocarbures« . Lors du procès
Sonatrach, le témoignage de
Meziane, le PDG de Sonatrach,
qui dit qu’il ne décidait de rien et
prenait ses ordres auprès du ministre
Khelil qui lui téléphonait, est noté
noir sur blanc. Donc, Chakib Khelil
porte la responsabilité de l’affaire
Sonatrach 1 et 2. Dans le cas de
Cosider, selon les propos récents
du député FLN Wahid Bouabdellah dans
El Khabar, Khelil avait refusé
d’octroyer à Cosider canalisations
la réalisation du gazoduc GR2, alors que
la loi donne la primauté aux entreprises
algériennes dans les appels d’offres et
qu’en outre Cosider était trois
fois moins chère que Saipem qui
a obtenu le contrat. Que fait la justice
face à cette attribution de marché
illégale ? Faut-il parler aussi de la
surfacturation du palais des Congrès
d’Oran sous Khelil, méga complexe aux
nombreuses salles de conférence qui a
coûté 600 millions de dollars et où il
ne se passe rien ? Faut-il évoquer le
scandale BRC (Brown and Root Condor)
firme mixte algéro-américaine, dont le
capital était détenu à 51% par la
Sonatrach et à 49% par l’Halliburton de
Dick Cheney, avec les surfacturations
hallucinantes et la sous-traitance
illégale, quand BRC recevait des marchés
en gré à gré de la Sonatrach, sans aucun
appel d’offres, sous les auspices de
Khelil, alors ministre de l’Énergie ?
Faut-il aussi évoquer les cinq comptes
que celui-ci possède dans des banques
suisses, ainsi que ceux de sa femme et
ses deux fils ? Où est la commission
d’enquête parlementaire chargée de faire
toute la lumière sur ces affaires ? Si
Khelil était blanc comme neige, pourquoi
a-t-il fui le pays comme le voleur qu’il
n’a jamais cessé d’être ? J’ai en ma
possession un document démontrant que
Chakib Khelil possède plusieurs comptes
privés dans une banque en Suisse et au
Crédit Lyonnais. Parmi ces comptes
ouverts personnellement par Chakib
Khelil au cours de l’année 2007, le
premier a été ouvert dans une banque de
la Place Bel Air à Genève sous le numéro
104 088 C dans lequel le premier dépôt
d’ouverture s’élevait à 1.220.000 $. Il
s’agit d’un carnet de dépôt à taux
d’intérêt. Plusieurs fois, la ligne
téléphonique directe de la présidence a
été utilisée pour donner des conseils au
gérant du compte appelé Dominique
Stocker dont je détiens le numéro de
téléphone. Les conversations
téléphoniques ont été enregistrées. Le
deuxième compte porte le numéro
5039500321288 et contient plusieurs
millions de dollars provenant de
commissions liées à divers contrats avec
des sociétés étrangères. Khelil possède
aussi un compte spécial au Luxembourg
géré par un certain Pascal Gurndrich
dont je connais aussi le numéro de
téléphone. Même topo à Monaco où Khelil
est possesseur d’un compte dans une
banque du centre de Monaco 98000. Chakib
Khelil détient plus de 8 millions de
dollars sur ce compte n° 74 293, dont
Philippe Sarlin est le gérant et dont je
connais aussi le numéro de téléphone.
Les transferts sont effectués pour
l’achat d’œuvres d’art destinées à une
galerie appartenant à Khelil située dans
le centre de Monaco. Balayant tous ces
faits du revers de la main, les escrocs
du clan Bouteflika essaient aujourd’hui
de blanchir cette crapule en col blanc
pour le porter au poste de président.
Quand les mafieux Saïdani,
Ghoul, Haddad, vantent les mérites d’un
autre mafieux
Les Américains ont donc placé leur
joker Khelil en bonne position pour être
l’homme du consensus afin de razzier
tout ce qu’il reste à rafler en Algérie
et plonger le pays dans l’endettement
qui nous mènera au dépècement du pays en
séparant le sud « utile » du nord
inutile. Leur choix préalable portant
sur Lakhdar Brahimi a été abandonné,
Brahimi étant jugé peu fiable parce que
trop proche des Russes, notamment via sa
déclaration où il a déclaré que si
l’Europe avait écouté la Russie, la
situation en Syrie aurait été réglée
plus tôt. Certains zouaves du régime
pourri, Saïdani, Ouyahia, Ghoul, Haddad,
etc. ont bien préparé le terrain pour le
retour du « héros », ces danseuses du
ventre nous chantant la même rengaine
via leurs outils médiatiques mercenaires
et corrompus qui nous ont offert des
spectacles pornographiques. Le résultat
est là, le peuple algérien est devant le
fait accompli. Ceux qui ont réhabilité
Khelil sur les ordres de Saïd et ses
maîtres d’outremer, tous les valets du
clan présidentiel, larbins et autres
escrocs qui ont porté aux nues cet
assassin financier, blanchissent de
facto Saïd Bouteflika qui est apparu
dans des enquêtes et divers scandales,
notamment celui de l’autoroute
Est-Ouest, et son larbin Saïdani le
voleur des fonds agricoles du FNDA,
(Fonds national de développement
agricole) et consorts, tout en accusant
le DRS d’avoir trafiqué les dossiers,
alors que tous ces gens ont pillé les
caisses de l’État. Les preuves existent
aux mains des agents qui ont travaillé
pendant des années sur leurs dossiers.
Pour l’anecdote, c’est Ouyahia qui a
donné l’ordre à l’IGF d’enquêter sur
l’affaire de la GCA (Générale des
concessions agricoles) et des fonds
détournés par Saïdani. Tel est l’État
civil dont on ne cesse de nous rabâcher
les oreilles, un État qui réhabilitera
les voleurs et les assassins économiques
à la suite des criminels du FIS et
autres terroristes. C’est dans ce cadre
que s’inscrit la venue de Chakib Khelil.
Nous avons assisté à une diversion
macabre et vicieuse de la part du
drabki Saïdani qui a même osé
utiliser le cas des cadres malheureux
qui ont vraiment été lésés dans leurs
droits en ayant été jetés en prison lors
de l’opération « mains propres » des
années 1990, menée par l’homme des sales
besognes, Ahmed Ouyahia, l’autre crapule
du système. Saïdani a utilisé ces
véritables sacrifiés pour faire passer
Chakib Khelil en tant que victime.
Chakib Khelil « victime », quelle
blague ! Cette diversion au comble du
cynisme ne dupe cependant personne.
Blanchir Chakib Khelil équivaut à le
disculper d’être un agent américain qui
a travaillé dans la Banque mondiale, qui
a dirigé l’OPEP, et les documents
prouvant qu’il est un agent de l’Empire
existent. Ses enfants et sa femme sont
tous américains et ont été visés par le
même mandat d’arrêt. Le fils de Chakib
Khelil, Sina Khelil, est, comme je l’ai
déjà dit, patron de Khelil Entreprise et
va revenir également en Algérie pour
pouvoir prospecter et prendre ce qu’il
reste de réserves de change. Sina Khelil
est aussi à la tête de deux autres
entreprises Saufis LCC et Le Advisory
Board Company, spécialisées dans les
programmes informatiques, après avoir
géré au moins cinq autres sociétés.
Quant au deuxième fils, Khaldoun Khelil,
il est associé à Farid Bedjaoui dans
plusieurs entreprises. Et l’on nous dira
encore qu’ils ont du mal à boucler les
fins de mois. Leur nationalité
américaine explique pourquoi Saïdani a
attaqué l’article 51 du torchon promu
« nouvelle Constitution », article écrit
par le même clan. Tout se fait « Inside
the box », au sein du même clan.
Mais l’article 51 va certainement être
amendé puisque Khelil est le choix des
Américains et que cet article va à
l’encontre de leurs intérêts. Chakib
Khelil n’est pas n’importe qui, et
certainement pas un cadre lésé comme
l’affirme le drabki. Même
Louisa Hanoune qui avait pourtant
l’habitude d’attaquer cet assassin
financier, n’a osé évoquer son retour
que du bout des lèvres de peur de perdre
ses privilèges et sa place confortable.
Certains médias mercenaires ont été
instrumentalisés, dont Ennahar
d’Anis Rahmani, le fils de harki et
toutou de Saïd, et ont osé dire que le
DRS du général Toufik avait fabriqué des
dossiers, qu’ils le prouvent! Ils
veulent attaquer Toufik, Charfi,
Zeghmati ? Chiche ! Qu’ils le fassent.
Nous avons toutes les informations qui
les concernent ainsi que leurs rejetons
gavés avec l’argent du peuple algérien.
Aujourd’hui, le combat de tous les
patriotes est de foudroyer l’ennemi
interne, nous n’avons plus le choix. Il
aurait pu y avoir un changement en
douceur, en nous dirigeant vers un État
de droit, pas celui dont nous gave la
clientèle du régime pourri du clan
présidentiel. Il faut que chacun sache
que le retour de ce sinistre personnage
à un but tout autre que celui de se
faire bronzer sur la plage d’Oran et est
éminemment politique. D’ailleurs, il
suffit d’écouter les aboiements du
drabki Saïdani pour en être
convaincu. Il ne s’en cache pas et
annonce fièrement que Bouteflika va
nommer Khelil à un poste à
responsabilité prochainement. Quoi de
plus naturel pour un repris de justice
d’en protéger un autre ? Car si Khelil a
été ciblé par un mandat d’arrêt
international pour corruption
caractérisée, le drabki
lui-même a été condamné en 1996 à un an
de prison ferme pour coups et blessures
volontaires, destruction de biens
d’autrui, menaces et violences à
l’encontre de Brahim Youcef, natif de
Oued Souf et militant FLN à cette
époque, et qui s’est retrouvé un mois à
l’hôpital suite à l’agression qu’il
avait subie par Saïdani et seize de ses
acolytes, comme indiqué dans le dossier
n°10441/96 de la cour de Biskra.
Étrangement, le drabki n’a pas
purgé sa peine. Ce 30 mars, Saïdani a
offert un spectacle digne des jeux du
cirque romains en organisant un
rassemblement à la Coupole à Alger pour
affirmer son soutien au vieillard
transbahuté en chaise roulante qui tient
lieu de président. Le clown Ghoul et
quelques autres larbins se sont produits
à ses côtés dans une vaine tentative de
contrer la réunion de l’opposition
Mazafran 2 qui se déroulait en même
temps. Une bagarre a éclaté et les
journalistes présents, y compris des
consœurs, ont été molestés, ce qui est
un autre scandale à mettre à l’actif de
cette bande de dégénérés qui sèment la
pagaille partout où ils apparaissent.
Telle est l’image de l’Algérie
d’aujourd’hui véhiculée par le clan
bouteflikien et ses valets : une foire
d’empoigne. Aujourd’hui, Saïdani n’en
rate pas une pour tirer à boulets rouges
sur Ouyahia. Le divorce entre les deux
est consommé, même si nous apprenons,
surpris, que ces deux-là ont été mariés.
On a cru que Saïdani était marié avec
Tliba, mais nous avons été bernés dans
les grandes largeurs (c’est le cas de le
dire !). Il est vrai que dans le harem
de Bouteflika, une vache ne retrouverait
pas son veau. Tout le monde se cocufie à
qui mieux-mieux. Je conseille à Ouyahia
de rentrer chez lui et de se consacrer à
ses yaourts en tirant un trait sur ses
ambitions ministérielles, voire
présidentielles. Il a fait assez de mal
au cours de sa trop longue carrière et
il finit avec la derbouka de Saïdani en
pleine poire. Quant à Saïdani qui tape
comme un sourd sur sa derbouka pour
battre le rappel afin de construire un
mur de soutien au président remorqué, je
l’avertis que confier la construction de
ce mur à Haddad le kharay, en
gré à gré comme d’habitude, serait une
erreur fatale, car même s’il le termine,
ce qui est loin d’être acquis, le mur
finira par s’effondrer et, au lieu de
soutien, il risque d’ensevelir le plus
célèbre fauteuil à roulettes de la
planète, son occupant et tous les
pousseurs de charrette.
Comme d’habitude, je mets au défi le
kharay Haddad, le prête-nom et
bras économique de Saïd, de me dire
qu’il a produit un boulon ou un
tournevis. Il n’a même pas été fichu de
terminer les tronçons routiers qui lui
ont été attribués, notamment la route du
port de Djen Djen à El Eulma, un
scandale de plus. Comment le pourrait-il
puisqu’il est incapable de lire sans se
fourvoyer un discours que Saïd lui a
fourni. Je conseille d’ailleurs à Saïd
de trouver d’autres hérauts pour faire
l’éloge de sa politique, les actuels
étant par trop sujets à caution. Je
continue à taper sur le clou (que Haddad
n’a pas produit) pour que ces gens
comprennent que l’on n’oublie rien. Ils
comptent sur la mémoire courte de
l’opinion publique, mais, moi, je ne les
lâche pas. J’aimerais demander au
ministre des Travaux publics si les
chantiers d’Ali Haddad el mgemmel
avancent enfin. Je suis un homme du
concret et j’ai une aversion viscérale
pour les bobards et les blablas, donc je
voudrais savoir si les travaux avancent
et quel pourcentage ils ont atteint. Je
sais qu’ils n’avancent pas, donc
donnez-nous les raisons pour lesquelles
ils stagnent. C’est l’entreprise de
Haddad qui est censée effectuer les
travaux de Djen Djen avec l’entreprise
italienne Rizzani de Eccher qui
a abandonné le chantier à cause du
kharay Haddad. Est-ce que l’autre
tronçon de Bouira qui continue à causer
des accidents mortels, est en voie
d’achèvement ou pas ? Le stade de Tizi
Ouzou est-il terminé ou pas ? Et j’en
passe ! Haddad a pu continuer à pousser
ses brouettes en toute tranquillité
pendant la décennie sanglante en payant
un tribu aux groupes terroristes.
C’était la condition pour ne pas voir
détruire ses camions qui volaient le
sable la nuit dans les côtes et les
oueds de la Grande Kabylie. À cette
époque, la gendarmerie était interdite
d’entrée dans la région suite aux
évènements en Kabylie de 2001 et les
voleurs de sable profitaient de cette
absence pour se livrer à leur trafic.
Haddad a payé une rançon de 25 milliards
de centimes aux terroristes pour libérer
son frère Meziane qui avait été kidnappé
en avril 2006 par le GSPC parce que
Haddad était en retard dans le paiement
de sa dîme mensuelle aux terroristes.
Meziane et Haddad ont reconnu le
versement de ces 25 milliards mais n’ont
pas été emprisonnés pour aide logistique
aux terroristes. Où est la loi qui
sanctionne le payement des rançons ?
Revenons à la genèse de l’entreprise
ETRHB Haddad. J’ai en ma possession
un acte notarial qui montre la naissance
de cette société qui reçoit aujourd’hui
tous les grands chantiers en gré à gré,
et comment Ali Haddad et ses frères
volaient le sable de la Grande Kabylie.
Au départ, l’ETRHB Haddad se
nommait la Sablière N’Chaouffa,
Registre de Commerce n° 05 8 0045702.
L’acte notarial enregistre une
augmentation du capital de la Sablière
N’Chaouffa de la somme de 32 750 000 DA
(3275 nouvelles actions), l’action
passant de 1000 à 10 000 DA, le nouveau
capital étant fixé à 34 350 000 DA
divisé en 3 435 actions de 10 000 dinars
chacune, souscrites et libérées
totalement. Par ailleurs, la
dénomination sociale de la société
Sablière N’Chaouffa/SPA devient ETRHB
CONSTRUCTIONS/SPA. Cet acte a été rédigé
par l’étude notariale de maître Farida
Belgherbi, Résidence Les Rosiers Bt A n°
01 à Hydra Alger, code du notaire
0002785. Il faut savoir que la société
ETRHB d’Ali Haddad, propulsé par le
général Touati et ensuite par Saïd
Bouteflika, voit son capital composé à
70 % d’emprunts aux banques qui n’ont
pas été remboursés jusqu’à présent. Je
détiens un document bancaire qui révèle
que l’entreprise ETRHB, dont les
actionnaires majoritaires sont à parts
égales Ali Haddad, Mohamed Haddad, Ahmed
Haddad, Amar Haddad, Meziane Haddad,
Omar Haddad, a recours à l’emprunt.
Siège social : Zone d’activité lot N°
20, Saïd Hamdine, Bir Mourad, Rais,
Alger, dont le capital social est de
8.800 milliards de dinars et qui
emprunte 6 milliards de DA. Les frères
Dalton en somme. J’avais déjà révélé
dans un ancien article que Haddad avait
acquis la société Kerafrit à
Nules en Espagne. Il s’avère qu’il a
bénéficié d’un prêt de 100 millions
d’euros auprès des banques algériennes
pour mettre la main sur Kerafrit.
J’ai décrit l’opération d’achat de
Kerafrit par Haddad, l’associé de
Saïd Bouteflika, ainsi que de l’Hôtel
Palace ex-Ritz de Barcelone, dont la
fille de l’ambassadeur algérien à
Londres a été nommée directrice de
l’hôtel. Mes lecteurs peuvent lire cet
article détaillé datant du 15 février
2015 ici :
https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2015/02/14/lalgerie-nest-pas-votre-propriete-privee-ali-haddad/
L’achat de Kerafrit est une
opération juteuse qui permet à Ali
Haddad d’acheter des produits à moindre
coût pour ensuite les revendre en
gonflant les prix aux cinq sociétés du
groupe Haddad Céramiques qui
lui appartient aussi et à la tête
desquelles figurent ses frères : SNC
Céramiques El Mostaqbel, la SARL
Céramiques El Hidhab, la SARL Latino
Céram, la SARL SitCeram et la SARL
Haddad Ceramic, implantées à Sétif
dans la zone industrielle d’El Eulma. Un
tableau des dépenses du groupe Haddad en
ma possession montre que de janvier à
mars 2014, soit en deux mois, 443.315
euros sont partis grossir les comptes
off shore d’Ali Haddad, via le
procédé de la surfacturation. Ainsi
donc, des sommes pharamineuses en
devises quittent les comptes du groupe
Haddad au Crédit Populaire Algérien et à
la banque Al Baraka de Sétif pour divers
paradis fiscaux. Il agit en toute
impunité et on comprend pourquoi cette
crapule défend bec et ongles Chakib
Khelil.
Ce n’est pas tout, pour ses
déplacements, Ali Haddad loue à prix
d’or un jet privé d’une valeur de 4
millions de dollars à une entreprise
appartenant à la famille Fechkeur de
Hassi Messaoud où sont implantés des
affairistes algériens ayant la
nationalité américaine. Le PDG du géant
des services parapétroliers RedMed,
Abdelmadjid Fechkeur, surnommé le
Monsieur Pétrole d’Ali Haddad et de son
maître Saïd Bouteflika appartient à une
famille d’escrocs qui entretient une
relation financière avec les Bouteflika
et la mafia politico-financière aux USA,
et qui ont saigné Sonatrach. Ça
continue : concernant le FCE dont le
président est Ali Haddad el Goudrone,
lorsque les réunions de l’association
patronale se tiennent dans la wilaya
d’Aïn Témouchent, elles se déroulent
dans le village touristique Dorian Beach
Club, fondé par le représentant du FCE à
Aïn Témouchent, Brahim Tourki,
propriétaire de villas et d’appartements
à Oran, Alger, et Tlemcen. À la fin des
réunions, Tourki se transforme en
organisateur de nuits torrides en
fournissant un bateau où se déroulent
des parties fines bien arrosées avec des
prostituées et la distribution d’alcool
et de cocaïne. Et pour couronner le
tout, Ali Haddad ose déclarer
aujourd’hui que les procès Sonatrach 1
et 2 sont khorti (pipeau). Un kharay se
permet de juger la justice algérienne et
italienne et encourage Khelil à
« travailler » en Algérie, ou plutôt à
voler comme il l’a toujours fait. De
quoi se mêle cette canaille ? Croît-il
qu’il sera toujours au-dessus de la
justice ? Et ce voyou parvenu ose parler
d’assistanat et de la fin de l’État
providence ! Haddad est l’exemple type
du parasite et de la fuite massive des
devises à l’étranger. La place d’Haddad
est en prison jusqu’à la fin de ses
jours pour avoir pillé l’Algérie pendant
des années. Et puisqu’il s’entend si
bien avec ses frères, je suggère qu’on
les mette tous dans la même cellule. Ce
que j’ai dévoilé ici et dans mes
précédents articles n’est que la pointe
de l’iceberg tant ces gens sont dépravés
et s’estiment invulnérables. Et pendant
que ces charognards se repaissent sans
scrupule du corps de notre patrie, le
général Benhadid est toujours en prison,
sa demande de liberté conditionnelle
ayant été rejetée pour la quatrième
fois. Il est accusé d’avoir nui au moral
de l’armée. C’est vous, les Saïd
Bouteflika, les Ouyahia, Haddad,
Saïdani, Tliba, Bouchouareb, Ghoul, et
consorts qui portez atteinte au moral de
l’armée et du peuple, et qui devriez
être en prison à la place de Benhadid !
Toujours en prison aussi, le général
Hassan et le général Medjdoub, comme des
centaines voire des milliers d’Algériens
innocents. Et nous ne savons toujours
pas qui a tué Ali Tounsi, directeur
général de la Sûreté nationale, car
selon Maître Belaarif, l’avocat
de Chouaib Oultache, l’assassin présumé
qui n’a pas encore été jugé, si Oultache
a bien blessé Tounsi au thorax, les
impacts dans la tête de la victime ne
sont pas dus à son arme. Alors, qui a
tué Ali Tounsi ?
En outre, depuis dimanche, face à
l’Algérie des Bouteflika, Khelil,
Saïdani et consorts, cette bande de
gredins infâmes, des centaines
d’enseignants contractuels venus de
plusieurs wilayas ont commencé une
marche de protestation. La marche de la
dignité partie de Béjaïa à Alger est
entreprise par de jeunes enseignants qui
demandent à être intégrés dans le corps
des enseignants sans passer de concours.
La plupart d’entre eux enseignent depuis
des années sans que leur statut soit
régularisé et refusent la précarité de
leur condition. Ils sont soutenus par
les citoyens qui leur offrent leur
sympathie et leur solidarité en les
accueillant tout au long du chemin. La
marche qui avait commencé avec un
millier de participants est rejointe en
cours de route par plus d’un millier
d’autres qui, malgré la difficulté de ce
long voyage (quelques 230 km), viennent
grossir les rangs. Tout mon soutien va à
ces enseignants dont la demande est tout
à fait légitime et qui a été méprisée
par la ministre de l’Éducation
nationale. Par ailleurs, le clan des
mafieux a osé porter atteinte à la
mémoire de Larbi Ben M’hidi en faisant
installer deux bustes monstrueux de
notre martyr, commandés à coups de
milliards de dinars (2 pour le premier
et 4 pour le second). Je salue le
patriotisme des citoyens de Aïn M’lila
qui ont couvert cette statue immonde et
se sont mobilisés pour enlever cette
horreur, montrant à ces crapules qu’on
de joue pas avec les symboles de la
Révolution. Ces voleurs ont pillé le
pays, et maintenant ils s’en prennent à
ce qu’il y a de plus beau et de plus pur
dans notre patrie. Le peuple algérien
montre qu’il est très mature
politiquement et qu’il tient à son pays.
L’ennemi de l’Algérie, c’est Bouteflika
et sa clique. Ben M’hidi est dans notre
cœur et personne ne pourra jamais
l’atteindre. Il s’est battu et est mort
pour l’Algérie et il n’a pas besoin de
vos saletés. Laissez nos martyrs
tranquilles, bande de crapules !
Tout ce qui se passe actuellement
reflète les vues du clan Bouteflika pour
un cinquième mandat, chacun doit en être
conscient. Rien ne les arrêtera.
L’Algérie sous Bouteflika a généré une
flopée de lèche-bottes et de virtuoses
de la brosse à reluire prêts à tout pour
grignoter les miettes qui leur sont
jetées. J’ai interpelé l’ANP qui est une
armée populaire, j’interpelle aussi le
peuple parce que nous sommes arrivés à
la croisée des chemins et que nous
devons choisir la voie à suivre. Nous ne
pouvons pas assister à la ruine de notre
pays sans broncher. Tout le harem de
Bouteflika trimballe des casseroles. Le
destin de l’Algérie est entre les mains
extérieures et chacun tapine pour une
force étrangère. Comme dit l’adage
algérien : « khobz dar yaklou el
barani » (le pain de la maison est
mangé par un étranger). On voit que le
système rentier basé sur le pétrole, les
ressources, etc. dans lequel tous ces
individus se sont engouffrés a mené le
pays vers nulle part. On n’a rien
produit, strictement rien. On a
tellement malmené le peuple algérien
qu’il est dans un processus d’agression
envers lui-même et rejette tout ce qui
est algérien. À force de provoquer le
peuple avec des propos blessants, on a
l’impression que c’est le clan des
mafieux qui veut mettre le feu à la
maison Algérie, et l’illustration en est
la tirade de Nouria Hafsi du RND qui a
déclaré lors du meeting sous forme de
souk du zemmar Saïdani, s’appropriant
la phrase célèbre de Ben M’hidi: « jetez
la révolution dans la rue, le peuple la
prendra ». Cette folle furieuse est-elle
consciente de ce qu’elle dit au moment
où tout le monde se bastonne dans la
salle ? Les larbins de Saïdani
appellent-ils le peuple à se révolter ?
C’est de la science fiction et va à
l’encontre du chantage du clan mafieux
au pouvoir qui passe son temps à soûler
le peuple algérien avec la menace de
Daech en lui brandissant l’exemple de la
Syrie et de la Libye, alors que chacun
sait que le principal danger pour notre
pays n’est autre que la bourgeoisie
compradore qui continue le pillage
systématique de nos richesses. Même si
Daech est dangereux, ces crapules au
pouvoir sont les alliés naturels des
terroristes. Le peuple subit les
provocations multiples de leurs rejetons
qui font tous des affaires dont nous
savons tout, et les noms et les lieux,
et s’il y a bien un mur à construire,
c’est celui des geôles de ces voyous.
Assez de récupération politicienne de la
situation géopolitique très difficile de
l’Algérie ! Au moment où les nations se
réunissent sur le nucléaire à
Washington, l’Algérie envoie son Mickey
Mouse-Sellal parce qu’il n’y a pas de
président capable de voyager, sinon en
urgence pour se faire soigner à
l’étranger. Donc, il y a bel et bien
vacance de pouvoir. C’est un secret de
polichinelle. Tout le monde peut tomber
malade, mais quand on occupe une
fonction à responsabilité, telle que
celle de président de la république, on
doit l’assumer. Le changement doit avoir
lieu, ces gens n’ont pas reçu l’Algérie
en héritage, elle n’est pas leur
propriété privée et personne n’a besoin
de leur soutien. Et surtout pas
l’armée ! L’ANP est l’armée de tout le
peuple algérien, elle n’est la propriété
de personne. Nul n’a le droit de se
l’approprier et elle doit être au-dessus
de tous les clans. C’est une armée
populaire, donc issue du peuple et qui
défend la patrie et le peuple. Et je dis
à Saïdani et à ses chiens enragés que
l’armée algérienne n’a pas besoin de
leur soutien. Foutez-lui la paix ! Elle
fait son travail sereinement et
efficacement. Ce sont les enfants du
peuple qui sont dans l’armée, nos fils,
nos frères, nos neveux, et non pas vos
enfants de la jet set qui font du
bizness à Paris ou à Londres ! Ce n’est
certes pas Rym Sellal, Samy et Aghiles
Haddad, neveu et fils de Haddad, ni Sina
Khelil, Kenza Saïdani, Farid Bedjaoui,
ou les neveux d’Abdelaziz Bouteflika, et
autres enfants gâtés et privilégiés, ni
Cheb Abdou, qui vont défendre la patrie
comme le font nos braves soldats. Alors
que les soldats algériens meurent, on
aurait aimé que le pouvoir instaure un
deuil comme il l’a fait pour le roi des
bédouins d’Arabie saoudite, mais la
clique au pouvoir ne se préoccupe pas de
la vie de nos soldats.
Ce sont ces gens de la clique et eux
seuls qui constituent le problème, et
tout problème doit être solutionné. Il
faut contrer Chakib Khelil et on a vu
comment il a été pourchassé en plein
centre d’Alger. Osez aller prendre un
café sans garde du corps dans n’importe
quel quartier populaire ! Dieu merci,
nous pouvons le faire et pas vous. Il
faut contrer tout le clan présidentiel
ainsi que le plan US et le
néocolonialisme d’où qu’il vienne en
s’inscrivant dans une dynamique de
résistance internationale. C’est pour
cette raison que j’ai privilégié dès le
départ un combat internationaliste
contre ces suppôts de l’impérialisme,
parce que c’est ce qu’ils sont. Ces
agents peuvent être appelés coopérants
techniques mais il faut surtout les
nommer pour ce qu’ils sont : des
assassins économiques, des liquidateurs
de pays. L’Algérie aujourd’hui vit une
véritable hémorragie. Dans mon article
précédent, j’ai parlé d’un retour aux
institutions. La seule chose qui doit
être faite, c’est de créer à nouveau des
institutions, ce que l’on n’a pas fait,
car quand on voit le résultat actuel
après une ouverture avec la Constitution
de 1989 établissant le multipartisme,
une soi-disant liberté de la presse, le
résultat est loin d’être satisfaisant.
Donc, il faut tout remettre à plat et
passer le cap vers un second souffle,
une deuxième étape. On peut même
l’appeler une deuxième République, peu
importe son nom. Ce pouvoir pourri n’a
pas appris la leçon de la fin des Ben
Ali, Moubarak, Khadafi, qui se
comportaient en pharaons et qui n’ont
jamais créé des institutions et des
États modernes avec des contrepouvoirs
et des institutions légitimes et fortes.
Ils faisaient la pluie et le beau temps,
regardez la façon dont ils ont fini. Le
pouvoir personnel et autocratique tue
l’État. C’est pour cette raison qu’il
faut restituer le pouvoir à des
institutions solides. Il en va de la
survie de l’Algérie.
Mohsen Abdelmoumen
Published in Oximity, April 2,
2016:https://www.oximity.com/article/De-l-Alg%C3%A9rie-de-Larbi-Ben-M-hidi-1
Reçu de l'auteur pour
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