Gilets jaunes :
Le RIC ou la
« parabole des aveugles ».
Jean-Claude Paye

Lundi 4 mas 2019
https://biblioweb.hypotheses.org/13567
La
question de la représentation est
devenue centrale dans le discours des
gilets jaunes, alors que, au départ,
seules des revendications salariales, la
défense du pouvoir d’achat, (« pouvoir
remplir le frigo »)
étaient émises par les manifestants. Le
Référendum d’Initiative Citoyenne s’est
progressivement imposé à travers les
médias. Ainsi, le pouvoir est parvenu à
occulter les priorités des manifestants,
en faisant de la représentation la
condition pour pouvoir entendre leurs
voix.
S’opère alors une opération de
déplacement, de la lutte salariale à une
demande de réforme de légitimation du
pouvoir. Le déplacement, en ce qui
concerne la nature des revendications,
permet un renversement de celles-ci en
leur contraire. Elle permute une lutte
sur le salaire, une lutte politique qui
s’attaque directement aux nouveaux
mécanismes d’exploitation, en une
revendication de réforme de l’État qui,
en ouvrant la possibilité à un
renforcement du pouvoir, vide le
caractère de contestation sociale
du mouvement,
Résultat de cette double opération, de
déplacement et de renversement, le RIC
occupe la place du fétiche, d'un objet
partiel se substituant au tout. C’est un
vide que peut remplir le pouvoir, selon
les nécessités du moment et l’évolution
du rapport de forces. Le RIC devient une
opération de fusion avec les
institutions, qui empêche toute
séparation d’avec celles-ci et s'oppose
à tout procès de luttes de classes.
Le rapport entre les
gilets jaunes et le pouvoir est l’envers
d’Oedipe et le Sphinx, relaté par la
mythologie grecque. Ici, c’est le
mouvement social qui se précipite dans
le vide, car, en acceptant de se placer
sur le terrain du pouvoir, il ne peut
répondre à l'injonction : qui es-tu ?
qu'en se déniant lui-même, en affirmant
« nous sommes le peuple », alors que
leur unité était basée sur une lutte
contre la sur-exploitation, comme la
réponse à la seule question recevable
par le mouvement : « que
voulons-nous ? » : « des sous ! ».
Le RIC, une
revendication « embarquée »
La revendication d’un Référendum
d’Initiative Populaire était restée
marginale jusqu’à la mi-décembre 2018.
Ensuite, elle a été présentée comme
l’axe central de la lutte des gilets
jaunes. Dans les faits, le RIC a été
d’avantage mis en avant par les médias
que par les manifestants eux-mêmes qui,
le plus souvent, se limitent à
revendiquer cette réforme, sans lui
donner de contenu, comme si le mot
lui-même était synonyme de démocratie.
En conséquence, pour le patronat et le
gouvernement, le RIC présente l’avantage
de reléguer au second plan les
revendications initiales, totalement
inacceptables, portant sur la
revalorisation des salaires minimaux et
sur la baisse du prix des carburants, in
fine sur la valeur de la force de
travail.
Parallèlement, les médias ont fait
connaître au grand public Etienne
Chouard, porteur emblématique du
« référendum d’initiative citoyenne ».
Cette initiative a déjà été
immédiatement reçue favorablement par le
gouvernement. Le premier ministre,
Edouard Philippe, a tout de suite
exprimé le 17 décembre 2018, dans un
entretien aux Echos, : « Je
ne vois pas comment on peut être contre
son principe ». Ensuite, fût
installée une division des rôles entre
le premier ministre et le président,
l’un et l’autre alternant le rejet et
l’ouverture.
Finalement, le président Macron, après
avoir renouvelé sa défiance vis à vis du
« RIC », un dispositif de démocratie
directe qui « peut nourrir la
démagogie » et risque de « tuer la
démocratie représentative,[1]»
a ensuite laissé entendre qu’il pourrait
se convertir à l’idée d’un référendum,
son premier ministre émettant alors
d’avantage de réserves[2].
L’adoption du référendum d’initiative
citoyenne commence à faire son chemin
dans les arcanes du pouvoir. Terra Nova,
think tank de « centre-gauche », a rendu
public une « étude » estimant que le
référendum d’initiative citoyenne est
une « procédure légitime ». Tout le
problème serait de circonscrire les
« risques » liés à cette réforme en
ajoutant « un temps de réflexion
collective.» Une assemblée citoyenne
composée d’une centaine de personnes
« tirées au sort » serait chargée
d’évaluer l’impact du scrutin, entre la
période de recueil des signatures et le
vote.[3]
Une manœuvre de diversion.
Une discussion centrée sur la
proposition du RIC a l’avantage de faire
diversion. Elle est beaucoup moins
onéreuse qu’une réponse positive aux
exigences monétaires et salariales. La
possibilité d’organiser des référendums
citoyens existe déjà en Suisse et en
Italie, sans que l’organisation du
pouvoir en ait été bouleversée, sans que
des classes populaires aient pu
effectivement peser sur la politique
gouvernementale.
En ce qui concerne la France, il faut
aussi rappeler la saga du référendum sur
le Traité de la Constitution européenne
en 2005, qui malgré le rejet de plus de
54 % des votants s’est terminée plus
tard par la signature du Traité de
Lisbonne, texte qui intégrait
l’essentiel du caractère supranational
de l’acte précédemment rejeté par les
Français.
Le dispositif des référendums
populaires, qu’ils soient à
« l’initiative » des pouvoirs constitués
ou du « peuple », se sont, le plus
souvent, avérés incapables de peser sur
la politique gouvernementale. Cependant,
dans le contexte politique actuel, de
neutralisation du pouvoir législatif par
l’exécutif, le RIC pourrait avoir une
influence sur les institutions, mais
dans le sens inverse de celui attendu
par ses promoteurs, celui d’un
renforcement du pouvoir présidentiel au
dépend du Parlement.
Un renforcement de l’exécutif.
Le 5 février, lors du vote en première
lecture de la loi à l’Assemblée
nationale « sur la prévention des
violences lors des manifestations et
sanction de leur auteurs », 50 députés
de la majorité se sont abstenus, afin de
marquer leur désaccord avec la
proposition de loi[4].
Pourtant, le parti gouvernemental a été
entièrement construit
par le président. Les candidats de la
République en Marche à l’élection
législative n’ont pas été élus par les
bases locales du mouvement, mais
désignés, d’en haut, par une commission
dont les membres ont été choisis par
Emmanuel Macron[5].
Un Parlement, même avec une majorité
caporalisée, peut toujours poser un
problème au pouvoir exécutif. C’est
pourquoi ce dernier a constamment
introduit des réformes destinées à
neutraliser le travail parlementaire.
Ainsi, les procédures accélérées
réduisent déjà considérablement toute
capacité de contestation, en imposant
qu'un projet de loi ne puisse faire
l'objet que d'une seule lecture par
chambre du Parlement.
Le référendum d’initiative citoyenne,
une réforme qui pourrait établir une
« relation » directe entre le Président
et le « peuple », pourrait favoriser une
présidentialisation accrue du
régime politique, une concentration des
pouvoirs encore plus radicale dans les
mains de l’exécutif. Ce que deviendra
concrètement le RIC, dépendra de ses
modalités d’applications et surtout, à
chaque fois, du rapport de forces entre
ses promoteurs et le pouvoir constitué.
Il n’est pas possible de maintenir en
permanence un haut niveau de
mobilisation pour faire passer des
réformes, même si le vote est d’abord un
succès pour ses initiateurs. Comme le
montre l’adoption du Traité de Lisbonne,
la pression doit être constante, afin
que la volonté populaire soit finalement
respectée. Cela suppose un ensemble de
conditions particulièrement favorables,
liés à des conditions historiques
limitées.
« L’État du peuple tout entier ».
Les gilets jaunes représentent une
partie importante de la population, mais
ils ont des intérêts propres qui ne sont
pas ceux de l’ensemble de la société.
Ainsi, l’évocation de la notion de
peuple occulte la spécificité d’un
mouvement social, portant des
revendications particulières, opposées
aux intérêts patronaux.
La manière dont le mouvement se définit
pose problème. Si les exigences
exprimées portent bien sur la question
du salaire et du pouvoir d’achat, les
actions sont nommées comme celles d’un
mouvement citoyen. Alors que la question
salariale est au centre des
revendications, le patronat se met
complètement hors jeu. L’État peut alors
se poser comme le seul interlocuteur des
manifestants.
La notion de peuple recouvrerait un
agrégat qui comprend quasiment
l’ensemble de population, un
rassemblement dont l’unité est
présupposée, du fait qu’il ne
comprendrait pas les 1 %, ou les 0,1 %
ou même les 0,01 % de « l’oligarchie »
financière. Ainsi, ce n’est pas un
concept reposant sur la différence, mais
au contraire une catégorie englobante,
dont on déduit l’identité par
une opposition pré-supposée aux
ultra-riches.
Si les classes sociales n’existent que
dans leur rapports de luttes, la notion
de peuple, quant à elle, neutralise
toute opposition de classe. C’est une
notion psychotique, supprimant la
différence et rejetant toute séparation
d’avec les pouvoirs constitués. Ainsi,
c’est une idée qui a
souvent servi de référence idéologique
diversifiée, à une partie de la
social-démocratie, à des régimes
autoritaires ou à Joseph Staline qui a
même parlé « d’État du peuple tout
entier. »
En France, les promoteurs de la notion
de peuple font référence à la révolution
de 1789 où le prolétariat urbain a
renversé l’aristocratie avec les armes
distribuées par les bourgeois et à qui
ils les ont remis, une fois le travail
accompli[6].
Déjà, dans historiographie de la
révolution française, la référence au
peuple est un paravent dissimulant les
acteurs réels, tels les prolétariats
urbain et agraire. Elle a le même effet
actuellement, au niveau du mouvement des
gilets jaunes, de déni de la composition
de classe des manifestants.
Ainsi, disparaît plus de deux siècles
d’histoire sociale et politique, celle
des luttes prolétaires, au nom d’une
référence a-historique de peuple,
véhiculée non pas par l’histoire réelle,
mais officielle de la révolution
française de 1789.
Le RIC, une réforme compatible avec « l’anti-système »
macronien.
La mutation de l’organisation du
pouvoir, basée sur le RIC, pourrait
suivre les traces des réformes
antérieures, celles de « l’anti-système »
macronien, d’une restructuration par le
haut du système de la représentation
politique. Son adoption pourrait aboutir
à un mode de gouvernance qui abandonne
d’avantage le système des partis et qui,
dans les faits, rejette le politique,
c’est dire la reconnaissance des
oppositions de points de vue et
d’intérêts, au profit d’une relation
fusionnelle du président et de son
peuple.[7]
Ainsi, le RIC peut conduire à un
nouveau stade d’une mutation, déjà bien
avancée, de l’exercice du pouvoir
d’État, à savoir la fin de toute
médiation d’avec la société civile.
L’élection du président Macron est en
elle-même exemplaire de ce processus.
Emmanuel Macron fût élu par une petite
minorité de Français, 16,5 % des
électeurs inscrits, permettant à son
parti d’obtenir 60 % des sièges à
l’Assemblée nationale[8].
Non seulement l’élection, mais déjà sa
candidature à la présidence, pose
question. Elle fut déjà envisagée au
niveau d’une réunion du groupe de
Bilderberg un an avant son élection. Son
premier ministre y fût aussi présenté
quelques mois avant sa désignation.
Cette influence internationale explique
pourquoi le président Macron est
largement indifférent aux revendications
des français : il ne leur doit pas son
élection.
Ce
5 février 2019, une proposition de loi
« anticasseur, » « visant à
prévenir les violences lors des
manifestations et à sanctionner leurs
auteurs [9]»,
a été adoptée en première lecture à
l’Assemblée nationale. Grâce au soutien
du Parti des Républicains, il s’agit
d’une première contre-offensive du
pouvoir, couplée à une tentative de
déstabilisation développée sur le mode
de la lutte contre l’antisémitisme.[10]
Pendant longtemps, les gilets jaunes se
sont trouvés face à un vide de pouvoir.
Il ne s’agissait pas seulement d’une
tactique destinée à pratiquer une
politique de terre brûlée, face à un
mouvement social difficilement
contrôlable, mais aussi un élément
caractéristique de la forme actuelle de
l’exercice du pouvoir national. Celui-ci
vient de réagir, dans le seul champ qui
lui reste disponible, celui de la
provocation idéologique et
l’organisation de la répression.
Un État policier.
La répression, subie par les gilets
jaunes, est d’un niveau inconnu en
France depuis des dizaines d’années. On
dénombre quelques 1 800 condamnations
accompagnées de centaines de peines de
prison ferme, ainsi que 1 400 personnes
en attente de jugement. Il s’agit
pourtant d’un mouvement social non
violent qui n’a aucune capacité, ni
volonté, de menacer l’exercice même du
pouvoir. La violence policière est avant
tout « proactive », elle a pour but de
créer la peur et de dissoudre
préventivement tout processus de
recomposition sociale. Au 15 janvier, on
comptait au moins 1700 blessés, 93
blessés graves dont 13 personnes
éborgnées[11]
parmi les manifestants.
Ainsi, tout au long de leurs
manifestations, les gilets jaunes ont
été confrontés à la seule structure
effective de l’État national : la
police. Les États membres de l’UE, même
de grands pays comme la France, sont
aujourd’hui des instances dépourvues de
la plupart des prérogatives régaliennes,
qu’elles soient politiques ou
économiques. La plupart de celles-ci ont
été transférés à des instances instances
européennes et internationales. Les
politiques économiques et sociales,
telles la réforme du code du travail,
sont de simples applications de
directives de l’UE.
La police devient l’appareil central de
l’État national[12].
La prérogative du maintien de l’ordre
reste bien de son ressort, contrairement
à la guerre, à la monnaie ou à la
politique économique. Si à ce niveau,
l’État national garde bien une
autonomie, elle est relative car
étroitement encadré par la structure
impériale étasunienne. Depuis une
trentaine d’années, les polices
européennes ont été structurées
directement par le FBI[13].
Non seulement, la police fédérale
américaine a organisé les équipes mixtes
d’intervention, mais grâce à ses
initiatives, elle est parvenue aussi à
influencer fortement les législations
européennes, tant nationales que
communautaires et cela dans les domaines
de l’interception des communications, du
contrôle du Net, de la création de
nouvelles incriminations spécifiant le
terrorisme, ainsi que sur les réformes
des appareils policiers et judiciaires.
La centralité de l’appareil policier au
niveau national a d’abord été explicite
dans des pays ayant abandonné depuis
longtemps toute souveraineté nationale,
telle la Belgique. Elle est maintenant
organique à des pays comme la France. Il
s’agit là du résultat d’une politique
d’abandon de toute indépendance
nationale et d’une intégration accrue
dans l’Empire étasunien.
« La parabole des aveugles ».
Si
la police est devenue, en France, le
corps central de l’État national, c’est
d’abord comme appareil soumis aux
structures impériales. Cette
articulation explique les difficultés
rencontrées par les luttes prolétaires.
La gestion de force de travail est
internationale et les luttes restent
nationales. L’adversaire est globalement
insaisissable. Face aux gilets jaunes,
il n’y a que la police comme
représentante d’un Etat qui a perdu ses
prérogatives régaliennes. Les
manifestants doivent faire face à un
vide de pouvoir. Ils sont confrontés à
un Etat qui règne, mais ne gouverne pas.
La
violence de la police vis à vis des
manifestants, ainsi que l’utilisation
massive de la procédure de comparution
immédiate, sont révélatrices de la forme
actuelle de l’État, d’un Etat national
qui n’a plus d’autres prérogatives que
les fonctions de police et de justice,
cette dernière étant réduite à un simple
auxiliaire de l’appareil répressif. La
procédure de « comparution immédiate »
est explicite de cette mutation. C’est
donc le droit pénal qui est maintenant
au centre des relations entre le pouvoir
et la population.
Actuellement, le droit pénal a acquis un
caractère constituant. Abandonner, comme
le demande Etienne Chouard, les
revendications salariales et ne pas
faire de la défense des libertés
fondamentales un axe central de lutte ,
afin de concentrer tous ses efforts sur
le RIC, conduit à l’anéantissement du
mouvement. Cela amène à traiter comme
objectif principal, sinon unique, la
capacité de transformer un texte
constitutionnel qui n’a plus qu’une
place résiduelle dans l’ordre politique
et juridique actuel.
Cette tactique se place hors de toute
réalité effective. Elle conduit à un
suicide politique, comme le suggère
notre référence à la peinture de Pieter
Brueghel l’ancien, « La parabole des
aveugles ».
Le RIC comme substitut à la lutte
sur le salaire.
La dissolution de ses revendications
propres dans une demande abstraite de
démocratisation de l’État ne peut
qu’affaiblir le mouvement. Cette
exigence peut facilement se transformer
en son contraire, en un renforcement du
pouvoir exécutif. Le déni de la
composition de classe du mouvement, leur
refus de se nommer comme prolétariat
fait qu'ils sont désignés comme peuple,
comme base imaginaire d’une organisation
étatique qui les combat.
En effet, la manière dont certains
manifestants se définissent pose
problème. Si leurs revendications
portent bien sur la
question du salaire, elle ne se nomment
pas comme telles. Elles se présentent
pas comme des actions prolétaires,
destinées à défendre la valeur de la
force de travail, mais comme un
mouvement « citoyen », se réclamant d’un
État qui est en première ligne dans la
baisse du salaire direct et indirect.
En conclusion, il apparaît que la
revendication du RIC repose sur un
double déni de la réalité politique.
Elle suppose que l’État national exerce
encore un pouvoir conséquent et que la
Constitution en est encore un vecteur
essentiel.
Un déni du caractère politique de la
lutte salariale.
C’est aussi un déni du caractère
directement politique de la lutte
salariale, qui dans le contexte actuel,
affronte globalement une accumulation du
capital basée, non plus principalement,
comme dans « les trente glorieuses »,
sur l’augmentation de la production de
plus-value relative, mais bien sur une
nouvelle croissance de la plus-value
absolue[14].
En occident, donc en France, dans une
structure de très faible croissance,
l’augmentation de la productivité du
travail n’est plus le vecteur principal
de l’augmentation de l’exploitation, de
la hausse du taux de plus-value, mais
bien la baisse des salaires directs et
indirects, ainsi que l’augmentation de
la durée et de la flexibilité du
travail.
La lutte sur le salaire devient
directement politique, car toute
valorisation de la force de travail
remet directement en cause un système
d’exploitation basé essentiellement sur
la baisse de la valeur absolue de la
force de travail. La fonction de l’État
comme capitaliste collectif, telles que
nous le montre la loi El Khomri et les
ordonnances Macron, est aujourd’hui
centrale dans le démantèlement des
garanties permettant aux travailleurs de
défendre leurs salaires et leurs
conditions de travail. Toute lutte pour
le salaire devient une lutte directement
politique.

[1] Louis
Nadau, « Face au RIC , Macron
brandit le Brexit »,
Marianne.net, le 16/1/2019,https://www.marianne.net/politique/face-au-ric-macron-brandit-le-brexit
[12]
Jean-claude Paye, «
« L’État policier, forme moderne
de l’Etat ? L’exemple de la
Belgique », Les Temps
modernes,, no 605,
août-septembre-octobre 1999 et
« Vers un Etat policier en
Belgique ? », Le Monde
diplomatique, novembre 1999,
ainsi que Vers un Etat
policier en Belgique, 159 p,
EPO 1999.
[14]
L’augmentation de la
valeur du capital par la
production de plus-value absolue
est la forme dominante au 19ieme
siècle, avant que les
travailleurs aient pu
s’organiser massivement. Elle
s’effectue par la prolongation
de la journée de travail et la
réduction des salaires réels.
L’augmentation de la plus-value
relative s’effectue, quant à
elle, par l’accroissement de
l’intensité et de la
productivité du travail, en
s’assurant que l’augmentation
des salaires soit inférieure à
celle de la productivité.
Jean-Claude Paye,
sociologue.
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