Sputnik
Non, les sanctions occidentales
ne
casseront pas la Russie
Mikhail Gamandiy-Egorov
© Fotolia/
Alexkich
Vendredi 16 mars 2018
Source:
Sputnik Malgré la pression
politico-économique exercée par
l’Occident sur la Russie, cette dernière
a clairement montré qu’elle s’est non
seulement adaptée à cette réalité, mais
qu’en plus elle en tire un profit de
plus en plus évident. Retour sur la
place de la Russie dans le monde à
l’approche des élections présidentielles
et de la Coupe du monde.
Alors que le
quatrième anniversaire de la
réunification de la
Crimée avec la Russie approche et
que les relations Russie-Occident ne
cessent de se détériorer- comme le
confirment d'ailleurs les nouvelles
tensions entre Londres et Moscou- il
serait peut-être temps de faire un bilan
de ces quatre années, sur beaucoup de
points des années révolutionnaires.
D'ailleurs les
nouvelles accusations émanant de la
perfide Albion contre la Russie —sans
avoir jusqu'à maintenant présenté ne
serait-ce qu'un minimum de preuves-
confirment la volonté —et l'impuissance-
du leadership occidental, notamment
anglo-saxon, à faire plier la Russie, ne
serait-ce que sur un dossier.
Il est d'ailleurs
étonnant que cette crise survienne à
l'approche de deux événements importants
pour la Russie: les élections
présidentielles, qui auront lieu dans
quelques jours et dans lesquelles
Vladimir Poutine est clairement le grand
favori. Mais aussi la Coupe du Monde de
football qui, malgré toutes les
tentatives des forces russophobes de la
lui arracher, aura bien lieu avec
l'arrivée de millions de visiteurs
étrangers pour ce grand événement
sportif planétaire.
Par ailleurs, en
Syrie, le «regime change» poussé par les
gouvernements et les médias occidentaux
ne s'est pas réalisé. Pire encore,
aujourd'hui les «intéressés» comprennent
que leurs milliards d'investissements se
sont évaporés faute d'obtenir le
résultat souhaité.
En parallèle, la
Russie continue de renforcer ses
positions sur l'arène internationale,
comme en témoigne le renforcement des
relations politiques,
économico-commerciales et militaires
avec bon nombre de pays n'appartenant
pas au petit monde occidental, qui ne
cesse de s'affirmer chaque jour un peu
plus.
Il faut dire que
sur le plan économique, la Russie a de
plus en plus d'arguments à faire valoir
auprès de ses partenaires: le pays
connaît une croissance continue et
certains secteurs bénéficient d'un
développement sans précédent. Nous
pensons notamment à celui de
l'agriculture, alors que l'UE continue
de calculer les dégâts des
contre-sanctions russes visant les
produits occidentaux.
Des pertes qui se
chiffrent en dizaines de milliards
d'euros de pertes financières et en
centaines de milliers d'emplois perdus.
Pour mémoire, selon les données publiées
en 2017 par l'Institut autrichien pour
la recherche économique (WIFO), les pays
de l'UE ont comptabilisé pour la seule
année 2015 (une année après le lancement
des sanctions occidentales contre la
Russie et la riposte russe qui s'en est
suivie) des pertes de revenus de l'ordre
de 17,6 milliards d'euros. Le même
institut comptabilise 400.000 emplois
perdus, toujours pour la seule année
2015, à travers l'Europe bruxelloise en
raison des contre-sanctions russes.
Au-delà d'avoir
fermé, et probablement pour bien
longtemps, l'accès au vaste marché russe
à de nombreux produits agroalimentaires
occidentaux —dont européens, la Russie
renforce ses positions de puissance
exportatrice. En effet, aux dernières
nouvelles la Russie est tout simplement
devenue le premier exportateur mondial
de céréales, devançant par la même
occasion les USA: elle en a produit
134,5 millions de tonnes en 2017 contre
64,5 millions de tonnes en 2000. La
Russie confirme à travers cet exemple
qu'elle est loin d'être un pays
exportant uniquement ses hydrocarbures
et son armement.
Ajoutez à cela les
millions d'étudiants étrangers qui
continuent de venir se former chaque
année en Russie, l'export du
savoir-faire russe dans le domaine
informatique et des nouvelles
technologies, sans oublier les
compétences de la Russie dans
l'aéronautique et le domaine spatial…
cela fait beaucoup pour un pays que
certains hommes politiques occidentaux
osaient qualifier de «puissance
régionale». Et avec les nouvelles
opportunités qui s'ouvrent à la Russie
en Asie, Afrique et Amérique
latine —parties du monde à haut taux de
croissance et de consommation et où la
Russie est généralement plus que la
bienvenue, l'heure est clairement à
l'optimisme.
Quant aux
provocations occidentales visant la
Russie, elles se poursuivront —il faut y
être prêt. La Russie est prête.
© 2017 Sputnik
Tous droits réservés.
Publié
le 17 mars 2017 avec l'aimable autorisation de l'auteur.
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