France
Peine de mort
lente en France
pour Georges Ibrahim Abdallah
Gilbert Hanna
Jeudi 22 décembre 2016
Le ministre de
la Justice, Jean-Jacques URVOAS, a
déclaré à France-Inter devant NKM, dans
un débat sur la peine à perpétuité
réelle : « Nous l’avons mise en
place, la preuve Georges Ibrahim
Abdallah ». Le gouvernement Hollande
et ses amis socialistes ont atteint le
fond de l’ignominie. La trahison de ces
« gens-là » va au-delà de ce qu’on
pouvait imaginer de pire pour une
société de civilisation comme la France.
Cette mesure de « peine à perpétuité
réelle » n’existe pas dans les textes
législatifs puisque NKM, dans ce débat,
proposait de l’inscrire dans la
constitution. Le ministre de la Justice
(sic) l’invente aux micros de
France-Inter.
« Les
c…, ils osent tout, c’est d’ailleurs à
ça qu’on les reconnaît, » disait
Michel Audiard dans les Tontons
Flingueurs.
Que le ministre pour des raisons
électorales arrive, pour sauver son
régime et celui de ses copains, à faire
de telles déclarations ne nous étonnent
plus, nous militants syndicaux et
associatifs.
C’est, malheureusement, une chose
plausible dans ce monde où aucun
dirigeant de ce gouvernement ne respecte
sa parole et ses engagements passés, car
ils osent tout.
Le plus dramatique pour la démocratie
est qu’il n’y ait eu aucune réaction de
la part des défenseurs des droits
humains médiatiques, car nous et
d’autres aussi peu audibles pouvons être
considérés comme des défenseurs des
droits humains. Personne ni
intellectuels, ni artiste, ni médias.
Personne.
Georges Ibrahim a entamé au mois
d’octobre dernier sa 33ème année de
prison. Il prend le chemin, comme l’a
annoncé le ministre de la Justice de la
France, de la perpétuité réelle, jusqu’à
ce que mort s’en suive.
Une formule qui n’a aucune existence
légale et n’est inscrite dans aucun
jugement condamnant Georges Abdallah,
mais que la pratique monarchique de la
Vème République permet. Les petits
monarques peuvent ainsi intervenir sur
les décisions des juges des libertés via
les procureurs, faisant fi de la
séparation des pouvoirs et des
fondements républicains.
Alors qui va, être le premier à réagir
dans ce magma d’intellectuels à la
recherche de reconnaissance et d’argent
?
Pourtant nous en avons sollicité, des
artistes, des intellectuels, des partis,
jusqu’à Amnesty international qui n’a
pas répondu à notre courrier.
Qui va avoir le courage ?
Heureusement, des comités pour sa
libération en France et dans le monde
s’activent en manifestant devant la
prison, en interpellant les autorités
françaises dans le monde pour exiger sa
libération sans conditions.
Nous devons exiger sa libération et
l’obtenir rapidement pour la justice et
la dignité. Comment ce gouvernement
peut-il exiger la libération des
prisonniers politiques dans le monde,
quand il n’est pas capable de le faire
sur son territoire ?
D’autant plus que le gouvernement
libanais est prêt à le recevoir au
Liban.
Gilbert Hanna
Collectif Libérons Georges 33
Devant la
centrale à Lannemezan, le 22 octobre
2016
“Georges
Abdallah, tes camarades sont là !”
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