LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY
France 2008-2018 (I) : comment la France
rebelle
du général de Gaulle est devenue la
France vassale
soumise des Usa des
Sarkozy-Hollande-Macron !?
Luc Michel
Samedi 10 mars 2018
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour
EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 02 09/
« Syrie : vers des
frappes ciblées pour l’exemple (…) Même
si les Nations unies
restent paralysées, les Occidentaux
semblent opter pour des tirs de
missiles sur un temps court, visant des
symboles de la répression »
- Libération
(quotidien atlantiste, Paris, 29 août
2013). « Si l’usage par le
gouvernement syrien d’armes chimiques
dans la Ghouta orientale
est prouvé, Paris entrera en action »
- Le Drian,
ministre français des AE (ce 8 mars
2018).
On revit ces
derniers jours sur le dossier syrien les
sombres heures de 2013. Comme
Hollande, Macron porte les valises
atlantistes de Washington. Dans le
couple américano-français, à l’instar
des mauvais films d’Hollywood,
il y a un des partenaires qui incarne le
méchant.
Et c’est le rôle
dévolu à la France de Macron, qui sape
toutes les positions de Paris.
La perte de crédibilité est abyssale. Et
à l’instar de
l’Afrique, où Paris a été adoubé «
nouveau shérif de l’Afrique par le
général Mattis, chef du Pentagone de
Trump, la haine de la France, qui
est aussi celle des français, monte au Proche-Orient.
Mais comment en
est-on arrivé là ?
Comment la France
rebelle du général de Gaulle, sortie de
l’OTAN, ayant chassé de
France le SHAPE, luttant contre
l’impérialisme anglo-saxon au
Québec et en Indochine, esquissant l’axe
Paris-Moscou, est-elle devenue en
une décennie 2008-2018 de soumission et
de vassalisation le
meilleur partenaire géopolitique des
USA, dans un Axe Washington-Paris ?
I –
COMMENT LA FRANCE
DE DE GAULLE EST TOMBEE DANS LES MAINS
DU « PARTI AMERICAIN » ET DU
LOBBY PRO-ISRAELIEN ?/p>
« La
France devient l’allié principal des
Etats-Unis » titrait l’AFP LE 30 AOÜT 2013
0propos du bellicisme de Hollande contre
la Syrie ba’athiste.
La France du
Général de Gaulle, la France
anti-américaine qui du Québec au Cambodge
s’opposait à l’impérialisme yankee, la
France qui disait ‘non’ à
l’OTAN, était tombée dans les mains du «
parti américain » et du
Lobby pro-israélien, celui du CRIF –
cette version de l’AIPAC à
l’usage de l’Hexagone – et des Hollande,
BHL et autres Fabius.
ANATOMIE DU « PARTI
AMERICAIN » EN FRANCE
Le « parti
américain » c’est ainsi que Jean
Thiriart désignait dès 1962 les partis du
Système dans toute l’Europe, de
l’extrême-gauche à l’extrême-droite
atlantistes, toutes tendances confondues
(Thiriart y ajoutait comme «
ennemis de l’Europe » les «
petits-nationalismes » qui assurent la
division face à l’impérialisme). Et que
l’actualité les désigne plus
que jamais aujourd’hui. Ce système qui
depuis un certain 6 juin 1944
assure la colonisation de l’Europe.
Cette UE, petite-Europe
croupion qui n’est pas une puissance
impérialiste – comme certains à
Paris la rêvent encore – mais bien la
première et la plus riche des
colonies américaines.
Le « parti
américain » c’est ainsi AUSSI que le
général de Gaulle et les Gaullistes
historiques nommaient à la fois la
sociale-démocratie française et leurs
rivaux de droite, les Giscards et
Lecanuet. Cette droite atlantiste
nostalgique de la sujétion à l’OTAN. Ou
encore cette
démocratie-chrétienne tout aussi
atlantiste. L’ironie aura été que c’est de
l’intérieur même du parti gaulliste,
tombé en décadence idéologique, qu’est
venue la reprise de contrôle
politico-militaire de la France par les
USA : Sarkozy et ses neocons à
passeports français. Avec l’incapacitant
et vassalisant retour dans l’OTAN.
LE ROLE DE L’OTAN
ET LA SUJETION DE L’UE
Car l’OTAN ce n’est
pas aujourd’hui que l’URSS n’existe
plus, pas plus qu’hier, le «
bouclier de l’Europe » (sic). Mais son
harnais. Un outil politique,
militaire et diplomatique de
vassalisation et de contrôle. Qui assure aux USA
à la fois le dédoublement de ses moyens
militaires – l’OTAN c’est
l’infanterie coloniale du Pentagone -,
le contrôle de ses industries
d’armement – clé du développement
industriel et scientifique -, un
marché continental pour le lobby militaro-industriel
US, et enfin la sujétion de la
diplomatie et de la politique étrangère
de l’UE à celles de Washington. Et
accessoirement à celles de son
allié et complice de Tel-Aviv.
Le péché originel
de l’UE, cette pseudo « Europe »
croupion – qui est tout sauf l’Europe
-, est précisément la sujétion, inscrite
dès le Traité de
Maastricht, de sa défense et de sa
politique extérieure à l’OTAN et à son
hégémon américain. Et c’est cette
sujétion qui conduit à l’échec de l’UE.
Qui l’empêche de devenir Etat et Empire transnational. Et
qui explique l’échec annoncé de l’Euro.
Car la monnaie unique et
le marché unique doivent pour aboutir
déboucher sur l’Etat fédéral,
voire unitaire (relire Thiriart). Faute
d’assurer les pouvoirs régaliens
de défense et de désignation de l’ennemi
(relire Karl Schmitt), l’UE
est incapable d’assumer durablement
celui de battre monnaie.
DE MITTERRAND A
HOLLANDE ET A MACRON
Le « parti
américain » c’est aussi évidemment la
Sociale-démocratie – qui n’a plus rien
de « socialiste » depuis Août 1914,
depuis son ralliement aux
nationalismes petit-bourgeois et au
Parlementarisme bourgeois –
française et européenne. Celle des
Mitterrand, Jospin, Hollande et autres
Valls – la gauche ouvertement
américaine, en pamoison devant
Obama – ou Fabius. Cette
sociale-démocratie française et européenne qui a
été de toutes les aventures coloniales à l’extérieur et a
soutenu toutes les sujétions coloniales
à l’intérieur.
La France otanisée
de Hollande, dont Macron a hérité, chien
courant de l’impérialisme
américain au Sahel, en Afrique centrale
ou au Moyen-Orient,
acharnée à abattre la syrie, est
l’héritière du Mitterrand ministre
de la IVe République qui guillotinait
les militants du FLN.
Ou du Mitterrand de la Ve République qui
engagea la France dans la
Première guerre du Golfe – celle de Bush
père – et dans le démantèlement
des seconde (Tito) et troisième
Yougoslavie (Milosevic). Contre
les alliés de la France qu’étaient
Belgrade et Bagdad. Dans ces
conflits voulus par Washington que le
grand géopoliticien
autrichien Von Lohausen (1) qualifiait
fort justement de « guerres contre la
Grande-Europe » (2).
A la fin du régime
Hollande, cette sociale-démocratie usée
a fait le choix du scénario
Macron, en sacrifiant le PS lui-même.
L’homme fort du régime Macron,
c’est le « Monsieur Afrique » de la
Françafrique de Hollande, le
ministre Le Drian (qui vient hier de
quitter un PS moribond).
« FRANCE – ETATS
UNIS L’AXE DE GUERRE » (DIXIT
LIBERATION)
L’actualité de la
guerre contre la Syrie – car cette
guerre est menée par les USA, l’OTAN
et leurs alliés du Golfe depuis les
premiers jours de 2011 et les
frappes envisagées en 2018 par Le Drian
comme par Fabius en 2013,
n’en seraient que l’escalade –
révèlent
la tragique sujétion de Paris à
Washington. Voilà donc la France rebelle
du général de Gaulle
devenue le plus fidèle caniche de
l’impérialisme américain.
François Hollande
avait donc réaffirmé le 30 août 2013 sa
« volonté (sic) d’agir
militairement en Syrie au côté des
Américains » en dépit du « no » du
parlement britannique, assurant partager
avec Barack Obama la même
certitude sur la responsabilité
indubitable du régime syrien dans
l’attaque chimique du 21 août ». En ce
mois de mars 2018, Le Drian et Macron
resservent la même soupe atlantiste.
« L’alliance
offensive américano-française constitue
une situation inédite dans la
période contemporaine », analysait dès
2013 pour l’AFP Bruno Tertrais, de
la ‘Fondation pour la recherche
stratégique’. « Américains et
Français ont déjà travaillé ensemble en
première ligne dans la gestion des
crises comme par exemple au Liban dans
les années 80 et 90, mais je
n’ai pas le souvenir d’une coalition
offensive construite autour
des Etats-Unis et de la France sans la Grande-Bretagne »,
analysait le chercheur.
EN 2013, DIX ANS
APRES L’IRAK, RENVERSEMENT COMPLET DE
SITUATION : VOILA LA FRANCE
JADIS REBELLE QUI PORTE LES VALISES DE
WASHINGTON
« Ironie de
l’histoire, cet engagement total de la
France au côté des Américains
intervenait dix ans après la crise
irakienne qui avait provoqué une
tension sans précédent entre Washington
et Paris, flamboyant opposant
à l’invasion américano-britannique en
Irak », commentait alors
l’AFP. Cette crise irakienne qui a vu
précisément rougeoyer les
dernières braises de la flamboyante
politique gaulliste des Années 60.
« On est dans la
situation exactement inverse de 2003 »,
soulignait M. Tertrais. « Les
Etats-Unis n’ont besoin de personne sur
le plan militaire. Mais il
est extrêmement important pour eux de ne
pas être seuls sur le plan
politique », estime-t-il, ajoutant que «
Français comme Américains
mettront aussi en avant le soutien de
pays arabes à l’action, car
chacun veut éviter de donner
l’impression qu’il s’agit d’une intervention
de l’Occident contre la Syrie ». « La
coalition s’appuiera sur la
Ligue arabe, qui a condamné le crime
(sic) et a alerté la
communauté internationale », avait
précisé d’ailleurs Hollande. Une Ligue
arabe entièrement aux mains de
Washington et Ryad. Et dont les figures
anti-occidentales ou laïques – Saddam
Hussein, Kadhafi, Assad
(expulsé), les dernières figures du
Nassérisme moribond comme en Egypte ou
au Yemen … – ont toutes été éliminées.
Si le premier
ministre britannique Cameron avait du
s’incliner devant un parlement mis
sous pression par une opinion publique
montée contre la guerre (3),
Hollande lui avait joué une comédie de
débat devant une assemblée nationale
française impuissante. « La France ne
peut agir à la légère et à la
remorque de quiconque », avait alors
exhorté l’ancien Premier
ministre UMP François Fillon (qui
oubliait la sujétion de Sarkozy
lors de l’agression contre la Libye) …
C’est le basculement de
l’opinion publique européenne –
particulièrement en Grande-Bretagne,
Belgique et France – contre la guerre,
mais aussi contre le
terrorisme djihadiste (certains forums
de grands quotidiens belges et français
ont commencé à voir même un soutien
direct à Assad s’exprimer),
explique le recul des chiens de guerre
de l’OTAN, Hollande et Cameron
en tête, en 2013.
LA POLITIQUE DE LA
FRANCE ALIGNEE SUR WASHINGTON
Sur les buts de
guerre en Syrie, de Hollande à Macron,
la ligne est à Paris totalement
décalquée sur celle de Washington :
- En 2013 « il ne
s’agit pas de renverser le régime, mais
de sanctionner l’usage
d’armes chimiques », une « ligne rouge »
définie par le président
américain Barack Obama il y a un an, et
« franchie indéniablement »
selon Hollande avec l’attaque du 21 août
2013. Le président français
avait alors estimé « qu’un coup d’arrêt
doit être porté à un régime
qui commet l’irréparable sur sa
population » (sic).
- En 2018, Le Drian
ne dit pas autres chose ! Le ministre
français des Affaires
étrangères, Jean-Yves Le Drian, a mis en
garde ce 8 mars la Syrie contre un
recours aux armes chimiques dans la
Ghouta orientale de Damas. « Si
l’usage par le gouvernement syrien
d’armes chimiques dans la Ghouta
orientale est prouvé, Paris entrera en
action », a averti le chef de
la diplomatie française.
II –
LES CONSEQUENCES
GEOPOLITIQUES : LA FIN DES 2013 DE
L’ALTERNATIVE DE « L’AXE PARIS-MOSCOU »:p>
Tout cela à des
conséquences géopolitiques importantes !
C’est la fin –
définitive ou provisoire à long terme –
de ce concept novateur qu’était l
‘ « Axe Paris-Moscou ». Un concept que
j’avais été le premier à
définir dès les derniers jours de 1992
(4) pour le PCN, réfléchissant à une
alternative à la ligne de notre « Ecole géopolitique
euro-soviétique » (5), suite à
l’effondrement de l’URSS.
Ceci de nombreuses
années avant la reprise du concept par
de Grossouvre (le fils
de l’ex ministre « suicidé » de
Mitterrand) notamment. Et qui
offrait une alternative pour la
construction d’une Europe véritable et
indépendante.
J’ai souvent
insisté dès l’avènement des Années
Sarkozy, qui annonçait clairement ses
options atlantistes et
philo-américaines, sur le fait que la
réintégration politico-militaire de la
France dans l’OTAN mettait un terme à
la validité de ce concept. Sans
politique réelle gaulliste – hors de
l’OTAN, contre Washington – plus d’Axe Paris-Moscou. Je
suis agacé de lire encore sous la plume
d’amateurs sans culture
historique ou géopolitique la mise en
avant de ce concept une décennie après
la trahison fondamentale de Sarkozy.
Je suis encore plus
agacé de lire en ce moment des articles
délirants sur une supposée «
défaite des USA ». Ou sur l’échec de
leurs projets du « Grand
Moyen-Orient » (6). C’est une lecture
trop rapide, trop superficielle et
totalement inexacte des événements. De
la propagande de guerre mais pas
de l’analyse géopolitique !
LE REMODELAGE
GEOPOLITIQUE DU « GRAND MOYEN-ORIENT »
J’en dirai quelques
mots car ce n’est pas mon sujet. Le but
des USA c’est depuis le
début du nouveau siècle un préalable :
le remodelage du « Grand
Moyen-Orient » – cette zone géopolitique
opérationnelle qui comprend Afrique du
Nord, Proche-Orient, Sahel, Afrique
centrale et Asie centrale – par
l’élimination de l’adversaire principal
de Washington et
Tel-Aviv : les régimes nationalistes
révolutionnaires arabes. Nassérisme,
Ba’athismes syrien et irakien,
socialisme jamahiryen de
Kadhafi (7). Qu’en reste-t-il ? Irak et
libye livrés au chaos. Syrie en
guerre et détruite. Reste l’Iran, la
puissance régionale
émergente, qu’il faut détruire, le
dernier acte de la tragédie. Le reste,
le sort des pays de la zone, fragmentés
et dévastés importe
peu à Washington. L’horizon ultime est
la somalisation (8).
Le but réel, final,
de ce vaste plan pour un « XXIe siècle
américain » est la mise hors
jeu de la Russie et de la Chine. Avec
l’alignement total de Paris sur
Washington, voilà à la fois le principal
obstacle dans l’UE éliminé
et l’alternative de l’Axe Paris-Moscou
étouffé.
FAUT-IL BAISSER LES
BRAS POUR AUTANT ?
« Là où il y a une
volonté il y a un chemin » disait
Guillaume d’Orange (qui
assura l’indépendance des Pays-Bas). Et
le grand Nietzsche ajoutait
« l’Europe se fera au bord du gouffre ».
Ce gouffre est là devant nous,
béant, menaçant d’engloutir non
seulement les Européens de
Vladivostok à Reykjavik, mais aussi nos
frères arabes, africains et
asiatiques. Frères car nous partageons
tous lemême destin géopolitique. Et la
situation impose de ne pas renoncer, de
ne pas subir. Ne pas subir
aujourd’hui, c’est défendre résolument
les pays de la ligne de Front :
Damas, Moscou, Téhéran !
NOTES :
(1) Auteur du livre
fondamental de géopolitique sur la
Grande-Europe « Mut zur Macht.
Denken in Kontinenten » (Penser en
continents), Jordis Von Lohausen,
général et géopolitologue autrichien
(1907-2002), est un ancien membre de
l’Etat major du Maréchal Rommel, proche
des patriotes anti-nazis du 20
juillet 1944 (Stauuffenberg, von
Trechskow). Il s’inscrit comme moi
dans la suite des thèses géopolitiques eurasiatiques de
Jean Thiriart sur « l’Europe de
Vladivostok à Dublin ». Il a écrit des
pages élogieuses concernant le projet
européen de Thiriart des Années
1960-75. Lohausen parle notamment de «
l’Europe de Madrid à
Vladivostok ». Dans l’exemplaire offert
par Lohausen à Thiriart en 1983
(et qui m’a été légué avec sa
bibliothèque en 1999) figure la dédicace
suivante : « En respectueux hommage à un
grand Européen ».
(2) Avec le concept
de « Grande-Europe », nous concevons
précisément la Russie et
l’Union européenne comme les deux
moitiés de la Grande-Europe,
l’Europe-continent de Vladivostok à
Reyjavik. Dans la ligne des travaux
d’avant-garde de notre Ecole «
euro-soviétique » de géopolitique dans
les Années 1983-91.
Deux visions du
futur de l’Europe se font face. La
petite-Europe croupion de
Bruxelles, l’UE, la première des
colonies yankee, soumise à Washington depuis
sept décennies via l’OTAN. De l’autre,
la constitution d’un
ensemble géopolitique et géo-économique
eurasiatique autour de Moscou.
Le seul état européen véritablement
indépendant et libre, car en
géopolitique seule la dimension confère
la puissance, et la puissance
garantit la liberté. Demain Moscou sera
le Piémont de la future
Grande-Europe, la Quatrième Rome !
J’ai théorisé le
concept géopolitique fondamental de «
Seconde Europe » à propos de la
Russie régénérée de Poutine dans notre
revue francophone LA
CAUSE DES PEUPLES (Bruxelles-Paris, n°
31), dès décembre 2006.
* Texte disponible
sur le site du PCN-NCP, sous le titre :«
Pourquoi nous combattons. Contre
Washington, l’OTAN et la fausse « Europe
» atlantiste de
bruxelles : avec Moscou pour une autre
Europe, grande et libre, de
Vladivostok à Reykjavik ! »
Sur le
Site-Archives 1995-2012 du PCN :
http://www.pcn-ncp.com/why/pourquoi1.htm
Ce concept est une
révision actualisée des thèses de notre
« ECOLE EURO-SOVIETIQUE »
DE GEOPOLITIQUE (1983-1992, d’où est
aussi issu après 1991 le «
NEO-EURASISME »). En 1983, j’écrivais
déjà dans la revue CONSCIENCE
EUROPEENNE « La Russie c’est aussi
l’Europe » …
L’Europe ne se
limite pas à l’Union européenne ! Ni
même aux états qui lui sont maintenant
associés, comme la Moldavie ou ceux des
Balkans.
La Russie, qui a
retrouvé son indépendance avec Vladimir
Poutine est aussi l’Europe !
Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE
eurasiatique se dresse désormais à
Moscou face à l’Europe atlantiste de
Bruxelles.
Une seconde Europe,
qui attire à elle plusieurs anciennes
républiques soviétiques.
La Russie a en
effet mis en place un processus agrégateur semblable à celui de l’Union
Européenne, avec des unions autour des
organismes transnationaux qui
se constituent autour de Moscou :
Communauté économique
eurasiatique (CEEA : Biélorussie,
Kazakhstan, Kirghizie, Ouzbékistan, Russie
et Tadjikistan), Organisation du Traité
de sécurité collective
(OTSC de la Communauté des Etats
indépendants, alliance militaire
du type de l’Organisation du Traité de
Varsovie), Organisation de
coopération de Shanghai (OCS : Russie,
Kazakhstan, Kirghizie, Chine,
Tadjikistan et Ouzbékistan. Le Pakistan,
l’Iran, l’Inde et la
Mongolie y ont le statut d’observateur,
la Chine et la Russie y jouent des
rôles clés), Espace économique unifié
(EEU : Russie,
Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizie et
Tadjikistan).
Le puissant soleil
noir du Néoeurasisme, celui de l’Etat
continental, de
l’Europe-puissance (ce que ne sera
jamais l’UE !), se lève à l’Est ! Et c’est pourquoi
nous écrivons depuis 40 ans « la
Grande-Europe de Vladivostok à
Reykjavik » …
(3) Cfr. sur la
crise de 2013 :
PCN-TV / LONDRES :
MANIF CONTRE LA GUERRE DE L’OTAN EN
SYRIE,
sur
http://www.syria-committees.org/pcn-tv-londres-manif-contre-la-guerre-de-lotan-en-syrie/
Et :
Luc MICHEL, FOCUS /
L’OPINION EUROPEENNE BASCULE CONTRE LA
SALE GUERRE DE L’OTAN CONTRE LA
SYRIE
Sur
http://www.lucmichel.net/2013/08/30/luc-michel-focus-lopinion-europeenne-bascule-contre-la-sale-guerre-de-lotan-contre-la-syrie/
(4) Ce concept qui
a été repris dans de très nombreux
milieux influents, celui DE
L’AXE PARIS-MOSCOU, ou
Paris-Berlin-Moscou, a été développé pour la
première fois – à partir de mes textes
et éditos de fin 1992 et 1993 –
à propos de THIRIART et du PCN dans un
livre qui a été consacré en
1993 au NATIONALISME RADICAL EN FRANCE
par Philippe HERTENS.
Le chapitre qui est
consacré au PCN s’intitule «
Paris-Moscou, les nationaux
communistes » : Cfr. Philippe
HERTENS, « Paris-Moscou : Les nationaux
communistes », in LE NATIONALISME
RADICAL EN FRANCE, Ed. de Magrie, Paris,
1994
Le thème de l’axe
Paris-Moscou a été popularisé pour la
première fois hors de la presse
du PCN dans ce livre. C’est un livre de
1993. Il a aussi été développé
aussi par Henri DE GROSSOUVRE, mais dix
ans après.
En 2006, avec le
régime de Sarkozy et la réintégration
militaire de la France dans l’OTAN,
j’ai développé un nouveau concept, celui
de « SECONDE EUROPE »,
destiné à fournir une alternative au
concept devenu obsolète d’ « Axe
Paris-Moscou ». Cfr. NOTE 2 supra.
La géopolitique ce
n’est pas le rêve éveillé, mais la prise
en compte d’un réel mouvant …
(5)
Au début des Années 80, THIRIART
fonde avec José QUADRADO COSTA et moi-même l’ECOLE
DE GEOPOLITIQUE « EURO-SOVIETIQUE » où
nous prônons une
unification continentale « de
Vladivostok à Reykjavik » sur le thème de «
l’Empire euro-soviétique » et sur base
de critères géopolitiques.
Théoricien de
l’Europe unitaire, THIRIART a été
largement étudié aux Etats-Unis, où des
institutions universitaires comme le «
Hoover Institute » ou l’ «
Ambassador College » (Pasadena)
disposent de fonds d’archives le
concernant. Ce sont ses thèses
antiaméricaines « retournées » que
reprend largement BRZEZINSKI,
définissant au bénéfice des USA ce que
THIRIART concevait pour l’unité
continentale eurasienne.
Sur l’E ole de
géopolitique euro-soviétique, cfr. :
* José CUADRADO
COSTA, Luc MICHEL et Jean THIRIART,
TEXTES EURO-SOVIETIQUES,
Ed. MACHIAVEL, 2 vol. Charleroi, 1984 ; Version russe :
Жозе КУАДРАДО КОСТА, Люк МИШЕЛЬ и Жан
ТИРИАР, ЕВРО-СОВЕТСКИЕ
ТЕКСТЫ, Ed. MACHIAVEL, 2 vol.,
Charleroi, 1984.
Ce recueil de
textes fut édité en langues française,
néerlandaise, espagnole,
italienne, anglaise et russe.
* Et : Жан ТИРИАР,
« Евро-советская империя от Владивостока
до Дублина », in ЗАВТРА ЛИ
ТРЕТЬЯ МИРОВАЯ ВОЙНА ? КТО УГРОЖАЕТ МИРУ
?, n° spécial en langue russe de
la revue CONSCIENCE EUROPEENNE,
Charleroi, n° spécial, décembre
1984.
Sur les thèses
géopolitiques de Jean Thiriart, Cfr. :
* Luc MICHEL,
CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN
THIRIART : LE THEORICIEN DE LA
NOUVELLE ROME, Conférence donnée pour la
première fois à Bruxelles le
19 septembre 2003, dans le cadre du
CYCLE DE CONFERENCES « JEAN
THIRIART : L’HOMME, LE MILITANT ET
L’ŒUVRE », organisé par l’ «
Institut d’Etudes Jean THIRIART » et l’
« Ecole des Cadres Jean
THIRIART » (Départements de l’Asbl «
Association Transnationale des
Amis de Jean THIRIART »),
A consulter sur :
http://www.pcn-ncp.com/Institut-Jean-THIRIART/cf/cf01.htm
(6) Sur le projet
US du « Grand Moyen Orient », Cfr, :
Luc MICHEL,
GEOPOLITIQUE / YEMEN : LE PROJET
AMERICAIN DU « GRAND MOYEN-ORIENT » EN
ACTION … 2e réédition sur
http://www.lucmichel.net/2013/07/07/luc-michel-focus-geopolitique-yemen-le-projet-americain-du-grand-moyen-orient-en-action/
(7) Cfr. Luc
MICHEL, L’AGRESSION AMERICANO-SIONISTE
EST UNE GUERRE IDEOLOGIQUE CONTRE
LE NATIONALISME ARABE : APRES BAGDAD,
DAMAS ET TRIPOLI SONT EN
LIGNE DE MIRE ! (sur Al Jazirah, 2003)
Réédition sur :
http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed-031007.htm
(8) Sur le concept
fondamental de « Somalisation », Cfr. :
* Luc MICHEL /
FOCUS / GEOPOLITIQUE : SOMALIE 2013,
NOUVELLES DUBORATOIRE DU
NOUVEL ORDRE AMERICAIN EN AFRIQUE ET AU
« GRAND MOYEN-ORIENT »,
sur
http://www.lucmichel.net/2013/03/19/luc-michel-focus-geopolitique-somalie-2013-nouvelles-du-laboratoire-du-nouvel-ordre-americain-en-afrique-et-au-grand-moyen-orient/
* Et : Luc MICHEL /
FOCUS / GEOPOLITIQUE / SCENARIO SOMALIEN
POUR LE YEMEN ?
sur
http://www.lucmichel.net/2013/07/08/luc-michel-focus-geopolitique-scenario-somalien-pour-le-yemen/
(Sources :
Libération – AFP - Site-Archives
1995-2012 du PCN -
EODE Think-Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le
Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique : Géopolitique –
Géoéconomie – Géoidéologie – Néoeurasisme –
Néopanafricanisme (Vu de Moscou et
Malabo) : PAGE SPECIALE Luc
MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE III
– GEOPOLITIQUE
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/
TWITTER
https://twitter.com/LucMichelPCN
* EODE :
EODE-TV
https://vimeo.com/eodetv
WEBSITE
http://www.eode.org/
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