Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information

 


Invitation à lire



Réseau Voltaire



BDS



Solidarité



Produits palestiniens



En direct d'Iran



Voix de la Russie



Agence syrienne



Palestine Solidarité
sur Facebook







Opinion

Nouri al-Maliki va-t-il massacrer
les habitants de Falloujah ?

Gilles Munier


Gilles Munier

Lundi 20 janvier 2014

Comme il fallait le craindre, Nouri al-Maliki a interprété la livraison par les Etats-Unis à l’Irak de missiles air-sol Hellfire, d’armes et bientôt de drones pour lutter contre « Al-Qaïda », comme un feu vert pour liquider son opposition (1). En effet, depuis décembre 2012, les manifestations contre son régime succèdent aux manifestations dans la région d’Al-Anbar et au-delà. Tout a commencé après l’arrestation des 120 gardes du corps de Rafeh al-Issawi, ministre des Finances, tous accusés de « terrorisme ». Puis la tension est montée de plusieurs crans, en avril 2013, avec le massacre de Hawija, dans la province de Kirkouk, où 50 manifestants ont été tués par l’armée et les milices SWAT(Special Weapons And Tactics). Les protestataires accusaient le Premier ministre de monopoliser le pouvoir et de marginaliser la communauté sunnite. Pour mémoire, Nouri al-Maliki est aussi ministre de l’Intérieur, ministre de la Défense et dirige personnellement la Division Dorée, force spéciale pour qui tout est permis.

Une opposition à visage plus ou moins découvert

Lors de sa visite à Washington en novembre dernier, Barack Obama l’ayant assuré de son soutien pour lutter contre le «terrorisme », Maliki est passé à l’action en décrétant que le camp de protestataires pacifiques de Ramadi était un « Quartier général d’Al-Qaïda », ce qui était loin d’être le cas. Il l’a fait démanteler par l’armée le 28 décembre et, comme cela ne suffisait pas, a ordonné l’arrestation d’Ahmed al-Alwani, un député connu pour son soutien aux manifestants. Résultat : le frère du parlementaire et cinq gardes du corps de ce dernier ont été tués et Falloujah s’est soulevée. A Bagdad, quarante députés sunnites ont démissionné en signe de solidarité.

Al-Qaïda en Irak (AQI) n’a jamais été maître de Falloujah. Nouri al-Maliki agite la menace du leadership de l’organisation islamiste comme l’ont fait les Marines américains lors des deux grandes batailles d’avril 2004. Daash (Etat islamique en Irak et au pays de Cham), nouvelle appellation de l’organisation djihadiste, y est présent comme partout en Irak, mais il est loin d’avoir les capacités militaires permettant de s’emparer d’une ville de cette importance. C’est la raison pour laquelle il concentrait jusque-là ses activités près de la frontière avec la Syrie et dans le désert alentour (2). Dans la « Ville aux 100 mosquées », nom donné à Falloujah, l’opposition est pour partie encadrée clandestinement par des organisations dirigées par des officiers de l’ancienne armée irakienne, des militants du Parti Baas d’Izzat Ibrahim Al-Douri, de l’Association des Oulémas musulmans (AMSI) du cheikh Harith al-Dari, ou du Parti islamique de Tareq al-Hashemi.

Stratégie de la tension

La dernière provocation ourdie par Maliki – car c’en est bien une -  a non seulement permis à Daash de s’imposer comme partenaire incontournable dans l’opposition civile, mais elle a aussi redonné vigueur à des organisations de la résistance irakienne supplantées par AQI comme les Brigades de la Révolution de 1920 ou l’Armée islamique en Irak (3). La bataille de Falloujah aura-t-elle lieu ? Pour l’instant, la ville est assiégée et bombardée. Le Pentagone donne au régime de Bagdad les coordonnées des camps de Daash repérés par ses satellites. Des milices tribales Sahwa reprennent du service. Washington va accélérer la livraison des drones et des F-16 commandés, et sans doute ajouter, à terme, quelques hélicoptères Apache pour ne pas laisser le terrain aux marchands d’armes russes. A Bagdad, les attentats anti-chiites redoublent. Refusant de participer à une nouvelle guerre confessionnelle, Moqtada al-Sadr a demandé aux militaires irakiens – pour la plupart issus de milices chiites – de ne pas tirer sur leurs frères sunnites. Mais, comme Maliki joue la stratégie de la tension pour se maintenir au pouvoir après les élections législatives d’avril prochain, il faut s’attendre au pire. Hier, un premier assaut a été lancé, pour commencer, sur Ramadi.

Sur le même sujet, lire aussi :

Les cadeaux de Noël de Nouri al-Maliki
http://0z.fr/5mu72 

Partition de l’Irak (suite) : le projet de Daash
(Etat islamique en Irak et au pays de Cham)
http://0z.fr/fnkmu 

Mais où est donc passée la résistance irakienne ?
http://0z.fr/Gy_MA

© G. Munier/X. Jardez
Publié le 21 janvier 2014 avec l'aimable autorisation de Gilles Munier

 

 

   

Le sommaire de Gilles Munier
Les dernières mises à jour



Source : France Irak
http://www.france-irak-actualite.com/...

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh

Analyses et poèmes


Silvia Cattori

Analyses

René Naba

Analyses

Manuel de Diéguez

Analyses

Fadwa Nassar

Analyses et traductions

Alexandre Latsa

Un autre regard sur la Russie

Ahmed Halfaoui

Analyses

Chérif Abdedaïm

Chroniques et entretiens
 
Luc Michel

Analyses

Robert Bibeau

Analyses
 
Salim Lamrani

Analyses