Centre
d'information sur la Résistance en
Palestine
Résistance en Palestine : poursuivre le
chemin de
la libération juillet -
septembre 2019 (1) N°16
CIREPAL
Samedi 21 septembre 2019 La résistance
palestinienne, sous toutes ses formes,
est une donnée stable de la cause
palestinienne, car le peuple palestinien
qui l’exerce et la développe, ne peut
accepter que sa cause nationale soit
enterrée, comme le souhaitent l’entité
coloniale sioniste, ses protecteurs
américains et occidentaux d’une manière
générale et les régimes arabes alliés de
cet axe du « mal ».
Cette résistance
s’exprime de plusieurs manières : la
lutte armée à partir de la bande de
Gaza, par le lancement de fusées, telle
les fusées qui ont empêché le premier
ministre sioniste de poursuivre son
discours électoral dans la colonie
Sderot, les opérations menées par les
armes, le couteau ou les voitures, en
Cisjordanie occupée, comme celles qui se
sont développées au cours de ces trois
mois, faisant craindre aux services de
renseignements sionistes leur extension
et l’impossibilité de les contrôler ou
les empêcher par les services de
sécurité de l’Autorité palestinienne.
Mais la résistance palestinienne c’est
également la lutte des prisonniers,
qu’ils soient détenus administratifs ou
prisonniers de guerre, qui mènent des
grèves de la faim pour protester contre
leur détention et ses conséquences
désastreuses sur leur santé.
La résistance
palestinienne se développe également
dans les camps de réfugiés, au Liban
notamment, où les réfugiés réclament
l’abolition de la décision du ministre
libanais du Travail, qui supprime leur
statut de « réfugiés » pour le remplacer
par celui de « travailleur étranger »,
en accord avec le deal du siècle
américain qui souhaite supprimer la
question des réfugiés palestiniens et
leur retour au pays. Les manifestations
dans les camps et les marches du retour
dans la bande de Gaza sont des moyens de
lutte qui mobilisent et conscientisent
surtout les jeunes sur les problèmes
nationaux et les problèmes de la région,
pour contrer les propagandes
occidentales, reprises par des médias
arabes, voulant que les jeunes
Palestiniens soient ignorants
recherchant la satisfaction de leurs
intérêts personnels et intégrés dans une
pseudo-culture mondialisée.
Même si les médias
occidentaux et même arabes s’intéressent
peu au peuple palestinien et à sa cause,
étant pris par les tensions régionales
suscitées par la politique
américano-sioniste, il n’en demeure pas
moins que les Palestiniens et leur
résistance poursuivent ce qu’ils
considèrent comme étant leur devoir,
renforcer leurs capacités de lutte,
empêcher l’entité coloniale de vivre
dans la tranquillité, mobiliser la
jeunesse et à travers elle, la société
toute entière contre les complots qui
visent la Palestine et sa libération,
car ils ont réalisé et réalisent
toujours que les tensions dans la région
tournent autour de la Palestine et
d’al-Quds, symbole de l’arabité de toute
la région et la nation, et de son
indépendance.
Première
partie du bulletin 16 « Résistance en
Palestine »
1 – Résistance
Un officier
sioniste a été blessé par des pierres
lancées par des résistants près de
Qalqylia. Il a été moyennement blessé,
selon la presse sioniste (20/9).
La résistance abat
un drône espion à l’est de Khan Younes
dans la bande de Gaza (14/9) et le
capture intact.
le vendredi 13/9,
la population du village Kfar Malik dans
la région de Ramallah manifeste contre
la colonisation.
La résistance
capture un drône « israélien » , à l’est
de Rafah, dans la bande de Gaza (10/9).
Selon les Brigades d’al-Qassam, le drône
était en « mission spéciale » et portait
des caméras et un appareil pour exécuter
une opération, ce qui a permis à la
résistance de connaître les intentions
de l’ennemi.
Ce n’est pas la première
fois que la résistance abat un drône
au-dessus de Gaza, mais cette fois-ci,
il a été capturé et non détruit.
La résistance
envoie des fusées sur la colonie Sderot
(10/9) en plein meeting électoral de
Netanyahu, qui a dû s’enfuir. La
résistance entend protester contre la
déclaration de Netanyahu sur l’annexion
de la Cisjordanie occupée et sa
profanation de la ville d’al-Khalil.
En riposte à
l’assassinat de deux jeunes le vendredi
6/9, la résistance lance un drône chargé
d’explosifs le 7/9 sur un véhicule
militaire sioniste posté aux abords de
la bande de Gaza. L’armée sioniste
considère l’opération « très
dangereuse » car la résistance essaie
d’instaurer une nouvelle équation. Le
drône est revenu sain et sauf.
La marche de la
population de Kfar Qaddum contre la
colonisation et l’occupation se
poursuit. Vendredi 6 septembre, les
soldats sionistes ont tiré sur les
manifestants et blessé 3 jeunes
Palestiniens. La marche avait aussi pour
but de protester contre la profanation
de la ville d’al-Khalil par Netanyahu.
Les Palestiniens se
sont opposés à l’invasion sioniste de la
ville historique de Sebastia (7/9) et
les sionistes ont tiré des coups de feu
et lancé des bombes lacrymogènes.
En soutien aux
prisonniers grévistes de la faim, les
Palestiniens de la région de Jénine et
du bourg d’Abu Dis accomplissent la
prière du vendredi en plein air avec des
banderoles réclamant l’abolition de la
détention administrative, et les photos
des prisonniers grévistes. Sheikh Khodr
Adnane, du Jihad islamique, a déclaré
que « la prière en plein air est une
scène révolutionnaire qui gêne
l’occupant ».
Au mois d’août :
Au cours de ce
mois, selon un rapport de la résistance,
4 opérations et 1 tentative de coup de
poignard ont eu lieu, 11 explosions et
lancement de charges explosives
fabriquées localement, deux opérations
de coup de feu. 25 jets de charges
explosives sur des véhicules militaires
en Cisjordanie et al-Quds. 9 sionistes
ont été blessés par la résistance
populaire avec des jets de pierre.
La résistance
palestinienne frappe en Cisjordanie, le
24/8, tuant une « israélienne » et
blessant des membres de sa famille, près
d’une colonie située près de Bayt Lahem.
Une conférence
prévue avec des Américains (ambassade)
pour discuter de la situation de la
jeunesse palestinienne a été annulée,
par recommandation des organisations
palestiniennes (19/8). Une autre prévue
dans al-Quds avec un chargé commercial
américain a également été annulée, faute
de participants.
Alâ’ Hraymi (25
ans), ancien prisonnier de Bayt Lahem,
tente d’écraser des soldats près de la
colonie Gush Atzion (17/8). Il est
exécuté par les sionistes.
Deux enfants de 14
ans tentent de poignarder des soldats
sionistes à l’entrée de la mosquée
al-Aqsa. Les sionistes ont tiré,
exécutant un enfant, Nassim Abu Rumi, et
blessant Hammuda Khodr Sheikh (15/8).
L’armée sioniste
annonce la mort d’un soldat poignardé,
dans le complexe colonial de Gush Atzion
(8/8). L’armée sioniste a expliqué
l’opération par une tentative d’enlever
le soldat pour l’échanger contre des
prisonniers, mais qui a échoué.
Le village de
Qaryout au sud de Nablus parviennent à
récupérer 40 dunums que les sionistes
avaient pris, 12 ans auparavant (16/8).
Pendant 10 ans, la population a suivi
plusieurs parcours de lutte, dont les
manifestations populaires (116
manifestations), l’information à large
échelle, le parcours juridique, qui fut
très lent. La population a subi au cours
de ces dix années les arrestations, les
menaces des colons, les incursions de
l’armée sioniste, mais elle a tenu bon
et a réussi à arracher 40 dunums des
griffes de la colonisation.
Un jeune
Palestinien de la bande de Gaza parvient
à affronter des soldats de l’occupation
à l’est de la ville de Khan Younes,
blessant trois officiers. Les sionistes
ont tiré et ont tué le résistant, Hani
Abu Salah, le frère du martyr handicapté
Fadi Abu Salah (2/8).
Une force militaire
sioniste est ciblée par des coups de feu
au nord de Nablus (2/8), près de la
colonie de Homish. Le résistant était à
moto, il a tiré et a réussi à s’enfuir.
Au mois de
juillet 2019
Le comité de
défense des terres du quartier « Wadi el
Homs » dans Sour Baher, au sud-est de la
ville occupée d’al-Quds, appelle à
accomplir la prière du vendredi sur les
terres des maisons démolies par
l’occupant, en solidarité avec les
propriétaires des maisons. (30/7)
Le mouvement des
jeunes du bourg d’al-Issawiya, dans la
région d’al-Quds, appelle à la
mobilisation générale et à
l’affrontement généralisé avec
l’occupant pour « protester contre la
vague de terreur qui s’abat sur les
quartiers d’al-Quds depuis plusieurs
mois, pour vider la ville de ses
habitants et les expulser. » (1/7)
3/7 la population
d’al-Issawiya oblige l’occupant à
remettre le corps du martyr Mohammad
Ubayd, pour l’enterrer parmi les siens.
Des centaines de
Maqdissis accomplissent la prière du
vendredi, trois semaines de suite, sur
les terres du quartier Wadi el-Homs dans
le bourg de Sour Bahir, au sud d’al-Quds
(6/7) pour protester contre l’intention
de l’occupant de démolir les immeubles
du quartier.
Un résistant mène
une opération d’écrasement contre des
soldats sionistes aux alentours du bourg
de Hazma, au nord d’al-Quds (7/7). 5
soldats ont été blessés. Le résistant a
été arrêté.
Les journalistes
palestiniens refusent l’invitation de
Greenblatt, le conseiller américain du
président, de se rendre à la Maison
blanche et l’invitation de l’ambassade
américaine dans la ville occupée
d’al-Quds de faire une rencontre
«secrète » (13/7). Pour les
organisations et syndicats de
journalistes, ces invitations témoignent
de l’échec de l’administration
américaine à faire accepter ses plans de
liquidation de la cause palestinienne.
Netanyahu s’excuse
auprès de la résistance (Hamas) après
avoir assassiné un de ses membres, dans
la bande de Gaza, affirmant qu’il s’agit
d’une erreur (13/7). L’excuse du premier
ministre sioniste dévoile l’incapacité
de l’entité coloniale à lancer une
guerre et plonge l’électorat sioniste
dans une crise sans précédent, car
l’opposition à Netanyahu fait la
surenchère et l’accuse d’accointance
avec le mouvement Hamas.
Les marches
hebdomadaires dans le village de Kfar
Qaddoum, en Cisjordanie, se poursuivent,
et la répression sioniste devient de
plus en plus sévère. Le vendredi 19/7,
l’occupant a tiré et blessé 50
manifestants. Les habitants de Kfar
Qaddoum, qui ont adopté la « résistance
populaire » réclament la restitution de
leurs terres volées par l’occupant et
l’ouverture de la route bloquée par
l’occupant depuis l’Intifada al-Aqsa.
2 – Marches du
retour
La 75ème
marche du retour, le vendredi 20/9,
placée sous le signe de la solidarité
avec « les camps palestiniens au Liban »
a été réprimée par les forces de
l’occupation sioniste, qui ont fait 74
blessés, dont 48 à balles réelles. Le
haut conseil national des marches a
déclaré, en clôture de la marche, que la
prochaine sera dédiée à al-Aqsa et aux
prisonniers. Il a affirmé que la
participation massive aux marches montre
l’engagement de notre peuple qui est un
message à toutes les voix discordantes
qui veulent diaboliser les marches du
retour.
Le vendredi 13/9 la
marche du retour a été placée sous le
signe de « supprimons les accords d’Oslo
de notre histoire ». Les forces
sionistes ont tiré et blessé 55
manifestants.
Les jeunes de la
bande de Gaza parviennent à s’emparer de
matériel militaire après avoir traversé
la barrière séparant la bande de Gaza de
l’armée sioniste, à l’est de Khan
Younes. Les sionistes ont tiré des coups
de feu, mais les jeunes se sont enfuis
et n’ont pas été touchés (14/9).
2 jeunes
Palestiniens, Ali Al-Ashqar (17 ans) et
Khaled Rab’i (14 ans), ont été
assassinés par les soldats sionistes, au
cours de la 73ème marche du
retour le vendredi 6 septembre, et ont
blessé 76 Palestiniens, qui se
trouvaient éloignés de la bande de
séparation entre la bande de Gaza et la
Palestine occupée. Le nombre de martyrs
des marches du retour s’élève à 324
martyrs, depuis le début des marches le
30 mars 2018. 18.085 Palestiniens ont
été blessés au cours des marches, dont
4483 enfants et 813 femmes.
Le haut comité
national des marches du retour et pour
la levée du blocus contre Gaza affirme,
dans son communiqué (6/9) que les
marches se poursuivent, et que le
vendredi prochain est placé sous le
signe de « la suppression des accords
d’Oslo de notre histoire ». Les marches
du vendredi 6/9 avaient été placées sous
le signe de la consolidation et la
protection du front interne face à
l’occupant. Il a salué les prisonniers
et notamment les grévistes de la faim, a
dénoncé les profanations incessantes de
la mosquée al-Aqsa et les projets
d’annexion de la Cisjordanie occupée et
affirmé que « notre peuple refuse la
soumission et l’abandon de son droit à
la liberté et l’indépendance ».
Août
La marche du
retour, le 23/8, « Labbayka Ya Aqsa »
est dédiée à la mosquée al-Aqsa, victime
d’une incendie criminelle en août 1969.
La marche a pour but de mobiliser la
jeunesse autour de cet événement
douloureux pour ne pas oublier et
maintenir la boussole vers al-Quds et
al-Aqsa. Plusieurs manifestants ont été
blessés au cours de la 71ème
marche par les soldats sionistes, dont 3
secouristes. La prochaine marche sera
placée sous le signe de la « fidélité
aux martyrs ».
Le haut conseil
national de la grande marche du retour
appelle à une journée, le vendredi 23/8
« d’affrontement ouvert avec
l’occupation ». Khaled al-Batch,
coordinateur des marches, a déclaré :
« L’ennemi criminel doit savoir que ce
peuple ne lève pas le drapeau blanc,
qu’il est décidé à s’opposer à toutes
les tentatives et complots contre sa
cause et son identité, et contre la
judaïsation de ses lieux saints. » Il a
annoncé la création du « parc du
retour » sur les terres du camp de
Malaka, en coordination avec la
municipalité, par signe de fidélité
envers les martyrs de la marche et ses
blessés. (19/8)
L’armée sioniste a
tiré sur les manifestants de la marche
du retour du 16/8 (La jeunesse
palestinienne), faisant 63 blessés, dont
17 enfants.
Le haut conseil
national annonce qu’il n’y aura pas de
marche du retour le vendredi 9, mais la
prière de al-adha sera célébrée le
dimanche qui suit. Le 70ème
vendredi 16 août sera consacré à la
« jeunesse palestinienne ».
Vendredi 2/8, 69ème
marche du retour contre la destruction
des immeubles à Wadi Homs. Les
manifestants ont participé par milliers
dans le cadre des marches pour soutenir
la population d’al-Quds. Le haut conseil
des marches a appelé les masses
palestiniennes au Liban à refuser la
décision de les expulser « en douceur »
du Liban. Le conseil a exprimé sa
solidarité avec les habitants de Wadi
Homs, dont les maisons ont été démolies
à Sour Baher, pour liquider la présence
palestinienne dans la région d’al-Quds,
affirmant que « la voie pour faire
tomber ces projets de liquidation est la
voie de la confrontation populaire
ouverte avec l’occupant, et
l’attachement à l’unité nationale ».
Juillet
Le 19/7, le haut
conseil national de la marche du retour
lance la marche des camions le lundi
22/7 pour protester contre le blocus de
la bande de Gaza par l’occupant, et à la
fin de la marche de « brûlons le drapeau
sioniste », le haut comité a lancé le
mot d’ordre de la prochaine marche, qui
est « solidarité avec les réfugiés au
Liban ».
La 66ème
marche du retour (12/7) a été placée
sous le signe de « Non aux négociations,
non à la réconciliation, non à la
reconnaissance de l’entité ». Les forces
militaires sionistes postées face à la
bande de Gaza ont tiré sur les
manifestants et blessé des dizaines
d’entre eux. Le haut conseil national
des marches du retour a mis en garde
l’occupant d’intensifier ses frappes
contre notre peuple, affirmant que
« cette fois-ci, la réussite aux
élections ne se fera pas au détriment du
sang de notre peuple à Gaza ». Le haut
conseil national a appelé à la prochaine
marche placée sous le signe de « brûlons
le drapeau sioniste ».
La 65ème
semaine de la marche du retour, le 5/7,
a été placée sous le signe de « l’unité
du peuple palestinien pour faire tomber
les complots ». Au cours de la marche, à
l’est des 5 tentes dressées du nord au
sud de la bande de Gaza, les
manifestants ont affirmé leur espoir
d’unité pour s’opposer aux complots et à
la normalisation des relations entre
l’entité sioniste et des Etats arabes.
3 – Le mouvement
des prisonniers
19/9 : 4
prisonniers détenus administratifs
poursuivent la grève de la faim, le plus
ancien étant Ahmad Ghanem, 42 ans, de
Dura (al-Khalil), qui poursuit la grève
depuis 69 jours. Sultan Khalouf, 38 ans,
de Burqin (Jénine), poursuit la grève
depuis 62 jours. Le prisonnier Isma’il
Ali, 30 ans, de Abu Diss (Al-Quds)
depuis 56 jours et Tareq Qaadan, 46 ans
(Jénine) depuis 50 jours.
La direction
carcérale de la prison de Meggido
maintient en isolement le prisonnier
Ahmad Youssef Maghrebi, 44 ans, depuis
un an. Le prisonnier Maghrebi du camp
Dhayshe souffre de plusieurs maladies,
dont le cbk. (19/9).
18/9 : 140
prisonniers rejoignent le mouvement de
grève de la faim, réclamant
l’application des accords survenus entre
les autorités carcérales et les
prisonniers, à propos des ondes de
brouillage cancérigènes qui devaient
être supprimées mais qui ne l’ont pas
été, et la poursuite de l’installation
des téléphones publics dans les prisons.
Les prisonniers grévistes sont détenus
dans les prisons de Ofer et de Meggido.
16/9 : 15
prisonniers du FDLP rejoignent le
mouvement de la grève de la faim, en
soutien aux 6 grévistes qui poursuivent
leur mouvement, malgré leur état de
santé.
15/9 : 6
prisonniers détenus administratifs
poursuivent la grève de la faim. Ils ont
été rejoint par 39 prisonniers de la
prison de Ramon, qui protestent contre
le refus de la direction carcérale
d’appliquer l’accord après la grève de
la faim « al-Karama2 », consistant à
supprimer les ondes de brouillage et à
installer des téléphones publics dans
les prisons. Suite à ce nouveau
mouvement de grève, la direction
carcérale isole 3 grévistes et menace
les prisonniers de mesures punitives :
il s’agit des prisonniers Mohamad
Araman, Mu’az Sa’id et Mahmud Shrayteh.
Le prisonnier
Hudhayfa Halabiye, de Abu Diss, a arrêté
la grève de la faim, après 67 jours,
après avoir obligé les autorités de
l’occupation à fixer la date de sa
libération. Le même jour, le prisonnier
Fadi al-Hurub (31 ans), de Dayr Samit,
dans la province d’al-Khalil, a suspendu
la grève de la faim, après que les
autorités d’occupation aient fixé la
date de sa libération.
Début septembre
(5), 6 prisonniers poursuivent la grève
de la faim pour réclamer leur libération
et l’abolition de la détention
administrative : Ahmad Ghannam, Sultan
Khalaf, Isma’il Ali, Tariq Qaadan,
Nassir Jada’ (31 ans), de Burqin
(Jénine) en grève depuis 30 jours, le
prisonnier Thaer Hamdan (30 ans) de Bayt
Sira, en grève depuis 25 jours.
L’occupant avait
arrêté Tariq Qaadan le 13/2/19 et
condamné à deux mois de prison et 3000
shekels. Il devait être libéré le 10/4,
mais juste avant sa libération,
l’occupant l’a transformé sa détention
en adinistrative, pour 6 mois. Dirigeant
au mouvement du Jihad islamique, Sultan
Khalaf a été arrêté le 8/7/19. Il est
gravement atteint à la poitrine. Marié,
il est né en 1981. Le 18/7/19, il a été
mis en détention administrative pour 6
mois, sans aucune charge à son encontre.
Prisonniers
malades : Ibrahim Mohammad Sa’id
Ghunaymat (41 ans) de Surif (Khalil). Il
est prisonnier depuis le 27/12/2010, a
subi un interrogatoire violent pendant
40 jours, et condamné à la perpétuité et
20 ans.
Décès du martyr
Bassam Sayih, combattant des Brigades
al-Qassam, détenu par l’occupant depuis
215. Le martyr Bassam Sayih avait été
arrêté par l’Autorité palestinienne en
2009, et au cours de sa détention, le
cancer s’est déclaré. Libéré, il se fait
soigner en Jordanie, et à son retour,
après avoir repris sa santé, il est
arrêté par l’occupant, pour la deuxième
fois en 2015, accusé d’avoir participé à
l’opération de la résistance contre les
colons de « Itamar ». Depuis son
arrestation et les interrogatoires
sauvages qu’il a subis, la santé du
martyr Bassam Sayih s’est gravement
détérioré. Pendant des mois, il est
détenu dans la soi-disant clinique de la
prison de Ramleh, puis transféré à
l’hôpital de l’occupant, Asaf Harove,
après les protestations des prisonniers,
qui réclamaient qu’il soit soigné.
L’occupant a refusé sa libération et les
soins nécessaires à son état. Avec le
décès du martyr Bassam Sayeh, le nombre
des prisonniers décédés à cause de la
négligence médicale s’elève à 65, et le
nombre des prisonniers assassinés par
l’occupant s’élève à 221.
Août
Le prisonnier Walid
Duqqa, 58 ans, détenu depuis 32 ans dans
les prisons de l’occupant, a été
transféré de la prison de Haddarim vers
la prison de Eshel, par mesure punitive.
C’est le 8ème transfert
depuis trois ans. (28/8)
L’occupant détient
les corps de 253 Palestiniens martyrs et
45 corps de martyrs sont toujours
détenus dans les chambres froides de la
police sioniste (24/8). Une
manifestation s’est déroulée à Ramallah
pour réclamer la restitution des corps
des martyrs (26/8).
L’occupant
maintient dans ses prisons (Ramleh) le
franco-égyptien Salah Mohammad
Hassanayn, 61 ans, dans des conditions
difficiles. Il avait été arrêté dans la
mosquée al-Aqsa, et est à moitié
handicapé. L’occupation a confisqué sa
chaise roulante et l’a transféré d’une
prison à l’autre, pour atterir
dans la clinique de la prison Ramleh.
Tareq Abu Shaluf,
porte-parole de l’association « Muhjat
al-Quds » a déclaré le 22/8 que le
mouvement de grève de la faim des
détenus administratifs se poursuivra
jusqu’à l’abolition de cette forme de
détention. Le prisonnier maqdissi, Iyad
Husni Bazigh, 33 ans, a rejoint le
mouvement de la grève. Les forces
politiques dans Abu Diss et Izariye,
province d’al-Quds, organisent des
manifestations de soutien aux
prisonniers et notamment aux grévistes.
Le prisonnier
blessé et isolé, Anas Saad Awad (32 ans)
a entamé le 8/8 la grève de la faim pour
faire arrêter les agressions de la
direction carcérale à son encontre. Il
est détenu dans la prison de Eschel à
Beer Saba’, et est isolé depuis 5 mois.
L’avocat ne peut le visiter.
Le FPLP a appelé à
une manifestation et affrontement devant
la prison de Ofer en soutien aux
prisonniers grévistes de la faim,
notamment Hudhayfa Halabiyé (50 jours)
(19/8).
Suite à la grève de
la faim d’avril 2019, les téléphones
publics sont installés dans les prisons
du Naqab, section 1, puis dans la prison
Damon, où sont détenues les
Palestiniennes (16/8).
6 prisonniers
poursuivent la grève de la faim,
réclamant l’abolition de la détention
administrative : Hudayfa Halabiyé
(depuis 46 jours), Sultan Khaluf (29
jours), Ahmad Ghannam (33 jours),
Isma’il Ali (23 jours), Wajdi Awawde (18
jours), Tareq Qaadane (16 jours) (16/8).
Le prisonnier détenu administratif
Jaafar Izzidine a été libéré, suite à la
grève de la faim qu’il avait menée
pendant 39 jours.
Un accord est
intervenu le 6/8 entre l’administration
carcérale et le mouvement des
prisonniers pour ramener les prisonniers
qui avaient été transférés à la prison
de Hasharon et Haddarim à la prison de
Ofer, suite à un mouvement de
protestation dans la prison, qui avait
été sauvagement réprimé. 6 prisonniers
transférés ont déclaré la grève de la
faim. Le mouvement de lutte s’est
déclenché après la répression de
l’administration carcérale qui voulait
empêcher les prisonniers du mouvement
Fateh de se réorganiser.
3/8 Au cours d’une
manifestation de soutien au prisonnier
gréviste Sultan Khalaf, de Burqin, dans
la région de Jénine, sheikh Khodr Adnane
a déclaré que les marches de soutien aux
prisonniers grévistes ont un fort impact
dans la longue lutte que mènent les
prisonniers pour obtenir leur
libération.
L’occupant prolonge
la détention de sheikh Bassam Saadi,
dirigeant au mouvement du Jihad
islamique, dans la région de Jénine,
jusqu’au 28 août. Il avait été arrêté au
mois de mars après plusieurs années de
poursuite. (1/8) Il a été condamné, au
mois de septembre, à deux ans de prison
ferme.
Le prisonnier
détenu administratif Tareq Qaadan, de
Arraba dans la région de Jénine, entame
la grève de la faim pour l’abolition de
la détention administrative. Arrêté le
13 février dernier il a été condamné à
deux mois et une amende de 3000 shekels,
mais au lieu de le libérer, il a été
transféré à la détention administrative
par l’occupant. Âgé de 47 ans, Tareq
Qaadan est soumis à la détention depuis
1989, il a été fait prisonnier pendant
11 ans en périodes entrecoupées.
2/8 : 29
prisonniers poursuivent la grève de la
faim dans le cadre de la bataille de
l’unité et de la volonté. 20 prisonniers
du FPLP ont rejoint les 3 prisonniers
détenus administratifs du FPLP qui
mènent la lutte depuis le mois de
juillet.
Au mois de
juillet
20 prisonniers
détenus dans la prison du Naqab et
membres du conseil du FPLP, rejoignent
le mouvement de la grève de la faim
(30/7).
7 prisonniers
mènent la grève de la faim pour refuser
la détention administrative : Ihsan
Uthman, 21 ans, de la province de
Ramallah, qui a été arrêté le 12/9/2018.
Jaafar Izzidine, 48 ans, arrêté le
30/1/2019, marié et père de 8 enfants.
Mahmud (29 ans) et Kayed (30 ans)
Fasfus, Ghadanfar Abu Utwan, 26 ans,
Abdel Aziz Sauti, 30 ans, Sa’id Namura,
27 ans.
Le 3/7, trois
autres prisonniers entament la grève de
la faim : Mohammad Nidal Abu Bakr,
Mohammad Hassanat (camp de Dheyshe), 21
ans, arrêté le 5/6/2018. Il a été blessé
par l’occupant lors de son arrestation.
Hudhayfa Halabiye, 28 ans (Abu Diss).
Le FPLP met en
garde l’occupant contre ses pratiques
répressives à l’encontre des prisonniers
grévistes, ajoutant que des prisonniers
détenus administratifs du Front vont
bientôt rejoindre « la bataille de
l’unité et de la volonté », qui est le
combat mené par les prisonniers du FPLP
contre la détention administrative, par
la grève de la faim (7/7).
Le 12 Juillet, les
prisonniers étaient au nombre de 7 à
poursuivre la grève de la faim : Jaafar
Izzidine a été transféré de la section
d’isolement de la prison de Meggiddo à
ce qui fait office d’hôpital dans la
prison de Ramleh, à cause de la
détérioration de sa santé. Ahmad Zahran
(42 ans), de la province de Ramallah,
poursuit la grève de la faim depuis 20
jours, marié et père de 4 enfants. Il a
été arrêté en mars 2019.
24/7, le prisonnier
Jaafar Izzidine arrête la grève de la
faim qui a duré 39 jours, après avoir
reçu la promesse de sa libération le
14/8. Pour les prisonniers et les
associations de prisonniers, il s’agit
d’une nouvelle victoire contre
l’occupant.
24/7 : Khodr
Adnane, ancien prisonnier libéré, cadre
du mouvement du Jihad islamique et
militant actif pour la défense et le
soutien aux prisonniers, a déclaré que
les prisonniers grévistes de la faim
paient le prix à la place de la nation
toute entière. Quiconque leur tourne le
dos tourne le dos à al-Quds et à la
Palestine.
Les prisonniers
palestiniens et leurs organisations
protestent et dénoncent l’assassinat par
l’occupant du prisonnier Nassar Taqatqa
(31 ans) le 16/7 suite à la torture et
aux mauvais traitements dans les
cellules de l’isolement de la prison de
Ramleh. Le martyr Nassar Taqatqa avait
été arrêté un mois auparavant à Bayt
Fujjar, province de Bayt Lahem. Pour le
dirigeant Khodr Adnane, ancien
prisonnier et cadre du mouvement du
Jihad islamique en Palestine,
« l’ocupant tue les prisonniers de
différentes manières, les grévistes, les
malades, ceux qu’il isole. Il faut mener
la lutte pour qu’il arrête ses pratiques
criminelles contre nos prisonniers ».
Avec l’assassinat du prisonnier Nassar
Taqatqa, le nombre des prisonniers
martyrs, depuis 1967, s’élève à 220
martyrs.
Le 18/7, dans une
lettre envoyée, le prisonnier gréviste
Jaafar Izzidine affirme que son moral
est élevé et qu’il poursuit la grève de
la faim, il refuse les auscultations
médicales par l’occupant, bien que son
état de santé se détériore sans cesse.
Il dit être tombé deux fois dans la
cellule, mais il a l’intention de
poursuivre jusqu’à la liberté ou le
martyre.
Le 10 juillet, deux
prisonniers frères, Hassan (23 ans) et
Ashraf (25 ans) Mohammad Zaghari, du
camp Dhayshe, entament la grève de la
faim pour réclamer la fin de la
détention administrative.
4 – Les réfugiés
s’opposent au « deal du siècle »
Plusieurs
manifestations et rassemblements ont
lieu le 10ème vendredi de la
colère, le 20/9 en protestation contre
la décision du ministre libanais du
travail. Dans les camps Baddawi et Nahr
al-Barid au nord, les manifestants ont
également protesté contre la fermeture
d’une école par l’UNRWA, pour rassembler
les élèves, en très grand nombre, dans
une autre. Dans le camp de Nahr
al-Barid, la protestation fut virulente
à cause de la fermeture d’un
établissement commercial appartenant à
Ayman Hajj Ass’ad, parce qu’il faisait
travailler des Palestiniens, sans
« autorisation de travail ». Malgré le
gel officiel de la décision, les
inspecteurs du ministre poursuivent leur
sale travail de contrôle des
travailleurs palestiniens.Le même jour,
dans le camp Burj al-Shemali, au sud, et
les autres camps au Liban, des
rassemblements de protestation ont
également eu lieu.
Le
18/9, les réfugiés palestiniens ont
protesté dans le camp de Ayn al-Helwé
contre la décision des directeurs
d’école à Sayda de refuser l’inscription
des enfants palestiniens, avant qu’un
nombre des enfants libanais soit assuré,
d’après les directives du ministre de
l’éducation. Le 20/9, l’affaire fut
partiellement réglée par des pourparlers
entre ministres et responsables
officiels.
17/9 Dans un
communiqué, les organisations de la
jeunesse palestinienne appellent à faire
échec aux complots visant à faire
émigrer les Palestiniens du Liban, que
certains groupes essaient de propager
dans les camps, en organisant des
rassemblements devant les ambassades
canadienne et australienne. Le
communiqué rappelle que la jeunesse
palestinienne est parvenue jusqu’à
présent à faire échec à tous les
complots visant la cause palestinienne,
depuis la Nakba, à cause de sa prise de
conscience et de son appartenance
nationale ancrée. Elle parviendra une
fois encore à faire échec à cette
nouvelle tentative de destruction de la
cause nationale palestinienne.
Ihsan Ataya,
représentant au Liban du Mouvement du
Jihad islamique, a déclaré à la presse,
à l’occasion de la commémoration des
massacres de Sabra et Chatila (près de
4000 martyrs assassinés en 1982) « la
situation des réfugiés empire, 37 ans
après les massacres de Sabra et Chatila.
Ils vivent une situation pénible et
amère, une vie de privation et de
misère, dans le cadre des complots
américano-sioniste, avec une
participation occidentale européenne, et
une collusion arabe officielle, pour
faire passer le projet de liquidation de
la cause palestinienne. »
Le 9ème
vendredi de la colère dans les camps
palestiniens au Liban (13/9) a rassemblé
des milliers de Palestiniens dans les
différents camps au Liban, contre la
décision du ministre libanais du
travail.
Le 8ème
vendredi de la colère a rassemblé des
milliers de Palestiniens dans les camps.
Les organisateurs annoncent que les
manifestations se poursuivront de
manière pacifique dans les camps jusqu’à
l’abolition de la décision du ministre
libanais du travail.
Un appel à
manifester dans les camps palestiniens
au moment de la réunion du conseil des
ministres libanais pour réclamer la
suppression de la décision du ministre
du Travail. (20/8)
Les Palestiniens
dans la bande de Gaza se solidarisent
avec les réfugiés palestiniens au Liban,
contre la décision du ministre libanais
du travail. (7/8).
Le 3/8, 3ème
semaine de lutte des réfugiés
palestiniens au Liban contre la décision
du ministre libanais du travail.
Plusieurs manifestations se sont
déroulées à l’intérieur des camps,
affirmant « nous poursuivons notre
protestation ».
Début août, les
Palestiniens dans des capitales
européennes ont manifesté en solidarité
avec les revendications des réfugiés
palestiniens au Liban, notamment la
suppression de la décision du ministre
libanais du travail concernant
l’autorisation du travail.
Le représentant au
Liban du mouvement du Jihad islamique,
Ihsan Ataya, a précisé les raisons pour
lesquelles les Palestiniens refusent de
rencontrer le ministre libanais du
travail, disant que le comité de suivi
palestinien refuse cette rencontre avant
l’arrêt des mesures prises par ce
ministre. « Nous sommes conscients de la
situation délicate du ministre, c’est
pourquoi nous lui demandons de
transférer le dossier au conseil des
ministres. »
Le comité de suivi
palestinien au Liban a appelé le
ministre libanais du Travail à revenir
sur sa décision injuste et à comprendre
le message des masses palestiniennes qui
ont manifesté le vendredi de la colère
(le second) (27/7). Dans le communiqué
n°12, le comité de suivi a précisé dans
quelles conditions se déroulera toute
rencontre avec le ministre : la
suppression totale et immédiate des
mesures contre les réfugiés, suppression
du permis de travail, cesser de
considérer le travailleur palestinien
comme un étranger. »
Le mouvement Hamas
rejette les accusations de Samir Geagea
concernant les mouvements de
protestation des réfugiés dans les camps
contre le ministre du travail.( 18/7)
Une partie de la classe politique
libanaise essaie de dévoyer le mouvement
de protestation palestinien de sa
véritable nature, et le placer dans un
cadre plus global, régional ou mondial.
Ziyad
Nakhalé, secrétaire général du mouvement
du Jihad islamique, a déclaré que les
organisations palestiniennes au Liban
étudient de près la décision du ministre
libanais du travail et essaient de
trouver une solution au problème posé,
pour éviter une escalade. « Nous
déplorons que les frères au Liban
considèrent le travailleur palestinien
comme un travailleur étranger, car cela
veut dire beaucoup de choses, alors
qu’il est réfugié ». (21/7)
Le vendredi 19/7,
des milliers de Palestiniens réfugiés
dans les camps au Liban ont participé
aux protestations du « vendredi de la
colère » contre la décision du ministre
du Travail qui exige une autorisation de
travail pour les Palestiniens, alors
qu’ils ne sont pas des étrangers venus
travailler, mais des réfugiés. Les
protestations populaires rassemblent
toutes les catégories de Palestiniens et
se déroulent dans les camps.
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