Opinion
Sotchi et Poutine à la noce,
l'histoire secrète des Jeux Olympiques
Israël Adam Shamir
Israël
Adam Shamir - Photo: D.R.
Mercredi 26 février 2014
Le président russe
est en train de se comporter comme un
jeune marié qui fête ses noces au milieu
d'une rixe de gangsters: il essaie de se
concentrer sur sa fiancée et d'oublier
les balles qui sifflent, mais il a de
plus en plus de mal. La fête, ce sont
les Jeux olympiques, un événement
sportif, qui le mobilisent entièrement;
pendant ce temps-là, ça tire de tous les
côtés, et c'est lui qui est visé. En
Ukraine, une confrontation entre un
gouvernement faible et des pro-occidentaux
radicaux menace de réduire à néant ses
réussites antérieures.
Le rouble est sous pression et perd de
sa valeur, malgré les prix stables du
pétrole. En Syrie, les US et la France
mijotent une nouvelle offensive, et ont
bien l'intention de faire porter le
chapeau à la Russie pour l'échec des
négociations de Genève.
Et même ses Jeux sont
l'objet d'attaques en règle de la part
de la machinerie puissante des médias, à
l'échelle internationale
Malgré tout ce tapage,
il ne décolle pas des compétitions
sportives. S'agit-il d'une obsession
délirante, comme Néron jouant du violon
tandis que Rome brûlait, ou est-ce que
Poutine est en train de jouer
olympiquement une partie de poker?
Est-ce qu'il sait ce qu'il fait?
Pourquoi ces jeux de Sotchi?
Poutine a misé gros sur les Jeux
olympiques. Pour le dirigeant du grand
et riche pays qui a été le premier à
envoyer un homme dans l'espace, qui a un
arsenal de bombes nucléaires suffisant
pour en finir avec l'humanité, voilà un
bien étrange château en Espagne. Je ne
suis pas un fan de sports, je n'ai
jamais regardé une seule épreuve
olympique. Je ne parvenais pas à
comprendre ce que voulait Poutine
jusqu'au moment où la cérémonie
d'ouverture m'a permis de saisir son
raisonnement. Poutine a essayé de lancer
une nouvelle image de la Russie, et même
de réinventer la Russie, comme
Pierre-le-Grand, tout simplement, et il
s'est servi des Jeux pour faire passer
ce message.
L'image dominante de la Russie et des
Russes n'était pas flatteuse: goulag et
moujiks avec des chapeaux bizarres,
comme dans le film Armageddon, la maffia,
les nouveaux riches, des brutes dans des
arrière-cours sordides. Poutine voulait
se débarrasser de cette veille image
crasseuse, vestige de la Guerre froide,
et des années difficiles qui avaient
suivi l'effondrement soviétique. C'est
Constantine Ernst qui a mis en scène la
cérémonie d'ouverture. Il y a présenté
la Russie comme faisant partie du
Premier monde; un pays ahurissant, aux
traditions européennes solides, le pays
de TolstoÏ et de Malévitch, de
Tchaikovski et de Diaghilev, terre des
arts, des réformes sociales audacieuses,
des prouesses technologiques, de la
modernité et plus encore. C'est là la
Russie russe, qui n'est ni une Union
Soviétique multi-ethnique, ni un bazar
de poupées russes pour touristes, mais
la Russie d'une Natacha Rostov aux
commandes d'un hélico Sikorsky.
Pour la première fois de l'ère post-soviétique,
ce show intégrait la Russie de Tolstoï,
ses nobles dansant le quadrille avec les
artistes révolutionnaires d'avant-garde
et ses ouvriers bolcheviks; c'était
l'harmonisation des deux étapes
antérieures de l'histoire russe,
soviétique et pré-soviétique. Et alors,
direz-vous, pourquoi pas? Mais c'était
en fait un gros problème que la Russie
n'était pas arrivée à régler jusque là:
les uns démonisaient le temps des
soviets et glorifiaient le tsar, tandis
que les autres faisaient exactement le
contraire, mais il n'y avait pas moyen
de tempérer tout cela. Poutine, en
producteur suprême, a choisi le chic
contre le glauque, à l'image de la
Russie de ses rêves, membre à part
entière du Premier monde, amie avec
l'Europe, héritière de sa révolution
rouge et de sa tradition blanche, enfin
un grand pays dans toutes ses
dimensions.
Cette vision, à l'opposé de la facette
soviétique, est celle d'un pays
conservateur-tolérant, d'un partenaire
et concurrent de l'Angleterre, de la
France, de l'Allemagne, qui joue dans le
même camp que les grands pays
occidentaux. Il ne veut pas dominer le
monde, il cherche à se positionner
honorablement, comme la Russie dans les
années 1880. Malheureusement le monde a
bien changé depuis lors: la suprématie à
laquelle prétendent les US sur le monde
entier est un cadre qui ne laisse à la
Russie qu'une position modeste. Poutine
le comprend, et tente de nouer des liens
plus étroits avec d'autres grandes
puissances qui ne s'accommodent pas d'un
monde unipolaire. Par le grand spectacle
des Jeux, il a voulu montrer que ses
ambitions ne sont pas démesurées: il
veut simplement que les intérêts de la
Russie soient pris en compte et
respectés.
Il s'agit d 'une entreprise qui a coûté
fort cher. Les sources occidentales
estiment le coût des J.O à quelque
cinquante milliards de dollars. Cette
somme représente cependant un
investissement massif dans la région de
Sotchi, destiné à y rester. Je n'aime
pas beaucoup Sotchi, cela ressemblait à
une Atlantic City sur le déclin, morne
et miteuse. Désormais c'est une station
touristique de première classe, et les
Russes ont besoin de lieux de ce genre,
qui les dispense d'aller passer leur
temps libre sur la Côte d'Azur. C'est un
beau jouet pour gosses de riches, mais
la Russie est un pays riche, et comme
une riche femme mûre, elle a décidé de
se débarrasser de son vieux manteau et
de s'offrir un nouveau vison, de changer
de coiffure, de peau, enfin la totale.
Les JO proprement dits auront coûté
environ quinze milliards, une somme
énorme à débourser, certes, qui n'aura
pas été investie en bons du trésor US
comme à l'accoutumée. Mais ils ont été
vus par trois milliards de personnes, et
pour cinq dollars par tête de pipe
c'était une dépense raisonnable.
Le show inaugural nous permet de prendre
conscience d'une certaine qualité propre
aux Russes: ils n'arrivent pas à
travailler sur la durée, dans la qualité
et l'entêtement, comme les Allemands ou
les Japonais. Ils seraient plutôt portés
sur l'effort suprême pour se dépasser,
pour battre des records artistiques,
avant de retomber dans la somnolence.
Ils sont capables de tout, mais, à
condition de le vouloir. Ames
artistiques s'il en est, ils ne font pas
souvent preuve de volonté. Mais quand
ils en veulent, ils font des miracles.
Les adversaires de la Russie ont compris
la raison de ce changement d'image, et
ont tout fait pour le saboter.
Les JO dans le collimateur
Les Russes ne se vexent pas facilement,
contrairement à mes compatriotes
israéliens, qui sont extrêmement
sourcilleux, voyant des conspirations et
de l'antisémitisme partout. Les Russes,
confiants et décontractés, ne sont pas
comme ça, ils n'ont jamais l'impression
d'être haïs pour ce qu'ils sont, et de
fait l'invention du terme "russophobie"
n'a jamais pris chez eux, si ce n'est
dans la blogosphère des plus délirants
des nationalistes. C'est une bonne
chose, car s'ils étaient plus
chatouilleux, ils auraient été fous de
rage, de toutes les attaques lancées
contre leurs JO.
L'offensive s'est faite en trois vagues
d'assaut. La première, la campagne des
activistes du gender, pour boycotter les
Jeux. C'est l'acteur Stephen Fry qui l'a
lancée, "en tant que juif et homosexuel",
a-t-il dit. Ce délicieux artiste a été
le premier à implanter dans le public un
lien entre les jeux de Sotchi et ceux de
Berlin en 1936, avec des phrases du
genre "les Russes traitent les gays
comme les Nazis, rappelez-vous
l'Holocauste". Mais cette blague ne
s'adressait pas aux juifs, peut-être
parce que peu de temps auparavant,
Stephen Fry avait suscité l'indignation
du monde juif en déclarant à la
télévision que les juifs avaient attiré
plus de malheurs sur l'humanité que
n'importe quel autre groupe de gens. Il
ne s'adressait pas aux gays raisonnables
non plus, parce que le trait grossier ne
ressemblait guère à la réalité: la
Russie ne criminalise nullement les
rapports sodomites comme le Qatar, qui
est candidat à l'organisation de
prochains JO avec l'entier soutien des
US et de l'Angleterre.
D'ailleurs, ces démons de nazis (l'étalon
en matière d'horreur politique)
n'étaient pas tous si anti-gay, malgré
ce que les militants professent
désormais. Les Bolcheviks russes des
années trente, avec Maxime Gorki entre
autres, percevaient la mouvance nazi
comme franchement invertie, et c'était
une des raisons du penchant vivement
anti-gay à l'époque soviétique.
Perception qui ne manquait pas de
fondement, d'ailleurs. Hitler s'était
hissé jusqu'au pouvoir sur les épaules
de Ernst Rohm, dirigeant des
Einsatzkommandos, une milice forte d'un
million de nazis dont les dirigeants
étaient liés par l'amour réciproque
autant que par les champs de bataille.
L'assassinat de Rohm pendant la Nuit des
longs couteaux relevait de motivations
homoérotiques, prétendaient les
contemporains.
Après la défection de Rohm, le gay et
fier de l'être Baldur von Schirach prit
la tête de son organisation de jeunes,
la Hitler-Jugend, tandis que le non
moins gay et fier de l'être Hans Frank
régnait sur la Pologne occupée.
Les gays s'en
sortaient très bien dans le Troisième
Reich, dans la mesure où ils gardaient
une certaine prudence sur le sujet,
merci pour eux.
La rengaine des droits des gays en
Russie reste en travers de la gorge des
Russes: les Américains ont envoyé une
délégation à Sotchi entièrement composée
de supporteurs de l'homoérotisme, en
espérant exaspérer Poutine, mais le feu
n'a pas pris, ils en ont été pour leurs
frais. La seule manifestation dans ce
domaine à Sotchi a été le fait de
certains invités américains qui étaient
outrés par la légalisation du mariage
gay dans plusieurs États US. Au final,
il n'y a pas eu de bagarre politique à
l'occasion des JO de Sotchi, aucun
attentat terroriste n'a assombri les
épreuves, et le Département d'État a dû
faire appel aux Pussy Riots récemment
libérées pour avoir quelque chose à
monter en épingle: elles avaient été
modérément rossées par des Cosaques
après une mise en scène montée par leurs
propres troupes.
Leur escorte de huit hommes ne les avait
nullement protégées, se bornant à se
rincer l'oeil, sans interférer dans la
raclée.
On a eu
ensuite les récits de cauchemar sur les
doubles toilettes de Sotchi. Malgré le
fait que photos et légendes s'étaient
avérées truquées aussitôt qu'elles
étaient sorties, elles avaient eu
quelque impact. Un journaliste
autrichien prenait une photo d'une
mauvaise route à Vienne et la touitait
en tant que #Sotchi Raté#.
CNN se procurait la
photo et elle se retouitait 477 fois.
Puis le journaliste admit qu'il avait
été trop rapide, mais cela ne se
retouita que quatre fois, ce qui prouve
qu'il s'agissait bien d'une campagne
organisée pour discréditer et Sotchi et
les JO.
On a vu quelques étonnants incidents
bien ficelés lors de la cérémonie
d'ouverture: les spectateurs, dans le
stade, et sur les écrans de la
télévision russe, voyaient bien le
président ukrainien dans sa tribune,
brandissant le drapeau ukrainien au
passage des sportifs de son pays, mais
aux USA, on n'a vu qu'une place vide, et
on n'a pas montré la section évoquant la
période soviétique, très probablement
coupée parce qu'elle ne mentionnait
point le goulag.
Puis vint toute une série d'articles
détaillés. En voici un exemple, par
Dominic Sandbrook. Avec son titre
complet tout est dit: "les JO du
gangster: en faisant le jeu du régime
meurtrier et corrompu de Poutine, le
mouvement olympique se met à la merci du
pire à venir, souvenons-nous d'Hitler".
C'était une fatwa, un cri de guerre, un
appel au bain de sang, et ça venait d'un
professeur britannique issu d'Oxford et
de Cambridge.
Il est un tout petit peu à droite de
Gengis Khan, ses séries sur la Guerre
froide ne comportent aucune référence
aux manigances occidentales pour
l'anéantissement nucléaire de la Russie
soviétique. Et le Daily Mail est un
journal parmi d'autres. Et voici encore
un exemple: "Le relent de Sotchi", titre
le Daily Beast, journal correct [lié à
Newsweek Magazine], où Poutine est
décrit en dictateur sanglant et les JO
en termes de collusion.
On pourrait débattre de chaque point de
la liste des accusations dont on accable
Poutine, en valider certains, d'autres
moins. Je ne le
ferai pas. Je viens de passer trois ans
en Russie. Ce
n'est pas le point le plus confortable
du globe, mais ce n'est pas l'enfer non
plus. Le climat est rude mais pas
toujours, il y a du verglas, de la neige,
du givre et de la gadoue à un niveau
dont les Canadiens ou les Scandinaves
n'ont pas idée. C'est Belzébuth qui
organise en personne les embouteillages
de Moscou. Et je vous jure que la
bureaucratie, dans ce pays, peut
terrasser un visiteur, avec une
profusion d'épreuves à surmonter,
parfaitement inutiles, mais qui ont
toutes contribué à forger l'indomptable
esprit russe. Je n'en démordrai pas!
Mais seule une personne qui a perdu tout
sens des réalités pourrait labelliser le
gouvernement conservateur-tolérant de
Poutine en termes de "régime meurtrier
et corrompu d'un gangster", alors qu'il
n'a fait exécuter personne, qu'il a été
élu en toute légalité et n'a pas encore
réprimé la moindre manifestation
autorisée. Et malgré tout, les journaux
russes évoquent si souvent sa "dictature
sanglante" que cela ne choque plus
personne, et ils ne perdent ni leurs
subventions, ni leur audience. Le
président adore se voir critiquer. Les
journalistes en tête de l'éreintement
sont personnellement reçus par Poutine,
tels Masha Gessen ou Alexei Venediktov
et ont un accès au Kremlin dont ne
rêvent même pas certains de ses
admirateurs.
Vladimir Poutine est un homme puissant,
qui en douterait, mais ces dernières
années, il n'a fait preuve d'usage
arbitraire de son autorité qu'une seule
fois. Un banquier très fortuné, avec des
contacts dans les milieux du crime
organisé, se considéra molesté lorsque
sa limousine fut doublée sur une route
étroite par une vieille guimbarde. Son
escorte fit arrêter l'offenseur et le
rossa. Il s'avéra que le jeune homme
bastonné était un ami de la fille de
Poutine. Le lendemain, la banque du
rosseur subissait un contrôle fiscal, de
multiples preuves d'illégalités étaient
découvertes (toutes authentiques) et le
hautain gaillard, en faillite, comparut
en justice. Personne à Moscou ne le
regretta. Vous pourriez dire que ses
crimes auraient pu être découverts bien
plus tôt, mais les faits sont là:
Poutine est débonnaire même avec les
escrocs, tant qu'ils ne poussent pas
trop loin le bouchon. Il pourrait être
bien plus strict et répressif, et son
peuple lui en serait reconnaissant,
parce qu'il est vraiment populaire, mais
ce n'est pas un tyran.
La campagne déchaînée contre lui ne
permet pas de douter que nous avons
affaire à une campagne pour cibler la
Russie et son président de façon
délibérée, parfaitement artificielle,
orchestrée et conçue en haut lieu. Mais
dans quel but? Si des matches en Israël
donnaient lieu à un éreintage semblable,
nous en conclurions que les instigateurs
d'une telle campagne sont de vils
antisémites. Nous pourrions nous
resservir de la formule du président
Bush, décrétant : "ce qu'ils haïssent,
c'est notre liberté", comme explication
pour le 11 septembre. Or il y a une
explication bien spécifique.
La machinerie occidentale de propagande
unifiée, celle des célèbres Maîtres du
Discours (voir "La bataille du discours",
titre en vente sur plumenclume.org,
amazon.com, kontrekulture.fr etc)
est capable de démoniser ses victimes en
puissance bien mieux que le mécanisme
antédiluvien dont se servait Goebbels,
ne serait-ce que parce qu'elle pénètre
jusqu'au dernier recoin de la planète.
Elle a son centre à Londres et à New
York, et ses branches opèrent en France,
en Allemagne, et même en Russie. Elle
est complètement intégrée aux réseaux
sociaux. Si vous ne faites pas confiance
(à raison) aux médias officiels et que
vous vous tournez vers internet, vous y
retrouverez le même message, copié,
recopié, retouité des milliers de fois
par d'obéissants robots.
La machine se met en branle quand ses
propriétaires veulent obtenir quelque
chose de leur victime. Par exemple,
Mouammar Kadhafi était le meilleur ami
de Paris, Londres et Washington. Mais il
fit un écart, une fois, lorsque Goldman
Sachs perdit 98% de ses investissements
en Libye. Et Kadhafi eut le mauvais goût
de rouspéter. Après quoi, il paya sa
mauvaise humeur comme on sait. Il a été
outrageusement démonisé, puis l'OTAN a
bombardé la Libye et détruit ce pays
florissant. Il manquait cinquante
milliards de dollars, les fonds
souverains de la Libye qui avaient été
investis dans des banques occidentales...
(Voir http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Analysesterrorisme/libye-goldman-sachs.html)
Voilà pourquoi la campagne contre Sotchi
est si inquiétante. Que veulent donc les
propriétaires des médias mainstream
internationaux de la Russie et de
Poutine? Qu'il épouse le président
Obama? Qu'il
renonce à son Fonds de stabilisation en
faveur de Goldman Sachs? Qu'il vende du
pétrole et du gaz en échange de bons du
Trésor US? Ou
bien, si l'on se tourne vers les
affaires urgentes, qu'il livre l'Ukraine
aux néo-nazis et la Syrie à Al Quaida?
En, tout cas, cela n'a rien à voir avec
le sport, on l'aura compris.
Il s'agit d'un enjeu
différent, et de jeux bien plus
dangereux.
Après cette série d'épreuves et de
dépenses, Poutine voudrait bien souffler
un peu, et jouir de la gloire. Mais
hélas, il ne pourra pas s'offrir ce
luxe, ce genre de choses ne s'achète
pas. Au beau milieu des JO, les émeutes
ont éclaté à Kiev, comme je le
commenterai dans la deuxième partie de
ce reportage, et le Wall Street Journal
a appelé les sportifs US à quitter
Sotchi sur le champ.
[Note, par un lecteur:
La raison pour laquelle les médias
occidentaux sponsorisés étaient si
préoccupés par les ressources russes
investies dans le développement de
projets d'infrastructures nationales et
de soft-power à l'échelle internationale
est tout-à-fait transparente. Depuis
2010, la Russie a progressivement réduit
sa part dans les avoirs du Trésor US (de
176 milliards de dollars en octobre 2010
à moins de 140 milliards en novembre
2013), et projette de faire mieux
encore. C'est
exactement la différence, une somme qui
était aspirée de façon routinière dans
le trou sans fond des dépôts à Wall
Street, qui a été investie pour les
investissements et les avancées
nationales à Sotchi. Un mélange opaque
d'envie, de panique, de mépris, de
manque de scrupules de la part de ceux
qui payent les semblables de Dominic
Sandbrook, Alex Berenson, Alexander
Gentelev, Regis Gente, Michael Weiss,
etc. qui les fait écrire condamner les "Jeux
de Poutine". Le succès de ceux-ci
constitue une première réponse écrasante
de la part de la Russie. ]
Traduction: Maria Poumier
Le sommaire d'Israël Shamir
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