Alahed
Les menaces israéliennes: une
approbation de
l’échec de l’option militaire
unilatérale
Jihad Haïdar
Jeudi 30 mars 2017
Les dernières menaces du chef
d'état-major de l'armée israélienne Gadi
Eizenkot, contre le Liban, font parties
des messages israéliennes continues
donnant l’impression que l’entité
sioniste est sur le point de déclencher
une agression et cela dans le cadre de
la guerre psychologique menée par
«Israël». Il ne faut toutefois pas
exclure la possibilité que l'ennemi se
leurre dans un piège - basé sur des
estimations erronées- et qui aura des
répercussions stratégiques sur la
sécurité nationale de l’entité.
Ces révélations faites délibérément
concernant la nomination de la prochaine
guerre contre le Liban «l’état libanais»
viennent dans le même contexte des
menaces du ministre de la sécurité
israélienne Avigdor Lieberman ... Cela
est une annonce officielle israélienne
que le credo adopté par «Tel-Aviv» dans
toute guerre future contre le Liban et
le Hezbollah, visera intentionnellement
l'infrastructure de l’état libanais...
Cependant, il semble y avoir une
tentative de mettre ces menaces entant
que réponses aux positions du président
Michel Aoun... Ou du moins essayer de
les employer dans ce sens. Mais cela
n’est pas réaliste. Ces déclarations
israéliennes concernant «l’adoption du
principe de destruction massive comme
stratégie de guerre contre le Liban et
Gaza» ont déjà été faites il y a
quelques années, par plusieurs
responsables israéliens et à plusieurs
reprises... L'annonce officielle de
cette doctrine a été faite en 2008, par
le commandant de la région du Nord à
l'époque, Gadi Eizenkot (chef
d'état-major actuel), et également par
l'ancien ministre de la Sécurité, Ehud
Barak ...
Ce concept agressive s’est concrétisé,
par les leçons apprises par les
dirigeants israéliens à la suite de la
guerre de 2006 et les multiples
agressions contre la bande de Gaza. La
leçon qui s’est enracinée dans la
conscience des commandants, est que la
résistance a confisqué à l’armée
israélienne la capacité de finaliser le
combat, malgré la grande différence du
pouvoir militaire sur le plan
quantitatif et qualitatif. Cette
reconnaissance c’est enraciné dans la
conscience des chefs de sécurité à
«Tel-Aviv», les poussant à rechercher
une option alternative sur le plan
opérationnel. Cette nouvelle doctrine
est plutôt vu comme une revanche et non
pas une stratégie militaire, par
laquelle s’est longtemps venté l’entité
sioniste depuis sa création en 1948.
Cette nouvelle doctrine israélienne a
été concrétisée lors de la dernière
guerre contre la bande de Gaza en 2014,
durant laquelle toutes les institutions
officielles et les quartiers populaires
ont été ciblés, causant des milliers de
victimes Palestiniens.
En outre, cette stratégie vient à la
suite de l'échec israélien à imposer une
équation dissuasive unilatérale... ce
qui a conduit au fil du temps à
l’émergence d’une forme de dissuasion
mutuelle entre l’entité sioniste et le
Hezbollah ce qui a fourni à ce dernier
une certaine protection lui permettant
de développer ses capacités militaires
et aux niveaux quantitative et
qualitative. Ce développement qualitatif
et stratégique de la capacité militaire,
couplée avec le courage, la volonté et
la sagesse du parti, a empêché jusqu'à
présent, la concrétisation des menaces
israéliennes, et éviter le déclenchement
d’une large offensive qui aurai pu avoir
lui à plusieurs occasion.
En ce qui concerne le timing des
menaces, il est à noter que les
positions de Eizenkot et de Lieberman,
qui viennent dans le contexte
d'intimidation ascendant, sont
généralement faites soit pour dissuader
l’adversaire de l'initiative
opérationnelle, soit dans le cadre d’une
agression prochaine. En envoyant ces
messages les israéliens visent à
décourager toute réponse dissuasive.
En ce qui concerne la première
situation, il est clair qu’ «Israël» se
rend compte que le Hezbollah est loin de
faire une telle initiative, selon
plusieurs considérations, au du moins, à
ce stade cette option ne fait pas partie
de sa stratégie, dans le conflit avec
«Israël».
Quant à la deuxième option, le message
de dissuasion a été adressé par le
Secrétaire général du Hezbollah, qui a
déclaré la capacité du Hezbollah à viser
les installations d’ammoniac de Dimona,
face à la menace israélienne de
destruction massive... C ’est alors aux
commandant israéliens de faire leur
calcul à la lumière de cette équation
dissuasive s’ils sont prêts à exposer
l’entité au risque du ciblage des
installations stratégiques ..
Parallèlement, il est clair que
l’objectif des menaces et de
l'intimidation israélienne, est
l’incitation du public libanais à se
retourner contre le Hezbollah. Et
essayer de porter atteinte à l'image du
rôle de défense et de dissuasion du
Hezbollah.
Source : Al-Ahed, traduit
par l’équipe du site
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