Le Saker
Le point sur les attaques chimiques
bidon en Syrie …
Moon of Alabama
Jeudi 19 décembre 2019 … Les médias ont
supprimé les preuves des manipulations
de l’OIAC en matière d’attaque chimique.
Cela devient vraiment énorme.
Par
Moon of Alabama − Le 15 décembre
2019
Un journaliste
explique pourquoi il a démissionné
lorsque son média a supprimé ses
reportages sur les manipulations au sein
de l’Organisation pour l’interdiction
des armes chimiques (OIAC).
Pendant ce temps,
Wikileaks a
publié des preuves supplémentaires
que l’OIAC a
fabriqué un prétexte pour la guerre
en ignorant les recherches de ses
propres scientifiques :
Des fuites de l'Organisation
pour l'interdiction des armes chimiques
(OIAC) prouvent que la direction de
l'organisation a ignoré ou manipulé les
rapports que sa mission d'établissement
des faits avait écrits sur l'incident de
Douma en avril 2018 en Syrie. ...La direction de
l'OIAC n'a pas tenu compte du fait que
l'analyse technique, chimique et
médicale de ses propres spécialistes
disculpait le gouvernement syrien de
l'allégation selon laquelle il aurait
empoisonné une quarantaine de personnes
à Douma en larguant des bidons de chlore
d'un hélicoptère.
Les nouveaux
documents
publiés par Wikileaks
comprennent le rapport intérimaire
original rédigé par des membres de la
mission d’établissement des faits de
l’OIAC qui se trouvaient sur le terrain
de Douma pour enquêter sur cette
affaire. Le rapport intérimaire original
a été supprimé par la direction de
l’OIAC et un rapport intérimaire réécrit
et un rapport final manipulé ont été
publiés pour faire croire que le
gouvernement syrien était coupable d’une
attaque chimique. Au moins deux
dénonciateurs ont alerté le public et
une vingtaine d’inspecteurs de l’OIAC
ont protesté en interne contre leur
direction.
De l’introduction
de Wikileaks :
WikiLeaks
publie également pour la première fois
le rapport préliminaire original avec la
version expurgée (qui a été publiée par
l'OIAC) pour comparaison. De plus, nous
publions une comparaison détaillée du
rapport intérimaire original avec le
rapport intérimaire expurgé et le
rapport final ainsi que les commentaires
pertinents d'un membre de la mission
d'enquête initiale. Ces documents
devraient aider à clarifier la série de
changements que le rapport a subit, qui
faussent les faits et introduisent un
parti pris selon les déclarations des
membres de la FFM [Mission
d'établissement des faits].
Le chroniqueur très
respecté du Mail of Sunday Peter
Hitchens rapporte des détails
supplémentaires sur l’affaire :
Le Mail on
Sunday peut révéler qu'un haut
fonctionnaire de l'Organisation pour
l'interdiction des armes chimiques
(OIAC) a exigé la "suppression de
toutes les traces" d'un document qui
démolissait les allégations selon
lesquelles des bouteilles de gaz avaient
été larguées par hélicoptère - un
élément clé de la «preuve» que le
régime syrien était responsable. ...Le rapport
intérimaire d'origine mentionnait
également pour la première fois des
doutes quant à l'origine des cylindres
[soi-disant largués], déclarant :
"L'équipe FFM n'est pas en mesure de
fournir des explications satisfaisantes
pour les dommages relativement modérés
qu'ont subit les cylindres prétendument
tombés d'une hauteur inconnue, par
rapport à la destruction causée aux
toits renforcés en béton armé."
Les vidéos de
l’incident de Douma montraient un de ces
cylindres en bon état «dormant»
sur un lit.
Ceux qui disait
« Assad l’a fait » n’ont jamais pu
expliqué pourquoi. Un cylindre sous
haute pression aurait été largué d’un
hélicoptère volant à bonne hauteur pour
échapper aux défenses aériennes des
«rebelles». Il aurait ensuite
percuté un toit en béton armé, rebondi
sur le toit et atterri sur un lit.
Comment le cylindre a-t-il pu ne subir
pratiquement aucun dommage. Ma
« sensation » d’ingénieur, acquise à
ce sujet, indique que tout récipient
sous pression tombé de plus de 500
mètres (1640 pieds) de hauteur se
serait, soit rompu à l’impact, soit
aurait
rebondi (vidéo) et n’aurait pas
traversé le toit. Il aurait été
gravement endommagé. C’est la principale
raison pour laquelle je n’ai jamais
considéré la prétendue «attaque
chimique» de Douma comme une
histoire véridique. Il existe de
nombreux faits et indications
supplémentaires – voir nos précédents
rapports – qui montrent clairement que
l’incident de Douma a été mis en scène.
Hitchens rapporte
également davantage de manigances à
l’OIAC. L’analyse d’impact du cylindre
par l’ingénieur du FFM, Ian Henderson,
publiée par Wikileaks, a non
seulement été supprimée par la direction
de l’OIAC, mais
supprimée des archives :
Mais ce qui est
peut-être le plus choquant, ce sont les
actions d’un haut fonctionnaire de
l’OIAC dont le nom est connu de The
Mail on Sunday et que certains
membres du personnel de l’organisation
appellent «Voldemort».M. Henderson a
essayé d'inclure ses recherches dans le
rapport final, mais lorsqu'il est devenu
clair qu'elles seraient exclues, il en a
déposé une copie dans un dossier
sécurisé, connu sous le nom de
Documents Registry Archive (DRA).
C'est une pratique
normale pour de tels documents
confidentiels, mais lorsque "Voldemort"
en a entendu parler, il a envoyé un
e-mail aux subordonnés disant :
"Veuillez retirer ce document du dossier
DRA ... Et veuillez supprimer toute
trace, le cas échéant, de sa livraison /
stockage / quoi que ce soit dans le DRA".
À côté du Mail
on Sunday, le journal italien La
Repubblica est le seul autre média
grand public «occidental» à avoir
rendu compte des rapports manipulés de
l’OIAC. L’auteur dans ses
deux
articles dit que l’OIAC bloque
toutes les demandes de commentaires :
stefania maurizi @SMaurizi
-
10:40 UTC · 15 déc.20193. malheureusement
@OPCW n'a fourni aucune clarification.
Tout au long des 18 dernières années de
notre profession de journaliste, nous
avons travaillé dans une autre agence
internationale importante : @iaeaorg,
ils ont toujours été coopératifs. Nous
trouvons le manque de clarifications de
@OPCW inacceptable
D’autres médias
grand public sont restés muets sur la
fraude de l’OIAC.
Un journaliste de
Newsweek, Tareq Haddad, a écrit
et tenté de publier un article sur les
manipulations de l’OIAC. Celui-ci a été
supprimée par les rédacteurs de
Newsweek. Haddad, qui a démissionné
pour protester, a maintenant publié un
long texte méritoire qui explique ce qui
s’est
passé sous le titre : Mensonges,
Newsweek et le contrôle du récit
médiatique : compte-rendu de première
main.
L’article est
remarquable en ce qu’il dénonce
des processus de travail dans les médias
d’aujourd’hui. Discutant d’un autre
article qu’il a écrit pour Newsweek
Haddad note :
[Cela] soulève un
autre problème grave lors de la
publication : les rédacteurs en chef
disent aux journalistes ce qu'ils
doivent rapporter.Cet article m'a été
assigné par Alfred sur le système de
messagerie interne de Newsweek,
comme cela est courant pour les
éditeurs, et je me suis senti obligé de
rapporter l'histoire, bien que j'avais
des préoccupations et que ce n'était pas
celle que j'aurais personnellement
choisi d'écrire. J'ai fait part de mes
inquiétudes à Alfred - qui a une
formation en montage vidéo, pas en
journalisme - mais au lieu d'abandonner
l'histoire, un nouvel angle a été
suggéré et un nouveau titre a également
été fourni. Sentant que je ne pouvais
plus contester son autorité sans être
impoli, j'ai procédé du mieux que je
pouvais, ...
Cette pratique
des rédacteurs en chef qui disent aux
journalistes quoi écrire, avec quel
angle et avec des titres déjà attribués
est complètement contraire à la pratique
et cause de nombreux problèmes. Comment
les journalistes peuvent-ils trouver de
véritables développements dignes
d'intérêt si tout a déjà été écrit pour
eux ?
J'ai parlé à
plusieurs journalistes de Newsweek
de ce problème avant mon départ et ils
partageaient les mêmes préoccupations.
Dans la
description de mon processus de
travail : Les coulisses d’un blogueur
solitaire – Comment fonctionne Moon of
Alabama ? j’ai expliqué que
trouver le titre d’un morceau est l’une
des toutes dernières étapes avant de
publier :
Suivent ensuite les
trois dernières tâches - trouver un
titre, rédiger une phrase d'introduction
résumée et formuler la fin.
C’est simplement
parce qu’un rapport ou une analyse
sérieux des problèmes ne peut pas
supposer, à priori, un certain résultat.
Il y a toujours de nouveaux aspects dans
une histoire, qui ne se développent que
lors de la recherche et de l’écriture.
Commencer le processus d’écriture avec
un titre déjà attribué n’est pas du
journalisme. C’est de la sténographie.
Tareq Haddad
explique le «contrôle externe du
récit médiatique» en pensant au
«soi-disant» rédacteur en chef des
affaires étrangères de Newsweek,
Dimi Reider :
J'ai jeté un coup
d'œil à son curriculum vitae et j'étais
honoré de travailler avec un journaliste
des affaires étrangères aussi accompli.
J'avais vraiment espéré construire une
relation plus étroite avec lui.C'est pourquoi
j'étais tellement perplexe lorsqu'il a
catégoriquement refusé de publier les
révélations de l'OIAC. Tout éditeur
digne de ce nom trouverait cela un peu
gros, non ? Bien sûr, j'ai compris que
les implications d'un tel article
seraient substantielles et difficiles à
rapporter - c'était la preuve la plus
forte des mensonges sur la Syrie à ce
jour - mais la plupart des gens
instruits pouvaient sûrement voir cela
arriver ? D'autres preuves
s'accumulaient de jour en jour.
Mais non. Comme les
messages précédents l'ont montré, il n'y
avait aucun désir de rapporter ces
révélations, quelle que soit la solidité
des preuves. Dimi était simplement
heureux de s'en remettre à Bellingcat
- une organisation clairement douteuse
que d'autres ont pris le temps
d'étudier, comme
ici et
ici - au lieu de permettre aux
journalistes, qui sont plus que capables
de faire leurs propres recherches, de
faire leur travail.
C'est cette prise
de conscience qui m'a fait commencer à
m'interroger sur Dimi. Quand j'ai
regardé un peu plus profondément, il
était la pièce manquante.
Il s’avère que Dimi
Reider est une créature
formée par le Council of Foreign
Relations, le Think Tank de
Wall Street, et était le
fondateur et rédacteur en chef d’un
magazine financé par le Rockefeller
Brother’s Fund. Il est membre du
club d’initiés.
Hadder
conclut :
Ce conflit
d'intérêts est peut-être connu par
d'autres journalistes du métier, mais je
répète : c'est inacceptable pour moi.Le gouvernement
américain, dans une alliance lamentable
avec ceux qui profitent le plus de la
guerre, a ses tentacules dans tous les
médias - des imposteurs, liés au
Département d'État américain, siègent
dans les salles de rédaction du monde
entier. Les éditeurs, sans lien
apparent avec les membres du club, n’ont
rien fait pour résister. Ensemble, ils
filtrent ce qui peut ou ne peut pas être
rapporté. Les histoires gênantes sont
complètement bloquées. En conséquence,
le journalisme se meurt rapidement.
L'Amérique régresse parce qu'elle ignore
la vérité.
Ces paroles sont
vraies et elles sont la raison même pour
laquelle Tareq Haddad ne pourra plus
jamais travailler en tant que
journaliste dans un grand média
«occidental». Ces «journalistes»
ne sont pas censés révéler la vérité.
C’est à nous, les grouillots blogueurs,
de la révéler.
Moon of Alabama
Traduit par jj,
relu par Wayan pour le Saker Francophone
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