Chronique
Des valets de cour débauchés, versatiles
et corrompus
Mohsen Abdelmoumen
La
présidentielle d'avril est faussée dès
le départ. New Press
Samedi 1er mars 2014
La scène politique, du moins ce qu’il en
reste, nous a livré ces derniers jours
deux sorties annoncées à grand tapage
par tous les médias confondus. Les
simples citoyens ont cru que les
responsables politiques allaient sortir
de leur poche une potion magique pour
solutionner nos malheurs, mais nous
avons eu droit à des observateurs
«avisés» de la situation qui sont venus
nous confier leurs états d’âme. Autant
demander à une grenouille de se
transformer en bœuf ! Messieurs Saïd
Sadi et Mouloud Hamrouche sont venus
nous déclarer qu’il n’y avait rien à
attendre de ces élections, qu’elles font
partie des problèmes et non des
solutions. En tant que citoyens
algériens, nous nous demandons si ces
gens sont conscients qu’ils font aussi
partie de nos problèmes. Hamrouche, en
reportant une fois de plus aux calendes
grecques sa candidature, a certainement
déçu ses éventuels électeurs qui lui
faisaient confiance et qui ont été
encore trahis. Il faudra désormais le
surnommer l’Homme du report permanent.
Seule consolation, vu son âge, nous
sommes assurés qu’il ne nous la fera
plus. Saïd Sadi n’a pas fait mieux. Si
au moins il avait conseillé une thérapie
de groupe générale au peuple algérien et
à ses dirigeants pour une catharsis
salvatrice, mais non, rien, nada. Ceux
qui attendaient des sorties médiatiques
fracassantes en ont été pour leurs frais
et leurs tickets n’ont pas été
remboursés. Bref, des non-événements qui
toutefois ont une importance capitale,
puisqu’ils démontrent que ces deux
personnalités, en se confinant dans un
défaitisme absolu face au gang de la
chaise roulante, ont porté leur caution
à l’intronisation d’un candidat qui n’a
toujours pas annoncé sa candidature, en
l’occurrence Abdelaziz Bouteflika,
lequel se soigne chez sa sœur. Notre
Casper national correspond avec son
peuple via des lettres ou des
communiqués lus par des journalistes
imberbes ou des stagiaires de l’ENTV
hyper-enthousiastes qui rêvent de faire
carrière dans le journalisme et font
avec ferveur la promotion du fauteuil
roulant, devenu l’élément incontournable
de tout CV porteur en Algérie. Nous
formulons désormais le vœu qu’Abdelmalek
Sellal et le reste de la bande nous
élaborent les communiqués du Président
en braille traduits en langue gestuelle,
le seul langage valable sur la scène
politique actuelle en Algérie, afin que
le peuple soit en parfaite communion
avec celui qui le dirige. Nous
connaissons un excellent traducteur en
langage des signes qui cherche du
travail depuis sa célèbre prestation aux
funérailles de Mandela, il se fera un
plaisir d’apporter ses énormes
compétences linguistiques pour une
meilleure compréhension des déclarations
présidentielles. La faillite morale de
Sellal est totale, lui qui,
rappelons-le, a déclaré un jour à la
directrice d’El-Fadjr
l’interrogeant sur l’éventualité d’un
quatrième mandat du président : «Quel
quatrième mandat ? Pour celui-là ? Il
est fini», répondit le directeur actuel
de la campagne du président Casper en
pointant du doigt le portrait de
Bouteflika qui était à ce moment-là au
Val-de-Grâce. Jusqu’à maintenant, M.
Sellal n’a pas démenti cette information
venant d’une directrice de publication,
donc il ment au peuple et n’a plus
aucune crédibilité. Et voilà que nous
apprenons qu’Ahmed Ouyahia, l’homme «des
sales besognes» a rejoint le gang de la
chaise roulante, ce qui est en soi un
indice de notre victoire, sachant son
impopularité légendaire. Lui qui
déclarait qu’un quatrième mandat ne
serait pas bon pour l’Algérie, le voilà
changeant de veste, voire de pantalon, à
l’identique de Sellal et d’autres. On
peut même rectifier la phrase de James
Joyce qui écrivait dans Ulysse
que «la femme est crédule, versatile et
dévergondée», on pourrait réadapter le
texte en disant que nous avons des
politiciens débauchés, versatiles et
corrompus. Des intérêts occultes
seraient-ils en jeu pour qu’Ouyahia
change d’avis ? Des valets de cour,
voilà ce qu’ils sont. Quelle crédibilité
leur reste-t-il après ces parjures ?
Nous sommes dans la configuration de
Ghostbuster, mais malheureusement
nous n’avons pas les moyens
technologiques appropriés pour organiser
une chasse géante de fantômes à Alger ni
d’organiser des élections au cimetière
d’El-Alia où se porteront candidats
Ferhat Abbas, Ben Bella, et pourquoi pas
l’Emir Abdelkader, par la voix des
héritiers de sa famille ? Tout le monde
à présent peut être porte-parole et
mandataire d’un défunt, et à défaut
d’avoir une activité intense dans nos
cités, nous aurons des débats
passionnants avec l’au-delà. Nous
suggérons à Sellal «L’fkakir» et à sa
bande de hors-la-loi d’adopter le slogan
de campagne suivant : «Président
invisible, corruption et argent sale
visibles, mensonges éhontés, peuple, on
vous méprise, dazou maâhoum».
Evidemment, nos propositions sont loin
de celles de Hamrouche qui a envoyé un
courrier à Gaïd Salah, mais la lettre
s’est mystérieusement paumée en route.
Le pigeon messager s’est apparemment
posé sur un autre balcon dans une maison
qui n’a rien à voir avec l’élection
présidentielle. De ce fait, on comprend
l’attitude de Saïdani qui veut ramener
son staff d’arrivistes à l’heure de la
4G. S’il réussit ce miracle de convertir
le FLN actuel à l’activisme sur les
réseaux sociaux, Marc Zuckerberg n’a
plus qu’à se suicider. On aura tout vu
sauf la tronche de Saïdani sur Facebook
! Nous proposons immédiatement une
option «I dislike». Quelqu’un se voit
ami avec Saïdani sur Facebook ? En
voyant les exemples multiples des
innombrables politiciens dans le monde,
si les hauts et les bas sont inhérents à
la vie politique, on constate néanmoins
une constance de leur part. Pas chez
nous. Si constance il y a, elle nous est
imposée par le gang de la chaise
roulante qui nous propose le chariot à
perpète. C’est dire s’ils nous voient
tous comme des handicapés et à quel
point ils méprisent le peuple, les
mensonges répétitifs de Sellal et Cie en
étant la preuve. L’Algérie d’aujourd’hui
et de demain est entre les mains d’une
bande de rapaces qui n’ont pas seulement
pris le Président en otage, mais la
République elle-même. Que devons-nous
attendre comme signe d’espoir majeur
quand le parti d’Abane Ramdane est
dirigé par une danseuse de cabaret
sauvage ? Que devons-nous escompter
quand un Premier ministre et des
ministres mentent sans vergogne en plein
public ? Et les voilà qui tentent un
forcing pour installer un cercueil à El-Mouradia
qui donne déjà l’air de sortir tout
droit du film d’Hitchcock, l’inoubliable
Psychose, dans lequel Anthony
Perkins baladait le cadavre de sa mère
en fauteuil roulant. Il ne manque plus
que la bande-son, mais nous comptons
bien sûr sur le drabki Saïdani
pour s’en occuper. La victime de la
célèbre scène de la douche ne peut être
que la République algérienne, trahie et
assassinée par des politiciens corrompus
jusqu’au trognon. Ainsi, une nouvelle
information provenant toujours de la
directrice d’El-Fadjr, Hadda
Hazam, nous apprend le détournement de
plusieurs milliards par un membre du
gang de la chaise roulante et qui ont
été déposés dans une banque française
disparue aujourd’hui pour s’évanouir
dans la nature, emportant le magot volé
au peuple algérien. Ces propos
extrêmement graves n’ont été démentis
par personne. Avec ces voleurs, nous
sommes dans une sphère où seul le
résultat compte. Ils semblent tous nous
dire : «Bien que pourris jusqu’à l’os,
nous resterons au pouvoir.» Le reste,
c’est de la littérature pour Hamrouche,
Saïd Sadi et consorts.
Le meilleur allié du gang de la
chaise roulante est le défaitisme
Les corrompus aux manettes se délectent
du défaitisme des politiciens qui
n’apportent aucune solution et qui
restent dans la position du badaud sur
le rivage en train de regarder sombrer
un navire. La question fondamentale
concerne le rôle de chacun dans cette
pièce de théâtre, bien qu’aucun ne soit
sorti de l’Actor’s Studio. La réponse
est claire et nette : la bourgeoisie
compradore et les escrocs répandus dans
toute la société algérienne ont été
sommés d’opter pour le statu quo, et la
reconduction de la chaise roulante et de
son gang à la tête de l’Etat afin que le
capital international puisse un jour
programmer une intervention étrangère.
Un président fantôme sans voix,
amoindri, insipide, incolore, inodore
(voire !), mourant, permet d’envisager
une intervention souhaitée par tous ces
intervenants, chacun à son niveau, parce
que chaque élément n’est rien d’autre
qu’une ramification de l’impérialisme et
du capitalisme international qui veulent
aujourd’hui l’exclusivité de la richesse
algérienne et non pas la règle 49/51,
par exemple. De la négociation et de la
revendication de notre souveraineté, de
notre liberté de mouvement en tant
qu’Etat-nation qui décide de commercer
avec qui elle veut, nous allons passer
vers le stade de non-Etat.
L’irakisation de l’Algérie débutera à
partir de ce 17 avril. Pour neutraliser
l’armée, les requins ont déjà commencé à
frapper sa colonne vertébrale, le DRS.
Ils savent pertinemment qu’un Etat sans
services de renseignement forts est une
proie facile. La citadelle Algérie va se
transformer en gibier à se partager
entre les puissances impérialistes qui
sévissent dans le monde, chacun voulant
sa part et plaçant ses pions sur
l’échiquier. La position géostratégique
de l’Algérie est très importante pour
ces forces, auxquelles on peut ajouter
les revanchards de l’OAS et de l’Algérie
française, et d’autres composantes comme
les terroristes islamistes vaincus lors
de la décennie du sang. Nous avons un
bon paquet d’ennemis qui nous attendent
au virage à partir du 17 avril. Si, par
malheur, nous avons un président
affaibli physiquement, véhiculé dans un
fauteuil roulant, mal élu et donc sans
légitimité, tous les ingrédients de la
chute vers l’abîme seront réunis.
Peut-on dire que l’attitude d’Hamrouche
est celle d’un patriote quand il
s’aligne sur la position du FFS de
Hocine Aït Ahmed et de l’Internationale
socialiste, organisation sioniste
n’ayant jamais désarmé de voir notre
pays livré aux forces occultes
incapables jusqu’ici d’obtenir le marché
algérien vital pour elles ? Quant à Saïd
Sadi, est-il porteur d’un message de
Bernard-Henri Lévy qui rêve toujours de
la terre promise en Algérie via un
printemps sioniste ? L’incitation au
peuple à boycotter les élections revient
à contrecarrer le seul candidat
susceptible de stopper le programme
mortifère du gang de la chaise roulante.
Le seul qui leur fasse peur – et nous ne
sommes pas là pour donner des notes à X
ou Y – le seul candidat capable de leur
tenir tête et de bloquer la machine
infernale du dépècement de l’Algérie
s’appelle Ali Benflis et nous ne le
disons pas par copinage ou par intérêt
personnel. Nous avons acquis la maturité
de distinguer ce qui est positif ou
néfaste pour notre patrie et nous
n’avons pas l’intention de nous abonner
à l’écriture braille ou au langage des
signes, ceci dit avec tout le respect dû
à cette catégorie de citoyens dont les
handicaps ne sont pas un choix, mais une
épreuve incessante pour ceux qui en
souffrent. Le meilleur allié du gang de
la chaise roulante est le défaitisme des
soi-disant politiciens algériens qui
sortent de leur hibernation à chaque
élection pour nous dire que les dés sont
pipés. Dans cette situation inédite où
nous avons un candidat invisible et
muet, nous leur demandons où sont les
dés, car pour piper les dés, il faudrait
d’abord les voir ! Nous n’avons pas les
moyens de faire un voyage interstellaire
pour capter les messages d’outre-tombe
de notre président zombie dont le
porte-parole détient seul le secret des
communications. Est-ce que Sellal a les
moyens de communiquer avec les morts ?
Se pourrait-il que tous, à savoir Saïd
Psychose dit «la Main d’or», Saïdani
l’intermittent du spectacle, Ghoul qui
veut nous noyer dans le bitume avec son
copain Haddad, Monsieur Goudron le
distributeur de billets, Sellal
l’Exorciste, Gaïd Salah, le plus vieux
soldat du monde, sont des experts dans
la technique de faire tourner les tables
? «Esprit es-tu là ?» Bien sûr, la
réponse arrivera en braille et langage
gestuel sous forme de communiqué numéro
2, et de directives pour nous donner
l’illusion qu’il y a un clébard devant
la maison et qu’elle est bien gardée.
Après tout, il faut bien entretenir les
meubles. Décidément, la horde sauvage
qui a séquestré la République algérienne
nous offre un spectacle macabre où le
ridicule rejoint le tragique, et on le
constate en regardant les chaînes
françaises qui s’en donnent à cœur joie
pour la première fois, en ayant trouvé
une matière inépuisable dans la chaise
roulante du président algérien, ce
postulant au mandat éternel et divin,
pharaon des temps modernes, celui qui
veut connaître une mort présidentielle
avec des funérailles gigantesques où
l’on louera les services des pleureuses
sur tout le territoire national. Mais
pour pleurer quoi, au fait ? La scène
algérienne actuelle ressemble à la chute
de l’Andalousie et nous rappelle la
phrase de la mère du dernier roi qui,
voyant son fils pleurer un royaume
perdu, lui dit : «Pleure en femme ce que
tu n’as pas su garder en homme.» Cette
phrase, nous l’offrons à tous les
politiciens de tous bords qui n’ont pas
su défendre l’Algérie, nous l’adressons
à la bande de défaitistes qui n’ont pas
fait barrage aux félons qui, eux, vont
de nouveau livrer le pays aux forces
néocolonialistes. Tous sont responsables
d’avoir trahi le serment de nos martyrs
et d’avoir galvaudé le legs qu’ils nous
ont transmis, tous sans exception ont
obéi à des démarches diverses qui
coulent vers le seul scénario possible,
celui concocté par les ennemis de
l’Algérie et dont les exécuteurs ne sont
malheureusement rien d’autres que des
Algériens, l’ennemi intérieur
dévastateur qui va livrer les clés de la
Cité à partir de ce 17 avril. Par
cupidité, corruption, vol qualifié,
parjure, chacun a participé à sa manière
à la dislocation de notre Etat-nation.
Bien sûr, pour ces coopérants techniques
qui n’ont pas de lien avec la patrie, il
est aisé de prendre un avion après avoir
commis les méfaits, comme Chakib Khelil,
l’ami fidèle du président pharaon qui
n’a pas hésité à larguer les amarres en
prenant le beurre et l’argent du beurre.
Les exemples ne manquent pas de ces
chargés de mission qui ont pris en otage
le président algérien que nous devons
libérer de leurs mains griffues pour le
placer dans un hôpital et certainement
pas au Val-de-Grâce où les Français
seraient encore capables de lui fournir
un certificat médical monnayé par la
horde sauvage, concrétisant ainsi un
investissement à moyen et long terme, à
savoir la nouvelle prise de l’Algérie
grâce au gang de la chaise roulante qui
ne pense qu’à protéger ses intérêts. Les
Français ont tout intérêt aujourd’hui à
avoir un fauteuil roulant et une bande
de malfrats sans scrupules à la tête de
l’Algérie, programmant le chaos via ces
gens-là, en espérant que l’Algérie qui a
résisté au printemps sioniste va le
connaître bientôt avec un pouvoir
politique faible, les positions du
peuple faibles, une presse faible, etc.
Toutes ces faiblesses favorisent
l’intervention qui ne peut pas se faire
en un seul mouvement et sans
l’implication des éléments internes.
Une rupture qualitative du type
novembriste
C’est là qu’est le rôle de la
bourgeoisie compradore, véritable cheval
de Troie par lequel l’ennemi pénètre les
Etats. Aujourd’hui, ce cheval de Troie
n’est autre que le Président lui-même et
son harem. On nous dira que Bouteflika
ne sait rien, mais nous n’avons pas la
moindre petite parcelle d’info vérifiée
le concernant, car nous ne sommes pas
dans le secret des dieux pour savoir
dans quel état il se trouve. Certaines
fuites le décrivent comme un vieillard
qui confond son aide-soignante avec
Cherif Belkacem et son aide-ménagère
avec Kaïd Ahmed. Ce sont les seuls
éléments dont nous disposons, confirmés
par le témoignage du Premier ministre,
Sellal l’Exorciste et parjure et, de ce
fait, c’est Saïd Psychose dit «la Main
d’or» qui règne sur l’Algérie
d’aujourd’hui. Aucune de ces
informations n’a été démentie. Pourquoi
démentir, d’ailleurs ? En Algérie, nous
sommes devenus champions dans la
fabrication du vent et de sa revente, un
commerce en pointe dans les énergies
renouvelables. Nous sommes d’ores et
déjà dans l’après-pétrole, pour le jour
où la horde sauvage aura bu tous nos
champs pétroliers et gaziers. Est-ce le
nouveau programme quinquennal pour
sortir de la dépendance de la rente
pétrolière ? Bouffer tout et passer la
main au néocolonialisme qui s’installera
cette fois sans espoir d’un novembre
salvateur ?
Leur prétendant ne s’étant pas présenté
en chair et en os pour déclarer au
peuple de manière audible qu’il postule
pour la magistrature suprême, Bouteflika
n’est pas candidat. Il ne nous reste
qu’à leur porter le coup de grâce et
pour cela, nous n’avons pas besoin de
leurs amis psychiatres assermentés ni de
la salle d’attente hamrouchienne pour
nous conditionner à la défaite. Nous ne
nous laisserons pas faire ! Pour déjouer
ce complot, le peuple doit aller voter
massivement pour le seul candidat bien
portant qui a proposé son programme de
société devant tout le monde. C’est une
question de survie de la nation. Pour
stopper le plan infernal, il faut voter
en masse. Si nous nous abstenons, les
gangsters remporteront les élections,
même avec un faible score, car ils se
contre-fichent du taux de participation,
du moment où ils vont bénéficier du
retrait général. Le boycott sert leurs
intérêts et ceux de leurs maîtres qui
viendront après. Le peuple doit être
conscient que c’est son avenir qui en
jeu et qu’il n’y aura pas d’autre
chance. Ces gens-là n’ont rien à perdre,
l’important ce n’est pas la rose, c’est
le trône, même à roulettes. Ce trône
brinqueballant est la seule garantie de
la venue des puissances impérialistes,
donc le peuple doit voter contre les
communiqués de l’au-delà en faisant
échouer ce plan diabolique par un taux
de participation massive qui montrera en
outre que le peuple algérien veut
éliminer pacifiquement et dans la
tranquillité absolue un grand projet de
recolonisation qui ne dit pas son nom,
sans qu’il y ait la moindre goutte de
sang versée. Qu’on arrête de nous gaver
avec une «transition» et une
terminologie à la six-quatre-deux, ou
avec «boycott actif» ! Tant qu’on y est,
pourquoi pas un mariage pour tous ? Car
c’est ça le scénario qui nous est offert
: un mariage de raison de tous les
segments composant la bourgeoisie
compradore qui va offrir l’Algérie sur
un plateau d’argent à tous les
impérialismes et au sionisme.
Controns-les avec le candidat le mieux
placé pour les abattre et mettre en
échec leurs projets mortifères pour
notre pays et dont ils ont une trouille
bleue ! Votons pour celui qui n’a pas
jeté l’éponge en fuyant le champ de
bataille, ce qui est tout à son honneur.
Les fuyards n’ont jamais marqué
l’Histoire ! Le peuple algérien doit
savoir où se trouvent son intérêt et sa
survie, car nous sommes face à une
situation où nous devons choisir entre
la vie et la mort. Il faut une rupture
qualitative du type novembriste contre
ces politiciens de pacotilles. Le match
n’est pas encore plié ! Citez-nous un
seul cas dans l’histoire de l’humanité
où la politique de la chaise vide a fait
tomber un pouvoir. Jamais ! La fuite en
avant ou en arrière n’a jamais rien
ramené, seule la lutte paie ! Et
aujourd’hui, nous avons les moyens de
les foutre dehors par les urnes. C’est à
cause de ces politiciens corrompus que
le FIS a mis le pays à feu et à sang
avec un taux d’abstention très élevé, et
on charge Sadi et Hamrouche de venir
briser l’élan de Benflis et démoraliser
les gens pour laisser une autoroute à la
chaise roulante qui va nous refaire
Easy Rider et L’Equipée Sauvage
tout droit vers El-Mouradia ! Pour les
congelés de la politique comme Hamrouche,
ils peuvent rejoindre le rayon des
surgelés, la mission est accomplie.
Quant à Saïd Sadi, fournisseur de Xanax,
merci pour l’ordonnance, mais le peuple
algérien est dans l’autogestion de sa
névrose et le marché parallèle est
suffisamment approvisionné.
Mobilisons-nous pour les mettre en échec
et pour stopper la chaise roulante
conduite par notre Michael Schumacher
national, le président Bouteflika
comateux. Le candidat le mieux placé
pour battre la chaise roulante
customisée Ferrari, c’est Ali Benflis
qui est au volant d’un bolide
thermodynamique et populaire. Ceux qui
sont du combat, en avant !
Mohsen Abdelmoumen
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