Opinion
Ici l’ombre… La Plume (re)parle aux
Français !
Marc Leroy
Photo:
D.R.
Dimanche 27 avril 2014
Oui, bon, je sais, c’est assez gonflé
comme titre, ça se la pète un peu… Mais
rassurez-vous, cela aurait pu être
« encore pire » : vous avez échappé de
justesse à un « J’accuse… le coup »,
un « appel du 27 avril », ou
autres billevesées du même tonneau (qui
en matière de calembours ou jeux de mots
vaseux, et chez le gaillard qui écrit
ces lignes, vous l’aurez déjà maintes
fois constaté, a tout du tonneau des
Danaïdes. On ne se refait pas, ou si
peu). Alors, voyez le verre à moitié
plein, et estimez-vous heureux, non mais
sans blague (merde, quand même) ! Mais
je m’égare, je m’égare…
Ah, les amis, c’est ce qui s’appelle
une sacrée panne de stylo (de clavier
serait d’ailleurs plus exact), et avouez
que lorsque l’on s’appelle La Plume à
Gratter, cela fait désordre. Nombre
d’entre vous ont dû fort justement se
demander si ce site ne pourrait pas être
bien plus judicieusement rebaptisé ces
derniers temps Le Poil dans la Main
même si, fort heureusement, j’ai tout de
même continué à relayer vidéos et
articles passionnants ou corrosifs,
aptes je l’espère à entretenir chez vous
la flamme de la contestation et de la
dissidence.
Plus de trois semaines sans un seul
texte du taulier, cela s’apparente bien
à un pur et simple abandon de poste, à
une fuite en rase campagne devant
l’ennemi, et en temps de guerre -ce que
nous sommes sans aucun doute
aujourd’hui, face à cette oligarchie
mondialiste qui nous afflige et
démantèle notre pauvre France- on en a
fusillé pour moins que cela !
Je dois l’avouer, j’ai eu un sacré
coup de bambou, un gros coup de
« blues » (pardonnez-moi pour une fois
cet anglicisme un peu saugrenu)…
Avec ce qui se passe en France
d’abord… les « retours » de Juppé et
Ségolène d’après les élections
municipales… les placards dorés sur
tranche de Harlem Désir et Dominique
Voynet sur le dos des contribuables… ou
sainte Christiane Taubira, toujours
infidèle au poste de Ministre de la
Justice, ou plus encore fidèle à celui
de l’injustice, malgré ses mensonges,
ses délires laxistes et son Mariage
pour Tous…
Avec ce qui se passe dans le monde
ensuite… notamment cette tragicomédie
ukrainienne, et son « traitement
médiatique », tout entier fait de
mensonge, de désinformation, de
russophobie crasse, indigeste brouet
dans la droite ligne des manipulation et
propagande encore plus tragiques -pour
l’instant en tout cas- de l’Irak, du
Kosovo, de la Libye, de la Syrie (un
drame toujours abominablement en cours,
comme d’ailleurs en réalité les trois
autres précités)… Toujours les mêmes
fadaises, les mêmes informations
consciencieusement triées, dirigées,
reprises le petit doigt sur la couture
du pantalon otanien, ou soigneusement
tues et glissées sous le tapis
lorsqu’elles dérangent la lecture
manichéenne et occidentaliste du monde
par les « journalistes » du système, ces
petits télégraphistes, ces petits BHL
plumitifs à la petite semaine de la
mondialisation heureuse voulue et vendue
de force par la superclasse mondiale.
A l’énumération d’un tel catalogue de
niaiserie, de crétinisme, de crapulerie
ou pire encore, de véritable saloperie,
un catalogue vous en conviendrez avec
moi pourtant très loin d’être exhaustif,
je suis -je dois le dire- un peu plus
bienveillant avec ma propre faiblesse,
et je m’avoue à moi-même (ça
m’arrange !) que même pour un esprit
très entraîné par « obligation
réinformative » à patauger dans la fange
où se complaisent nos dirigeants et
leurs caniches journalistiques, cela a
tout de même fait beaucoup en quelques
jours. D’autant que j’ai bien sûr gardé
le tout « meilleur » pour la faim (ou la
fin) : la nomination de Manuel Valls à
Matignon !
J’avais beau -comme beaucoup d’entre
vous sans doute- m’y attendre, le coup a
été rude : voir arriver ce petit
caudillot de seconde classe à la tête du
gouvernement, pour quelqu’un qui comme
moi a été aspergé par deux fois de gaz
lacrymogène en mars 2013 sur les
Champs-Elysées à l’issue de la Manif
pour Tous par les robocops du
Sinistre de l’Intérieur, alors qu’il
chantait immobile et on ne peut plus
pacifiquement la Marseillaise face aux
forces du désordre, ça fait sacrément
mal aux dents (mes yeux ne lui
suffisaient donc pas) !
Manuel Valls, ce clone sarkozien
version rue de Solférino : même physique
de petit teigneux, mêmes paroles
martiales mais actes insignifiants, même
arrivisme de concours, même cynisme
politique absolu, mêmes allégeances
communautaires, merde, quand même !
Manuel Valls, ce politicard
professionnel, liberticide et
anti-démocrate comme l’ont très
largement prouvé son traitement inique
des différentes Manif pour Tous,
du Jour de colère, des actions
pacifiques des Veilleurs ou sa
chasse à l’homme délirante et carrément
totalitaire au Dieudonné… Manuel Valls à
Matignon… comme un crachat à la face de
millions de Français. Manuel Valls, ce
qui se fait sans aucun doute de pire et
surtout de plus dangereux pour la
France, pour les Français, depuis la
semi-retraite pour cause de coup de pied
au cul électoral du Pinocchio élyséen de
l’UMP en 2012. Tout un symbole.
Oui, le coup a été particulièrement
rude, et il s’en est fallu de peu que je
ne me relève pas. A quoi bon lutter, se
demande-t-on parfois (souvent, soyons
sincère) quand, comme votre serviteur,
on s’assigne la tâche herculéenne de
lutter contre cette propagande, cette
désinformation « médiatico-politique »
qui nous ballade, nous manipule, nous
afflige depuis des décennies. Qu’on
tente de tirer avec ses seuls petits
bras (musclés, certes, mais tout de
même), dans ce lupanar qu’est
aujourd’hui la France
« politico-médiatique » (ça marche dans
les deux sens), le drap de satin sous
les fesses bien confortablement vautrées
(et où elles nous pètent dessus à tout
va) de l’oligarchie qui nous gouverne et
nous trahit sans cesse, sans jamais en
payer le prix, pour contribuer a envoyer
valdinguer tout ce « beau monde » ?
Mais comme disait Cyrano de
Bergerac : « on ne se bat pas dans
l’espoir du succès… C’est beaucoup plus
beau lorsque c’est inutile ».
Me voilà donc de retour, d’autant que
s’annonce à présent un scrutin sas doute
particulièrement capital, qui nous offre
une occasion sensationnelle, unique de
remettre un peu les pendules à l’heure,
et d’enclencher, après des municipales
fort réjouissantes, le véritable
renouveau français : je veux bien sûr
parler des élections européennes !
Ces élections qui, depuis leur
apparition dans le calendrier politique
français, ont fort peu mobilisé, ou même
seulement intéressé nos concitoyens. On
pouvait jusqu’alors aisément le
comprendre, mais cette fois, il s’agira,
pour tous ceux qui en ont marre de la
gabegie UMPS, de savoir se faire
violence pour aller déposer son bulletin
de vote dans l’urne, botter le derche de
notre mafia politicarde euro-béate
traitresse à la Nation, et nous donner
une chance (peut-être la dernière) de
reprendre la main, de choisir à nouveau
le cours de notre destin. Dieu
m’entende, et nous motive !
Allez, je suis de retour sur le pont
! Ce n’était qu’un début, il faut
continuer le combat ! Ou ce n’est qu’un
combat, il faut continuer le début,
comme aurait dit Coluche. En fait, vous
savez quoi ? Je crois bien qu’en réalité
rien n’est tout à fait perdu. Et je
pense même qu’on va finir par les avoir,
par les envoyer se faire voir chez les
Grecs (ou plutôt, à cause d’eux, ce
qu’il en restera). Car si l’on est
certes aujourd’hui dans le dur, si l’on
grimpe le Mont Ventoux de la médiocrité
politique, l’Alpe d’Huez de la
crapulerie médiatique… quand nous auront
franchi le sommet, passé la ligne
d’arrivée (aux européennes ?), nous
pourront enfin nous délasser un peu les
guiboles, après avoir envoyé aux
poubelles de l’histoire (qui en a vu
d’autres) un bon contingent de ces
oligarques francophobes, de ces
cuistres, de cet UMPS (sans oublier
l’UDI) qui nous gouverne -et avec un tel
mépris !- pour notre plus grand malheur,
depuis à présent bien trop longtemps !
Ah, ça ira, ça ira, ça ira…
Marc LEROY
– La Plume à Gratter
Publié le 27 avril
2014 - Source :
La Plume à Gratter
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