Opinion
Jupiter veut nous faire taire :
vive la censure démocratique
Jacques-Marie Bourget
Mardi 9 janvier 2018
En 1981 l'avènement du "socialisme"
façon Mitterrand (par ailleurs
guillotineur en Algérie), a installé
dans la presse et l'édition une
"modernité", un "consensus", qui a petit
à petit éradiqué toute liberté, toute
audace. Ce suicide de presse,
puisqu'elle est morte même si elle bouge
encore, est le triomphe de l'idéologie
dite des "Nouveaux Philosophes", avatars
des analyses erronées de Furet et
Foucault. La presse a mis la tête sur le
billot. Aujourd'hui elle applaudit le
censeur Macron . Ollé.
Bienheureux que
nous sommes, nous voici face à une
nouvelle version du Jupiter : le Jupi-taire.
Un dieu propre à faire taire, à
étouffer, bâillonner. Le concept de
censure démocratique est né. Ouf, on y
arrive, le monde du silence approche. Le
moment où les « pas contents » devront
choisir entre se taire ou aller en
prison, couverts d’amendes amères. Comme
le fait remarquer Patrick Weil (vrai
militant des Droits de l’Homme et
professeur à Yale) la différence entre
Sarkozy et Macron est que le premier
annonçait avec fracas des choses
horribles -qu’il n’appliquait jamais-
alors que le second proclame du
doucereux pour mettre immédiatement en
œuvre de l’épouvantable. Le roi nous
prie donc, en attendant mieux,
d’accepter la censure d’Internet. Avatar
symbolique du rétrécissement progressif
du champ de la liberté. Vous avez cru
entendre le mot Résistance ? Rêvez
encore : la censure est là pour le bien
de l’homme. Ce sont les médias
eux-mêmes, depuis 1981 et l’avènement de
Dieu Premier, qui ont rendu les armes
face à la pensée juste. La crise
économique de la presse, -conséquence de
la fabrique de mensonges- et le
regroupement des journalistes derrière
la oumma des bien-pensants, ont creusé
leur tombe et celle des libertés. Ce qui
fait une économie de croque-mort.
Un lecteur
vétilleux, précautionneux, de ceux qui
ne montent à vélo qu’équipés d’une
trousse de secours, me dira :
« Comment peut-on désapprouver une
mesure qui veut bannir le mensonge et la
diffamation d’Internet ? ».
J’applaudis et précise qu’en France la
loi de 1881 -et suivantes ayant le même
objet- permettent de traquer la
diffamation et le mensonge.
L’incrimination de « propagation de
fausses nouvelles » n’a pas été abolie.
Le tout, en précisant que cette fameuse
loi de 1881, qui, soi-disant, définit la
liberté de la presse, est au départ un
texte scélérat voté pour en limiter
l’exercice ; et criminaliser certains
propos favorables à la Commune de
Paris... Peu importe. Même ce texte
approuvé par la droite au XIXe siècle,
suffit à poursuivre menteurs et
manipulateurs. Tous les apprentis
sorciers. Le voici : « La
publication, la diffusion ou la
reproduction, par quelque moyen que ce
soit, de nouvelles fausses, de pièces
fabriquées, falsifiées ou mensongèrement
attribuées à des tiers lorsque, faite de
mauvaise foi, elle aura troublé la paix
publique, ou aura été susceptible de la
troubler, sera punie d’une amende de 45
000 euros.
Les mêmes faits seront punis de 135 000
euros d’amende, lorsque la publication,
la diffusion ou la reproduction faite de
mauvaise foi sera de nature à ébranler
la discipline ou le moral des armées ou
à entraver l’effort de guerre de la
Nation. » Que faire de plus ?
Affûter la guillotine ? Quand Internet a
propagé des « fakes » en forme d’ordures
du genre « La France donne à chaque
migrant une Carte Bleue bien garnie »...
ou encore « En France les vieux
payent la télé alors que les gens
emprisonnés l’ont gratuitement »,
pour donner des exemples ordinaires de
mensonges forgés dans les ateliers de
l’extrême droite, avez-vous vu un
procureur poursuivre ces incendiaires ?
La fausse nouvelle n’est grave que si
elle frôle un homme politique, pire un
Président. Comme un outil existe pour
évaluer l’importance d’un tremblement de
terre, c’est « l’échelle de Richter »,
un instrument comparable permet de
mesurer la considération que porte
Emmanuel Macron à la liberté de la
presse, c’est « l’échelle Delahousse ».
Un président qui tolère ou encourage une
séance de flagornerie comparable à celle
mise en scène par France 2 -lors d’un
entretien à l’Elysée le 17 décembre
2017- ne peut avoir que mépris pour les
médias et ses « fonctionnaires ».
La question est
donc : pourquoi le président français
attaque-t-il la liberté d’Internet alors
que l’outil répressif existe ? La
réponse est simple. C’est pour rejoindre
le flux de tous les néo-libéraux et
néo-conservateurs de la planète. Ceux
qui estiment que laisser vivre à sa
guise un web qu’ils ne maîtrisent pas
est un très grand danger pour leur
gouvernance. Une menace mortelle pour
leur doctrine, l’asservissement par la
finance mondialisée et néocoloniale. Les
journaux eux-mêmes, petit à petit
dépossédés de leur magistère par
Internet, ont tout de suite milité pour
que tout « site d’information » ne
puisse exister « sans être adossé à un
« grand média » »... Aux Etats-Unis, le
New York Time en tête, nous avons
assisté à de telles croisades de
limitation du Net. Le tout est resté
sans grand effet jusqu’au mois dernier
où les géants américains, industriels du
web, ont annoncé une restriction
progressive de l’accès aux réseaux
performants pour tout candidat qui ne
soit pas un partenaire puissant ou
« convenable ». Voilà où veulent en
venir Macron et ses alliés : nous faire
taire. Je dis « nous » puisque le débat,
l’information plurielle sont devenues
impossible en France et que le seul
moyen de mettre à jour des sources et
des points de vue différents c’est
Internet. Tant pis si ce tuyau à deux
conduits véhicule les meilleures
nouvelles du monde, mais aussi des
tonnes d’ordures. Comme devant la
poubelle jaune et la poubelle verte,
nous assez sommes assez adultes pour
affronter le tri sélectif.
Ne soyons pas
injustes envers Jupiter, il a bénéficié,
comme on le dit en matière d’artillerie,
d’une très forte « préparation ». C’est
la presse subventionnée par des crédits
d’Etat, c’est-à-dire tout, ou presque,
ce qu’exposent les kiosques, qui, depuis
des années, de docilité en
compromission, a poussé le wagon vers
l’abîme. C’est elle qui a conçu, financé
l’avènement de journaux asexués tous
clones de la « bien pensance », des
pages dans lesquelles on pouvait lire
sans une virgule de doute « Saddam
Hussein a des armes de destruction
massives » avec schémas à la clé. La
doctrine de BHL a triomphé, agissant sur
les rebelles comme un agent orange sur
la jungle du Vietnam. L’engeance, celle
des « nouveaux philosophes » (portée sur
les fonds-baptismaux par François Furet
avec pichenette de Michel Foucault), a
réussi à imposer son néo-catéchisme :
toute pensée non tamponnée
« Atlantique » ne doit être ni exprimée
ni survivre. De bons disciples comme
Perdriel, Mougeote, Plenel, Joffrin,
Giesbert, Minc, Barbier et leur bouffon
Ménard ont veillé à ne jamais offenser
Washington. Et la presse française est
devenue une feuille d’avis de l’OTAN.
Hélas pour eux, cette lecture ne
rassemble pas des centaines de milliers
de curieux. Ainsi Plenel, celui du Monde
en 1999, a compté « 700 000 morts au
Kosovo » ( pour un bilan officiel et
final 2500) et publié en scoop les
détails d’un plan serbe, dit « Fer à
Cheval » qui prévoyait la déportation
des albanais... Manque de flair, ce
« Plan » était un faux bricolé par les
services secrets allemands ! Voilà donc
des « fakes » avant la mode. Et les « fakes »
sont têtus.
Au passage, pour
vous faire observer que la maladie de
presse est ancienne, je me permets de
relater une expérience personnelle. Au
début du mois d’aout 1985, en publiant
dans « VSD », un hebdomadaire populaire,
un article de deux pages chapeauté du
titre « La DGSE a fait couler le Rainbow
Warrior », je croyais par ces lignes,
avoir fait avancer la « vérité ». Et
appeler un chat un chat : c’est-à-dire
Mitterrand un assassin (un photographe
est mort lors du sabotage du bateau
avalisé par le Président). A défaut de
recevoir une symbolique médaille je
m’attendais à ce que mes découvertes
éveillent l’attention de mes
confrères... Bernique. Hormis Michel
Polac, le magnifique trublion, personne
n’a bronché. Mieux, Claude Angeli, alors
chef du Canard Enchainé, est venu faire
le flic de presse : « Toi il faut que
tu te calmes ! ». Ah bon ? Et, SVP
facteur, de qui vient le message ? Le
message venait de « Dieu Premier ».
Cette foi nouvelle
dans les vertus d’une presse couchée a
été facilitée, aussi, par l’idéologie
qui noie les « écoles de journalisme »,
et par le statut social des étudiants
ici recrutés. Croisant un jour place de
la Bourse un ancien confrère, devenu
prof au Centre de Formation des
Journalistes, je lui pose une question :
« Enseignez-vous le doute ? »...
et entendu sa réponse désabusée :
« Non rien que des certitudes ». La
pensée unique, née dans le bouillon Kub
des idées de Furet, issue aussi des
« droits de l’homme » tripotés par le
BHLisme, s’enseigne désormais dans ces
écoles. Institutions onéreuses pour tout
étudiant, ce qui implique une sélection
de classe. Pour l’essentiel, les
nouveaux journalistes sont donc des fils
d’archevêque ; peu inquiets du sort du
monde.
Dernier paillasson
tendu sous les pieds de Macron et de la
censure d’Internet, tous ces sites
autoproclamés chasseurs de « Fakes
news ». A défaut de s’acheter un miroir
et de s’y mirer, Le Monde et Libération
se sont constitués en meute pour
désigner comme « fake » ou « complot »
tout ce qui nuit à la ligne générale
dessinée par Niel ou Drahi. Ces
innocents ignorent que le concept de « complotisme »
a été inventé par la CIA comme outil
capable de discréditer tout
interlocuteur trop bien informé. Reste
dans le canon fumant de ces drôles de
censeurs la cartouche de
l’antisémitisme, écrire que Netanyahou
perd ses cheveux peut vous conduire au
pilori. Vous êtes socialement mort.
Dans la battue
contre la liberté sur Internet, comme
dans les polars, on trouve enfin des
« privés ». Des types qui s’ennuyant
d’être « rien » -comme le dirait Macron-
et qui montent leur propre stand de tir.
Dénonçant sur Internet et au doigt
mouillé des innocents. Leur but ?
Exister, participer à l’honorable festin
de la pensée juste pour -rêve d’un jour-
être invités aux côtés de Sifaoui sur le
plateau des « experts » de BFM.
-
Aujourd’hui la nouvelle censure
démocratique ne s’exerce pas
seulement au pied du mur,
c’est-à-dire en refusant l’édition
de textes ou d’images jugées
inacceptables pour la pensée
dominante, elle réussit l’exploit
d’un grand bond en arrière en nous
renvoyant à Richelieu. Oui, à la
« censure préalable », le filtre de
l’imprimatur qui évite tout
malentendu. N’étant pas gardien du
phare des libertés, je n’ai pas en
main le décompte des réunions,
conférences et autres propositions
de débats annulées en France sous la
pression du politiquement correct.
Depuis 2012, et le début de la
guerre en Syrie, il est impossible
au pays de Voltaire, de rassembler
dans une salle ouverte au public des
hommes et des femmes s’exprimant sur
cette guerre. Dès l’annonce d’un tel
colloque les menaces tombent et les
organisateurs apeurés, honteux,
annulent le rendez-vous. Dans une
salle de l’Assemblée Nationale il a
été possible au Front National de
réunir la fleur des groupes
anti-avortement, mais impossible de
trouver un auditorium pour exposer
la situation syrienne et la
politique étrangère de la France.
Que le forum soit « partisan » n’est
pas une excuse à la censure dans un
pays de libre parole. L’interdiction
de ces débats-là vaut aussi pour
ceux qui concernent l’Ukraine et
mieux encore pour la Palestine.
Evoquer ce pays martyrisé c’est
additionner les salles de réunion
refusées, les intervenants
décommandés. Si besoin est, les
censeurs s’abritent derrière la
menace de « troubles l’ordre
public ». Comme si « l’ordre
public » était une excuse au
mensonge.
-
Plus caché, feutré mais aussi
corrosif a été, en 1994, l’interdit
d’édition qui a frappé le colossal
historien et philosophe anglais Éric
Hobsbawm avec son livre « L’Age des
Extrêmes ». Ce bouquin essentiel a
été traduit en bantou alors que pas
un éditeur tricolore ne s’est
aventuré à mettre ce texte en
librairie. L’interdit, non-dit et
non-écrit donc tacite, avait été
édicté par la clique Rosanvallon et
Nora, petits maîtres à penser
agissant comme des veaux sous leur
mère, en l’occurrence François
Furet. Pas question qu’un penseur,
obstinément marxiste, ouvre sa
gueule. Pour lire ce bouquin il a
été nécessaire que l’équipe du Monde
Diplomatique se joigne à un éditeur
belge. C’est vous dire si le libre
propos est un sport de combat !
L’exception française, doncarie
BOURGET l’esprit de censure, a
contaminé la Suisse. Guy Mettan,
co-fondateur de la version
helvétique de Reporters Sans
Frontières (RSF) est un mort vivant
depuis qu’il a eu l’idée d’instaurer
un débat sur le rôle joué en Syrie
par les « Casques Blancs »... C’est
Christophe Deloire, le Ménard après
Robert, de RSF qui a pulvérisé
Mettan. Pour Deloire il n’est pas
question de débattre de l’action de
ces magnifiques sauveteurs couverts
de lauriers par Hollywood, les
intervenants ne lui conviennent pas.
Pauvre Deloire qui, il y a quelques
mois, faisait la retape auprès du
dictateur gabonais Bongo. Son but ?
Que ce dernier finance un « forum »
organisé de concert avec Libération.
Résumons ! Nous avons RSF, un machin
matricé par l’ultra facho Ménard,
qui intervient en tant
qu’organisation de journalistes pour
réclamer la censure. Après cela
étonnez-vous que la presse meure !
Mais Deloire,
l’homme en forme de cette fin d’année
2017, va encore faire parler de lui.
Cette fois c’est le projet d’une télé
russe, diffusée en français, qui ne lui
convient pas. Cette chaîne, composée de
journalistes tricolores et dûment
encartés, n’a pas encore émis une seule
image, un seul son que le devin Deloire
dit « halte ! ». Lui, Deloire, sait que
Poutine, qui n’a que ça à faire entre
deux coups de balais donnés à Daesch,
écrit lui-même les sujets diffusés sur
RT-TV.
Il est fort Deloire,
il devrait faire journaliste ! Bizarre,
quand Patrick Drahi a lancé « i24 News »
une télévision en français qui entend
officiellement « montrer le vrai visage
d’Israël », Deloire s’est tu. Sans doute
enroué ? Et rechute en laryngite contre
CNN ou Fox News, qui, même en anglais,
diffusent pas mal de bêtises ?
Avez-vous entendu
Deloire protester contre la disparition
de « Afrique Asie », un mensuel
spécialisé dans l’actualité
internationale, un journal d’une qualité
rare ? Non. Il devait être en RTT. Ce
journal historique, fondé par Simon
Malley, a été le compagnon de lutte de
tous les mouvements de décolonisation de
la planète. Ce n’est pas rien. Comme par
hasard l’Etat français a commandé un
interminable contrôle fiscal contre
« Afrique Asie », enquête ridicule au
sein d’un journal militant. Mais qui
s’est achevée par une amende de 150 000
euros. Majed Nehme, le directeur-héros
de cette aventure, a donc été obligé de
fermer ce journal exemplaire. Voilà les
dernières nouvelles du monde libre, où
les français ne parlent plus aux
français.
En guise de travaux
pratiques je livre à nos lecteurs
l’expérience vécue par la grande et
courageuse historienne Annie
Lacroix-Riz. Au prétexte qu’elle est
l’une des seules à s’opposer à la
cohorte placée sous la férule de
Stéphane Courtois, un communiste très
repenti qui passe ses heures à expier
son passé, et qui est devenu le guide
suprême en matière de marche arrière
historique, Lacroix-Riz, avec son sac à
vérités, est devenu l’ennemi numéro 1.
Comme la dame est imbattable, tant elle
est documentée, face à elle il faut fuir
ou annuler tout débat. D’autant que la
spécialité de l’historienne est
brûlante : la collaboration sous toutes
ses formes, liens entre nazis et
Vatican, construction de l’Europe sous
la dictée américaine... Elle a même
découvert que, pendant la période nazie,
le Zyklon B avait été, pour partie,
produit dans des usines françaises...
Un jour c’est
France 2 qui la convoque pour évoquer
André Bettencourt, un homme trop actif
sous Vichy. L’historienne racle ses
fonds, prend de son temps et répond aux
questions du documentariste. Quelques
heures avant la diffusion du « sujet »
elle reçoit un SMS : « Désolé, mais
faute de place votre témoignage a été
coupé ». Ah ça alors c’est vrai, la
lutte des places est un phénomène
connu !
En 2016 c’est une
certaine Juliette Dubois qui, sur RMC
TV, se passionne pour une tranche
d’histoire « 1939-1945 la face cachée
du Vatican ». Lacroix-Riz est
incontournable, elle est ici assise dans
son jardin. La naïve historienne sort
ses archives les plus explosives et
attend le passage de la questionneuse...
qui, comme Godot, ne viendra jamais. Le
dernier acte de censure est aussi lié à
ce documentaire de RMC, un conte de fée
qui donne la part belle aux hommes de
Dieu. Cette fois, le film étant diffusé
par la RTBF la télé belge, Lacroix-Riz
est convoquée à Bruxelles « pour un
débat ». On lui envoie des billets de
train...Et, magie habituelle, sans que
les TGV de Guillaume Pépy y soient pour
quelque chose, l’historienne qui dérange
ne se dérange pas : elle est
décommandée. Si je mets en avant
l’exemple de Lacroix-Riz c’est que la
dame, même sans le relais des médias
officiels, a une certaine capacité
d’alerter un petit réseau. Mais quid des
inconnus, des isolés, qui se font
moucher dès qu’ils évoquent des sujets
touchant à la « contre pensée ». Quid
d’un chercheur qui n’embouche pas, pour
ses travaux, la bonne trompette,
l’écrivain qui n’écrit pas les bons
livres ?
Voilà un état des
lieux. C’est le mien et vous direz qu’il
n’a pas de valeur universelle, rien de
« scientifique ». C’est juste le
résultat de 50 ans d’expérience dans la
presse et l’édition, un demi-siècle à
voir de près bouger le monde, et se
faire la guerre plus que la paix. Un
demi-siècle de mensonges, de presse ou
d’Etat, vécus sur le champ. Que dire de
plus ? La liberté, valeur sans partage
avait un goût, il est devenu light,
comme le Coca.
Jacques-Marie
BOURGET
PS. « Je déteste ce
que vous écrivez, mais je donnerai ma
vie pour que vous puissiez continuer à
écrire » (Voltaire).
Listes de
publications d’Annie Lacroix-Riz :
• La CGT de la
Libération à la scission (1944-1947),
Paris, Éditions Sociales, 1983, 400 p.
• Le choix de Marianne : les relations
franco-américaines de 1944 à 1948,
Paris, Éditions Sociales, 1985, puis
1986, 222 p.
• Les Protectorats d’Afrique du Nord
entre la France et Washington du
débarquement à l’indépendance 1942-1956,
Paris, L’Harmattan, 1988, 262 p.
• L’économie suédoise entre l’Est et
l’Ouest 1944-1949 : neutralité et
embargo, de la guerre au Pacte
Atlantique, L’Harmattan, 1991, 311 p.
• Le Vatican, l’Europe et le Reich de la
Première Guerre mondiale à la Guerre
Froide (1914-1955), Paris, Armand Colin
• Industrialisation et sociétés
(1880-1970). L’Allemagne, Paris,
Ellipses, 1997, 128 p.
• Industriels et banquiers français sous
l’Occupation : la collaboration
économique avec le Reich et Vichy,
Paris, Armand Colin, coll.
« Références » Histoire, 1999, 661 p.
puis 2007.
• L’Histoire contemporaine sous
influence, Paris, Le Temps des cerises,
2004, 145 p., puis, 2e édition (1er, 120
p.), 2010.
• Le choix de la défaite : les élites
françaises dans les années 1930, Paris,
Armand Colin, 2009, 2e éd. (1re éd.
2006), 679 p.
• L’intégration européenne de la
France : La tutelle de l’Allemagne et
des États-Unis, Paris, Pantin, Le Temps
des cerises, 2007, 108 p.
• De Munich à Vichy : l’assassinat de la
Troisième République, 1938-1940, Paris,
Armand Colin, 2008, VIII-408 p.
• L’Histoire contemporaine toujours sous
influence, Pantin, Le Temps des cerises,
2012, 263 p.
• Aux origines du carcan européen
(1900–1960) : la France sous influence
allemande et américaine, Pantin, Delga /
Le Temps des cerises, 2014, 197 p.
• Les élites françaises entre 1940 et
1944 : de la collaboration avec
l’Allemagne à l’alliance américaine,
Paris, Armand Colin, 2016, 496 p.
SUR RSF, voir :
"La face
cachée de Reporters sans frontières"
Maxime Vivas, Aden Editions
(Belgique).
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Le Grand Soir - Diffusion autorisée et
même encouragée.
Merci de mentionner les sources.
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