I -
L'année 2015
1 -
Vingt-six ans après la
chute du mur de Berlin,
ils sont toujours là!
Qu'on le veuille ou non,
la défaite du Front
National aux élections
régionales du 13
décembre 2015 aura
rappelé les origines
traumatisantes et amères
d'un parti né de
l'effondrement de
l'empire colonial
français et composé, à
l'origine, de
nostalgiques et
d'aigris, dont les
relations manquées, dès
le départ, avec l'islam,
ont conduit, depuis un
demi-siècle, à se
tromper d'adversaire sur
la scène internationale.
Alors que le messianisme
démocratique américain
est devenu la nouvelle
arme parareligieuse du
faux angélisme d'un
empire, le Front
National, comme toutes
les autres fractions de
la pseudo intelligentsia
actuelle, ont manqué
l'occasion d'approfondir
les sciences humaines et
de rendre pensante une
laïcité falsifiée depuis
1905. Les lecteurs de ce
site savent qu'à mes
yeux, la chute dans les
folklores et le
superficiel des
caravansérails byzantins
est le pire danger qui
menace l'Europe. Si
l'Occident ne prenait
pas la tête d'une
révolution
anthropologique, donc
philosophique, de la
géopolitique, le Vieux
Continent cérébral et
civilisateur des
révolutions de la raison
mourra dans le retour
aux sortilèges et aux
exorcismes dont la
Pologne d'aujourd'hui
présente d'ores et déjà
le spectacle. Espérons
que la défaite
intellectuelle de tous
les partis accélèrera le
débarquement des vraies
questions sur la scène
internationale. La
Maison Blanche et la
presse américaine voient
si bien que ni le Front
National, ni aucun autre
parti de l'hexagone n'en
ont pris conscience
qu'elles se sont donné
le luxe d'inviter Marine
Le Pen, parmi une
multitude de notables
politiques mondiaux, à
une soirée de gala où
elle a démontré, sans
seulement le comprendre,
que les mondanités sont
les cimetières de la
politique.
2
- Trois évidences
Je
rappellerai donc
simplement trois
évidences que les
dérobades de l'Europe
politique mettent dans
une lumière de plus en
plus crue.
La
première prend acte de
ce que le continent
européen n'est plus
souverain. Un puissant
empire situé à cinq
mille kilomètres de ses
rivages, lui dicte
entièrement sa politique
étrangère et lui
interdit impérieusement
de se rapprocher des
nations émergentes que
sont la Russie, la
Chine, l'Inde et,
demain, l'Afrique et
l'Amérique du Sud. La
vassalisation de la
politique étrangère du
Vieux Monde vient de se
trouver illustrée et
spectaculairement
soulignée par la
léthargie et la
complicité avec
lesquelles l'Europe
tente d'ignorer les
preuves les plus
irréfutables, publiées
par de grands sites
américains eux-mêmes, de
ce que Washington et
Ankara ont abattu un
bombardier russe
au-dessus de la Syrie.
La
seconde évidence que
2015 aura mise en
lumière sera la
singularité d'une
science née sous
Périclès et qui a fait
de la pensée rationnelle
une autorité critique
par nature et par
définition. Cette
autorité est appelée à
approfondir jusqu'au
vertige, la connaissance
de la dichotomie
psychogénétique d'une
espèce scindée entre le
réalisme et des
cosmologies mythiques
délirantes. Dans le
Théétète, Platon
démontrait déjà que le
concept délivre du
piquet de l'instant,
mais vous interdit tout
accès à la connaissance
du singulier en tant que
tel.
Une
civilisation de ce type
conduira, d'un côté, à
des exploits
scientifiques et
techniques quasiment
illimités et de l'autre,
à des délires collectifs
véhiculés par le
langage. Alors que le
réalisme multiplie ses
performances, la
vocation originelle de
la pensée critique ne
tarde pas à s'éteindre
et à interdire au
simianthrope
l'approfondissement de
sa connaissance de
lui-même. Cette aporie
native a été
tragiquement démontrée
par le naufrage de ce
type de civilisation
dans le byzantinisme qui
n'a pas fait progresser
d'un pouce la
connaissance des secrets
psychogénétiques de la
bête dichotomisée, mais
a multiplié les exploits
de la science et de la
technique. 2015 aura
rappelé qu'une laïcité
sans tête est un carré
rond et que la
civilisation mondiale
est menacée du naufrage
de la raison dont
Socrate avait assuré les
premiers pas :
"connais-toi toi-même "
disait le sage Athénien.
La
troisième évidence qui
donnera sa place à la
commémoration du
deuxième centenaire de
la bataille de Waterloo
sera la confirmation de
ce que les secrets
anthropologiques du
monde actuel demeureront
inaccessibles à
l'anthropologie
scientifique, à la
science historique et à
la politologie aussi
longtemps que nous
n'aurons pas démontré le
fonctionnement
psychobiologique des
trois dieux uniques
actuellement régnants et
demeurés inconfusibles;
et aussi longtemps que
nous n'aurons pas
démontré pour quelles
raisons et par quels
moyens, Israël voudrait
interdire au peuple
syrien d'élire son
dirigeant au suffrage
universel et faire du
départ du Président
actuel, M. Bachar el
Assad, la clé de
l'histoire universelle.
J'esquisserai donc, dans
les lignes qui suivent,
une synthèse de la
méthode anthropologique
susceptible d'unifier
les chemins des sciences
humaines de demain afin
de reprendre, après la
pause hivernale, le 8
janvier 2016, les
chemins de la conquête
d'un regard de
l'extérieur sur la bête
scindée entre le
singulier et le vide.
II -
Vers un nouveau
"connais-toi"
3 -
Une orthodoxie
planétaire de la
servitude
Avec toute la communauté
scientifique de son
temps, Descartes jugeait
acquises les évidences
de l'astronomie de
Copernic et de Galilée,
mais il s'était résigné
à renoncer à la
publication de son
Traité du monde et de la
lumière (1632-1634)
parce que l'Eglise avait
subitement durci à
nouveau le combat entre
l'astronomie
mythologique de la
Genèse et
l'héliocentrisme. Toute
la chrétienté se sentait
contrainte de revenir à
revenir à l'erreur de
perspective du système
de Ptolémée. De même
Jean de la Fontaine
avait publié une fable
intitulée Un animal dans
la lune qui illustrait
discrètement la
pertinence des
découvertes de Copernic
et de Galilée, mais il
n'avait osé souligner la
solidité du témoignage
de la raison et de la
logique, face aux
représentations magiques
que véhiculaient les
textes sacrés.
De
nos jours, les verrous
que la théologie mettait
à la connaissance
scientifique ont sauté,
mais nous sommes
condamnés à nous
colleter à l'infini avec
des moyens finis, ce qui
est aussi absurde que de
soumettre la recherche
astronomique au verdict
des textes sacrés. En
revanche, un champ
immense s'ouvrirait à la
psychophysiologique des
religions des nations et
des peuples si un autre
interdit aussi
catégorique que les
verdicts bibliques ne
s'opposait au progrès de
la connaissance des
ultimes secrets du genre
humain, à savoir
l'interdiction qui nous
est imposée de décrypter
la signification
anthropologique de
l'histoire du peuple
juif depuis la
destruction de Jérusalem
par Titus et Vespasien.
Tous nos anthropologues
rationnels et toute
notre politologie
scientifique savent
parfaitement que le rêve
de judaïser derechef
Jérusalem et toute la
Palestine est un délire
dont le décryptage nous
éclairerait sur le
fonctionnement mental du
genre humain; tous nos
anthropologues et nos
politologues savent
qu'on ne fait pas
rebrousser un chemin de
quatorze siècles à un
peuple qui a changé
entre temps de langue,
de divinité et de textes
sacrés. Et pourtant,
cette évidence est aussi
impossible à imposer à
la communauté
scientifique moderne que
les découvertes de
Copernic et de Galilée
au début du XVIIe
siècle.
Mais si nous nous
décidons à affronter des
obstacles devenus aussi
insurmontables en
apparence que les
interdits religieux
d'autrefois, et si nous
observons comment la
nouvelle orthodoxie
frappe les sciences
humaines, nous
constaterons que le
peuple juif actuel se
trouve frappé d'errance
et qu'il s'enracine avec
une féroce énergie à la
fois dans le mythe du
grand Israël retrouvé et
dans ses patries
d'adoption ou d'emprunt.
Alors nous donnerons un
sens au basculement de
la communauté juive
mondiale en direction de
Washington à la suite de
la guerre de Suez de
1956. Et nous donnerons
également un sens à la
pulsion invincible de la
communauté juive du
Nouveau Monde de se
proclamer américaine et
de bénéficier, à ce
titre, des lois qui leur
permettent de se
constituer en groupes de
pression au profit
d'Israël. Devenue
maîtresse du Sénat, la
communauté juive
américaine se mettra au
service de sa double
vocation de paraître
défendre à la fois les
intérêts nationaux du
pays d'accueil et ceux
d'Israël.
4
- La bi-nationalité
américaine
On
sait que le Sénateur
Edward Kennedy, dont le
Président Barack Obama
était un familier, a
passé inutilement près
de trente ans de sa vie
à tenter de faire
reconnaître les groupes
de pression israéliens
pour des agents d'une
puissance étrangère. On
se souvient également de
ce que M. Benjamin
Netanyahou s'était
montré à ce point maître
du Congrès américain,
qu'il avait fait
applaudir Israël à la
manière d'un chef
d'orchestre obéi au
doigt et à l'œil et que
les congressistes
s'étaient levés
cinquante neuf fois en
chœur pour l'applaudir,
à la plus grande
confusion du Président
des Etats-Unis, lequel
avait dû quitter la
scène quarante huit
heures durant.
Or,
un peuple privé de sa
capitale et de son mythe
de la terre promise
soixante-dix ans après
Jésus-Christ se scinde
en deux personnages
aussi tenaces l'un que
l'autre, celui qui se
réclame de ses origines
bibliques et celui qui
se love dans ses patries
adoptives et qui en
devient le chef.
Le
peuple juif est-il le
seul à se livrer à cette
scission entre ses
songes sacrés et ses
conquêtes sur la planète
entière, ou bien
existe-t-il une
spécificité du peuple
élu? Il est évident que
ce boulevard ouvert au
décryptage
anthropologique des
évadés de la zoologie
bouleverserait la
science historique ainsi
qu'une politologie
mondiale demeurée
balbutiante. La
civilisation russe
demeure empêchée de
s'engager dans cette
voie, du fait que Moscou
applique aux vingt
millions de ses citoyens
musulmans et à
l'ensemble des juifs
russes les mêmes clauses
de la loi française de
1905: non seulement
l'Etat français ne
subventionne aucun
culte, mais n'en
reconnaît aucun; ce qui
revient, en termes de
droit, à dénier toute
légitimité scientifique
aux cosmologies
mythiques des premiers
âges.
Vous ne trouverez pas en
Russie, un seul homme en
djellaba et une seule
femme entièrement
voilée, tandis que la
France a vu un
archevêque de Paris, Mgr
Lustiger, monter au
Sacré Cœur avec la croix
du Christ sur ses
épaules. Mais la France
et les Etats-Unis ont
laissé les communautés
juives se constituer en
autorités politiques.
L'AIPAC américaine est
une autorité politique
soucieuse de conquérir
le contrôle de l'Etat et
de ses institutions. Le
CRIF est une autorité
politique au service
exclusif des intérêts
d'Israël, qui impose
toujours au chef de
l'Etat de droite ou de
gauche un ministre des
affaires étrangères
franco-israélien. En
revanche, la communauté
juive de Russie n'est
dirigée que par ses
rabbins, c'est-à-dire
par une autorité
proprement religieuse et
convertie au
nationalisme et au
patriotisme russes.
C'est pourquoi M.
Poutine a pu se rendre
en Israël où le million
de juifs russes qui s'y
sont installés, se
proclament d'héroïques
soldats russes et non
seulement fiers de leur
bravoure nationale que
fort heureux de produire
et de manger du porc en
Israël. Certes,
l'autorité strictement
religieuse des rabbins
russes ne va pas jusqu'à
déplorer l'égarement du
peuple de David dans la
quête du mythe national
antérieur à l'an 70 de
notre ère, mais elle
demande non seulement à
la communauté juive de
Russie de dénoncer les
sanctions économiques de
l'Amérique et de
l'Occident à l'égard de
la Russie, mais d'agir
auprès de toutes les
communautés juives du
monde dans le sens des
intérêts de la nation
russe.
On
se souvient que
Washington avait le
pouvoir d'interdire au
joueur d'échec Bobby
Fisher de participer à
des compétitions sur le
territoire de tel ou tel
pays en froid avec les
Etats-Unis.
L'ex-champion du monde
du noble jeu avait
répondu à cet interdit
en déchirant son
passeport, ce qui
l'avait soumis à des
persécutions de tous les
vassaux du Nouveau
Monde.
Mais il y a un abîme
entre une religion au
service d'une puissance
étrangère et constituée
en autorité politique
autonome et une religion
soumise à la loi
française de 1905.
Depuis lors, l'Etat a
fini par imposer un
enseignement rationnel
aux établissements
religieux eux-mêmes. De
plus, les enseignants,
même formés par la
République, se voient
interdire la correction
des copies du
baccalauréat. La France
se trouve donc scindée
entre la structure
mentale des Républiques
et la structure mentale
que requièrent les
obédiences religieuses.
5
- Le double ancrage du
sacré ou les deux bouts
de la chaîne
Pour qu'une
anthropologie soit
scientifique, il faut
qu'elle soit critique,
puisque, par nature et
par définition, la
pensée rationnelle est
critique ou n'est pas.
Une anthropologie
rationnelle devra donc
expliquer comment les
mythes religieux
fonctionnent dans
l'entendement des
peuples, donc dans
l'imagination collective
des évadés du règne
animal.
Or,
on constate que la
pierre de touche de leur
efficacité est leur
rencontre dans les
esprits avec le monde
physique. Le mythe
chrétien se fonde sur la
rencontre, dans un
village de Bethléem
d'une cosmologie
mythique avec un homme
censé totalement humain
et totalement divin,
donc céleste à titre
physique, ce qui permet
de jouer tour à tour sur
l'un et l'autre tableau,
celui du réel et celui
du fantastique - on sait
que le passage de l'un à
l'autre pôle a posé aux
théologiens chrétiens
des problèmes
insolubles. Le mythe
musulman se fonde sur la
rencontre annuelle de
milliers de croyants
soigneusement
pré-sélectionnés avec un
diable censé lapidé,
donc victime en son
corps de jets de pierres
réputés le léser dans sa
charpente. Dans le
judaïsme, le lieu de
rencontre entre le divin
et le temporel, le
Céleste et l'éphémère,
l'éternel et le mortel
ne sont autres que
quelques kilomètres
carrés d'une terre
prétendument "donnée" à
ses "élus" par le
géniteur du cosmos.
Mais comment naturaliser
l'absolu quand la proie
terrestre du mythe vous
a glissé à jamais des
mains? Car, à la
différence des deux
autres cosmologies
fabuleuses, le Dieu
Jahvé a été chassé de
son temple et réduit à
l'errance aux côtés de
ses fidèles essaimés sur
tout le globe terrestre.
De plus, comme il est
dit plus haut, le temps
ne rebrousse pas chemin
et tout le monde voit
bien que les
retrouvailles de ce
peuple et de sa divinité
avec sa terre mythique
ne se réalisera jamais
puisque, depuis quatorze
siècles, toute la région
s'est donnée une autre
divinité à adorer, une
autre langue à pratiquer
et d'autres saintes
Ecritures à vénérer.
6
- Une démiurgie
nationale
Une
anthropologie
rationnelle devra donc
observer ce qui se passe
dans les esprits quand
un mythe sacré ne trouve
plus son point
d'ancrage, donc se
trouve privé d'un Dieu
logeable quelque part et
dont la mise en scène
exige telle ou telle
collusion avec les
corps. Car, dans
l'attente de ses
retrouvailles avec un
domicile fixe, le peuple
hébreu se trouve amputé
de son prolongement
mythique, alors que
l'homme est un animal à
la cervelle schizoïde et
qu'à ce titre il se
situe toujours quelque
part entre le monde réel
et un monde
fantasmagorique.
Mais, dans le même
temps, une espèce
condamnée à habiter sur
la terre seulement et
privée de son domicile
dans le fabuleux se
collètera avec des
problèmes insolubles au
chapitre du partage de
sa cervelle entre deux
mondes. La question des
relations que cet animal
entretiendra avec ses
lieux de résidence sur
la planète, d'un côté et
un Jérusalem devenu
inaccessible s'ouvrira à
une anthropologie
critique attentive à
cette scission
irréparable.
La
communauté juive
américaine n'a pas donné
lieu à une réflexion de
ce genre dans une terre
d'accueil largement
asservie à ses
directives. Quant à la
communauté juive de la
Russie, nous avons
observé qu'elle est
suffisamment intégrée au
pouvoir politique de
l'endroit pour échapper
à ce type d'auto
interrogation.
MM.
Bernard Henry Lévy,
Pascal Bruckner, Olivier
Nora, directeur des
éditions Grasset et
Fayard, ont déclenché la
fureur du CRIF à tenter
de rendre compatible la
défense exclusive d'un
Etat étranger avec
l'appartenance à la
République française.
Voir :
Laurent Fabius et la
France, 30
novembre 2013
-
Les non-dits et les
suites de la chute de M.
Strauss-Kahn, 19
juin 2014
Ce
sont les embarras mêmes
de la bi-dichotomie
franco-israélienne qui
expliquent une
bipolarité invivable.
D'un côté tout le monde
voit que le statut du
Président El-Assad
résulte de l'alliance de
la Syrie avec l'Iran, ce
qui, dans l'esprit de la
communauté juive
mondiale est censé
présenter un obstacle
insurmontable à la
marche triomphale de la
communauté juive
internationale vers une
"terre promise" à
judaïser à nouveaux
frais. Il faut donc
présenter leur Président
sous les traits d'un
Héliogabale, d'un
Sardanapale et d'un
Attila à expulser manu
militari, qui priverait
le peuple syrien du
pouvoir de se choisir
lui-même son dirigeant.
Le principe intangible y
était réaffirmé selon
lequel il était
impossible de priver le
peuple syrien de
l'exercice de sa
souveraineté.
Mais quelques jours
seulement avant la
visite en Russie du
Président de la
République française
puis de John Kerry,
chargés par la
communauté juive
internationale de
présenter cette exigence
au Président Poutine, la
Russie et l'Iran ont
scellé un accord sans
ambiguïté entre les deux
Etats.
Le
monde entier se trouve
donc l'otage de la vie
onirique d'un peuple
amputé de son
prolongement mythique.
Mais, dans le même
temps, le fait qu'il
existe sur cette terre
un peuple privé de toute
chance de reconquérir
son mythe présente un
avantage immense aux
yeux d'une anthropologie
originelle et
fondamentale. Israël
offre le champ
d'expérimentation
privilégié d'une espèce
condamnée à vivre
amputée de sa vie
onirique et de toute
possibilité de mettre en
scène ses origines dans
le fantastique et le
fabuleux. En ce sens
l'Etat juif se trouve
condamné, à son corps
défendant, à illustrer
non plus le dialogue
avec le monstre du Loch
Ness de la philosophie,
qu'on appelle l'Etre
mais avec son véritable
interlocuteur dans le
vide et le silence de
l'infini qu'on appelle
le néant. Il s'agira de
faire débarquer ce
personnage dans la
République des Lettres.
Pause hivernale jusqu'au
8 janvier.
Le
18 décembre 2015
|