C’est fait.
C’est officiel. L’Union économique
eurasiatique n’est désormais plus juste
un projet ambitieux mais bien une
réalité. Une réalité que personne ne
pourra remettre en cause.
Les présidents de la
Russie, de la Biélorussie et du
Kazakhstan ont donc signé en ce jeudi 29
mai, à Astana, capitale du Kazakhstan,
l’accord en question qui officialise
d’un grand pas supplémentaire
l’intégration eurasienne.
« Une nouvelle
organisation économique a vu le jour sur
la scène internationale », a
déclaré le président russe Vladimir
Poutine. Toujours selon lui, ledit
accord « est d’une importance
historique. En fait, nous formons
désormais le plus important marché
unique dans l’espace de la CEI avec un
potentiel de production, technologique
et scientifique énorme, ainsi qu’avec
des ressources naturelles colossales ».
Vraisemblablement et après
la nouvelle victoire géopolitique de la
Russie d’il y a quelques jours, qui a
suivi la signature d’un très grand
nombre d’accords en Chine, confirmant
ainsi l’alliance russo-chinoise,
maintenant c’est au tour du projet
eurasiatique de passer à l’étape
supérieure dans le monde multipolaire,
où nous vivons. Plusieurs pays ont déjà
exprimé leur vif intérêt à former des
liens privilégiés avec l’Union
économique eurasiatique, y compris en
formant des zones de libre-échange.
Parmi ces pays, on peut citer la Chine,
le Vietnam, l’Inde ou encore la Syrie.
A rappeler que l’Union
économique eurasiatique de la Russie, de
la Biélorussie et du Kazakhstan
constituera une forme avancée
d’intégration de ces trois pays, qui
sont déjà membres de l’Union douanière.
Il est également à noter que mis à part
les trois pays ayant signé l’accord, de
nouveaux membres rejoindront d’ici peu
l’union. Tout d’abord l’Arménie. Puis le
Kirghizistan. D’autres pays issus de
l’ex-URSS expriment également leur désir
d’intégration.
En parlant de l’aspect
économique et comme l’a bien noté le
président kazakh Noursoultan Nazarbaïev,
le volume total des économies des trois
pays représente à l’heure d’aujourd’hui
2,2 billions de dollars. Quant à la
croissance du PIB global, elle pourrait
atteindre 900 milliards de dollars d’ici
2030.
Mis à part l’aspect
économique qui bien évidemment
représente un rôle colossal, il faut
tout de même aussi bien noter l’aspect
géopolitique, que redoutent tellement
les élites occidentales. En effet, on
avance à grands pas vers l’Union
eurasiatique, qui comprendra au moins
six pays de l’ex-Union soviétique : la
Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan,
l’Arménie, le Kirghizistan et le
Tadjikistan. Un projet que les élites
étasuniennes, dont Hillary Clinton,
avait déjà promis de faire échouer…
Mais comme nous le montre
l’actualité récente, les paroles sont
une chose. Les actes en sont une autre.
Le monde a énormément changé. L’Occident
politique, financier et médiatique ne
détient plus le monopole de la destinée
du monde. Cette époque du diktat global
est tout simplement révolue et
hors-sujet. Les récentes et moins
récentes déclarations et gestes de
l’élite occidentale rappelle étrangement
les actes de désespoir de gens en train
de s’accrocher à tout ce qu’ils peuvent
dans un bateau qui coule. On se souvient
tous du tristement célèbre Titanic, que
ces créateurs affirmaient insubmersible.
On connait tous la fin tragique de son
histoire.
Peut-être donc que les
élites occidentales devraient
sérieusement commencer à écouter la voix
de leurs peuples et se concentrer sur la
résolution de leurs problèmes internes
plutôt que d’aller « prêcher » la
mauvaise parole aux quatre coins du
monde. Il est vrai qu’un certain nombre
de pays du monde sont encore sous le
joug et leurs peuples luttent activement
pour arracher la liberté.
Mais au vu des événements
des derniers mois, on vit non pas le
début mais déjà la première phase active
de la nouvelle réalité mondiale, celle
du monde multipolaire, à laquelle tant
de monde aspirait. Les projets de
l’Union eurasiatique, de l’Organisation
du traité de sécurité collective (OTSC),
ainsi que bien évidemment des BRICS et
de l’Organisation de coopération de
Shanghai ne feront que renforcer et
étendre cette nouvelle réalité. Le monde
et l’humanité commencent enfin à
respirer.
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