Palestine
Résistance en Palestine :
Poursuivre le chemin de la libération
Décembre 2018 - N°
11
CIREPAL
Camp de
Dheyshe : saluts aux résistants
Lundi 3 décembre 2018
La rapide victoire
de la résistance palestinienne dans la
bande de Gaza sur l’occupant, au mois de
novembre, a prouvé que les organisations
de la résistance ont fait d’importants
progrès sur le terrain, d’autant plus
qu’elles ont unifié leur action dans un
« cabinet unifié », qui a riposté de
manière directe et précise à l’agression
sioniste, touchant la ville de Ascalan
dans l’intérieur occupé en 48 et non
seulement les colonies du pourtour de
Gaza. L’opération d’infiltration menée
par le commando sioniste fut un échec,
que la direction sioniste a voulu
compenser en bombardant et démolissant
un quartier civil et la télévision
al-Aqsa.
Depuis le début de « la grande marche
du retour », le peuple palestinien est
parvenu à empêcher la mise en place du
projet Trump, consistant à liquider la
cause palestinienne, en affirmant que le
peuple palestinien refuse de se
soumettre à l’occupation et qu’il
réclame tous ses droits. Bien qu’elle
refuse ce projet liquidateur, l’Autorité
palestinienne affaiblie refuse de
laisser le peuple résister à la
colonisation et judaïsation rampante de
son pays, ayant mis toutes ses cartes
entre les mains de « la communauté
internationale », qui lui a enjoint de
neutraliser les résistants. Cependant,
les Palestiniens résistent, autant
qu’ils le peuvent, en tirant sur
l’occupant, en essayant d’écraser ses
colons soldats, mais aussi en protestant
par des rassemblements populaires, comme
à Khan al-Ahmar. La résistance en
Cisjordanie et dans al-Quds, tout comme
dans certaines villes occupées en 48,
comme al-Lid et al-Naqab, et dans les
prisons, est presque quotidienne, malgré
la répression sauvage de l’occupant
colonial, et en Cisjordanie, malgré la
« coordination sécuritaire » entre l’AP
et l’occupant.
La
gravité de la situation, où la
colonisation judaïsation progresse à
grands pas en Cisjordanie et les
territoires occupés en 48, où les lieux
saints sont profanés, où des régimes
arabes accourent vers la normalisation
de leurs relations avec l’occupant et où
la « communauté internationale » ignore
sciemment les crimes sionistes, ne peut
perdurer, d’abord à cause de la lutte
multiforme du peuple palestinien pour la
récupération de tous ses droits, en
premier lieu son droit au retour sur sa
terre et à sa patrie, puis à cause de la
fraternité des peuples arabes et
musulmans et la solidarité des peuples
du monde qui comprennent de plus en plus
que l’entité coloniale sioniste est
l’aberration criminelle de l’occident
impérialiste (USA et Europe), et que les
mensonges répétés pendant un siècle ne
fondent pas une vérité, mais deviennent
une complicité des crimes commis. C’est
la résistance palestinienne et arabe qui
leur a ouvert les yeux, et elle
continue, par ses martyrs, ses
prisonniers et ses blessés, à élargir la
portée de sa voix.
Martyrs tombés
en octobre - novembre 2018
Le prisonnier
Wissam Shalalde, 28 ans, de Sa’ir,
région d’al-Khalil, assassiné par
manques de soins dans la prison de
Ramleh. Il est le 4ème
prisonnier à succomber au cours de
l’année.
A’isha Arrabi, 47
ans, tuée par des colons près du barrage
Zaatara, au nord de la Cisjordanie ;
Elias Yassin, 22 ans, village de Badia,
ouest de Salfit ; Mu’ammar al-Atrash, 42
ans, exécuté dans la ville d’al-Khalil,
le 22/10 ; Mohamad Bisharat, 23 ans,
exécuté par l’occupant lors
d’affrontements dans le village de
Tamun, au sud de Tubas (23/10).
Khalid Sa’id, 13
ans, Dayr Balah (28/10) ; Abdel Hamid
Abu Dhaher, 13 ans, Dayr Balah (28/10) ;
Mohammad Satari, 13 ans, Dayr Balah
(28/10), enfants bombardés alors qu’ils
jouaient près de leurs maisons.
Au cours de
l’agression sur Gaza, novembre 2018 : le
martyr des Brigades al-Qassam, tué le
11/11/218 lors de l’opération
d’infiltration du commando sioniste,
Noureddine Baraka : né le 25 avril 1981,
au sein d’une famille pieuse et
traditionnelle, de Khan Younes. Arrêté
lors de l’Intifada al-Aqsa, il a
poursuivi ses études supérieures à sa
libération. Membre des Brigades
al-Qassam dès 2003.
Ses compagnons martyrs le même jour :
Alaeddine Fussayfis, 19 ans, Mohammad
Qarra, 23 ans, Mahmud Musbah, 25 ans
Mustafa Abu Awda, 21 ans, Umar Abu
Khater, 21 ans, et Khlaed Qwayder, 29
ans, des Brigades al-Nasser Salaheddine.
Gaza, 14/11 :
Mohamad Tatari (27 ans), Mohammad Awda
(22 ans), Khalid Sultan (26 ans), Mus’ab
Hawas (20 ans), Hamad Nahal (23 ans),
Musa Abdel Al (22 ans), Akram Ma’ruf (29
ans).
Ramzi Abu Yabis, du
camp Dheyshe, 30 ans, exécuté par
l’occupant le 26/11, lors d’une
opération de résistance contre les
soldats sionistes ; Iyyad Youssef
Sulayman, 25 ans, de Jabalia, blessé
lors de l’agression meurtrière en 2014
sur la bande de Gaza (28/11) ;
Mohammad Nasr Rifi, 12 ans,
blessé lors de l’agression meurtrière en
2014 sur la bande de Gaza (2/11). Son
père et son frère et 4 de ses cousins
avaient été tués lors de l’agression ;
Abdel Rahman Abu Jamal, 17 ans, de Jabal
al-Mukabbir, dans al-Quds, décédé le
24/11 par suite des blessures infligées
par l’occupant le 14/11 ;
Mohammad Shrayteh, 28 ans, du
village Mazra’a Gharbiya (Ramallah),
décédé 15 jours après avoir été blessé
par l’armée d’occupation, lors
d’affrontements dans le village ; Le
pêcheur Nawaf Attar, 23 ans, a été
exécuté en mer par la marine sioniste
(5/11) ; Le résistant maqdissi Abdel
Rahman Abu Jamal (17 ans) décédé des
suites de ses blessures, à l’hôpital où
il avait été emmené après que les
sionistes aient tiré sur lui ((20/11).
Martyrs des
marches du retour dans la bande de
Gaza (octobre et novembre)
Ibrahim Aruqi, 78
ans, camp al-Maghazi, Gaza, exécuté le
2/10 ; Ahmad Abu Habl, 15 ans, Jabaliya
(3/10), Mahmud Abu Sim’an, 24 ans,
Nussayrat (5/10), Faris Sersawi, 14 ans,
Shaja’iyya (5/10), Hussayn Raqab, 28
ans, Khan Younes (5/10), Abdallah
Daghma, 24 ans, Khan Younes (12/10) Il
est le troisième fils martyr de la
famille, après ses frères Sulayman
(2002) et Bassam (2008); Ahmad Abu
Na’im, 17 ans, Nusayrat (12/10), Ahmad
Tawil, 27 ans, Nusayrat (12/10) ;
Mohammad Isma’il, 29 ans, Breij (12/10),
Tamir Abu Irmana, 21 ans (12/10) ; Afifi
Afifi, 18 ans, Camp Shate’ (12/10) ;
Mohammad Abbas, 21 ans, Sheikh Radwan
(12/10) ; Saddam Abu Shalash, 27 ans,
Jabalia (16/10) ; Naji Za’anin, 25 ans,
Bayt Lahia (17/10) ; Muntassir Baz, 17
ans, Nussayrat (23/10) ; Mohammad Abdel
Nabi, 27 ans, Jabalia (26/10) ; Nassar
Abu Taym, 19 ans, Khan Younes (26/10) ;
Ahmad Abu Labda, 22 ans, Khan Younis
(26/10) ; Ayish Shaath, 23 ans, Khan
Younes (26/10) ; Mujahid (Ziad) Aql, 23
ans, Nusayrat (27/10) ; Yihia Hassanat,
23 ans, , blessé par les tirs
« israéliens » le 26/10 (28/10) ;
Mohammad Abu Ubada, 27 ans, Shate’
(29/10) ;
Ghanim Sharab,
handicapé, 40 ans, de Khan Younis,
décédé le 4/11 des suites de ses
blessures plusieurs semaines
auparavant ; Ahmad Najjar, 21 ans, Khan
Younis (7/11) ; Mohammad Abu Sharbin, 20
ans, Rafah (8/11) ; Rami Qamhan, 28 ans,
exécuté à l’est de Rafah (9/11) ; ‘Imad
Shahin, 17 ans, du camp Nusayrat, décédé
à l’hôpital après avoir été arrêté par
l’armée d’occupation, qui l’a blessé au
cours de la marche du retour du 2/11.
32 martyrs et 500
Palesstiniens arrêtés au cours du mois
d’octobre. L’occupant confisque (fin
octobre) les corps de 32 martyrs.
L’occupant kidnappe toujours 11 corps de
martyrs des marches du retour, depuis le
30 mars (15/11).
Résistance
Le résistant Ramzi
Abu Yabis, infirmier du camp Dheyshe, a
mené une opération d’écrasement contre
les soldats de l’occupation, près de la
ville d’al-Khalil, avant de s’élever en
martyr, exécuté par l’occupant (27/11).
Les organisations de la résistance et
les réfugiés du camp de Dhayshé ont
salué l’opération du martyr, considérant
que ce n’est qu’une riposte aux crimes
de l’occupant.
Le résistant Abdel
Rahman Abu Jamal, de Jabal al-Mukabbir,
mène une opération de résistance en
pénétrant dans une caserne de la police
de l’occupation, dans al-Quds et en
poignardant 5 policiers. Il est arrêté,
blessé, sa maison fouillée, et est
menacée de démolition. Tous les membres
de sa famille ont été arrêtés.
Une unité de la
résistance en Cisjordanie lance des
coups de feu sur un point de l’armée
d’occupation à l’entrée de la colonie
« Pesgot », implantée sur les terres de
la ville d’al-Bireh. Elle a réussi à
disparaître (16/11). Une autre opération
du même type a eu lieu dans le quartier
Abu Snayna dans al-Khalil, sans
cependant toucher l’occupant.
Le résistant Ashraf
Naalwa parvient à tuer deux colons et à
en blesser une troisième, dans la zone
industrielle Burkan, de la colonie
Ariel, implantée sur les terres de
Salfit (octobre).
La résistance
palestinienne a remporté la victoire au
cours de la courte bataille survenue
entre elle et les forces sionistes
autour de la bande de Gaza (mi-novembre
2018). Refusant de laisser les crimes
sionistes impunis, elle a riposté comme
promis selon l’équation :
« bombardements contre bombardements ».
24/11 des jeunes de
Issawiya ont été blessés au cours des
affrontements avec les forces de
l’occupation. Un colon de « Har Gilo » a
été blessé par un poignard, le résistant
a été arrêté. Des jeunes ont lancé des
bouteilles incendiaires sur les forces
d’occupation dans le camp de Dhayshe.
Le conseil unifié
des organisations de la résistance dans
la bande de Gaza a affirmé être prêt à
repousser toute agression sur la bande
de Gaza. Dans son communiqué paru le
17/10, il affirme : « nos armes
protègeront notre peuple et seront
toujours levés contre notre ennemi » en
riposte à l’agression matinale de
l’armée sioniste. Il poursuit : « nous
sommes aux côtés de notre peuple qui se
dirige toutes les semaines pour réclamer
leur liberté et leur retour à leur
pays ».
La presse sioniste
annonce le chiffre de 1100 incendies
provoquées par les ballons incendiaires
lancés à partir de la bande de Gaza,
depuis le 30 Mars. 12.000 dunums ont été
incendiés, dont des centaines dépendant
de la « Caisse nationale juive ».
Le comité populaire
de la ville occupée en 48 d’al-Lid a
organisé une manifestation massive
contre la démolition systématique des
maisons arabes dans la ville, par la
municipalité sioniste (fin novembre).
Les prisonnières
détenues dans la prison de Hasharon ont
refusé de sortir dans la cour de la
prison, refusant les caméras installées
par l’occupant (15/10). Les prisonniers
détenus dans Ofer s’organisent et
décident de mener la lutte en soutien
aux prisonnières détenues dans Hasharon
(18/10). Deux prisonniers ont entamé la
grève de la faim le 23/10 en solidarité
avec leur lutte.
Les habitants de
Khan al-Ahmar on remporté, par leur
lutte et la solidarité, la première
manche de la bataille menée contre la
destruction du site. Le sit-in en
solidarité avec la population se
poursuit depuis 120 jours, pour empêcher
la démolition du village (18/10).
L’occupant menace, mais ne parvient pas
à prendre la décision de supprimer le
site, par crainte des réactions locales,
d’autant plus que la situation dans
al-Quds et la Cisjordanie leur semble de
plus en plus inquiétante.
Dans les
territoires occupés en 48 et dans les
colonies situées en Cisjordanie, des
ballons incendiaires ont été trouvés, ce
qui a provoqué la crainte des sionistes,
qui pensent que les moyens de lutte
pacifiques sont en train de s’étendre
vers d’autres endroits.
Après plusieurs
semaines de grève de la faim, le
prisonnier Khodr Adnane a été libéré. Le
tribunal a été obligé de fixer sa
condamnation (un an de détention),
presque un an après son arrestation.
Khodr Adnane a arrêté son mouvement de
lutte et a été libéré au cours du mois
de novembre.
Ahmad Sameh
al-Rimawi a mené la grève de la faim
pendant quelques jours pour réclamer la
fin de sa détention (ordre administratif
renouvelé depuis août 2017).
Les marches du
retour se sont poursuivies au cours des
mois d’octobre et novembre 2018 avec des
thèmes variés, dénonçant la déclaration
Balfour, affirmant la poursuite des
marches, se solidarisant avec al-Quds et
la Cisjordanie occupées, rappelant les
Intifada du peuple palestinien,
dénonçant la normalisation d’Etats
arabes avec l’occupant et affirmant le
soutien à la résistance armée.
Parallèlement aux marche du retour du
vendredi, des marches maritimes sont
organisées les jours du lundi, au nord
de la bande de Gaza, pour briser le
blocus criminel.
En Jordanie, les
protestations s’accentuent pour refuser
le renouvellement du contrat de
« location » par l’entité coloniale de
terres situées dans al-Baqura et
al-Ghumr. Le contrat de location s’étend
sur 25 ans, et finit ce mois-ci.
Colonisation –
répression, purification ethnique
Le quartier de Batn
al-Hawa, dans Selwan, est menacé par la
judaïsation et l’expulsion de centaines
de familles, les autorités d’occupation
ayant légalisé les allégations d’une
association sioniste réclamant les
maisons et terrains du quartier, qui
appartiendraient, selon les sionistes, à
des juifs Yéménites. Or, l’histoire dit
que les Juifs du Yémen ont vécu dans le
quartier jusqu’en 1881, avant de le
quitter à cause de la situation
politique critique en 1929. Ils avaient
vendu leurs propriétés à des Maqdissis.
Au mois de
novembre, l’occupant a démoli 30
structures d’habitation dans la ville
d’al-Quds, dont 17 le même jour dans le
camp de She’fat (24/11). Le nombre de
colons a augmenté dans la vieille ville
d’al-Quds et ses environs, s’élevant à
3500 colons, dans 86 points de
colonisation. Dans la vieille ville, se
sont installés 430 colons, à Selwan, 450
colons, à Ras al-Amoud, 600 colons et
100 à Sheikh Jarrah.
Le « comité
islamo-chrétien de soutien à al-Quds et
les lieux saints lance une alerte après
la découverte d’un nouveau long tunnel
creusé par les sionistes, qui parcourt
le dessous de la vieille ville jusqu’à
Ayn Selwan, au sud de la mosquée
al-Aqsa. (14/11)
La colonisation
s’accélère à proximité de la mosquée
al-Aqsa. Les autorités sionistes ont
approuvé un projet de judaïsation
concernant les parcs dans Selwan,
autorisant à construire des unités
coloniales. Le conseil islamo-chrétien
de soutien à la ville d’al-Quds dénonce
ce projet colonial. Pour Jamal Amru,
spécialiste de la colonisation, ce
nouveau projet à proximité de la mosquée
al-Aqsa fait partie des visées
coloniales sur al-Quds, il vise la
démographie maqdissie et veut modifier
l’histoire de la ville.
Les organisations
sionistes s’emparent sous l’appellation
« ventes » de plusieurs terrains et
immeubles maqdissis dans la vieille
ville et le bourg de Selwan (10/10). La
majorité de ces terrains ont été entre
les mains de plusieurs intermédiaires,
locaux et internationaux, avant de
tomber entre les mains des sionistes.
Après la campagne palestinienne menée
pour découvrir ces intermédiaires locaux
qui assurent la vente des terrains
palestiniens aux sionistes, l’occupant
kidnappe pendant quelques jours le
gouverneur palestinien de la ville
d’al-Quds, Adnan Gaith, qui est membre
du CC du Fateh, le 20/10 et un
responsable de la sécurité
palestinienne, pour les empêcher de
dévoiler les noms des intermédiaires et
de lancer une campagne contre eux. Fin
novembre, l’occupant a arrêté à nouveau
Adnan Gaith et des dizaines de membres
du Fateh, les accusant de servir
l’Autorité palestinienne dans la ville
d’al-Quds.
Plusieurs familles
du quartier Sheikh Jarrah dans al-Quds
sont menacées d’expulsion par les
sionistes, après le refus par le
tribunal suprême de l’entité
d’occupation de prendre en compte la
demande de la famille Sabbagh, qui vit
dans le quartier depuis 1956, suite à
son expulsion la Palestine occcupée en
48. Les colons sionistes prétendent que
les terrains leur appartiennent, alors
que les preuves qu’ils présentent sont
des documents falsifiés. (18/11)
L’occupant sioniste
a nivelé des terrains dans Selwan
appartenant à Khaled Zeer du quartier
al-Abbasiya, en coordination avec
« l’administration de la nature » et la
municipalité de l’occupant (19/11).
L’occupant démolit
la maison du citoyen maqdissi Mohran
al-Maghribi dans Jabal Mukabbir, sans
lui permettre d’enlever ses meubles et
affaires personnelles auparavant
(29/11). Le propriétaire de la maison
avait demandé une autorisation de
construire à l’occupant, et la réponse
est venue par la démolition. Il démolit
un immeuble de 12 appartements dans le
camp de She’fat (11/11), appartenant à
Mahmud Jaradat.
Les colons de la
colonie « Ihiah » installée sur les
terres du village Jalud, au nord de la
Cisjordanie, se sont emparés, sous la
protection de l’armée d’occupation, de
10 dunums de terrains du village,
appartenant à trois citoyens
palestiniens, qui les avaient plantés
depuis des dizaines d’années d’arbres
fruitiers (27/11). Le village de Jalud
est encerclé par 5 colonies.
La colonisation
empêche le développement naturel de la
province de Salfit. 25 colonies
sionistes ont été implantées sur son
terrain. En plus de la colonie Ariel,
qui compte 25000 colons, un projet de
construction d’une nouvelle grande
colonie entre Salfit et Qalqilya est en
route.
L’occupant arrête
10 Palestiniens dans la ville d’al-Lid,
dans les territoires occupés en 48, qui
ont refusé la démolition d’une maison
palestinienne appartenant à la famille
Shaaban (27/11)
Le gouvernement
sioniste approuve la construction d’une
nouvelle colonie au cœur de la ville
d’al-Khalil (15/10). Elle sera installée
dans la zone de la rue al-Shuhada, qui a
été partagée en deux en 1997. Cette zone
servait de place pour les bus
palestiniens, l’armée s’en est emparée
pour des « raisons militaires ». Le
25/10, des colons installent des
barrages métalliques sur le parterre de
la mosquée al-Ibrahimie. L’occupant
déclare la zone Tel Rmayda dans
al-Khalil zone militaire fermée pour
permettre aux colons de se rendre à
l’ouverture d’un parc sioniste (17/10).
Poursuivant le
résistant Ashraf Naalwa, que l’armée
d’occupation semble incapable de
trouver, les sionistes s’en prennent à
sa famille : destruction prévue de la
maison familiale, arrestation des
membres de la famille, pour faire
pression sur le résistant. Ses sœurs,
ses frères, ses père et mère ont été
arrêtés puis relâchés, rien que pour
prouver que l’entité sioniste rete
maîtresse de la situation, alors qu’elle
ne l’est pas. Les fouilles de l’armée
coloniale se sont étendues jusqu’à la
ville d’al-Khalil, où plusieurs
Palestiniens ont été arrêtés, soupçonnés
d’avoir caché le résistant (18/10). La
mère du résistant est toujours prise en
otage par les sionistes.
Les autorités de
l’occupation ont décidé de s’emparer de
8.000 dunums appartenant au village
al-Zawiya, à l’ouest de Salfit, pour la
colonisation (10/10). Elles ont démoli
trois maisons dans al-Quds et Al-Khalil
(18/10). Elles volent 267 dunums de
terres des Awqaf de l’église latine dans
la vallée du Jourdain, des villages de
Bardala et Tayasseer, pour y installer
des casernes militaires (28/11).
L’occupant prolonge
la détention de Suzanne Abu Ghanam, 39
ans, du quartier At-Tur dans al-Quds.
Arrêtée le 5.8.2018, Mme Abu Ghannam a
été détenue dans la prison de Moskobiya
puis à Hasharon. Elle est accusée
d’inciter contre l’occupant sur
Facebook. Elle est la mère du martyr
Mohammad Abu Ghannam, 17 ans, exécuté
par l’occupant en juillet 2017, au cours
d’affrontements dans al-Quds.
Les colons
organisés hors du champ politique
officiel de l’entité coloniale
commettent de plus en plus fréquemment
des crimes et des exactions à l’encontre
de la population palestinienne. A Khan
al-Ahmar, ils ont manifesté contre la
décision du gouvernement sioniste de
reporter la destruction du site, et dans
la vallée du Jourdain (al-Aghwar), ils
pourchassent les bergers palestiniens
pour les obliger à quitter la zone,
protégés par les forces de l’occupation
(23/10). Les colons bloquent les camions
devant rentrer dans la bande de Gaza
(15/16 – 11) et inscrivent des menaces
de mort sur les véhicules dans Kfar
Qassem et plusieurs localités
palestiniennes.
A Khan al-Ahmar,
dans la région d’al-Quds, Mahmud Abu
Dawuk, porte-parole de la population du
site, a expliqué que l’occupant impose
un blocus sur la population, empêchant
l’entrée des produits alimentaires
(20/10), affirmant que les agissements
de l’armée sioniste relèvent d’une
guerre psychologique.
Dans le Naqab
occupé, sheikh Sayyah Turi, dirigeant de
la lutte du village al-Araqib, a été
condamné à 10 mois de prison et une
amende de 36000 shekels pour avoir
refusé de quitter son village natal,
visé par la colonisation.
La police sioniste
démolit la source d’eau du village
Saffuriye, dans la Galilée occupée, en
dépit des protestations des
propriétaires palestiniens qui y vivent
encore (2/12).
47 Palestiniens ont
été arrêtés au cours de rafles dans la
Cisjordanie occupée, y compris al-Quds,
dont 20 membres du Fateh qui
protestaient contre l’arrestation du
gouverneur palestinien de la ville. Des
affrontements ont eu lieu entre les
jeunes et l’armée d’occupation à Dayr
Mesh’al et Qabatia, venue arrêter des
Palestiniens (27/11). 16 Palestiniens
ont été arrêtés au cours des rafles
nocturnes en Cisjordanie (29/11), dont
l’enfant Ma’in Badawi dans le camp
al-Arroub dans al-Khalil.
L’administration
carcérale a décidé de sanctionner le
prisonnier palestinien Walid Duqqa, de
Baqa al-Gharbiyya, en Palestine occupée
en 48, pour avoir écrit et publié un
livre pour enfants. Détenu depuis 1984,
Walid Duqqa a écrit de nombreux textes
et livres, dont une pièce de théâtre.
Le centre d’études
sur les prisonniers de Palestine a
publié son rapport sur les prisonnières,
affirmant que 615 Palestiniennes ont été
arrêtées et détenues depuis l’Intifada
al-Quds (octobre 2015), pour les
empêcher de participer à la lutte, en
semant la peur. Le rapport indique que
l’occupant a arrêté et détenu des
mineures, âgées de 12 ans, comme Dima
al-Wawi d’al-Khalil, qui a été détenue
pendant 4 mois. A l’heure actuelle, il
détient 4 mineures, toutes blessées par
balles lors de leur arrestation, et les
peines prononcées contre elles vont
jusqu’à 13 ans de détention. A l’heure
actuelle, les prisonnières sont au
nombre de 56, détenues dans les prisons
de Hasharon et de Damon, dont 9
prisonnières blessées. La prisonnière la
plus âgée a 60 ans, il s’agit de
Ibtissam Mussa, de la bande de Gaza,
condamnée 2 ans de
détention. 49 ordres de détention
administrative ont été prononcées contre
les prisonnières. Khalida Jarrar a subi
le renouvellement de sa détention
administrative pour la troisième fois,
et Fida’ Ikhlil, ancienne prisonnière
libérée, a été placée en détention
administrative. Des condamnations
lourdes ont été prononcées contre des
prisonnières, pour donner l’exemple,
comme pour Shuruq Dwayat d’al-Quds et
Shatila Abu Iyada, des territoires
occupés en 48, condamnées à 16 ans de
prison.
Vers la
mi-novembre, le nombre de prisonniers
palestiniens s’élevait à environ 6000
prisonniers, répartis sur 23 prisons et
centres de détention, parmi lesquels 300
mineurs (moins de 18 ans) et 54 femmes
(dont 8 blessées).
Par vengeance
envers les prisonnières qui ont lutté
contre l’installation des caméras dans
la prison de Hasharon, et qui ont été
transférées à la prison de Damon,
l’administration pénitentiaire refuse de
leur remettre leurs affaires
personnelles.
L’état de santé de
la prisonnière Isra’ Jaabis s’est
détérioré, l’occupant remettant à plus
tard les soins et les opérations qui
doivent être menées. Isra’ Jaabis, 32
ans, est mère d’un enfant, elle a été
condamnée à 11 ans de prison, accusée
par l’occupant d’avoir voulu mener une
opération d’écrasement contre ses forces
militaires. Elle a été brûlée par
l’explosion de sa voiture, et les
sionistes lui ont écrasé les doigts au
lieu de lui porter secours.
Le prisonnier
Mahmud Atallah poursuit la grève de la
faim depuis 15 jours, pour réclamer la
fin de son isolement en cellule, dans la
prison de Ascalan, qui dure depuis 5
mois. Mahmud Atallah est de Nablus, et
est détenu depuis 17 ans.
Dans les centres de
détention, les prisonniers palestiniens
qui risquent de passer plus de 6 mois à
l’intérieur, souffrent du froid, car
l’occupant leur refuse des vêtements
chauds.
Le prisonnier Rizq
al-Rajoub, 60 ans, a mené la grève de la
faim au cours du mois de novembre pour
réclamer sa libération immédiate.
Al-Rajoub a été arrêté le 6/12/2017, une
semaine après sa libération. Au total,
le nombre d’années de détention s’est
élevé à 23 ans. Placé en détention
administrative, Rizq al-Rajoub a mené
plusieurs fois la grève de la faim.
Le prisonnier Sidqi
Zirro (60 ans) de la province
d’al-Khalil a été sauvagement agressé
par des prisonniers sionistes de droit
commun alors qu’il se trouvait en
isolement dans la prison de Nafha. Il
est détenu depuis 2002 et condamné à 35
ans de prison par l’occupant (18/11).
L’occupant condamne
le prisonnier Malik Saada, 20 ans, à 17
ans de prison, et le paiement de 35.000
shekels. Il avait été arrêté le 28 mars
2017 accusé de mener une opération de
poignard dans la ville d’al-Lid. Il
condamne le 23/10 le prisonnier Mohamad
Shenawi, 22 ans, de la ville occupée de
Haïfa, à la perpétuité plus 22 ans pour
avoir tué un colon et blessé un autre,
en janvier 2017.
Un projet de loi a
été déposé au Knesset sioniste pour être
discuté concernant l’interdiction des
visites familiales aux prisonniers
palestiniens. Ce projet s’ajoute aux
dizaines de décisions et lois votées par
l’entité coloniale pour déshumaniser les
prisonniers. Selon Fares Qaddura,
responsable de Nadi al-Assir, l’occupant
veut accentuer sa répression pour
satisfaire le public sioniste à la
veille des élections, et il veut se
venger à cause de son incapacité à faire
libérer ses propres prisonniers détenus
par la résistance à Gaza.
L’occupant arrête
le journaliste maqdissi Amjad Arfa, dans
le bourg de Selwan. Il arrête également
le prisonnier libéré Rizq Khader, 54
ans, qui avait été détenu auparavant par
l’occupant pendant 21 ans.
L’occupant interdit
aux élèves du village de ‘Urif, au sud
de Nablus, de se rendre à leur école.
Les colons veulent s’étendre dans le
quartier est du village, qu’ils
agressent sans cesse depuis plusieurs
jours (19/11).
24 Palestiniens ont
été arrêtés lors des rafles menées
(19/11) et des affrontements ont eu lieu
avec la population du camp de Jénine.
Une campagne en
faveur de la destruction de la nouvelle
maison de la famille du martyr Ahmad
Jarrar a été lancée par la famille du
colon tué lors de l’opération du
résistant (19/11).
Les soldats de
l’occupation ont envahi la prison de
Ramon, section 7, pour entreprendre des
fouilles, et des transferts de
prisonniers à l’intérieur de la prison
ont eu lieu, de la section 7 aux
sections 1 et 4. L’occupant arrête une
Palestinienne de 25 ans, Iftikar Kamil,
du bourg de Qabatia, sous le prétexte
qu’elle portait un couteau lors de son
passage à un barrage de l’armée
d’occupation (19/11).
La normalisation
est un crime et une traîtrise
Mahmoud Nawaj’a,
coordinateur du BDS a déclaré que la
politique menée par l’Autorité
palestinienne a ouvert la voie aux
sionistes pour normaliser leurs
relations avec des Etats arabes,
africains et islamiques. Il a remarqué
que la partie officielle palestinienne
« ne réclame pas clairement et
directement à ces pays de cesser la
normalisation de leurs relations avec
« Israël », mais elle annonce son
soutien à certains de ces régimes arabes
comme l’Arabie saoudite, par exemple… Il
a réclamé la fin de la « coordination
sécuritaire » de l’Autorité
palestinienne avec l’occupant et
« l’abolition du comité de liaison avec
la société « israélienne » que dirige le
membre du CC du Fateh Mohammad Madani ».
Des personnalités
palestiniennes, arabes et kurdes
participent au congrès « le Congrès
d’Israël » qui s’est tenu à Frankfurt en
Allemagne, avec la participation
d’institutions sionistes mondiales. Le
congrès s’est tenu du 23 au 26 novembre.
Il est placé sous l’égide du ministère
sioniste des affaires extérieures, de
l’Organisation sioniste mondiale et de
l’Agence Juive et du KKL. Cette année,
le congrès avait choisi de parler de la
vision sioniste de la ville d’al-Quds,
en préparation d’une large campagne pour
la judaïsation de la ville
arabo-musulmane. Du côté palestinien,
étaient présents Bassem ‘Id, connu pour
ses actes de normalisation, Hani Amli,
connu pour ses liens avec l’USAID et sa
participation à des associations
sionistes, Mona Khoury Kassabri,
professeur à l’université Hébraïque
sioniste, le professeur Mohamad Dajjani,
connu pour ses liens avec les sionistes.
Du côté arabe, Sara ‘Idan, ancienne
« miss beauté » de l’Iraq, Abdel Hamid
Hakim, directeur saoudien d’un centre de
recherches, et Adil Fizi, Mohammad
Ihsan, Bakir Lshukri et autres
personnalités kurdes.
Suite à la
déclaration de Netanyahu affirmant que
le Soudan allait ouvrir ses portes à
l’entité coloniale, le responsable du
Congrès national du Soudan (parti au
pouvoir) a démenti la nouvelle disant
que « Netanyahu ne pouvait visiter le
Soudan ». Cependant, une dénommée Taraji
Mustafa, soudanaise exilée au Canada,
qui appartient à des groupes dissidents,
soutenus par l’entité sioniste, et qui a
fondé une association canadienne pour
l’amitié entre la colonie sioniste et le
Soudan en 2006, a affirmé à la presse
que ce serait Netanyahu qui ne veut pas
aller au Soudan à cause de la question
des droits de l’homme. L’entité sioniste
serait, d’après elle, un paradis. Elle
avait normalisé ses relations avec la
colonie et couché dans ses casernes en
2011.
Le Tchad, pays
africain dont la majorité de la
population est musulmane, a normalisé
ses relations avec l’entité d’occupation
par une visite de son président à Tel
Aviv.
Qatar : les
responsables de la principauté
accueillent des responsables de l’entité
sioniste dans le cadre d’une conférence
sur l’avenir de la région. Un des
participants sionistes est un général de
l’armée sioniste, proche de feu Ariel
Sharon, et directeur de la coordination
au bureau de Netanyahu. Quelques jours
auparavant, le Qatar avait reçu une
délégation sportive sioniste. Quelques
semaines auparavant, le Qatar recevait
une délégation sportive sioniste, de
même que les Emirats arabes unis qui ont
reçu, en plus de la délégation sportive,
une ministre de l’entité coloniale. Au
même moment, Oman recevait le premier
ministre sioniste dans une visite
officielle, la première dans ce pays.
L’Arabie saoudite
achète des programmes électroniques de
l’entité sioniste pour poursuivre les
opposants au régime. Ces programmes sont
prévus pour être installés sur les
téléphones portables (25/11). Les
Emirats arabes unis pensent financer la
ligne de gaz transporté de l’entité
sioniste vers l’Europe (25/11).
La journaliste
libanaise Aliya Ibrahim a participé et
même dirigé une rencontre médiatique
avec un journaliste sioniste (9/11), à
Hong Kong.
Le congrès de
l’unité islamique, dans sa 32ème
session à Téhéran, a réclamé dans son
communiqué final la cessation de toutes
formes de normalisation avec l’occupant
sioniste.
Plusieurs citoyens
des Etats du Golfe se sont réunis pour
former une commission réclamant la fin
de la normalisation des relations avec
l’entité sioniste, et la réactivation
des lois sur le boycott arabe de
l’occupant. Ils réclament l’interdiction
de toute participation sioniste aux jeux
sportifs dans leurs pays, et à toutes
activités culturelle, académique ou
artistique.
La population du
Maroc s’insurge contre la présence d’une
compagnie sioniste dans une foire à
l’est du Maroc et réclame son expulsion.
Ce qui a été fait (2/11)
15 associations
civiles au Bahrayn décident de mener une
campagne contre la normalisation des
relations entre le régime et l’entité
sioniste. (29/11)
La presse
palestinienne
Le centre Atlas
pour les études « israéliennes »
explique pourquoi l’occupant sioniste a
immédiatement accepté un cessez-le-feu,
par l’intermédiaire de l’Egypte, après
son opération ratée. Pour le centre,
Netanyahu suit un autre projet, que de
faire la guerre à la résistance
palestinienne, celui d’approfondir la
séparation entre la bande de Gaza et la
Cisjordanie, et il est prêt à supporter
beaucoup dans le but d’empêcher une
représentation unique du peuple
palestinien. D’un autre côté, si l’armée
sioniste a arrêté la guerre, c’est parce
qu’elle est devenue apte à être
dissuadée, du fait de l’armement de la
résistance, et sa crainte de paraître
comme un Etat incapable de protéger ses
centres commerciaux et indusriels
(novembre).
Zuhayr Majed écrit
sur « les envahisseurs ont peur des
souvenirs » (17/10) que les mères des
martyrs gémissent de tristesse, mais
elles pensent au loin, avec l’espoir du
retour. Gaza fait l’histoire tous les
jours, et surtout les jours du vendredi.
Il est vrai que nous perdons des jeunes
qui avait la vie devant eux, mais leurs
rêves étaient plus vastes que le blocus
imposé sur lui et plus vaste que la
bande de Gaza. Il rêvait de la Palestine
toute entière, il étouffait, il voulait
couper les barbelés pour aller où il
voulait, il avait le rêve de faire une
époque et de changer la réalité…. Les
envahisseurs ont peur des souvenirs,
comme disait le poète Mahmoud Darwish,
il savent qu’ils sont sur une terre qui
ne leur appartient pas. L’israélien
continuera à avoir peur du lendemain,
car va tomber le fort qu’est « Israël ».
Pas un vendredi ne passe sans que la
bande de Gaza ne se transforme en place
de l’amour pour la Palestine. Le retour
est fait avec le sang, et c’est pourquoi
nous n’avons pas peur du lendemain, tant
que le sang annonce la réalisation du
rêve, ces révolutionnaires qui écrivent
les premiers mots en franchissant les
barbelés. Ne soyons pas tristes pour les
martyrs, car nous ne les perdons pas,
mais nous écrivons à travers eux
l’histoire du retour.
Abdel Latif Mohanna
écrit dans son article intitulé « deux
fusées et un message » (20/10) à propos
du lancement de deux fusées par la
résistance sur l’entité sioniste (Beer
Saba’ et près de Tel Aviv) fusées que
les défenses de l’armée d’occupation
n’ont pu intercepter : les menaces de
l’occupation et de son cabinet restreint
à la veille de la marche du retour du
19/10, n’ont rien fait, car la riposte
de la résistance a été clair : vos
menaces ne nous font pas peur, et nous
sommes prêts à l’affrontement. La partie
sécuritaire de l’entité vit encore sous
le choc de l’opération dans la colonie
Burkan, où le résistant court toujours,
malgré les arrestations et les états de
siège successifs, les sionistes sont
divisés sur la manière de « frapper »
Gaza et les Palestiniens, craignant le
développement de la résistance en
Cisjordanie et la précipitation des
colons dans les abris, d’autant plus que
les développements en Syrie ne sont pas
favorables à l’entité. Certains
quotidiens sionistes expliquent les
atermoiements de la direction par le
rapprochement des élections
(législatives). Deux fusées et pas une
de plus, de part leur précision, ont
porté un message à ceux qui menacent et
ceux qui font les intermédiaires… Gaza
n’a rien à perdre, elle sait que sa
résilience et sa résistance sont les
moyens de briser le blocus criminel et
par suite, de faire échec au « deal » de
Trump. Deux fusées et un message, et
avant, le commentateur de leur quotidien
Haaretz, Ali Shalit écrit : le résultat
est qu’il n’y a pas de place en
Palestine pour les Juifs, elle n’est pas
une terre sans peuple, selon le mensonge
inventé par le sionisme. Il faut dire
adieu aux amis et se diriger vers
l’Amérique et l’Allemagne. »
Amer Khalil écrit
dans son article « la constance des
objectifs des marches du retour »
(24/10) : « Les discussions
« israéliennes » à propos des marches du
retour et l’abolition du blocus montrent
leur profondes conséquences politiques,
et qu’elles sont présentes sur la table,
elles reflètent la chute de la
dissuasion (de cette entité), elles ont
entraîné une impasse interne et
sécuritaire chez l’occupant, alors qu’il
a utilisé toutes les formes de la force,
des sanctions, de la guerre
psychologique, sans pouvoir les arrêter
ou diminuer leur intensité, obligeant
l’occupant à rechercher des voies
politiques, en proposant la levée du
blocus en contrepartie de leur arrêt,
mais la duperie sioniste a échoué. »
Tayseer al-Ghuty
commente la déclaration d’un journaliste
sioniste affirmant que l’entité
d’occupation est incapable de vaincre la
bande de Gaza, peuplée de civils, qui
soutiennent la résistance palestinienne.
Les facteurs qui soutiennent cette
déclaration sont : l’unanimité au sein
de l’armée sioniste qu’il n’y a aucune
cause valable pour attaquer la bande de
Gaza, pour l’instant. La perte de
confiance dans l’armée par le public
sioniste, et le prix que devra payer
l’entité coloniale lors de toute
nouvelle « aventure » militaire, la
crainte de la direction sioniste de ne
pouvoir remporter une « victoire
décisive » et surtout, l’accroissement
des forces de la résistance
palestinienne (29/11).
Communiqués et
déclarations
Le secrétaire
général du mouvement du Jihad islamique
en Palestine a mis en garde l’entité
sioniste pour toute guerre qu’elle
lancerait contre la bande de Gaza dans
un communiqué (15/10) disant que le
peuple palestinien ne s’agenouille pas
devant les menaces sionistes, et
n’abandonne pas son droit à la vie. Il a
affirmé que la résistance à l’agression
sera immédiate et commencera par là où
elle s’était arrêtée en 2014, et que le
fait de tue les civils dans les marches
du retour et sur les barrages des colons
en Cisjordanie sont des crimes que la
résistance ne pardonne pas. Il a
finalement appelé les résistants à
s’apprêter à riposter à toute agression.
Dans son discours
diffusé du 10/11, lors d’un
rassemblement dans la ville d’al-Bireh
en Cisjordanie occupée, M. Ziad Nakhalé
a déclaré que les marches du retour vont
se poursuivre jusqu’à atteindre leurs
objectifs et que « la colonisation qui
s’étend comme le cancer en Cisjordanie
ne s’arrêtera que par la résistance »,
réclamant que la Cisjordanie prenne la
tête de la résistance comme lors de
l’Intifada en 2000.
Dans son discours
du 24/11, Ziyad Nakhalé demande : « que
disent les dirigeants saoudiens à Trump
lorsque ce dernier affirme fièrment que
sans l’Arabie saoudite, « Israël »
serait en danger ? considérant que la
normalisation avec l’occupant n’est
« qu’un insigne de vilenie accroché à la
poitrine des normalisateurs. »
Les organisations
de la résistance ont affirmé que la
démission de Liberman du ministère de la
guerre sioniste est l’une des
conséquences de la défaite rapide de
l’occupant devant les armes de la
résistance, et qu’elle signifie la
victoire de la volonté de la résistance.
Les dirigeants des
mouvements de la résistance à Gaza ont
été tous unanimes à affirmer que
l’alimentation de la bande de Gaza par
l’essence qatarie ne signifie nullement
l’arrêt des marches du retour, ce
qu’avait cru l’entité d’occupation.
Isma’il Radwan,
dirigeant au mouvement Hamas, a déclaré
que les menaces de l’occupant sionistes
concernant la bande de Gaza « n’ont pas
d’effet sur notre peuple ». « Ces
menaces ne sont pas nouvelles, elles
sont inopérantes et sans valeur, et nous
mettons en garde l’occupant contre une
quelconque agression ». Il a affirmé que
les marches du retour ne s’arrêteront
pas tant que ses objectifs ne sont pas
atteints, y compris la fin du blocus ».
Hanna Atallah,
président de la communauté orthodoxe
palestinienne a affirmé la nécessité de
mettre en place une référence nationale
dans al-Quds pour s’opposer aux ventes
illégales des terrains aux sionistes et
suivre les dossiers urgents et
sensibles. Les ventes des terrains qui
ont eu lieu récemment sont illégales car
la ville d’al-Quds est une ville
occupée, et tout ce qui s’y passe ne
peut être, en aucune façon, légal
(13/10). Il a également affirmé que
« Gaza prouve au monde qu’elle est
capable de vaincre le blocus et de
présenter des réalisation à notre peuple
où qu’il se trouve » (11/11).
Sheikh Ikrima
Sabri, président du conseil supérieur
islamique d’Al-Quds, a mis en garde
contre les affiches qui proposent des
prêts aux Maqdissis, en vue de leur
faire vendre des terrains, par le biais
de nouvelles méhodes. « Les sionistes
profitent des problèmes financiers de la
population en vue de les entraîner dans
des prêts qu’ils ne pourront pas
rembourser, pour s’emparer de leurs
maisons et terrains ».
Ahmad Saadate,
secrétaire général du FPLP, déclare de
la prison Ramon où il est détenu : « Les
marches du retour ont constitué une
réponse forte à la politique américaine
et à son projet de régler le conflit
selon la vision de l’occupant. Les
marches ont matérialisé l’unité
nationale et populaire, et a traduit le
degré de mobilisation populaire ».
Talal Abu Dharifa,
membre du BP du FDLP, a déclaré (22/10)
qu’il y a une incompréhension quant aux
objectifs des « marches du retour », qui
ne sont pas l’abolition du blocus contre
la bande de Gaza, qui est cependant
nécessaire, mais il s’agit de s’opposer
au plan de règlement américain. Les
marches du retour poursuivent des
objectifs stratégiques et constituent un
levier pour la lutte pour les droits
palestiniens ».
Ihsan Ataya,
représentant au Liban du mouvement du
Jihad islamique en Palestine a déploré
les affrontements interpalestiniens qui
ont eu lieu dans le camp situé à Sayda,
Mieh el Mieh, disant : nous n’appelons
pas seulement à arrêter les
affrontements, mais nous disons que ce
qui se passe sert à faire passer le
projet américain de liquidation de la
question palestinienne. S’adressant aux
combattants (Fateh et Ansar Allah) :
« Arrêtez de vous battre, arrêtez de
tirer sur notre peuple et nos camps et
nos maisons, et dirigez vos armes contre
l’ennemi sioniste » 16/10).
Dans la colonie
Le centre Atlas
rapporte les commentaires d’un
journaliste sioniste qui écrit dans
Haaretz à propos de la nature du
« peuple juif », créée par la propagande
sioniste, disant : les Israéliens sont
un peuple idiot, ils veulent que
Netanuyahu attaque Gaza, bien qu’il soit
devenu clair que Gaza ne peut être
vaincue. Ce ne sont pas seulement les
généraux qui veulent la guerre, mais les
Israéliens eux-mêmes, ils ne peuvent
vivre sans cela.. Ils ont perdu la
capacité de réfléchir et d’analyser
rationnellement leur situation. Les
Israéliens refusent d’apprendre de leur
expérience, et leur pensée les guide
plus que l’expérience. La pensée
israélienne dit que l’armée israélienne
remporte la victoire dans les guerres.
Ils ont la mémoire courte, ce qui est
une autre preuve de leur idiotie. Ils
vivent dans un monde qu’ils ont inventé
pour eux-mêmes, qui n’a rien à voir avec
la réalité. (23/11)
Yediot Aharonot
affirme que les appareils sécuritaires
sionistes et de l’AP ont réussi
« jusqu’à présent » à empêcher
l’Intifada en Cisjordanie, alors qu’elle
est en ébullition (11/11).
La télévision de
l’occupant a présenté un dossier sur
l’unité 504 de l’armée sioniste, disant
qu’elle est aussi importante que le
Shabak et le Mossad, et qu’elle a réussi
à infiltrer des pays et des régions en
« mobilisant des personnes » et
cherchant les points faibles en vue de
soumettre et de faire travailler en
faveur de « Israël ». Les personnes
recherchées doivent pouvoir entrer en
contact avec un large public, sachant
sourire et ayant de hautes capacités
pour inciter les Palestiniens, les
Syriens et les Libanais à dépasser les
lignes rouges.
Du côté de
l’Autorité palestinienne
L’arrestation de
militants palestiniens et leur détention
dans les prisons de l’Autorité
palestinienne s’est accrue au cours de
cette période, à cause de la crainte
d’une nouvelle Intifada palestinienne en
Cisjordanie occupée. Les militants
prisonniers mènent la grève de la faim
pour réclamer leur liberté, et notamment
la militante Suha Jabbara, mère de trois
enfants, qui a été enlevée, séquestrée
et torturée par les services de sécurité
de l’AP, accusée d’avoir transmis de
l’argent aux familles des prisonniers
détenus dans les prisons sionistes. Suha
Jabbara mène la grève de la faim.
Loua’ai al-Ashqar, frère du martyr
Mohammad al-Ashqar, a également été
arrêté, ainsi que Layth Raddad, 20 ans,
fils du combattant prisonnier Jasser
Raddad, accusé d’avoir été aidé à
survivre après l’arrestation de son
père. Depuis le 9/11, les forces
sécuritaires de l’AP détiennent l’avocat
Mohammad Nu’man Salem, 28 ans, de
Bizariye près de Nablus, pour la
troisième fois. Elles ont également
arrêté Samed Salem, 28 ans, le 24/8,
sans l’accuser de quoi que ce soit.
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