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L'actualité du droit

La manif anti-CPE du 23 mars 2006 aux Invalides

Gilles Devers

Vendredi 30 septembre 2016

Laisser une manifestation dégénérer – et tant pis pour les violences contre les personnes – pour discréditer un mouvement, et surjouer les braves forces de l’ordre, dernières protections de la société et merci au ministre de l'Intérieur… Ce n’est pas une première, ça se retrouve sur trop de manifestations importantes… mais c’est toujours intéressant de réunir les indices qui, concordant, ressemblent à des preuves. Voici un cas d’école avec une manif anti-CPE du 23 mars 2006 aux Invalides.

Le 23 mars 2006, c’est une manif de plus contre le CPE de Villepin, Premier ministre, qui est alors l’ennemi de l’Intérieur de Sarko, le ministre de l’Intérieur. Un demi-million de participants, des casseurs qui foutent la merde tous azimuts, et le cortège arrive sur la place des Invalides en fin d’après-midi. La place est bouclée, mais à l’intérieur, les casseurs attaquent et rackettent les manifestants en toute tranquillité. Un déferlement de violences mis en spectacle, avant que les flics interviennent. Le lendemain, Sarko dénonce les militants qui se mêlent aux voyous. Bref, Chirac sucre les fraises, Villepin fout le pays dans la merde, et heureusement Sarko est là.

Jusque-là, c’est une histoire,… mais viennent quatre documents.

1/ Le reportage de Libération le jour des faits :

 «Vers 18 h 30, il ne reste qu’un petit millier de manifestants. Méthodiquement, la police procède au bouclage de l’esplanade avec des barrières métalliques. Les CRS paraissent indifférents à ce qui se joue au milieu de l’arène. Ils regardent sortir les jeunes dépouillés, certains le visage en sang. Les policiers infiltrés assistent au jeu de massacre. Les interpellations tardent. Vers 19 heures, tout est fini. Derrière l’Assemblée nationale, une manifestante croise le député UMP Alain Marsaud. "Alors, lui dit-il, vous êtes comblée par cette débauche de violence ? Vous aimez ça ? » 

2/ Patrick Buisson, qui était conseiller de Sarkozy

Dans son livre à paraître aujourd’hui, Patrick Buisson explique : «Nous avions pris la décision de laisser les bandes de Blacks et de Beurs agresser les jeunes Blancs aux Invalides, tout en informant les photographes de Paris Match de la probabilité de sérieux incidents. Nous avons tremblé à l’idée qu’il puisse y avoir un blessé grave. Mais, au fond, ça valait la peine d’endurer pendant une demi-journée les sarcasmes des médias.» Il ajoute : «L’émotion fut en effet à son comble, après la publication de photos dont l’opinion ne retiendrait qu’une chose : des hordes sauvages étaient entrées dans Paris.» 

3/ Un commissaire de police, ancien chef de section des CRS engagé sur cette manifestation :

« J’étais présent, en mesure d’interpeller des casseurs, je les avais identifiés, et on ne m’a jamais donné l’ordre, avec ma section, d’intervenir. C’est ça que j’ai vécu. L’ordre aurait dû arriver de la Préfecture de Police de Paris, placée sous l’autorité du ministère de l’Intérieur ».

4/ Un CRS, présent sur place

Un CRS, chargé d’approvisionner en grenades ses collègues stationnés aux Invalides, affirme ce 28 septembre que cette compagnie déployée avec une bonne dizaine d’escadrons de gendarmes mobiles et d’unités CRS formait alors une ligne de front impressionnante, étirée de la rue Fabert à la rue Constantine. Et qu’il a vite compris qu’en face se passaient des choses bizarres, puisque des groupes de jeunes très mobiles et déterminés effectuaient des razzias suivies de lynchages et de vols d’effets de valeur sur les jeunes manifestants. Pour lui : « Ça progressait très lentement. Des heures pour passer la rue Saint Dominique puis la rue de l’Université… En tant que responsable de l’armurerie, moi qui pensait ne pas chômer pour ravitailler en grenades mp7 mes collègues, je suis au chômage technique. Pas une grenade n’est lancée, pas une. Des consignes ont été données. »

Barrer Sarko, un devoir national

 

 

   

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Source: Gilles Devers
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/...

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