Sputnik
La « nouvelle Ukraine »,
Etat terroriste et criminel
Mikhaïl Gamandiy-Egorov
© Flickr/
gcfairch
Jeudi 16 avril 2015
L’Ukraine, ou plutôt
sa version putschiste, avance
vraisemblablement « à grands pas » dans
la famille « européenne ». Un Etat, ou
ce qu’il en reste, qui tourne désormais
ouvertement vers la criminalité à tous
les niveaux, ainsi que vers le
terrorisme pur et simple.
L'Occident
politique et médiatique, lui, ne fait
que couvrir ces meurtres et atteintes à
la liberté en ayant même le culot
d'affirmer que l'Ukraine avance
sérieusement sur « la voie européenne ».
Il est quand même
incroyable de voir une fois encore
l'hypocrisie des élites occidentales.
Une hypocrisie que l'on avait abordée
tellement de fois. Mais à un moment,
cela dépasse toutes les limites
possibles. Après la
tragédie de l'avion de la Malaysia
Airlines, des accusations
hystériques et sans fondements s'en ont
suivi de la part des médias et
gouvernements occidentaux, visant tantôt
les résistants de Novorossia, tantôt
directement la Russie et Poutine.
Aujourd'hui ces mêmes « bien-pensants »
sont devenus bien « calmes ». On est
même arrivé à la situation où l'on voit
à l'heure actuelle qu'il n'y a que la
Russie et ses alliés qui soient
véritablement intéressés à faire lumière
sur cette tragédie.
Puis on a eu le
meurtre à Moscou de l'activiste libéral,
figure assez emblématique des années
chaotiques russes 1990, Boris Nemtsov.
Là-encore, l'hystérie occidentale n'a
pas manqué, que ce soit au niveau des
médias du mainstream ou des
gouvernements. Un assassinat qui avait
tout d'une provocation. Néanmoins le
gouvernement russe avait promis de faire
toute la lumière sur ce meurtre.
Parallèlement, ces mêmes élites
occidentales jouaient aux aveugles sur
les disparitions, parfois quotidiennes,
qui se déroulaient en Ukraine. D'autant
plus que les victimes étaient presque
toujours d'anciens cadres du président
Ianoukovitch, bien trop souvent
retrouvés « suicidés », selon la thèse
officielle kiévienne.
Aujourd'hui, on y
atteint véritablement le summum. Deux
grands meurtres politiques en moins
d'une journée. Le premier a ôté la vie à
Oleg Kalachnikov, ancien président de la
Rada (parlement ukrainien) et farouche
opposant au putsch du Maïdan. Il a été
retrouvé abattu à l'intérieur de
l'immeuble où se trouvait son domicile,
à Kiev. D'après les sources proches de
la victime, Oleg Kalachnikov aurait
dernièrement reçu plusieurs menaces
émanant de groupes néonazis et
ultra-nationalistes. Voici d'ailleurs ce
qu'il a écrit à ses amis dans une lettre
avant son assassinat: « Le génocide
éhonté des dissidents, les menaces
d'élimination physique et les insultes
incessantes pour avoir appelé à fêter
les 70 ans de la Victoire lors de la
Grande guerre patriotique (que les
nouvelles « autorités » kiéviennes
tentent de faire oublier) sont devenues
la norme dans l'Ukraine actuelle occupée
par les nazis ».
Mais ce ne fut pas
assez. On vient d'apprendre également
l'assassinat d'Oles Bouzina, célèbre
écrivain et journaliste ukrainien.
Abattu dans la cour de son immeuble,
toujours dans la capitale ukrainienne
Kiev. Il était lui aussi bien connu pour
être un opposant au putsch armé du
Maïdan. Il restait néanmoins assez
optimiste quant à l'avenir de l'Ukraine.
Un avenir qu'il voyait avec la Russie.
Des positions qu'il exprimait souvent
lors de débats télévisés russes. Ces
mêmes positions qui lui ont valu de
perdre son poste de rédacteur en chef du
journal « Segodnya » pour lequel il
travaillait à Kiev. Ce ne fut pas assez
pour les extrémistes néo-fascistes
pro-occidentaux. Il leur a fallu
l'atteindre lui aussi.
L'Ukraine tourne
véritablement dans le terrorisme. Un
terrorisme d'Etat dont on a déjà vu les
résultats dans le Donbass et les
massacres de la population civile. Comme
dans d'autres territoires de Novorossia,
notamment durant la
tragédie d'Odessa avec des dizaines
de personnes brûlées vives par des
néonazis déclarés. On l'a vu avec le vol
MH-17 de la Malaysia Airlines avec comme
résultat près de 300 morts innocents, de
différentes nationalités. Maintenant les
putschistes kiéviens poursuivent leur «
action » en assassinant tous ceux qui
n'adhèrent pas à leur logique, le tout
avec le soutien officiel et déclaré de
Washington et de Bruxelles. On est
également en droit de se demander où
sont maintenant les cris des principaux
médias occidentaux? Des « médias »
surnommés désormais à juste titre comme
des « médias-mensonges ». Mais il faut
savoir que la vérité finit toujours par
triompher. Et lorsque cela arrivera, les
élites occidentales et leurs
marionnettes fascisantes vont devoir
répondre de leurs crimes. L'impunité
n'est pas éternelle.
Quant aux victimes
et aux martyrs, que leurs âmes reposent
en paix et que la terre leur soit
légère. Condoléances aux familles et à
tous les proches.
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