Analyse
Le quiproquo
Israël Adam Shamir
Israël
Adam Shamir
Vendredi 22 novembre 2019
La farce de
l'"impeachment", c'est avant tout une
affaire juive, a fait remarquer le
quotidien israélien Ha'aretz.
L'âme et le cerveau de la procédure de
destitution contre le président, c'est
Adam Schiff, dit "Shifty Schiff (le
Sournois)", dans la langue fleurie de
Trump. Son nom nous ramène à
l'institution bancaire juive des Schiff,
le sommet de l'aristocratie juive de
l'argent et des médias. Le second, dans
l'histoire, c'est Goldman le Rapace,
autrement dit Daniel Sachs Goldman, le
magistrat instructeur des audiences.
Sachs Goldman ou Goldman Sachs, autre
nom juif d'une banque juive éminente. Le
troisième juif qui est au coeur de la
procédure, c'est l'infâme George Soros.
Haaretz pourrait ajouter que les
témoins capitaux à l'origine des
poursuites sont également des juifs, le
très bizarre Gordon
Sondland, dit "Zelensky aime
ton cul", ou Vindman l'Espion. Trump
n'aurait jamais osé s'apercevoir de
cette coïncidence remarquable, conclut
Haaretz. Il n'y aurait
que les antisémites pour le faire. Au lieu de dénoncer
cette conspiration flagrante et
d'appeler les Américains à sauver la
République, le président Trump a fait
appel au sens juif de la gratitude. Il
vient d'offrir son troisième fantastique
cadeau à l'Etat juif, la reconnaissance
des colonies réservées aux Juifs sur la
terre volée aux Palestiniens, après
avoir reconnu Jérusalem et les hauteurs
du Golan comme également propriété des
juifs. C'est même plutôt le quatrième
cadeau, si l'on compte le retrait
américain de l'accord avec l'Iran sur le
nucléaire. Il a donc légalisé les
colonies par une simple décision
unilatérale en tant que super
puissance, quelque chose que les
gouvernements israéliens n'avaient
jamais pu ou osé faire.
Si les US étaient
omnipotents comme il y a vingt ans, ce
serait la fin des Accords d'Oslo et de
Genève, et pratiquement la fin de la
tentative pour créer un Etat de
Palestine aux côtés de l'Israël,
autrement dit ce que les nationalistes
israéliens ont toujours voulu. Avec les
US paralysés dans leur guerre cvile
froide, cela pourrait conduire à
l'auto-délégitimation des US, ou à
l'effondrement du paradigme des Deux
Etats. C'est en tout cas, apparemment,
un énorme cadeau à l'Etat juif.
Trump supposait que
sa générosité ferait fondre les cœurs
juifs et qu'ils le laisseraient
gouverner en paix. Seulement voilà, les
juifs acceptent tout cadeau comme un dû;
c'est l'absence d'un cadeau qui les
étonne et les chagrine, et qui ne
s'explique probablement que par
l'antisémitisme. En toute bonne logique,
donc, ils ont dit que cette
reconnaissance fendait le cœur aux
démocrates, et qu'ils l'abrogeraient
aussitôt qu'ils auraient repris la
Maison blanche.
C'est par ailleurs
aussi probablement la réaction
qu'escomptait Trump, dans la mesure où
il se soucie comme d'une guigne de la
Palestine ou d'Israël. L'écoute qu'il
vise, c'est la communauté juive
organisée des USA. Trump espèrait que
les juifs qui se font plus de souci pour
Israël que pour les US vireraient de
bord et le soutiendraient, de sorte que
certains opèreraient un virage et
le soutiendraient, si bien que les
démocrates ne pourraient pas gagner,
lors des prochaines élections, ni
annuler la reconnaissance des colonies.
Mais si l'on en juge par les précédents,
les juifs vont gagner, dans cette course
à leurs faveurs, tandis que les US vont
y perdre, et Trump avec.
En attendant, rien
ne nous empêche de voir qui sont les
personnalités juives à l'oeuvre dans la
procédure de destitution. Adam Schiff,
qu'il ait une parenté lointaine avec le
banquier Jacob Schiff ou juste le même
nom, pourrait être une réincarnation du
premier; car il a hérité de la même
passion pour l'immigration de masse et
la haine de la Russie. Jusqu'à l'époque
de Jacob Schiff, la juiverie américaine
constituait une petite communauté.
Riche, certes, mais très petite. Jacob
Schiff, qui était arrivé sur le sol
américain au milieu du XIX° siècle,
avait compris qu'il aurait besoin de
grandes populations, de basculements
démographiques de son côté, s'il voulait
que les juifs rentrent en force dans le
jeu politique. Il avait donc organisé
l'émigration de masse de juifs russes et
polonais vers les US. "Il avait fait du
lobbying au Congrès et auprès du
président Grover Cleveland pour empêcher
le passage d'une loi qui aurait entravé
cette vague massive d'immigrants juifs
russes dont descendent la plupart des
juifs new-yorkais actuels", disent les
sources juives. Des millions de juifs
arrivèrent et ils finirent par
transformer les US à leur image. Et
maintenant Adam Schiff veut importer des
millions de gens du Tiers monde afin de
cimenter le changement inauguré par
Jacob.
La haine de la
Russie chez Jacob était tout à fait
extraordinaire, même selon des standards
de l'époque. Comme banquier très en vue,
il offrit au Japon un prêt afin de
financer la construction de la flotte
japonaise pour combattre la Russie. Puis
accidentellement, voilà que la flotte
édifiée avec l'argent de Schiff attaqua
Pearl Harbour quelques années plus tard,
si bien que chaque victime de la Guerre
du Pacifique et ses descendants seraient
en droit de poursuivre les Schiff pour
leurs apports.
Bien avant Soros et
la NED, Jacob Schiff avait joué la carte
du changement de régime en Russie, en
finançant les révolutionnaires: il
contribua à la révolution de février
1917, le putsch pro-occidental et
libéral, mais les Russes le coincèrent
en montant un autre coup d'Etat en
novembre de la même année, et en portant
au pouvoir les Bolcheviks; ses agents
durent prendre la fuite, la Russie
reprit son indépendance, et Schift
perdit tout ce qu'il avait investi. Adam
Schiff est un enragé contre la Russie,
exactement comme Jacob. Il rêve d'un
changement de régime à Moscou comme
Jacob. Il prétend que c'est une
conspiration russe qui a amené Trump à
la Maison blanche; il a refusé
d'accepter les résultats de l'enquête du
procureur Mueller et rabâche que les
Russes ont interféré dans les élections
US. Ses "preuves criantes" de collusion
avec la Russie, qui plus que "liées aux
circonstances", constituent un scandale
"qui va au-delà du Watergate" ont
empoisonné les relations
russo-américaines, et fait de la
présidence de Trump une cible depuis le
premier jour.
Adam Schiff est
tellement malhonnête que même le
WSJ a souligné son
innovation en matière de droit: est-ce
que c'est un délit passible de
destitution, pour un président, de
résister à sa propre destitution? Adam
Schiff a claironné sur CNN la semaine
dernière que "le refus des
fonctionnaires de la Maison blanche de
témoigner dans les audiences du comité
pour la destitution pourrait donner lieu
à une accusation d' 'obstruction au
Congrès' contre le président Trump".
Peut-être, après tout, qu'Adam Schiff
est de la famille d'un autre escroc,
Irwin Schiff, celui qui est mort
dans une prison fédérale en 2015, alors
qu'il purgeait une peine de 13 ans de
prison pour évasion fiscale. Ce serait
probablement antisémite de mentionner le
vieux bobard selon lequel il pourrait y
avoir quelques escrocs parmi les juifs,
mais soyons fous, osons.
Le procureur en
chef Daniel Sachs Goldman a un excellent
pedigree pour un macher
(affairiste) juif. Il a fréquenté
l'école où étaient les filles du
président Barack Obama, Sacha et Malia,
de même que Chelsea Clinton, les
petits-enfants du vice-président Joe
Biden, la fille de Richard Nixon Tricia
et le fils de Theodor Rossevelt,
Archibald. Sa femme est vice-présidente
de la banque Goldman Sachs "la grande
pieuvre qui s'étend sur la face de
l'humanité", selon la célèbre formule de
Matt Taibbi. Sa famille a mis
en place un programme spécial appelé le
Birthright-Taglit: ce nom implique que
chaque juif a un droit inné sur la terre
de Palestine, contrairement aux natifs.
Le programme permet à la jeunesse juive
américaine de faire un voyage gratuit
(gracieusement offert par le
contribuable américain) en israël, afin
d'y rencontrer d'autres jeunes gens
juifs et de combattre les mariages
mixtes en contractant des épousailles à
l'intérieur de la tribu. Normal, on n'a
pas le droit d'approuver des mesures
aussi racistes, mais les juifs ont le
droit, parce que ça relève des dons
caritatifs non sujets à l'impôt. La
famille de Daniel Sachs Goldman est
aussi à l'origine du Fonds pour le
Nouvel Israël, autre oasis non
imposable, qui draine les sommes
aspirées par les impôts US pouvant
risquer d'être investies dans des
projets goys, au lieu de servir à des
objectifs réservés aux juifs.
Venons-en à George
Soros, autre éminent participant juif
aux manœuvres pour la destitution du
président. Le vieux reptilien est si
laid que notre âme (appartenant
naturellement au monde wildien de
l'impudence) a l'intuition qu'il est
semblablement immoral. Les faits sur le
terrain confirment la prémonition. Si
l'Ukraine, jadis une joyeuse contrée
typique de l'Europe orientale, est
devenue une lugubre zone de catastrophe,
il en est en partie responsable.
La destitution de
Trump se joue sur des soupçons
d'ingérence en Ukraine, mais la question
de l'ingérence des ennemis de Trump en
Ukraine est aussi publique que bloquée.
Ils ont interféré d'une façon si brutale
dans les affaires d'un Etat
ostensiblement souverain qu'ils
échangent une blague entre eux: "La
Convention de Vienne, c'est un truc
optionnel, pour notre équipe à Kiev".
Cette Convention, c'est l'accord
international interdisant aux diplomates
de se mêler des affaires intérieures du
pays où ils sont mandatés.
Une partie de cette
interférence, on la doit à Joe Biden,
qui a soulagé l'Etat ukrainien de fonds
rondelets; George Soros figure parmi les
autres bénéficiaires de l'activité du
Département d'Etat.
Il a quelques ONG
dans le coin, et l'ambassade US sous le
règne de l'ambassadeur Marie Yovanovitch
(encore une qui veut enfoncer Trump)
s'est beaucoup investie auprès d'elles.
John Salomon a
découvert que l'un des
témoins auditionnés sur demande du
procureur, le chargé d'affaires à
l'époque George Kent (il a maintenant
été promu au poste confortable de
secrétaire assistant d'Etat) a exigé des
autorités ukrainiennes de laisser tomber
l'enquête sur l'ONG de George Soros en
propre, qui s'appelle Centre d'action
contre la corruption (AntAC). Et en
plus, le 5 mars 2019, l'ambassadeur
Yovanovitch faisait un discours
demandant la révocation du procureur
ukrainien spécialisé dans la lutte
contre la corruption. Et c'est la même
femme qui ose parler d'ingérence dans le
cas de Trump.
George Soros avait
régulièrement accès au bureau
ukrainien du Département d'Etat, et à
l'assistante du secrétaire d'Etat
Victoria ("Fuck UE") Nuland. Il est
difficile de faire le tri parmi ces
siamois, car l'AntAC avait été fondé
conjointement par le Département d'Etat
et par George Soros. Mais George Soros
est intouchable, parce que le président
de l'ADL ("AntiDeffamation League") a
déjà tranché: "invoquer Soros ... c'est
tomber dans l'un des pires clichés
antisémites."
Joe DiGenova,
ancien procureur fédéral pour le
District de Columbia, a bel et bien
commis ce crime, en disant sur Fox News
que George Soros avait tous les jours
l'occasion de dire au Département d'Etat
ce qu'il fallait faire en Ukraine, par
le biais de Victoria Nuland. "C'est
Soros qui était aux manettes. Il a
corrompu des fonctionnaires du FBI, et
de hauts fonctionnaires aux affaires
étrangères. George Soros veut gouverner
l'Ukraine, et il fait tout ce qu'il peut
pour actionner chaque levier du
gouvernement US, dans ce but." DiGenova
n'a pas mentionné la judéité de Soros ou
de son amie Victoria Nuland: ce n'était
pas la peine. Une attaque contre George
Soros est une agression contre les juifs
du monde entier, comme en a conclu un observateur
fort sérieux. Joe Di Genova est
évidemment coupable, mais de
sous-estimation des faits. George Soros
veut gouverner l'Ukraine, disait-il
donc. L'Ukraine c'est un petit morceau
du monde, certes rentable, mais petit,
et ses compagnons d'armes aussi veulent
commander. Les US, c'est le gros
morceau, et en les gouvernant, ils
peuvent avaler l'Ukraine comme
accompagnement. La destitution est
devenue un sujet important, non pas en
tant que menace pesant sur le président
Trump, mais parce que cela révèle le
modus operandi des juifs libéraux.
On préférerait que leur tête de
Turc, à la place de Donald Trump, soit
un chevalier sans peur et sans reproche
sur un destrier blanc. Mais il faut
faire avec ce qu'on a. Il faudrait
donner un coup d'arrêt à leurs
manigances, et si Trump y parvient,
qu'il soit béni.
Sa tactique
d'acheter les juifs avec de riches
cadeaux tirés du patrimoine palestinien,
c'est immoral, et je doute que ce soit
efficace. Il est probable que s'il
appelait à la justice et à l'égalité
pour la Palestine, il n'aurait, pour le
coup, pas l'ombre d'une chance de s'en
tirer. En divisant ses ennemis, entre
sionistes et libéraux, il augmente ses
chances de s'en sortir, du moins c'est
ce qu'il pense.
Pour les gens qui
chérissent la Palestine de tout cœur
comme moi, le choix est difficile. Juifs
de gauche ("libéraux"), ça sonne mieux
que juifs sionistes; ces gens discourent
contre les colonies juives dans les
territoires occupés; ils condamnent les
bombardements israéliens sur Gaza et en
Syrie. Mais nous avons une longue
expérience de leur ascendance: ils ne
font strictement rien pour la Palestine,
et ils laissent Israël commettre tous
les crimes possibles et imaginables.
Condamner, ce n'est pas suffisant si
l'afflux des armes et du pognon n'en
souffre pas.
Les juifs sont
habitués à jouer avec les deux équipes,
de façon à gagner doublement. Il faut
rentrer dans l'angle mort, la zone
absolument interdite, et regarder en
face l'équipe qui veut la destitution de
Trump comme ce qu'elle est: une équipe
juive; cela changera tout sur le
terrain. Et quand la colline du Capitole
se retrouvera libérée de l'occupation,
le temps de la liberté pour Jérusalem
sera venu aussi.
Joindre Israel
Shamir:
adam@israelshamir.net
Traduction: Maria
Poumier
Source: The
Unz Review
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