Opinion
Trump et Corbyn, l'avertissement
russe sur la Syrie
Israël Adam Shamir
Israël
Adam Shamir
Lundi 27 août 2018
Une nouvelle
confrontation militaire pour la Syrie se
dessine, telle que concoctée par Israël,
bricolée par les Britanniques et
exécutée par les US ; mais l’avenir de
l’Occident dépend largement de deux
franc-tireurs, le président US
Donald Trump, et le dirigeant de
l’opposition au Royaume Uni Jeremy
Corbyn. Ils sont aussi différents que
possible l’un de l’autre. L’un est
adepte du capitalisme, l’autre est un
socialiste, mais tous deux sont
considérés comme complaisants envers la
Russie, dans la mesure où ils n’ont pas
la bave aux lèvres en entendant le nom
de Poutine. Tous les deux sont ennemis
de Wall Street et de la City, tous deux
se dressent face à l’Etat profond, à
l’OTAN ; ce sont des ennemis du
mondialisme et du gouvernement unique.
L’un est un ami d’Israël, l’autre de la
Palestine, mais tous les deux sont
accusés d’être des racistes antisémites. C’est une
particularité pittoresque de notre
temps, que l’antisémitisme soit
considéré comme le gros péché
impardonnable, en lieu et place du
reniement du Christ. Jadis, une attitude
négative face aux juifs négateurs du
Christ était de rigueur, et l’Eglise,
voire son tribunal l’Inquisition, se
chargeait de châtier les dissidents. De
nos jours, c’est le pesant réseau juif
des médias qui est l’accusateur, le juge
et le jury, et l’attitude anti-juive est
une sorte de pire degré du racisme. Nos
deux dirigeants ne sont nullement
coupables parce qu’accusés, mais le
tribunal des MSM (Main Street Media)
n’acquitte jamais personne.
Le racisme est
certes fort laid (quoique la rapacité
soit pire) et la haine des juifs parce
qu’ils sont juifs n’est pas plus jolie
(vous ne vous attendiez pas à ce qu’un
fils de parents juifs dise autre chose,
je suppose ?). Les juifs sont amusants,
intelligents, spirituels, sentimentaux
et ils aiment l’aventure, ce qui les
rend capables d’aller loin. Ils peuvent
être bons, ce pourquoi l’Eglise veut les
ramener vers le Christ. S’ils étaient
intrinsèquement mauvais, pourquoi se
soucierait-elle de leur âme ? Les juifs
sont-ils rapaces ? N’importe qui
vendrait sa grand-mère pour une poignée
de dollars, mais seul un juif la
livrerait effectivement, disent les
juifs. Les juifs ont tendance à
sermonner et à se placer sur un terrain
moral élevé, mais c’est là une tradition
chez ce peuple de prêtres. Pourtant,
l’universalisme et le non-racisme ne
sont pas leur point fort, et il est
assez ahurissant qu’ils se soient érigés
eux-mêmes en juges du racisme.
Les Nazis étaient
contre les juifs, donc les juifs sont la
fine fleur des anti-nazis ; elle est là,
la logique derrière l’auto désignation.
Il est plus facile de manier des
catégories ethniques ou raciales que les
idées. N’empêche qu’un chemin plus
facile peut mener à des résultats
erronés, et c’est ce que nous allons
démontrer en nous tournant non pas vers
les méchants Netanyahou ou Sharon, mais
vers les meilleurs des juifs.
Appelleriez-vous
“homme de gauche ouvert” celui qui
voudrait créer des réserves pour les
noirs, un Etat séparé pour les noirs,
pour leur donner le droit de vote dans
cet Etat séparé ? Un homme dont le mot
d’ordre serait : "vous là-bas, et nous
ici ». Difficilement. Selon sa couleur
vous le décririez comme un raciste
blanc, ou un membre de Nation of Islam.
Mais pour les juifs, il y a d’autres
patrons.
Uri Avnery, le
militant israélien pour la
paix qui vient de disparaître, a reçu
des éloges royaux. Bien des Israéliens
avaient pris leurs distances avec lui
avant que son corps ne soit brûlé et ses
cendres dispersées sur le bord de mer à
Tel Aviv. Les médias du monde entier,
les hommes d’Etat, les politiques, les
militants ont surenchéri dans leurs
hommages à sa mémoire. Un brave, un
combattant pour la paix, un esprit
noble, tout cela a été dit, et c’était
vrai. Mais cet homme, le plus
progressiste le plus ouvert de tout
l’Israël, a été aussi le parrain du Mur
de séparation ; c’est lui qui a implanté
le mot d’ordre : « vous là-bas, et nous
ici ». Il ne voulait pas vivre avec des
Arabes dans un seul et même Etat. Il a
poussé à la création d’un ghetto pour
les non juifs.
Il était toujours
d’accord pour aller rendre visite à des
Arabes, pour jouer aux échecs avec
Arafat, comme il le faisait pendant le
siège, pour les defendre s’ils étaient
maltraités par des moins que rien juifs.
Mais vivre avec eux en égaux ? Sous
aucun prétexte. L’attitude d’Avnery
était celle d’un boer nationaliste de
jadis, un créateur de bantoustans. Il se
serait senti chez lui avec les
fondateurs de la Rhodésie.
Il avait pour cela
une raison pratique et pragmatique :
Avnery et ses pairs avaient dépouillé
les Palestiniens de leurs terres et de
leurs moyens d’existence, ils les
avaient chassés de leurs maisons, les
avaient parqués dans des réserves, et
s’étaient partagé le butin. Ils étaient
devenus riches. Ils ne voulaient pas
permettre aux réfugiés de revenir et de
se faire rendre le magot subtilisé, tout
mais pas ça.
Avnery
croyait que la paix était possible,
parce les Arabes devraient être
reconnaissants si on les laissait en
paix dans leurs bantoustans. Il était
pour la paix avec le Hamas, parce qu’il
était sûr qu’eux aussi accepteraient
avec gratitude de se contenter de ce
qu’ils auraient obtenu.
C’est ça, la
gauche israélienne : des gens qui ont
confisqué suffisamment de biens arabes,
et qui n’en demandent pas plus.
Les adversaires
d’Avnery n’étaient pas arabes ;
c’étaient les juifs qui étaient arrivés
en Palestine après coup. Ils n’avaient
pas pris part à la grande razzia de
1948 ; ils voulaient leur part du
gâteau.
C’est cela, la
droite israélienne : des gens qui
veulent en voler plus aux Palestiniens,
même si cela signifie que les conflits
armés vont continuer.
Le terrain commun à
la gauche et à la droite israélienne,
c’est leur refus de donner la liberté
aux Palestiniens et de restituer les
trésors volés. La différence est que la
gauche, les juifs riches, voudraient
laisser les Palestiniens tranquilles
dans leurs bantoustans. La droite, les
juifs plus pauvres, veulent continuer à
spolier les Palestiniens.
Mr Avnery détestait
les juifs plus pauvres qui avaient migré
en Palestine après 1948. Il n’admettait
pas qu’ils étaient maltraités par son
groupe à lui. Pals. Les discours sur les
juifs orientaux (ou sépharades)
exploités et abusés une fois qu’ils
étaient sur place l’agaçaient
prodigieusement.
C’était malgré tout
quelqu’un de très sympathique. Je
regrette d’avoir à l’admettre, mais les
hommes riches qui cherchent la paix
(tout en gardant leur butin) sont des
gens plus agréables que les pauvres
types qui cherchent à dévaliser
quelqu’un d’autre.
C’était l’un des
meilleurs de son espèce. Mais ce n’était
pas quelqu’un d’ouvert, ni un
antiraciste, encore moins un gauchiste.
Comme l’a précisé Ron Unz dans son
article beaucoup lu sur
les juifs et les nazis, c’était un
vivant exemple de juif formé par
l’Allemagne nazie. Il avait grandi
là-bas, et après son arrivée en
Palestine, il avait rejoint un groupe
terroriste fasciste qui courtisait
l’Allemagne nazie. Il avait écrit dans
des journaux fascistes, il participait
activement au nettoyage ethnique, et il
le reconnaissait en toute liberté.
Son attitude envers
les Arabes était semblable à celle
d’Adolf Eichmann envers les juifs dans
les années 1930, mutatis mutandis.
Comme l’a montré Unz à juste titre,
Eichmann était un grand admirateur de
juifs et un agent de liaison au plus
haut niveau avec les sionistes à
l’époque. Il voulait que les juifs
prospèrent, mais pas en Allemagne.
Avnery voulait que les Arabes
prospèrent mais de l’autre côté de la
frontière.
S’il était le
meilleur, je vous laisse imaginer où se
situe la moyenne parmi la gauche
israélienne (la droite israélienne est
encore pire). Le dirigeant antérieur du
parti travailliste israélien, Mr. Isaac
Herzog, est devenu le patron de l’Agence
juive et à ce titre il a
déclaré que sa tâche principale
était de « combattre le fléau des
mariages mixtes”, s’agissant des
mariages entre juifs et non-juifs. Le
dirigeant actuel du parti travailliste
israélien, Avi Gabbay, a expliqué à un
groupe de militants de son parti que
« les Arabes doivent avoir peur de
nous ». Il a ajouté : « S’ils tirent un
missile, vous en tirez vingt. C’est tout
ce qu’ils comprennent, au Moyen
Orient ». Il a aussi juré de ne jamais
entrer dans une coalition avec le parti
non juif (la Liste jointe, un groupe à
la Knesset qui représente les citoyens
palestiniens).
De tels points de
vue sont totalement inacceptables pour
un parti ayant pignon sur rue aux US ou
au Royaume Uni. Ils seraient
probablement trop radicaux aussi pour le
KKK.
Maintenant
accrochez-vous, et préparez-vous au
choc : le parti israélien travailliste,
qui serait considéré comme un parti nazi
partout ailleurs, a décidé de rompre les
liens avec le parti travailliste
britannique de Jeremy Corbyn ; parce que
les travaillistes anglais sont des
antisémites, disent-ils. Quelle honte
que Corbyn n’ai pas été le premier à
franchir le pas. Si vous maintenez des
liens avec le moindre parti israélien,
vous ne devriez avoir aucune réticence à
fraterniser avec les nazis de Hollywood,
sans parler du Ku Klux Klan. Et Jeremy
Corbyn a fort justement comparé les
sionistes aux nazis. Et le voici
maintenant écorché vif par les juifs
britanniques.
Ils ont publié la
même
une dans leurs trois
journaux, pour dire que Corbyn constitue
une menace existentielle pour les juifs
britanniques, parce qu’il n’est pas
d’accord avec leur définition de
l’antisémitisme. Il n’est pas anti-juif,
mais il ne se prosterne pas devant les
juifs, et en plus il n’est pas juif. Un
jeune électeur travailliste juif
britannique a
regretté qu’Ed Miliband, le
précédent dirigeant du parti
travailliste, ne soit pas au pouvoir car
“il n’y aurait pas de Brexit, il n’y
aurait pas de Jeremy Corbyn, et nous
aurions eu un adorable Premier ministre
juif, c’est tout”. Est-ce que ce n’est
pas une déclaration raciste ? Mais les
juifs sont des antiracistes exquis…
Corbyn a fait tout
ce qu’il a pu pour s’entendre avec les
juifs. Il a chassé ses plus solides
soutiens chaque fois qu’un juif a exigé
leur tête. Il va de compromis en
compromis, il a dénoncé les juifs qui
restaient à ses côtés malgré les
pressions communautaires. Le tout en
vain, parce que les juifs n’ont cure des
définitions, ce qui les ennuie c’est
l’hostilité de Corbyn envers les
banksters, sa sympathie excessive (à
leurs yeux) pour les travailleurs
britanniques et son refus d’aller faire
des guerres pour les beaux yeux
d’Israël. Ils ne peuvent pas le dire
ouvertement, et c’est pour cette raison
qu’ils continuent à appuyer sur la
touche « antisémite » en espérant
éjecter Corbyn de son siège, et faire
revenir un Blair bis.
Mon ami Jonathan
Cook, le grand journaliste anglais basé
à Nazareth qui a tout mon respect, a
bien
résumé la situation:
« Assiégé depuis
quatre ans, Corbyn se retrouve
abandonné. A peine quelques rares
politiciens respectés veulent prendre le
risque de se voir renvoyés au désert,
comme Ken Livingstone, en tant
qu’antisémites. Corbyn lui-même a laissé
trop d’espace à la question de
l’antisémitisme. Il a tenté de les
apaiser au lieu de défier les
diffamateurs».
Cook souligne qu’en
cédant du terrain, Corbyn a trahi les
Palestiniens et les juifs anti-sionistes
qui ont été chassés du parti
travailliste en masse. Même
Tony Greenstein, un juif
nationaliste quoiqu’antisioniste, a été
chassé; et c’est le même Tony Geerstein
qui nous avait
attaqués Gilad
Atzmon et moi pour
notre antisémitisme (je lui avais
répondu
ici, et on peut relire aussi
ceci) ! Lui aussi, on l’a renvoyé
dans ses pénates. Et même feu Hajo
Meyer, survivant de l’Holocauste et
défenseur des droits des Palestiniens,
ami personnel de Corbyn, a été dénoncé.
Les Palestiniens ont été
trahis, alors que nous
devrions nous soucier bien plus de leur
sort que des états d’âme juifs.
Mais pourquoi
devrions-nous nous intéresser au sort de
Corbyn et des Palestiniens si nous ne
sommes pas des électeurs britanniques ?
Je vais vous le dire.
Dans
l’establishment britannique, les forces
pro-juives ont décidé de se ranger aux
côtés du Parti de la guerre de
Washington pour nous mener au bord de la
guerre. La récente visite du Secrétaire
aux Affaires étrangères Jeremy Hunt
(l’homme qui est sur la liste des agents israéliens,
à l’intérieur de l’establishment
britannique) à Washington où Hunt a fait
un discours appelant à déclarer tout de
go la guerre à la Russie a été
interprétée comme une « intervention aux
côtés de la faction anti-russe dans
l’administration US divisée et
partagée », a déclaré le
Guardian. Le discours est
juste un apéritif, les missiles vont
bientôt suivre.
Aujourd’hui, j’ai
été informé par mes contacts que les
Russes ont fait parvenir une
recommandation au Département
d’Etat,suggérant aux Américains de
renoncer à leurs projets d’attaquer la
Syrie. Les services de renseignement
russes ont appris que huit chars
contenant de la chlorine ont été
acheminés vers le village de Halluz,
dans la province d’Ilib, où un groupe
des militants spécialement entraînés a
déjà été déployé afin de simuler le
sauvetage des victimes d’une attaque
chimique [par les Syriens]. Ces
miliciens ont été entraînés par la
compagnie militaire privée Olive (qui
avait fusionné avec le Groupe Constellis
américain).
Cette opération,
disent les Russes, a été planifiée par
les services de renseignement
britanniques pour justifier une frappe
aérienne imminente visant
l’infrastructure syrienne civile et
militaire. Pour cette frappe, le
destroyer USS The Sullivans armé de
missiles de précision avec à son bord 56
missiles de croisière, est arrivé
jusqu’au Golfe persique, et le
bombardier de l’US Air Force B-1 B avec
24 missiles de croisière Air-sol a été
acheminé vers la base aérienne de
al-Udeid au Qatar.
L’idée est
israélienne, les plans opérationnels
sont britanniques, les armes et les
navires sont américains, et la
possibilité d’une confrontation ne fait
que croître de jour en jour. Le succès
de Corbyn mettrait un terme à ces
projets de guerre. Mais aura-t-il sa
chance ?
Ron Unz a écrit que
l’establishment britannique en accord
avec la communauté juive organisée
avaient été capables de jeter l’Amérique
réticente dans la guerre deux fois, et
que peut-être ils parviendraient à
renouveler l’exploit une troisième fois.
Il semblerait que la question de
Palestine, l’une des raisons de l’entrée
en guerre de l’Amérique, soit capable de
déclencher encore une guerre.
Lequel est le
maître et lequel l’esclave, des deux, la
communauté juive organisée ou
l’establishment anglais ? C’est toujours
le vieux débat sur l’antériorité de
l’œuf ou de la poule, et voici quelques
réponses qui entrent en conflit :
* Mohameden
Ould-Mey, le professeur de géographie de
l’université d’Indiana a fourni des
arguments solides pour nous faire
considérer les Anglais comme les
maîtres, et j’ai présenté son point de
vue ici.
* Le point de vue
opposé est celui du correspondant du
Times Douglas Reed, et il l’a
présenté dans sa
Controverse de Sion, un livre
cryptique. Les défenseurs de l’une et
l’autre thèse ont été plus que
marginalisés et bannis. Vous n’avez tout
simplement pas le droit de méditer
là-dessus.
Je ne prétends pas
trancher et dire lequel a raison;
cependant, la zone d’ombre où se
croisent les deux lignes de forces est
un point chaud. Les amis conservateurs
d’Israël et les amis travaillistes
d’Israël sont les groupes qui se
retrouvent à l’intersection. Leur commun
désir de guerre contre la Russie nous
envoie un puissant signal : il y a
danger.
De l’autre côté,
celui des opposants, il y a deux groupes
qui se recoupent ; celui des amis de la
Palestine, et celui des opposants aux
juifs. Les antisémites raciaux et
tribaux sont de peu de poids, parce
qu’ils ne sont pas particulièrement
brillants et on les manipule facilement
vers des voies sans issue. Ils n’aiment
pas les nez juifs, mais qu’est-ce qu’on
en a à faire ?
Mais les gens qui
rejettent le mondialisme, le
gouvernement par les banques, le
néolibéralisme, l’appauvrissement des
travailleurs de souche, le déracinement,
le déni du Christ, les migrations de
masse et le remplacement des
populations, sur le mode
« invitation-invasion », ceux-là sont le
noyau de la résistance. On les qualifie
d’antisémites même s’ils ne mentionnent
jamais les juifs, et même s’ils sont
juifs.
Il y a des gens qui
rejettent fermement ce paradigme et qui
préfèrent évacuer la moindre réflexion
sur la Palestine. Bannon et ses
compères, les nationalistes
britanniques, ne ratent pas une occasion
de professer leur admiration pour
Israël. Cela prouve qu’ils sont immoraux
et malhonnêtes. Tant que vous voudrez
choisir entre le gouvernement par les
banksters et le joug sioniste, vous
aurez les deux.
La Palestine est
le cœur de la question. La Palestine,
c’est la raison pour laquelle les juifs
veulent une attaque contre la Syrie. La
Palestine c’est l’outil qui nous permet
de démasquer la nature raciste de notre
adversaire et de le battre. C’est le
chemin de la compassion et le chemin
vers le Christ. Si la seule façon
d’échapper à l’étiquette antisémite mène
à trahir le Christ et la Palestine, je
préfère la porter fièrement.
Trump et Corbyn
sont en train de le découvrir à partir
d’angles différents. Ils combattent un
adversaire solide et bien retranché. Ils
sont fatigués tous les deux, ils
débordent d’imperfections tous les
deux, mais ils incarnent la chance de
sauver notre monde magnifique de la
destruction. Ce serait bête s’ils
tombaient, ou si on les faisait tomber,
par peur de l’antisémitisme.
P.S. Le tout
premier procès d’un négateur de
l’Holocauste en Russie se tient en ce
moment à Perm, la ville du
Docteur Jivago. Le professeur de
l’université de Perm Roman Yushkov a été
chassé de son poste ; ses comptes sur
les réseaux sociaux ont été fermés, ses
interventions sur Youtube ont disparu ;
il n’y pratiquement aucune publicité sur
son cas. Il a re-posté un article où
s’exprime le doute sur la quantité de
morts juifs, et un résident local membre
des loubavitch l’a dénoncé aux
autorités. Il n’y a pas de lois
interdisant de nier le grand H en
Russie, mais il y a une loi qui interdit
la querelle interethnique. On
attend le verdict pour le 4 septembre.
On peut écrire au professeur Yyshkov à
cette adresse : <roman@prpc.ru>
Traduction :
Maria Poumier
Pour joindre
Israel Shamir: adam@israelshamir.net
Version originale
publiée par The
Unz Review.
Le sommaire d'Israël Shamir
Les dernières mises à jour
|