Opinion
Guerre civile en
Syrie :
vers un compromis russo-étasunien ?
Médiarama
Mardi 6 novembre
2012 Revue de presse
:
Médiarama (5/11/12)
La Russie et les
Etats-Unis semblent se préparer à un
retour de la confrontation sur le
dossier syrien, avec en perspective
finale, des négociations visant à
aboutir à un compromis. Mais avant cela,
chacun des deux acteurs internationaux
cherche à améliorer ses positions sur
tous les plans. Ainsi, c’est en
prévision de ces négociations que
Washington veut restructurer
l’opposition syrienne selon des normes
qu’il aura choisi, afin d’en faire un
interlocuteur plus crédible que le
Conseil national syrien (CNS), miné
par les divisions et contrôlé par les
Frères musulmans. C’est dans ce
cadre qu’il faut inscrire la conférence
de l’opposition syrienne, organisée
jeudi prochain à Doha.
Pas de négociation secrète
Pour sa part, la
Russie a commencé un vaste mouvement
diplomatique auprès des pays concernés
régionaux par la crise syrienne. Ces
visites, entreprises par le ministre des
Affaires étrangères, Serguéi Lavrov,
visent à sonder le terrain mais aussi à
réaffirmer les positions russes.
Dans ce cadre, M.
Lavrov a assuré, lors d'une conférence
de presse au Caire, que Moscou et
Washington n'ont mené aucune négociation
secrète portant sur la transition
politique en Syrie.
«Nous ne menons jamais des négociations
concernant le sort des pays tiers, et
nous n'avons pas eu de négociations
secrètes sur le départ de Bachar al-Assad
ni avec les Etats-Unis, ni avec
n'importe quel autre pays», a
annoncé le chef de la diplomatie russe.
M. Lavrov a
également déploré le fait que certains
pays ayant participé à la conférence de
Genève sur la Syrie cherchaient, selon
lui, à
«unifier l'opposition syrienne sur la
base de la lutte armée».
«Et nous voyons bien combien il est
difficile d'y parvenir. Peut-être s'ils
avaient essayé d'unifier l'opposition
sur la base de négociations, ils
auraient eu plus de succès», a
souligné le ministre russe. Selon M.
Lavrov, les pays occidentaux insistent
sur l'adoption d'une résolution sur la
Syrie au Conseil de sécurité afin
d'aggraver la situation dans le pays et
d'accélérer la chute du régime en place.
«La résolution dont parlent nos
partenaires occidentaux n'est conçue que
dans le seul objectif d'aggraver la
situation et de créer des conditions
pour changer le régime en Syrie»,
a-t-il indiqué à l'issue des
négociations avec le médiateur
international pour la Syrie Lakhdar
Brahimi. Selon lui, la mise en oeuvre
des accords atteints à Genève ne
nécessite aucune résolution
supplémentaire.
«Si l'on considère le changement du
pouvoir comme le principal objectif à
atteindre, il n'y aura que plus de sang
versé, mais si notre priorité consiste à
sauver les vies humaines, il n'y a
besoin d'aucune résolution. Et nous
n'avons même pas essayé de mettre en
oeuvre les accords de Genève», a
annoncé M. Lavrov... (...).
* Syrie: Moscou et
Washington se préparent aux négociations
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© G. Munier/X.
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Publié le 6 novembre avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
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