MADANIYA
Arabie saoudite,
Etats Unis, Israël :
Axe de Paix ou Axe
de Guerre ?
Haytham Manna
Jeudi 6 juillet 2018
Donald Trump ou
l’homme du nouveau désordre mondial.
Adaptation en
version française de ce rapport de
l’Institut Scandinave des Droits de
l’Homme (SIHR) par René Naba, directeur
du site
www.madaniya.info.
L’OTAN se réunit
les 11 et 12 juillet 2018 à Bruxelles
sur fond d’une vive tension au sein du
G7, le groupement des sept pays les plus
industrialisés du Monde et qui fait
office, Japon excepté, de noyau
directeur du Pacte Atlantique. Une
tension résultant de l’unilatéralisme
forcené du président américain Donald
Trump, qui s’est intronisé à mi mandat
présidentiel, comme le chef d’orchestre
du nouveau désordre mondial. Une posture
paradoxale pour le présumé chef du
prétendu «Monde Libre».Le sommet de l’Otan
sera suivi quatre jours plus tard à
Helsinki, par le sommet Vladimir Poutine
Donald trump, premier sommet russo
américain depuis l’élection du
milliardaire américain à la Maison
Blanche, en novembre 2016. Retour sur
cette séquence. Fin de la Note
Prologue
Donald Trump
passera à la postérité comme le
président américain dont la mandature a
fait voler en éclat la primauté de la
légalité internationale dans la gestion
des affaires du Monde et frappé de
caducité le principe de la supériorité
des valeurs occidentales sur les valeurs
des autres grandes civilisations
humaines; les deux thèmes moteurs de la
propagande occidentale durant les six
siècles de l’hégémonie absolue
occidentale sur le reste de la planète.
A trois reprises en
moins d’un an, -le retrait des
Etats-Unis de l’accord de Paris sur le
climat, le retrait américain de l’accord
sur le nucléaire iranien pourtant
entériné par le Conseil de sécurité de
l’ONU, enfin le transfert unilatéral de
l’ambassade américaine vers Jérusalem-,
l’unilatéralisme forcené de Donald Trump
a accentué la désorganisation du
fonctionnement de l’Organisation des
Nations Unies, le socle de la vie
diplomatique depuis la fin de la 2ème
Guerre Mondiale. Cet unilatéralisme a
induit, corrélativement, un dérèglement
de la vie internationale.
A mi mandature
Donald Trump, un homme jusqu’ici inconnu
des annales diplomatiques, est apparu en
Mai 2018 comme le chef d’orchestre d’un
nouveau désordre mondial; l’ancien
gendarme du monde, un des grands
fauteurs de trouble, un «rogue state», à
l’instar des «états voyous» si pourtant
tant décriés par la cohorte des
moralisateurs atlantistes.
Personne ne
s’attendait à un discours équilibré,
empreint de sagesse, nonobstant l’état
psychique du président qui exclut toute
projection politique à long terme. Nul
ne s’attendait, non plus, à une
profession de foi en faveur de la
protection de l’environnement et des
droits de l’homme.
La seule question
qui taraudait bon nombre de
téléspectateurs à travers le monde était
de savoir le nombre de bêtises et de
mensonges que le président américain
allait proférer pour justifier son
retrait du plus important accord
multilatéral conclu sur le plan
international, et, qui constitue, en
dépit des divergences de vues des
signataires, le meilleur exemple de ce
que peut produire non la violence et la
guerre, mais la diplomatie en ce que les
négociations s‘ancraient comme mode de
règlement des conflits entre les
humains.
Dans son
intervention, Donald Trump a fustigé
l’Iran, désigné comme le «parrain du
terrorisme international, exportant de
missiles dangereux, attisant les
conflits au Moyen orient en soutenant
ses agents et des milices alliées,
désignant nommément le Hamas
palestinien, le Hezbollah Libanais, les
Talibans, Al Qaida.
Il a édicté en
conséquence une série de sanctions
augurant d’une opération de
déstabilisation de grande envergure
contre un pays pourtant soumis à un
embargo depuis 38 ans et cible d’une
guerre par procuration de 10 ans, menée
par l’Irakien Saddam Hussein pour le
compte des pétromonarchies du Golfe
(1979-1989).
1- Revue de
détails de l’argumentaire trumpiste
A- Le Hamas: Depuis
sa fondation, en 1987, soit depuis 31
ans, la branche palestinienne de la
confrérie des Frères Musulmans ne s’est
jamais- bien jamais- livrée à une action
hostile tant contre les ressortissants
que contre les intérêts américains ou
occidentaux. Son unique intervention
hors du champ palestinien s’est produite
à l’occasion de la guerre de Syrie
(2011-2018), en pleine connaissance de
cause des Américains pour ne pas dire
sous leur parrainage. Le responsable de
ce virage, Khaled Mechaal, chef du
bureau politique du mouvement islamiste
palestinien, a depuis lors été évincé de
ses fonctions et maintenu en exil à Doha
(Qatar).
Pour aller plus
loin sur ce sujet
B- Le Hezbollah
libanais: grand vainqueur des dernières
élections législatives libanaises, mai
2018, le Hezbollah participait au
gouvernement de l’allié par excellence
des Etats Unis au Liban, le premier
ministre Saad Hariri. La branche
politique de la formation chiite
entretient en outre des relations avec
la plupart des pays européens.
C- Les Talibans:
Deux pays au monde, à l’exclusion de
toute autre pays, ont accordé leur
reconnaissance à l’Emirat des Talibans:
l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes
Unis, deux des meilleurs alliés des
Etats-Unis dans le Golfe de surcroît les
plus acharnés face à l’Iran, alors que
l’Emirat des Talibans est responsable du
déplacement forcé de 950.000 azéris
chiites de l’Afghanistan vers l’Iran.
Plusieurs milliers des déplacés azéris
iront rejoindre en Syrie les rangs de la
Brigade des Fatimides» -Liwa Al
Fatimiyine) sous la bannière des forces
coalisées de l’axe de la contestation à
l’hégémonie israélo-américaine au Moyen
Orient.
D- Al Qaida: Tout
le monde garde présent à l’esprit les
propos de Joseph Biden, vice-président
du président Barack Obama et d’Hillary
Clinton, son ancienne secrétaire d’état,
sur le rôle ambigu d’Al Qaida.
Pour rappel, les
Talibans et Al Qaida, deux formations
exclusivement sunnites, ont combattu aux
côtés des Américains, sous parrainage de
l’Arabie saoudite, lors de la guerre
anti soviétique d’Afghanistan
(1980-1989), quand l’Iran faisait face à
une offensive de l’Irak sous l’impulsion
de Saddam Hussein, dans une guerre de
substitution aux pétromonarchies pro
américaines du Golfe (1979-1989).
Les raisons de
l’amalgame d’Al Qaida avec le Hezbollah
se trouvent sur ces liens :
La responsabilité
des Etats Unis et de l’Arabie saoudite
dans l’instrumentalisation de l’Islam
comme arme de combat contre l’Union
soviétique
L’Arabie saoudite
face au double défi représenté par le
sunnite Oussama Ben Laden (Al Qaida) et
le chiite Hassan Nasrallah (Hezbollah)
Le 20 juillet 2015,
soit six jours après la conclusion de
l’accord sur le nucléaire iranien, le
Conseil de sécurité de l’ONU avait
adopté, à l’unanimité, la résolution
2231 en ces termes:
«Les efforts
déployés pour parvenir à un règlement
d’ensemble, à long terme, de la question
nucléaire iranienne en application d’un
plan d’action. Cet accord a été ratifié
le 14 juillet 2015, par la Fédération de
Russie, l’Allemagne, la Chine, les
Etats-Unis, la France, Le Royaume Uni le
Haut Représentant de l’Union Européenne
et la République Islamique d’Iran.
Le texte déclare
caduques les dispositions des
résolutions précédentes du Conseil de
sécurité concernant la question
nucléaire iranienne. Le texte stipule en
conclusion: les nations membres sont
contraintes, en vertu de l’article 25 de
la Charte des Nations Unies, d’accepter
les résolutions du Conseil de Sécurité
et de les mettre en application».
www.un.org/ar/sc/2231
Lors de la
conclusion de l’accord, le nom de Donald
Trump ne figurait pas sur la liste des
décideurs internationaux. Mais deux pays
s’étaient opposés à cet accord
international négocié pourtant pendant
douze ans: Israël, en la personne de son
premier ministre Benyamin Nethanyahu et
l’Arabie saoudite.
Il importe de
mettre en relief ces faits pour
démontrer l’énormité de la bêtise
commise par Donald Trump dans sa
décision de se retirer de cet accord
international.
En dépit de leurs
nombreuses difficultés intérieures et de
leurs conflits externes, les Etats-Unis
demeurent néanmoins la première
puissance militaire et économique de la
planète. Le Trésor et le Congrès
américain exercent de facto la fonction
de gendarme économique du monde. De
sorte que la moindre décision américaine
a des répercussions sur le plan
international.
Sous la mandature
de Donald Trump, les Etats-Unis ont
procédé à trois décisions unilatérales:
le retrait de l’accord international sur
le climat (Accord de Paris), le
transfert de l’ambassade américaine de
Tel Aviv vers Jérusalem, enfin le
retrait de l’accord international sur
l’Iran.
La gestion d’une
fin de séquence historique constitue un
véritable test de la capacité de survie
d’un état et de sa société sur le plan
géostratégique.
La chance de la
France a été l’instauration de la 5ème
République et la présence à la tête de
ses institutions rénovée de Charles De
Gaulle, qui a su mener à bon terme la
décolonisation de l’empire colonial
français. La malchance de la Russie aura
été de confier la liquidation de
l’Empire soviétique à un déséquilibré
alcoolique du calibre de Boris Eltsine.
2 – La
prédiction d’Immanuel Maurice
Wallerstein
La 1ère moitié du
XXI me siècle devrait marquer la fin de
la séquence de l’hégémonie américaine
sur le plan financier et militaire.
L’effondrement américain ne résultera
pas d’un collapsus, mais des métastases
cancéreuses que l’impérialisme américain
a générées dans sa gestion démagogique
des affaires du Monde.
Ce fait a conduit
le sociologue américain, un expert des
affaires post coloniales, Immanuel
Maurice Wallerstein à prédire la fin du
«système mondial contemporain» pour la
2me partie du XXI me siècle.
Cauda NDT ((Ancien
directeur du Centre Fernand Braudel pour
l’Étude de l’Économie, des Systèmes
historiques et des Civilisations,
Immanuel Maurice Wallerstein, au même
titre que Noam Chomsky et Pierre
Bourdieu, fait figure de référence du
mouvement altermondialiste. Sa
contribution la plus importante, The
Modern World-System, est parue en trois
volumes, respectivement en 1974, 1980 et
1989. Wallerstein s’inspire de trois
principaux courants intellectuels:
Karl Marx dont il
reprend en compte le primat des facteurs
économiques et de leur prépondérance sur
les facteurs idéologiques dans la
détermination des politiques mondiales.
-Fernand Braudel,
l’historien français qui avait décrit le
développement des grands réseaux
d’échanges économiques dans les grands
empires de l’époque moderne, ainsi que
leurs implications politiques.
-La « Théorie de la
dépendance» avec ses concepts de
« centre » et de « périphérie ». )) Fin
de la note
La 1re phase du
cycle a été marquée au seuil du XXI me
siècle par le triomphe des néo
conservateurs et des néo libéraux,
matérialisée par les aventures de George
W. Bush (2000-2008) en Afghanistan
(2001) et en Irak (2003). L’aventurisme
de George Bush jr a apporté la preuve de
l‘inanité d’une politique fondée sur la
morgue doublée de la croyance de
l’omnipotence de l’armée américaine.
L’une des raisons
du triomphe de Barack Obama, premier
afro américain président des Etats Unis,
et de sa réélection pour une deuxième
mandature (2008-2016), a résidé dans le
besoin pressant des Américains de
cicatriser les blessures générées par la
politique belliqueuse de Bush jr., un
bellicisme qui a épuisé le pays dans de
guerres longues et coûteuses.
3-
L’argumentaire basique de Donald Trump.
La société
contemporaine américaine produit une
culture sans consistance, faite de
superficialité; une culture dite
horizontale à qui fait défaut la
profondeur (Background) historique.
Un ambassadeur
américain à qui j’avais prédit la
victoire de Donald Trump m’avait fait
part de son étonnement; son étonnement
s’est vite transformé en irritation
lorsque je lui ai exposé les raisons ma
prédiction de la victoire du
milliardaire de l’immobilier:
«L’Américain moyen est très réceptif à
la publicité et à la propagande,
sensible aux manipulations de l’opinion,
aux mensonges politiques, enfin
perméable à l’argumentaire des groupes
de pression (Lobby).
Donald Trump n’est
ni un philosophe, ni un chercheur. Son
argumentaire de campagne paraissait
aussi futile que les directives du
«Guide de la Révolution libyenne»
Mouammar Kadhafi. Mais Donald Trump a eu
l’ingénieuse idée d’attiser la fibre
narcissique de l’américain moyen hanté
par le possible déclin de son pays.
Sa propagande
électorale se réduisait à un seul
slogan: «NOTHNIG MATTERS BUT THE STATES
AND ITS POWER». «RIEN NE COMPTE SINON
LES ETATS UNIS ET SA PUISSANCE». Autre
slogan simplificateur «America is back»
Un tel argument
basique lui a permis de s’emparer du
plus important poste géostratégique de
la planète.
La plupart des
alliés européens des Etats-Unis ne
pouvait souscrire à un tel programme
démagogique et chaotique. Le seul
dirigeant qui pouvait soutenir cette
«grandiose» politique américaine ne
pouvait être qu’un dirigeant d’extrême
droite, en l’occurrence Benyamin
Nethanyahu, dont la politique périlleuse
lui a permis de se maintenir au pouvoir,
en dépit des scandales de corruption qui
émaillent son passage au pouvoir.
L’autre allié ne
pouvait être qu’un royaume à l’archaïsme
légendaire relevant de l’ère salafiste,
propulsé par un prince inexpérimenté,
qui s’est emparé en moins de deux ans
des deux leviers – financier et
militaire- du pays, sollicitant
grandement les Occidentaux
particulièrement les Américains pour
consolider son emprise sur le Royaume et
son influence sur le plan régional.
4-Le «Triangle
du Mal»
Un «triangle du
mal» s‘est ainsi formé d’une manière
informelle, sans que sa naissance fasse
l’objet d’une annonce officielle, dont
les membres sont constitués des éléments
suivants :
- Les
Etats-Unis, la première puissance
militaire et économique de la
planète
- Israël,
l’unique puissance nucléaire du
Moyen Orient
- L’Arabie
saoudite, le plus riche état du
Moyen Orient.
Cette coalition ne
vise pas tant à pulvériser le potentiel
nucléaire iranien et à réduire
l’influence régionale de l‘Iran, qu’à
provoquer un changement de régime à
Téhéran avant la célébration du 40 ème
anniversaire de l’avènement de la
République Islamique d’Iran.
N’en déplaise aux
Israéliens et leur discours sur leur
supériorité militaire, force est
d’admettre que le Moyen Orient s’est
transformé en un grand arsenal militaire
et humain.
Il n’est donc pas
du pouvoir de Nethanyahu ni d’édifier le
«Grand Israël», encore moins d’éradiquer
le peuple palestinien, même s’il était
assisté d’une coalition regroupant la
totalité des pays du monde.
Ce que la droite
israélienne ne parvient pas à intégrer
est le fait que le peuple palestinien ne
saurait être assimilé aux «Peaux
Rouges», les tribus indiennes d’Amérique
que l’on peut parquer dans des camps
avec barbelés en prévision de leur
extermination. Le combat du peuple
palestinien, particulièrement son combat
civique, constitue un exemple pour les
peuples en lutte pour leur liberté.
Ceux qui se
félicitent des agressions répétées
israéliennes contre les Palestiniens
constituent en fait une infime minorité
d’être pathologiques, à l’instar d’un
des fondateurs du Jabhat an Nosra, la
franchise syrienne d’Al Qaida, ou des
mercenaires du Moyen Orient, des
parvenus et de nouveaux riches qui
s’imaginent naïvement encore que la
caution israélienne demeure une
condition indispensable à leur survie,
alors qu’ils font l’objet d’un mépris et
une détestation sans bornes de la part
de leurs peuples; ou enfin des
énergumènes du calibre du ministre des
Affaires étrangères de Bahrein que son
peuple dénonce comme étant un adepte de
la corruption.
Les Etats du
Triangle du Mal peuvent-ils,
raisonnablement, envisager de mener une
nouvelle guerre au Moyen Orient, alors
que la zone est déchirée par des guerres
interminables dans pas moins de cinq
pays arabes (Somalie, Libye, Yémen,
Syrie, Irak)?
Tous les
indicateurs s’accordent à prédire que
l’Irak sera le premier pays de la zone à
se dégager de cette fournaise au terme
de 40 ans de violence; une séquence
inaugurée avec la guerre Irak-Irak
(1979-1989), poursuivie avec l’invasion
irakienne du Koweît (1990), de la
riposte occidentale complétée par les
sanctions internationales contre l’Irak,
les plus sévères dans les annales des
Nations Unies (1991), prolongée par
l’invasion anglo-américaine de l’Irak
(2003), la pire et sans doute l’ultime
cas de colonisation d’un pays du tiers
monde de la part des occidentaux;
Enfin le
surgissement de Daech en Irak puis en
Syrie, dans une conjuration dans
laquelle ont trempé bon nombre de
protagonistes régionaux et
internationaux. Cette conjuration a
débouché sur un bain de sang en Syrie où
se sont entremêlés Européens,
Américains, les gens du Golfe et du
Maghreb. Tous les protagonistes ont payé
un prix élevé à leurs méfaits,
pourchassés qu’ils sont et détestés par
tous. En contrechamps l’alliance
d’Astana (Russie, Iran, Turquie) se
consolide, avançant ses pions dans le
dédale syrien, que le «Groupe des Amis
de la Syrie» se trouve en pleine
déliquescence, que l’Europe, enfin,
s’applique péniblement à stabiliser la
Libye après avoir payé un lourd tribut à
l’anarchie qu’elle a générée du fait de
la destruction programmée de ce pays
pétrolier ami de la Russie et sans
endettement extérieur.
Au delà de ses
prétendus bulletins de victoire au
Yémen, l’Arabie saoudite sait
pertinemment que ni les Ottomans, pas
plus que Nasser n’ont réussi à vaincre
ces «charmeurs de serpents», non pas
tant par ce qu’ils sont invincibles ou
que l’Iran les ravitaille en missiles,
mais tout simplement en ce que la
violence est inhérente à leur vie. Cette
violence leur sert de point d’appui à
des négociations et favorise
habituellement leur recherche d’un
règlement.
Or la violence ne
peut être neutralisée que par son
éradication définitive. La violence a
une fonction égalisatrice. Aux cris de
«Mort à l’Iran» (Bomb Bomb Iran),
répondent, en réplique, les cris «Mort à
l’Amérique» (Marg Bar Amrika), la mort
du renégat suscite en réaction la mort
du croyant etc.… pour déboucher de
violence en contre violence, sur la
perte du pays et la réduction de sa
population en esclavage.
Version originale
Haytham Manna, Président du
mouvement Qamh (Valeurs, Citoyenneté,
Droits) en Syrie. Membre dirigeant de la
Conférence Nationale Démocratique de
Syrie. Co-président du Conseil
Démocratique de Syrie, coalition de
l'opposition démocratique et patriotique
syrienne, est Président de «The
Scandinavian Institute For Human Rights
(SIHR-Institut Scandinave des Droits de
L’homme). En exil en France depuis 35
ans, il s'oppose à tout recours à la
force pour le règlement du conflit
syrien. Son frère a été tué par les
services de sécurité syriens et son
cousin torturé au début du «printemps
syrien», en 2011. Il est l’auteur de
trois ouvrages «Islam et Hérésie,
l’obsession blasphématoire», «Violences
et tortures dans le Monde arabe», tous
deux aux Éditions l’Harmattan, ainsi
qu'un troisième ouvrage «Le Califat d
Da'ech». Titulaire d’un diplôme sur la
médecine psychosomatique de l’Université
de Montpellier, il a exercé au sein de
l’équipe médicale du professeur Philippe
Castaigne au Laboratoire du Sommeil
(Département de neurophysiologie) du
groupe hospitalier Pitié Salpêtrière à
Paris. Haytham Manna siège au comité
directeur de Justicia Universalis et de
l’Institut égyptien des études des
droits de l’homme, titulaire des
plusieurs distinctions honorifiques dans
le domaine des droits de l’homme: Medal
of Human Rights-National Academy of
Sciences-Washington (1996), Human Rights
Watch (1992).
Reçu de René Naba pour publication
Le sommaire de René Naba
Le
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