Analyse
Avant les élections américaines
Israel Adam Shamir
Israel
Adam Shamir
Lundi 19 octobre 2020
Le monde a commencé
son compte à rebours vers l'événement le
plus dramatique de cette année
dramatique, les élections
présidentielles américaines. Trump
va-t-il franchir le cap ? Ce grand
bonhomme orange qui a vaincu le
Coronavirus et qui est revenu des
griffes de la mort parviendra-t-il à
battre Sleepy Joe et ses multitudes ? Ou
les démocrates vont-ils nous entraîner
tous dans la nuit du confinement
éternel, où des militants noirs et
antifa lourdement armés patrouilleront
dans les rues et où les sociétés Big
Data règneront en maître ? Tout
dépend du peuple américain, et des nerfs
solides de son capitaine sur le pont de
la Maison Blanche. L'enjeu n'et pas le
même pour nous. La différence est plus
grande qu'elle ne l'a été depuis de
nombreuses années. C'est une chance
d'arrêter la désintégration de la
virilité et de la féminité dans la soupe
multigenre, de reconnaître la Volonté
Divine qui "créa l'homme et créa la
femme". La lutte des classes est
certainement importante, mais de ce
point de vue, il y a peu de différence
entre les extrêmes ; tout en sauvant nos
enfants de l'enseignement forcé des
coutumes homosexuelles, ou même de la
castration en temps voulu ("droits des
transsexuels" pour les enfants de huit
ans) l'élection prend maintenant une
place décisive. Notre carte maîtresse
est plutôt faible ; nous aimerions voir
un homme plus fort sortir sur le champ
les troupes américaines des champs
poussiéreux de l'Afghanistan et de
l'Irak. Un homme qui serait capable de
passer par-dessus Twitter et Facebook et
de leur interdire de le censurer. Mais
nous avons ce que nous avons, et c'est
ce garçon bien intentionné qui va devoir
faire face.
La bataille pour la
nomination d'Amy Barrett, la candidate
au SCOTUS, se déroule bien. Elle peut
répondre aux questions piégées et aux
insinuations des Dems. C'est une bonne
guerrière. En tant qu'épouse et mère,
elle est immunisée contre les attaques
frontales et les insinuations sur le
plan sexuel. Il y a de fortes chances
qu'elle traverse cette épreuve avec
brio. C'est extrêmement important - sa
défaite rendrait la défaite de Trump
presque certaine. Sa victoire donnera à
Trump une chance de l'emporter.
Cependant, c'est
dans la rue que tout se décidera, au
final. Récemment, les conséquences des
élections ont fait l'objet de
vociférations. Un scénario possible,
c'est ce qui s'est joué en Biélorussie.
Le président, Alexandre Loukachenko, est
une sorte d'atout. Il a maintenu
l'industrie dans son pays au lieu de la
transférer en Chine. C'est un macho. Il
a courageusement écarté le redoutable
virus Covid-19 et a refusé de plonger
son pays dans le bourbier du
confinement. Il a gagné les élections,
mais ses opposants ont refusé de
reconnaître le résultat et ont exigé sa
démission. Ils ont fait défiler une
foule immense dans les rues et ils ont
marché jusqu'au palais du président. De
nombreux manifestants portaient des
masques soulignant leur adhésion au
loyalisme Covidien. Loukachenko a sauté
dans un hélicoptère et il s'est rendu
dans l'enceinte assiégée, accompagné de
quelques soldats et de son fils
adolescent, et il portait une
mitraillette. Cette vision d'un
président décidé, armé et prêt à
utiliser ses armes plutôt qu'à se
soumettre, a suffi à repousser les
foules hostiles. Il a gagné. Pas pour
toujours, certes, mais peu de choses
sont éternelles dans ce monde. En
attendant, il se porte bien.
Un autre scénario
possible, c'est ce qui s'est joué dans
le lointain Kirghizstan. Ce pays avait
été miné par le flux de travailleurs
invités venus de l'étranger : ils ont
été mis au chômage par la crise du
Corona. Après les élections
parlementaires, des foules de chômeurs
mécontents ont convergé vers le
Parlement, l'ont pris en main, ont
envoyé le président se cacher et ont
intronisé leur candidat au poste de
Premier ministre. Leur candidat semble
être un homme de paille de la mafia
locale, ou plus précisément du parrain
de la mafia qui se fait appeler Kolya
Kyrgyz. Le président légitime a accepté
sa défaite et s'est retiré, tandis que
le nouveau Premier ministre assumait
dans la foulée le poste présidentiel.
Que va-t-il se
passer aux Etats-Unis : aurons-nous le
scénario biélorusse ou kirghize ? Cela
dépend entièrement de vous, les
Américains. Vous devrez braver la rue et
soutenir votre président contre ses
opposants armés, et le faire avec tous
les médias hostiles à votre égard. C'est
un travail difficile, mais enviable :
car ce que vous ferez va décider du sort
de votre pays et de notre planète.
Les Faux-Juifs
La Russie
tentera-t-elle d'influencer les
élections américaines ? Eh bien, non. La
Russie veut s'abstenir. Comme personne
ne peut prédire le résultat des
élections américaines, les Russes
veulent attendre leur heure. Cependant,
certaines forces rêvent de déclencher
une guerre entre la Russie et son
puissant voisin, la Turquie. Cette
guerre serait désastreuse pour les deux
États, et le président Poutine, prudent,
est bien décidé à l'éviter. Tout comme
le dernier tsar russe Nicolas II, qui
était soucieux d'éviter une guerre avec
l'Allemagne. Mais Poutine réussira-t-il
là où Nicolas avait échoué ?
L'incertitude demeure.
Les Russes
réticents ont été entraînés dans la
Première Guerre mondiale bon gré mal gré
par une opinion publique bien organisée
qui exigeait que la Russie "sauve les
Serbes", car cette nation des Balkans
avait été attaquée par l'Autriche avec
le soutien de l'Allemagne. Aujourd'hui,
les médias poussent la Russie à entrer
en guerre avec la Turquie afin de
"sauver les Arméniens". C'est le
contexte de la guerre du Karabagh.
Il y a un fort
sentiment anti-turc en Occident ; en
partie à cause de l'activité du lobby
arménien, et en partie à cause de la
montée d'une Turquie puissante et
indépendante après un retard de cent
cinquante ans. Les États-Unis sont
mécontents que les Turcs achètent des
armes et jouent généralement aux côtés
de la Russie. La France et l'Allemagne
n'aiment pas que la Turquie fasse valoir
ses droits au Moyen-Orient et en Afrique
du Nord. La Grèce est obsédée de longue
date par les Turcs, et cela découle de
vieux conflits, pour déboucher sur les
droits d'exploitation du pétrole et la
question du sort des réfugiés.
Cependant, les Arméniens sont uniques
dans leur idée qu'ils parviendront à
faire se battre les Russes pour eux.
Les Arméniens sont
des faux-juifs, un autre "peuple qui vit
seul", engagé dans le commerce et le
discours. Ils imitent les Juifs :
Les Juifs ont leur Holocauste,
légalement protégé contre le déni. Les
Arméniens ont bel et bien réussi à
protéger leur propre tragédie de 1915
par une loi similaire en France. Le
résultat a été tragicomique. Ils ont
fait comparaître devant le tribunal de
Paris un important historien juif (et
va-t-en guerre de première bourre),
Bernard Lewis, qui a été reconnu
coupable d'avoir nié leur tragédie, tout
comme David Irving. Mais David Irving a
été condamné à trois ans de prison, et
son nom est désormais toujours précédé
du titre d'historien "discrédité",
tandis que Bernard Lewis a été condamné
à une amende d'un franc et que son nom
figure en bonne place sur diverses
pétitions.
L'imitation n'est
pas l'original : si les juifs célèbres
sont Einstein et Rothschild, la
célébrité arménienne c'est Kim
Kardashian. Cependant, tout comme les
Juifs, ils ont beaucoup de sentiments de
supériorité envers leurs voisins. J'ai
rencontré des Arméniens en 1988, qui
m'expliquaient qu'ils sont tellement
intelligents que l'Azerbaïdjan ne survit
que grâce à leurs conseils. Ils
occupaient à l'époque des positions
privilégiées à Bakou. Je leur ai dit
qu'il y a des Juifs qui sont obsédés par
un sentiment de supériorité similaire,
mais que les Juifs ne le partageraient
jamais avec un étranger, tout au plus
avec leurs épouses dans la cuisine. Ce
sentiment leur a joué un mauvais tour :
ils ont repoussé les Azéris hors des
zones où ils étaient majoritaires, et en
réponse ils ont été chassés de Bakou où
ils formaient la classe moyenne et la
classe moyenne supérieure.
Encore une fois,
cela me rappelle les Juifs. Si les Juifs
ont illégalement occupé la Palestine et
expulsé ses habitants indigènes, les
Arméniens ont illégalement occupé une
partie de l'Azerbaïdjan et expulsé ses
habitants indigènes également. Ils
avaient accaparé ces terres au début des
années 1990, lorsque l'URSS s'est
effondrée. Les Arméniens ont beaucoup
contribué à cet effondrement, car
quatre-vingts ans plus tôt, ils avaient
contribué à l'effondrement de l'Empire
ottoman. L'Arménie a été la première
République soviétique à quitter l'URSS ;
grâce à sa puissante diaspora, l'Arménie
a vaincu l'Azerbaïdjan, beaucoup plus
peuplé, tout comme Israël a vaincu des
pays arabes très peuplés. Aujourd'hui,
l'Azerbaïdjan tente de regagner les
territoires perdus et de ramener un
million de réfugiés azéris chez eux,
tout comme les Arabes ont tenté de
ramener les réfugiés palestiniens en
Palestine. À mon avis, les réfugiés
devraient être autorisés à rentrer,
qu'il s'agisse de réfugiés palestiniens
dans ce qui est devenu Israël ou de
réfugiés azéris dans ce qui est devenu
l'Artzakh. Les gens devraient vivre
ensemble sans nettoyage ethnique.
Pendant 30 ans, les
Arméniens ont eu la possibilité de
trouver un modus vivendi avec
l'Azerbaïdjan à des conditions
avantageuses ; il y avait de nombreuses
options. Mais, comme les Juifs avant
1973, ils pensaient que ce n'était pas
nécessaire. Les Azerbaïdjanais ont
déclenché les hostilités fin septembre
en espérant relancer le processus de
paix. La Russie les a convaincus de
cesser le feu, à condition que les
négociations reprennent, mais le Premier
ministre arménien a refusé obstinément
de négocier. La guerre a repris, et les
Azéris ont effectivement libéré une
partie des territoires occupés. Il y a
maintenant un nouveau cessez-le-feu ; si
les Arméniens ne négocient pas
sérieusement, les hostilités
reprendront.
Les Arméniens ont
déplacé leur combat dans les médias et
les relations publiques ; ils appellent
le monde à prévenir un "génocide". (Tuer
quelques dizaines de soldats arméniens
est un "génocide", tandis que tuer des
milliers de Palestiniens ou d'Azéris ne
compte pas comme un génocide). Ils
essaient d'aspirer la Russie dans leur
guerre, de combattre l'Azerbaïdjan et la
Turquie. Les Arméniens ont une position
très forte dans le discours russe,
soutenant principalement une ligne
"patriotique", loyaliste, poutiniste. À
l'époque soviétique, ils étaient un
élément mineur en dehors de Bakou, mais
après l'effondrement, beaucoup de Juifs
sont partis en Israël, et les Arméniens,
plus claniques même que les Juifs, ont
pris les places vacantes et sont devenus
les grands animateurs des médias russes.
La diaspora
arménienne en Russie est ancienne et
bien établie. Le Premier ministre et le
ministre des affaires étrangères russes
sont en partie d'origine arménienne,
bien que cela ne signifie pas grand
chose. La responsable de Russia Today,
Mme Simonyan, est d'origine arménienne,
mais elle a été brutalement attaquée par
l'Arménie pour son manque de soutien à
la cause arménienne. (Tous les juifs ne
sont pas sionistes ni même partisans
d'Israël.) Maintenant, le lobby arménien
pousse à la guerre, tout comme les juifs
américains ont poussé l'Amérique dans
leurs guerres au Moyen-Orient.
L'Arménie est
membre de l'OTSC, une nouvelle (et bien
plus petite) mouture du traité de
Varsovie. C'est l'argument principal des
Arméniens pour réclamer une aide russe.
Cependant, le Karabagh ne fait pas
partie de l'Arménie ; c'est une partie
de l'Azerbaïdjan, reconnue comme telle à
l'international. C'est pourquoi les
Arméniens tentent de provoquer une
attaque azérie sur leur territoire
propre. La dernière provocation a eu
lieu la nuit dernière (le vendredi 16
octobre), lorsque l'Arménie a tiré un
missile balistique SCUD sur la ville
azérie de Ganja située à plus de cent
miles de la zone de combat. Une douzaine
de civils ont été tués, il y a eu
cinquante blessés, quelques maisons
détruites. C'est un pas vers une guerre
ouverte entre l'Arménie et
l'Azerbaïdjan, et les Azéris l'ont
accueilli avec joie, car ils préféraient
se battre sur leur propre terrain, sur
leur propre territoire (même s'il est
occupé). Maintenant, les Azerbaïdjanais
se sentent tenus de répondre à la source
du feu, et ce sera l'Arménie elle-même
qui sera visée. Cela obligerait-il la
Russie à entrer dans la mêlée ?
En attendant,
Poutine essaie d'éviter une telle
confrontation. Il a déployé trop
d'efforts pour ramener les Azéris dans
l'orbite russe après la perte de cette
république riche en pétrole au profit de
Moscou à l'époque d'Eltsine. Les Azéris
sont alors restés fidèles à l'Union
soviétique, tandis que les Arméniens
s'alliaient aux démocrates d'Eltsine, et
que Moscou les soutenait. Les efforts de
la Russie pour améliorer ses relations
avec Bakou et pour mettre fin à son
soutien unilatéral à l'Arménie ont été
couronnés de succès : L'Azerbaïdjan est
également passé d'une position
pro-occidentale à une position plus
équilibrée qui reconnaît les intérêts de
la Russie.
Poutine souhaite
limiter le conflit armé entre
l'Azerbaïdjan et l'Arménie, et ne pas
permettre aux troupes russes de
participer à la guerre, mais aussi
maintenir toutes les troupes étrangères
hors de Transcaucasie. Une autre
exigence consiste à maintenir les
richesses pétrolières et gazières de la
Transcaucasie et du Turkménistan dans le
système des oléoducs russes. Cela
demande une politique astucieuse. Un
texte très utile pour comprendre cet
aspect des choses est la dépêche
confidentielle de l'ambassadeur des
États-Unis à Bakou
09BAKU109, publiée sur Wikileaks (je
l'ai publiée
ici en russe et en anglais). Il y
est dit que "la Russie a intensifié ses
efforts diplomatiques pour détourner
l'Azerbaïdjan de ses liens politiques,
sécuritaires et énergétiques avec
l'Occident. Ils notent que cela fait
partie d'un effort plus large de la
Russie pour retrouver sa position
d'arbitre politique et économique des
affaires dans la grande région du
Caucase du Sud. Reconnaissant
l'importance que le régime d'Aliyev
accorde à la stabilité, la Russie
continuera probablement à tenter de
montrer que l'Occident est un partenaire
peu fiable, que l'orientation vers
l'Ouest et la démocratisation conduisent
au chaos et que la voie vers la
stabilité du régime passe par Moscou".
Ceci a été écrit en
2009, et depuis lors, la Russie a réussi
à se faire un ami de l'Azerbaïdjan.
Aujourd'hui, Poutine n'est naturellement
pas prêt à risquer cet exploit pour les
beaux yeux de l'Arménie, que de nombreux
Russes décrivent grossièrement comme
"une valise sans poignée, difficile à
porter mais qu'il serait dommage de
jeter". À classer dans la colonne du
passif plutôt que du côté des actifs,
exactement comme pour Israël, du point
de vue de nombreux Américains.
La Turquie est un
partenaire très important pour la
Russie, malgré de nombreux désaccords et
même des confrontations mineures en
Syrie et en Libye. La Turquie détient la
clé des mers chaudes en contrôlant le
Bosphore. Les bellicistes affirment que
la Turquie veut prendre le contrôle de
la Transcaucasie et d'autres États
turcophones en Russie et dans l'ex-URSS.
C'est impossible : La Turquie est un
État successeur de Byzance, et elle n'a
jamais outrepassé ses frontières
historiques. La langue commune est une
bonne chose en matière de liens
culturels, mais ce n'est guère suffisant
pour l'union dans un seul État. La race
et l'ethnicité sont encore moins une
raison de poids. Adolf Hitler, étant un
romantique de la race, croyait que
l'unité raciale entre l'Allemagne et la
Grande-Bretagne entraînerait leur
partenariat, ce qui explique la débâcle
de Dunkerque ; mais la réalité lui a
donné une gifle. Le conflit entre la
Russie et l'Ukraine est une autre preuve
que la race, l'ethnicité et la langue
n'ont que peu d'importance en politique.
Par conséquent, il n'y a aucune chance
d'expansion turque dans les territoires
turcophones de l'ex-URSS.
Cependant, la
Turquie veut jouer un rôle en
Transcaucasie, et c'est un souhait
parfaitement légitime. Poutine le
reconnaît, et il est prêt à l'accepter,
comme nous l'avons appris lors de sa
conversation téléphonique avec
Erdogan il y a deux jours. En effet, le
groupe de Minsk coprésidé par la Russie,
les États-Unis et la France en 1994
n'avait précisément rien obtenu, car les
trois présidents ont de puissants
lobbies arméniens. L'implication active
de la Turquie devrait permettre de
sortir le processus de paix du marécage
dans lequel il est enlisé, et
d'instaurer un modus vivendi entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Ce modus
vivendi permettra aux réfugiés
azerbaïdjanais de rentrer chez eux, tout
en empêchant l'expulsion des Arméniens
du Karabagh. Les Azéris ont promis de
garantir l'autonomie du Karabagh, il
semble donc que ce soit une solution
gagnant-gagnant possible. En tant que
spécialiste d'Homère (et traducteur de
l'Odyssée), je suis certain qu'un
compromis vaut mieux qu'une victoire
pure et simple. Les Grecs et les Troyens
avaient de nombreuses options pour
mettre fin à la guerre avec un
compromis, mais ils ont poussé à la
victoire et tous ont péri. Il faut
espérer que les Azéris et les Arméniens
prendront ce conseil à cœur et que la
Russie pourra rester les bras croisés,
au moins jusqu'à l'issue des élections
américaines.
P.S. Que s'est-il
passé avec les Arméniens en 2015 ? Les
Arméniens ont souffert pendant la
Première Guerre mondiale parce qu'ils
combattaient l'Empire ottoman - et
qu'ils ont perdu. Ils se sont rangés du
côté de l'ennemi. Les Alliés leur
avaient promis presque toute l'Anatolie,
et les Turcs auraient connu le triste
sort des Azéris sans l'épée de Mustafa
Kemal. Les Arméniens ont fait une bonne
tentative de nettoyage ethnique des
Turcs et des Kurdes, mais ils ont
échoué[1]. Ils ont été internés ou
déportés par le gouvernement impérial.
De même, les Japonais ont été internés
par Franklin D. Roosevelt, les Allemands
ont été déportés par la Grande-Bretagne,
les Palestiniens ont été déportés par
Israël, les Turcs ont été déportés par
la Grèce - et beaucoup ont péri.
Depuis lors, le
monde a changé. L'Empire ottoman a
disparu ; si les Arméniens veulent
retourner au lac de Van, ils peuvent
être autorisés à revenir, à condition de
reconnaître pleinement la souveraineté
turque. Il est conseillé aux Arméniens
de prendre en compte le présent. En
raison de leur obsession pour le passé,
leur république est dans une situation
désespérée. Quiconque peut émigrer le
fait. Il y a plus d'Arméniens à Moscou
qu'à Erevan. Faire le jeu des
néoconservateurs US n'améliorera pas
leur situation. Au lieu d'aggraver la
situation et de rêver de redessiner des
cartes, ils devraient se calmer et faire
la paix avec leurs voisins turcs, azéris
et kurdes.
[1] Un bon résumé
par un historien américain :
http://homepages.cae.wisc.edu/~dwilson/Armenia/justin.html
Discours prononcé
par le Dr
Justin McCarthy à la Grande
Assemblée nationale turque, le 24 mars
2005.
Joindre l'auteur:
israelshamir@gmail.com
Traduction: Maria
Poumier
Source:
https://www.unz.com/ishamir/before-the-elections/
Le sommaire d'Israël Shamir
Le
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