Le Saker
Assassinat de Soleimani :
l’effet retour
de flamme s’accentue …
Moon of Alabama
Jeudi 9 janvier 2020 … l’Irak révèle
comment Trump a essayé de voler son
pétrole.
[Cœur sensible s’abstenir !, NdT]
Par
Moon of Alabama − Le 7 janvier 2020
Un scandale se
développe en conséquence de la mauvaise
action de Trump après que le Premier
ministre irakien Adel Abdul Mahdi a
révélé les méthodes de gangster que le
président américain Trump a utilisées
dans ses tentatives de voler le pétrole
irakien. Ci-dessous, nous suivons le
développement du jour.
Les funérailles du
général de division iranien assassiné
Qassem Soleimani ont malheureusement
causé encore plus de
souffrances :
Une bousculade a
éclaté mardi lors des funérailles d'un
important général iranien tué dans une
frappe aérienne américaine, au moins 56
personnes ont été tuées et plus de 200
blessées alors que des milliers de
participants se pressaient dans le
cortège, ont rapporté des informations
iraniennes.La bousculade a eu
lieu à Kerman, la ville natale du
général des gardiens de la révolution,
Qassem Soleimani, au début de la
procession, ont déclaré les agences de
presse semi-officielles Fars et ISNA,
citant Pirhossein Koulivand, chef des
services médicaux d'urgence iraniens.
Une vidéo
d’hélicoptère avait précédemment montré
que la rue de Kerman était densément
peuplée de personnes en deuil. Les
funérailles proprement dites ont été
reportées.
Un propagandiste
anti-iranien
rémunéré par les États-Unis a osé
déclarer que Qassem Soleimani
n’était pas vraiment populaire en Iran.
Il est facile de démystifier une telle
absurdité en se référant à l’Université
du Maryland qui effectue
régulièrement des sondages en Iran. En
octobre 2019, ils ont constaté :
Le général
Soleimani reste la personnalité publique
iranienne la plus populaire parmi les
personnes sondées, huit sur dix le
considérant favorablement. Le deuxième
est le ministre des Affaires étrangères
Zarif, considéré favorablement par les
deux tiers. ...
Et également ceci
du professeur Abukhalil:
asad abukhalil أسعد
أبو خليل @asadabukhalil -
17:29 UTC · 6 janv.2020C'est l'aspect le
plus étonnant de la montée du
nationalisme iranien en raison de la
décision de Trump de tuer Soleimani.
Cela aurait été inimaginable pendant de
nombreuses décennies. C'est la loi des
conséquences imprévues.
Tweet cité:
Roham Alvandi رهام
الوندی @RohamAlvandiLSE -10:
11 UTC · 5 janv.2020
Ardeshir Zahedi,
ministre des Affaires étrangères d'Iran
de 1966 à 1971 et ancien gendre de
Mohammad Reza Shah Pahlavi, décrit
Soleimani comme un "soldat
patriotique et honorable qui était un
fils d'Iran" et le compare à De
Gaulle, Montgomery , MacArthur et
Eisenhower.
Lien vers la vidéo.
Cette
vidéo de 2017 montre Soleimani
consolant la fille d’un camarade tué
lors de ses funérailles. De telles
scènes expliquent pourquoi Soleimani
était si aimé.
Les États-Unis ont
refusé au ministre iranien des
Affaires étrangères Jahvad Zarif un visa
pour une longue visite prévue aux
Nations Unies à New York. Zarif a
répondu en disant qu’il pouvait parler
au peuple américain depuis Téhéran.
Aujourd’hui, il l’a prouvé en donnant
une
interview à CNN:
Le ministre iranien
des Affaires étrangères Javad Zarif a
qualifié la décision du président
américain Donald Trump d'ordonner
l'attaque par drone qui a tué le plus
haut commandant militaire du pays d'acte
de "terrorisme d'État" dans une
interview accordée à CNN mardi. ...
"Il s'agit d'un
acte d'agression contre l'Iran qui
équivaut à une attaque armée, et nous y
répondrons. Mais nous répondrons
proportionnellement et non de manière
disproportionnée", a-t-il dit.
"Nous répondrons légalement, nous ne
sommes pas des gens sans loi comme le
président Trump." ...
L'entretien est
intervenu alors que le parlement iranien
votait, mardi, à l'unanimité pour une
motion déclarant toutes les forces
américaines "terroristes", selon
l'agence de presse iranienne IRNA. Le
vote a eu lieu lors de la session
parlementaire du pays, a fait savoir
l'IRNA. Après l'approbation du plan, les
délégués ont scandé «Mort à
l'Amérique».
Plus de morts
suivront :
Selon un rapport
publié mardi par l'agence de presse
semi-officielle Tasnim, l'Iran a élaboré
treize séries de plans de vengeance pour
le meurtre de Soleimani. Le rapport cite
Ali Shamkhani, le secrétaire du Conseil
suprême de sécurité nationale iranien,
disant que même les plus faibles d'entre
eux seraient un «cauchemar
historique» pour les États-Unis. Il
a refusé d'élaborer : "Si les troupes
américaines ne quittent pas notre région
volontairement et debout, nous ferons
quelque chose pour renvoyer leurs corps
horizontalement", a déclaré
Shamkhani.
La force Quds, la
branche d’action extérieure de
l’Islamic Revolutionary Guards Corp,
a reçu un budget supplémentaire de 200
millions d’euros. Elle utilisera cet
argent à bon escient.
Il y a environ 60 à
70 000
soldats américains terroristes
étrangers désignés sur quelque 19 bases
près de l’Iran et sur des navires dans
les eaux voisines. C’est un assez grand
nombre de poissons dans seulement
quelques tonneaux.
Leur commandant en
chef devrait se demander s’il est sage
de les y maintenir.
Les chefs d’un
certain nombre de milices populaires
irakiennes se réuniront dans les
prochaines 48 heures pour planifier
l’expulsion des forces américaines
d’Irak si elles ne partent pas
volontairement. Pour des raisons de
sécurité, la réunion a été déplacée de
Bagdad à Téhéran.
Le Nord-Yémen a
proclamé un
deuil public assez important pour
Qassem Soleimani et Abu Mahdi
al-Muhandis. Un ministre houthi a
prononcé un discours au cours duquel il
a
déclaré :
"Le sang de
Soleimani ... se transformera en
missiles intercontinentaux ... qui
détruiront les navires de guerre
américains et mettront fin à la présence
régionale américaine"
Les navires de
guerre US devront certainement éviter
les côtes du Yémen.
Le retrait des
troupes américaines de la région a
également été le
thème du discours prononcé dimanche
par le chef du Hezbollah Hassan
Nasrallah au Liban. Il est clair que l‘Axe
de la Résistance travaillera sur le
projet de manière coordonnée.
Trump a déclaré
qu’il demanderait à l’Irak de payer pour
les bases que les États-Unis ont
construites si les troupes américaines
étaient expulsées d’Irak. Les États-Unis
ont déjà des accords juridiques
contraignants avec l’Irak qui
stipulent que les bases et toutes
les installations fixes que les
États-Unis ont construites sont la
propriété de l’Irak.
Trump avait déjà
demandé – à deux reprises – aux
Premiers ministres irakiens si les
États-Unis pouvaient obtenir du pétrole
irakien en récompense pour avoir envahi
et détruit leur pays. Ses demandes ont
été rejetées. Maintenant, nous apprenons
que Trump utilise également des méthodes
de
gangsters (texte en arabe) pour
obtenir le pétrole de l’Irak.
L’intervention du Premier ministre
irakien Abdul Mahdi a eu lieu lors de la
récente session parlementaire en Irak
(traduction automatique) :
Al-Halbousi, président du
Conseil des représentants irakien, a
bloqué le discours de M. Abdul Mahdi
lors de la session prévue pour
discuter de la décision de retirer
les forces américaines d'Irak.Au début de la
session, Al-Halbousi a quitté le siège
présidentiel et s'est assis à côté de M.
Abdul-Mahdi, après sa demande
d'interrompre la retransmission en
direct de la session, une conversation
publique a eu lieu entre les deux
parties. La voix d'Adel Abdul Mahdi
s'est enflée.
M. Abdul Mahdi a
parlé avec un ton de colère, disant :
"Les Américains
sont ceux qui ont détruit le pays et y
ont fait des ravages. Ce sont ceux qui
refusent d'achever la construction du
système électrique et des projets
d'infrastructure. Ils ont négocié la
reconstruction de l'Irak en échange de
l'abandon de 50% des importations
irakiennes de pétrole, j'ai donc refusé
et décidé d'aller en Chine et j'ai
conclu un accord important et
stratégique avec elle, et aujourd'hui
Trump essaie d'annuler cet important
accord."
Le président
américain a menacé le Premier ministre
irakien de le liquider directement, avec
le ministre de la Défense. Les Marines
sont le troisième élément qui a tiré sur
les manifestants et les services de
sécurité.
Abdul Mahdi a
poursuivi :
"Après mon
retour de Chine, Trump m'a appelé et m'a
demandé d'annuler l'accord, alors j'ai
également refusé, et il m'a menacé de
manifestations massives qui me
renverseraient. En effet, les
manifestations ont commencé, puis Trump
a appelé, menaçant d'un intensification
en cas de non-coopération et de réponse
à ses souhaits, grâce au troisième
élément (les tireurs d'élite des
Marines) visant les manifestants et les
forces de sécurité en tirant à partir
des plus hautes structures et de
l'ambassade des États-Unis pour tenter
de faire pression sur moi, me soumettre
à ses souhaits, et annuler l'accord avec
la Chine, donc je n'ai pas répondu et
soumis ma démission. Mais les Américains
persistent à ce jour à annuler l'accord
avec la Chine et lorsque le ministre de
la Défense a dit que ceux qui tuent les
manifestants sont un troisième élément,
Trump m'a appelé immédiatement et
physiquement menacé, moi et le ministre
de la défense, au cas où nous révélions
qui est ce troisième élément."
Le tweeter fiable,
TOM CAT basé en Irak semble confirmer la
chronologie :
TØM CΛT
@TomtheBasedCat -
4:00 UTC · 7 janv.2020Oui, une délégation
de 50 personnes s'est rendue en Chine en
2019, puis les manifestations ont
commencé le 1er octobre
jusqu'aux dates du pèlerinage Arbaeen,
puis ont repris le 25 octobre. Je suis
sceptique quant au troisième élément
mais le timing lui-même est intéressant.
Les flammes ont été attisées par les
médias des pays du Golfe et Al-Hurra.
Al-Hurra est une
chaîne de télévision en langue arabe
financée par le gouvernement américain.
Southfront fait
un rapport similaire, apparemment d’une
source différente, avec un
contexte supplémentaire.
Bien que cet exposé
n’ait pas encore été confirmé, il semble
largement plausible.
Les faucons
d’Israël, d’Arabie saoudite et des
Émirats arabes unis, qui ont tous fait
pression sur les États-Unis pour la
guerre contre l’Iran, en craignent
maintenant les
conséquences :
Les États arabes du
Golfe, cibles potentielles de
représailles après que les États-Unis
ont assassiné le plus grand général de
l'Iran, travaillent sur plusieurs pistes
pour essayer d'empêcher les tensions
entre Téhéran et Washington de se
transformer en affrontement militaire.
En début
de journée, le président russe Vladimir
Poutine est arrivé à Damas pour des
entretiens avec le président syrien
Assad. Pourrait-il également y avoir une
rencontre entre Poutine et le chef du
Hezbollah Hassan Nasrallah ? Poutine se
rendra ensuite en Turquie pour inaugurer
le gazoduc entre la Russie et la
Turquie.
Moon of Alabama
Traduit par jj,
relu par Wayan pour le Saker Francophone
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