Centre
d'information sur la Résistance en
Palestine
La voix des résistants dans les geôles
sionistes
N° 5 – juin-juillet 2020
CIREPAL
La
torture dans les prisons
sionistes
Vendredi 3 juillet 2020
Représentants
de l’âme combative du peuple
palestinien et des peuples arabes, les
prisonniers palestiniens et arabes
détenus dans les prisons sionistes sont
avant tout des prisonniers de guerre. Ce
statut leur est refusé par l’occupant
colonial sioniste parce qu’il ne se
considère ni colonial ni occupant et
qu’il refuse toutes les chartes
internationales tant qu’elles ne
justifient pas ses crimes. Mais, parce
qu’ils refusent la logique coloniale
sioniste, le peuple palestinien et sa
résistance insistent et se battent pour
faire reconnaître le réel statut des
prisonniers : des prisonniers de guerre,
puisqu’ils résistent à une entité qui a
été fondée par la guerre et ses
atrocités, à une colonie de peuplement
qui vise à les expulser de leur pays,
leur patrie, leur terre et leurs terres.
Les prisonniers
palestiniens sont au coeur de la cause
palestinienne et l’avant-garde, avec les
martyrs, de la lutte de libération du
peuple palestinien et des peuples arabes
contre la colonisation, l’occupation, la
soumission, la dépendance, la division
et la fragmentation de leurs Etats.
Les prisonniers
palestiniens, et notamment ceux qui ont
été condamnés à la perpétuité, sont des
combattants pour la liberté. Si leur
libération dépend essentiellement des
échanges avec des prisonniers sionistes
que la résistance parvient à capturer,
lors des guerres déclenchées par
l’occupant ou lorsqu’ils s’infiltrent
dans les régions palestiniennes,
l’amélioration des conditions de
détention dépend de leur propre lutte,
de la mobilisation populaire
palestinienne, de la mobilisation des
peuples du monde, qui pourrait faire
pression sur les instances
internationales, dont le rôle reste de
faire respecter les chartes qu’elles ont
conçues.
Les conditions de
détention sont une arme entre les mains
des geôliers sionistes, qui bafouent les
droits des prisonniers à l’hygiène, la
santé, la parole, à la vie digne de tout
être humain. Les prisonniers mènent une
lutte quotidienne pour le respect de
leur humanité. Mais faute de pressions
internationales, les sionistes
poursuivent leurs crimes envers les
prisonniers palestiniens.
Les familles des
prisonniers et des martyrs sont
devenues, depuis quelques années, les
cibles de l’occupant sioniste qui
cherche à instaurer sa propre logique,
en supprimant toute l’aide financière
qu’elles peuvent recevoir et qui serait,
selon l’occupant, une aide au
« terrorisme », terme qu’il a défini
lui-même et pour lui-même. Soutenir les
familles des prisonniers et des martyrs,
en leur apportant l’aide financière
nécessaire, est une forme de soutien
direct à la lutte de libération
nationale du peuple palestinien.
1 - Résistance
Le prisonnier Fadi
Ghunaymat a entamé la grève de la faim,
réclamant la fin de la détention
administrative. Au 30/6, le prisonnier
était à son 7ème jour de
grève.
Les prisonniers
détenus dans les prisons de Meggido et
de Ofer protestent contre
l’administration carcérale, qui a
supprimé l’entrée des vêtements aux
prisonniers, depuis le début du
confinement dans les prisons, sous le
prétexte de l’interdiction des visites
familiales. Les prisonniers réclament
des vêtements et des affaires
personnelles. Ils ont rendu les repas
plusieurs jours de suite, en signe de
protestation (13/6).
Les prisonniers
appartenant au mouvement du Jihad
islamique en Palestine ont publié un
communiqué en hommage à l’ancien
secrétaire général du mouvement, dr.
Ramadan Shallah, décédé le 6/6 suite à
une longue maladie. Ils écrivent : « la
perte de ce dirigeant exceptionnel ne
peut être compensée... Que Dieu
t’accorde Sa miséricorde, toi le
dirigeant stratégique qui a compris la
nature du conflit et réalisé les
exigences de chaque étape, qui a porté
la responsabilité des martyrs et des
opprimés, et qui a conduit le mouvement
du Jihad islamique au sommet de sa
gloire. Nous nous rappelons l ‘écho de
tes paroles qui eurent plus d’effets que
les balles, et qui ont constitué un
cauchemar pour l’occupant. Nous prêtons
serment de rester fidèles à ton âme
pure, de poursuivre ta voie et ton
chemin, tant que nous vivrons .. si Dieu
le veut ».
Les prisonniers
détenus dans la prison de Haddarim sont
en colère et préparent un mouvement de
lutte, pour protester contre
l’interdiction des visites familiales et
le refus des sionistes de leur permettre
de joindre leurs familles par téléphone
(4/6)
Le 28/4,
l’administration pénitentiaire sioniste
transfère le prisonnier gréviste de la
faim, Sami Janazra, vers les cellules de
la prison du Naqab. Les multiples
transferts au cours de la grève de la
faim visent à perturber le prisonnier et
à faire pression sur lui pour qu’il
cesse son mouvement. Le 2/6, le
prisonnier Janazra est à nouveau
transféré vers la prison de Ascalan, la
section de l’isolement. Le 3/6, le
prisonnier Sami Janazra met fin à la
grève de la faim, après 23 jours de
lutte. Il a obtenu un accord de principe
avec l’administration pénitentiaire
consistant à fixer la date de sa
libération. Le conseil de lutte et
d’organisation du mouvement Fateh dans
les prisons a supervisé l’accord.
2 – Portraits de
résistants
Le prisonnier
combattant Akram Ibrahim Mohammad
Qawasme (à partir de la biographie
écrite par le prisonnier Abdel Aziz
Mer’i, de la prison de Ramon)
Le prisonnier Akram
Qawasme est né dans le quartier Ras
al-Amud, près de la mosquée al-Aqsa, le
11/1/1974, au sein d’une famille pieuse.
Il a 6 frères et 4 soeurs. Il a été
scolarisé dans les écoles d’al-Quds, a
arrêté sa scolarité lors de l’Intifada
de 1987, puis a repris des études de
mécanique. Il a participé à l’Intifada
et a intégré le mouvement Hamas au début
des années 90, puis les Brigades
d’al-Qassam. Il a participé à de
nombreuses opérations de la résistance,
avec ses frères prisonniers, le
commandant Hassan Salameh et le
prisonnier libéré Ayman Razim, libéré
lors de l’accord d’échange en 2011.
Il a été arrêté
après la troisième opération de
résistance, lancée pour venger le
dirigeant Yahya Ayyash, le 28/3/1996. Il
a subi des interrogatoires pendant 4
mois, au cours desquels il a été
sauvagement torturé.
A l’intérieur de la
prison de Ascalan où il a été détenu à
partir du 27/7/1996, il a rencontré les
membres du Hamas et des Brigades
al-Qassam, pour former des cercles
d’études intenses. Il a également
entrepris de poursuivre ses études
scolaires puis universitaires, et a
obtenu plusieurs diplômes (licences,
master). Il a participé activement à la
vie organisationnelle en prison, tout au
long de sa détention, et a été membre du
haut conseil des prisonniers du
mouvement Hamas.
Salah
Hussayn libéré après 15 ans
d'incarcération
3 - dans les
prisons
La prison du Damon
a été fermée et les visites interdites,
pour 14 jours, suite à la propagation du
virus corona. Trois gardiens de la
prison ont été atteints (29/6).
Le comité de
soutien aux journalistes annonce qu’avec
l’arrestation et la détention du
journaliste Mujahid Saadi, de Jénine, le
nombre de journalistes détenus dans les
prisons de l’occupation s’élève à 20
(26/6). Le 5/6, le journaliste Ahmad
Kamal Hababa a été enlevé au barrage de
Bayt Iksa. Le comité rappelle que 9
journalistes sont détenus en attente de
jugement : Walid Harb, Mayss Abu Ghosh,
l’écrivain Ali Jaradat, Qassam
Barghouty, Yazan Abu Salah, Mustapha
Sakhl, Ahmad Abu Qar’, Ahmad Kamal
Hababa, Mujahid Saadi.
Les deux
prisonniers Mohammad Kharwat et Hatim
Qawasme sont en isolement depuis 100
jours (24/6). Le prisonnier Kharwat est
détenu dans l’isolement de la prison
Ayalon- Ramleh, il est détenu depuis
2002 et condamné à 4 perpétuités, et le
prisonnier Qawasmeh dans la prison de
Gilboa, il est détenu depuis 2003 et
condamné également à 4 perpétuités.
Le prisonnier Omar
Sharif, d’al-Quds, est détenu depuis 18
ans par l’occupant. Résident à Bayt
Hanina, il a été arrêté en 2003 et
condamné à 18 perpétuités, pour
appartenance aux Brigades d’al-Qassam.
Il est à présent détenu dans la prison
de Eshel (20/6).
Les prisonniers
détenus dans la prison de Gilboa se sont
plaints à l’avocat du conseil des
prisonniers, disant que l’administration
carcérale néglige intentionnellement la
propreté de la prison et de son
aération. Ils se sont plaints du manque
des produits d’entretien, individuels et
collectifs, que l’occupant a supprimé il
y a quatre mois, de manière
intentionnelle, ainsi que des vêtements
(19/6).
Parmi les 4500
prisonniers palestiniens et arabes, 269
prisonniers sont de la bande de Gaza. 28
d’entre eux sont condamnés à perpétuité,
et le prisonnier combattant Hassan Abdel
Rahman Salama, détenu depui le 17 mai
1996 est le plus lourdement condamné (48
perpétuités et 20 ans). Le plus âgé est
le prisonnier combattant Fuad Shawbaki,
81 ans. Le prisonnier Diya’ Faluji,
détenu depuis le 12/10/92, est le plus
ancien. (19/6)
Deux prisonnières
maqdissies sont placées en isolement
depuis le 10/6 : il s’agit de Fida
Hamade et Jihan Hshayma. La prisonnière
Fadwa Hamade est détenue depuis 2017, et
est condamnée à 10 ans de prison. La
prisonnière blessée Jihan Hshayma est
détenue depuis 2016 et est condamnée à 4
ans de prison. Elles ont été placées en
isolement dans la prison de Jalame. Les
conditions de détention y sont très
dures : cellule étroite, surveillance
permanente par trois caméras, pas
d’appareils électriques. Elles ont été
interdites de changer leurs vêtements,
et pour se laver, elles sont obligées
d’obstruer l’entrée de la salle de
douche par un matelas, pour empêcher les
caméras de les voir. Pour rencontrer
leur avocat, elles ont les mains et les
pieds attachés. (25/6)
L’administration
carcérale prolonge l’isolement du
prisonnier Islam Yusra Wishahi, 37 ans,
de la ville de Jénine, pour 6 mois, dans
la prison de Beer Saba’ (il est en
isolement depuis plus d’un an). Il avait
été mis en isolement suite au coup de
poignard qu’il a infligé à un gardien,
lors de la sauvage répression contre les
prisonniers du mouvement Hamas, dans la
section 3 de la prison du Naqab. Il
avait été arrêté le 1.12.2002 par les
unités spéciales sionistes, lors de sa
participation à une opération de la
résistance et était recherché depuis
plus de 8 mois, après la bataille
héroïque du camp de Jénine. Accusé de
participer à la résistance avec les
Brigades d’al-Qassam, il avait été
condamné à 19 ans de prison et
l’occupant a avancé de nouveaux chefs
d’accusation contre lui.
L’occupant prend
les mesures de la maison du prisonnier
Nazmi Abu Bakr, qui a été accusé d’avoir
balancé une grosse pierre sur la tête
d’un officier sioniste, dans le bourg de
Ya’bid, près de Jénine, et de l’avoir
tué. L’occupant a l’intention de démolir
la maison familiale du prisonnier
(12/6).
Quelques minutes
après sa libération, les autorités de
l’occupation arrêtent à nouveau le
prisonnier Salah Hussayn, de Bayt Diqqu,
dans la région d’al-Quds. Le prisonnier
avait été détenu pendant 15 ans. Son
enfant, qui a 4 ans et demi, a été conçu
en faisant passer son sperme
clandestinement à Shirine, son épouse,
qu’il a épousée pendant qu’il était
détenu (13/6). Quelques jours plus tard,
le prisonnier Salah est finalement
libéré et a célébré son mariage dans son
village natal.
Parmi les 4500
prisonniers palestiniens et arabes
détenus dans les prisons sionistes, 1535
prisonniers sont condamnés à 10 ans de
prison et plus. Parmi eux, 541
prisonniers sont condamnés à la
perpétuité (7/6).
Les médias
sionistes ont annoncé le 4/6 que
l’occupant a reporté le vol de l’argent
des prisonniers à une date ultérieure.
Les autorités de l’occupation avaient
annoncé qu’elles s’empareraient de toute
somme d’argent parvenant aux comptes
bancaires des prisonniers et de leurs
familles.
Le
combattant Assem Barghouty,
des Brigades Al Qassam
4 –
Arrestations / condamnations
Le tribunal
sioniste a prolongé la détentهon
de Iman al-A’war, d’al-Quds (29/6). Elle
avait été arrêtée le 17/6, dans sa
maison, à Selwan. Elle subit un
interrogatoire par le Shabak dans la
prison al-Moskobiyya. Son mari Abdel
Mun’im avait été arrêté il y a un mois
et demi, et son fils, Mohammad al-A’war
est détenu dans la prison du Naqab
depuis deux ans.
Le tribunal
militaire sioniste a condamné le
prisonnier Aref Salim de ‘Azzun, est de
Qalqylia, à deux ans et demi de prison
et une amende de 20.000 shekels.
L’occupant avait arrêté Aref
Salim, un ancien prisonnier libéré, le
16/9/2018.
Le tribunal
militaire de Ofer a confirmé le 25 juin
la détention administrative du
journaliste Mahmud Saadi, malgré la
« faiblesse du dossier secret » présenté
au tribunal par les services du Shabak.
Mahmud Saadi est détenu dans la prison
du Naqab et n’a pas assisté à la séance
du tribunal. Il est placé en détention
arbitraire administrative pour 6 mois.
Depuis l’Intifada al-Aqsa, le
journaliste est sans cesse arrêté et
détenu en administratif. Il a été détenu
pendant 8 ans après la bataille de
Jénine en 2002, et ses frères Mohammad
et Uthman ont été tués par l’armée
d’occupation, ainsi que ses neveux. Il
s’est marié après sa libération et a 7
enfants.
Le tribunal
militaire de l’occupant a condamné le
combattant Assem Barghouty à 4
perpétuités pour avoir résisté et tué
deux soldats sionistes et blessé
d’autres, à la fin de 2018 (25/6). Assem
Barghouty avait été arrêté après de
longs mois de recherche. Auparavant, il
avait été détenu pendant 11 ans dans les
prisons de l’occupant, pour appartenance
aux Brigades d’al-Qassam, la branche
militaire du mouvement Hamas. Il avait
été libéré en avril 2018. Le mouvement
Hamas et sa famille ont déclaré que les
4 perpétuités sont un insigne de fierté
pour le combattant palestinien.
Sa mère a déclaré suite à la
décision du tribunal : « nous comptons
sur la résistance, nous avons une cause,
et nous ne regrettons pas le héroïsme de
‘Assem ». Elle a affirmé que son
fils sera libéré, en dépit de
l’occupation : « Nous avons confiance en
Dieu, puis en notre résistance qui
libérera les prisonniers. Leur
condamnation ne vaut pas plus que
l’encre sur le papier, elle ne nous
intéresse pas, nous ne lui accordons
aucune importance ».
Le tribunal
militaire de Ofer a allégé la période de
la détention administrative du
prisonnier Ghassan Zawahra, dont la
détention avait été renouvelée 4 fois de
suite. Il avait été arrêté il y un an et
demi, trois mois après sa libération
d’une détention administrative qui avait
duré 27 mois. Le prisonnier militant
Ghassan Zawahra a été fait prisonnier
pendant 16 ans, dont la moitié en
détention administrative. Il avait mené
en 2014 la grève de la faim pendant 40
jours. Son frère Mu’tazz a été tué par
l’occupant en 2015. A cause de son
appartenance au FPLP, l’occupant le juge
dangereux (21/6)
Le tribunal
militaire de Ofer a décidé de modifier
la condamnation du prisonnier mineur
Omar Samir Rimawi de 35 ans à la
perpétuité, et a confirmé la
condamnation du jeune Ahmad Ayyub Ubayda
à 32 ans de prison. Les autorités de
l’occupation avaient arrêté Omar Rimawi
en compagnie de Ayham Sabbah le
18/2/2015, tous les deux âgés de 15 ans.
Ils avaient mené une opération contre
les colons dans le supermarché « Rami
Levi » près de Ramallah. Omar Rimawi
avait été gravement blessé lors de son
arrestation. Leur ami Ahmad Ubayda a été
également arrêté, accusé d’avoir aidé
les jeunes combattants (8/6).
L’occupant a
renouvelé la détention administrative,
pour la quatrième fois, pour le
prisonnier Adnan Hussari, 55 ans, du
camp de Tulkarm. L’occupant avait arrêté
le militant le 11/6/2019, à peine 2 mois
après sa libération. Adnan Hussari est
détenu avec son fils Mus’ab dans la
prison de Megiddo. Il avait mené la
grève de la faim en 2013 pour réclamer
l’abolition de la détention
administrative.
L’occupant réduit
la durée de la détention administrative
de la journaliste Bushra Tawil, qui est
placée en détention administrative. Elle
devrait être libérée le 28 juillet
prochain (4/6). Elle avait été arrêtée
le 11/12/2019 dans la maison familiale,
4 jours après la libération de son père,
le dirigeant Jamal Tawil.
Le prisonnier Nimr
Mufid Miskawi (39 ans), arrêté et détenu
depuis le 28/5/2003, et condamné à 18
ans de prison, a été appelé au tribunal
militaire de l’occupation qui a ajouté
14 mois supplémentaires à sa
condamnation et 2000 shekels, pour
« dégradations de la sécurité de la
région et pour activités dans les rangs
du mouvement du Jihad islamique, en
prison). Il est détenu dans la prison du
Naqab (3/6).
Le tribunal
militaire de l’occupation a condamné le
militant Ubay Abudi (38 ans) de Kfar
Aqab à 12 mois de prison, plus une
amende de 2500 shekels. Il avait été
arrêté le 13/11/2019 dans sa maison, qui
a été envahie par les soldats qui ont
fracassé les meubles, et placé en
détention administrative pour 4 mois.
Plus tard, les sionistes lui ont inventé
une affaire pour être jugé. Ubayy Abudi
travaille au centre de recherches
Bissan, il est marié et père de trois
enfants.
Selon le conseil
aux affaires des prisonniers
(semi-officiel), les autorités de
l’occupation ont arrêté plus de 800
Palestiniens depuis le mois de mars,
date à laquelle le virus Corona a
commencé à faire des ravages dans la
région. Parmi les Palestiniens arrêtés,
90 enfants et 10 Palestiniennes. Au lieu
de libérer les prisonniers comme l’exige
la situation sanitaire dans le monde,
qui réclame l’espacement, l’entité
coloniale a multiplié les arrestations
et a refusé de respecter dans les normes
de sécurité parmi les prisonniers. Elle
a tout simplement arrêté les visites
familiales, soi-disant pour préserver la
santé des prisonniers, sans remplacer
les visites par les téléphones fixes, et
organisé des séances de tribunal par
internet.
Le
prisonnier malade Kamal Abu
Wa'r
4 -
Prisonniers malades
le prisonnier
blessé Ahmad Hassuna Badawi a été
condamné à 16 mois de prison, et à une
amende de 4000 shekels. Agé de 17 ans,
le prisonnier est du camp de Arroub, au
nord d’al-Khalil. Il a été blessé par
balles lors de son arrestation, et doit
être hospitalisé. Il est détenu à
présent dans la prison de Meggido, dans
la section des mineurs. Lors de son
arrestation dans la maison, les
sionistes ont démoli ce qui s’y trouvait
et volé 6000 shekels (29/6).
Le prisonnier
Mu’ammar Sabah (41 ans) de la ville de
Jénine et détenu depuis 2003 et condamné
à 23 ans de prison est détenu dans ce
qui s’appelle la clinique de la prison
de Ramleh, après la détérioration grave
de sa santé. Il était détenu dans la
prison du Naqab. Malgré son transfert à
la « clinique », il considère que
l’occupant ne lui assure pas les soins
nécessaires à son état de santé ((24/6)
Une lettre a été
envoyée par le prisonnier Mu’tassam
Raddad (38 ans) à sa famille, où il
décrit la détérioration de son état de
santé, ces derniers mois. Mu’tassam
Raddad est de Sayda, dans la région de
Tulkarm, il est détenu dans la
prison-clinique de Ramleh. Il avait été
arrêté le 12/1/2006 et condamné à 20 ans
de prison pour résistance à l’occupant
dans les rangs des Brigades al-Quds,
branche armée du mouvement du Jihad
islamique en Palestine. Il souffre d’un
cancer aux intestins (21/6)
L’administration
carcérale sioniste prolonge sans raison
les soins à apporter au prisonnier
Ibrahim Mohammad Ghunaymat (41 ans) de
Surif (al-Khalil), mettant sa vie en
danger. Ibrahim Ghunaymat souffre de
maladies cadiaques, il est marié, père
de quatre enfants. Il a été arrêté en
2010 et n’avait aucun problème de santé.
Suite aux interrogatoires subis, pendant
40 jours, sa santé s’est détériorée. Il
a été condamné à la perpétuité plus 20
ans, pour résistance à l’occupation. Il
a été interdit de visite pendant 3 ans,
au cours desquelles il a mené des grèves
de la faim pour cesser son isolement et
autoriser les visites familiales.
A cause du manque
de soins, le prisonnier Fathi Najjar (53
ans) subit la détérioration de son état
de santé. Le prisonnier Najjar est
condamné à 30 ans de prison, il est
détenu depuis 18 ans. Il souffre de maux
divers, mais la direction de la prison
refuse de l’envoyer en auscultation.
Le prisonnier Kamal
Abu Wa’r, de Qabatya (Jénine) est
gravement atteint d’un cancer à la
gorge, depuis 2019. Il a été soigné
plusieurs fois dans les hôpitaux de
l’occupant, mais son état de santé se
détériore constamment. Le prisonnier
Kamal Abu Wa’r est âgé de 46 ans et est
condamné par l’occupant à 6 perpétuités
et 50 ans. Il est détenu depuis 2003. Le
mouvement national des prisonniers a
adressé une lettre aux responsables
palestiniens, leur demandant d’alerter
les associations des droits humains afin
qu’elles fassent pression et fassent
libérer le prisonnier. Le 7/6, le
conseil des prisonniers a signalé que
l’occupant interdit la visite de son
avocat.
Le
prisonnier Wael Jaghoub,
dirigeant au FPLP
7- Soutien aux
prisonniers
Le responsable du
dossier des prisonniers au FPLP, Allam
Ka’bi, a mis en garde l’administration
carcérale sioniste et le Shabak contre
toute atteinte à la vie du prisonnier
dirigeant Wael Jaghoub, qui a été
transféré de la prison de Gilboa aux
cellules de l’isolement dans la prison
de Meggido. Le responsable a déclaré que
le dirigeant Jaghoub est soumis à un
traitement répressif systématique depuis
plusieurs mois à cause de son rôle
dirigeant en prison.
(29/6).
Quatre mois après
leur arrêt, les rassemblements de
solidarité avec les prisonniers ont
repris dans plusieurs villes en
Cisjordanie et à Gaza, devant le siège
du CICR. Ces rassemblements
hebdomadaires rappellent aux autorités
internationales que les prisonniers
représentent une question vitale
nationale pour le peuple palestinien
(30.6).
Sans le soutien du
CICR et leur aide, les familles des
prisonniers maqdissis s’organisent et
entreprennent de visiter leurs parents
dans les prisons du Naqab et de Ramon, 4
mois après l’arrêt des visites. Malgré
les difficultés financières vécues par
ces familles, elles ont décidé de
compter sur elles-mêmes pour
entreprendre ces visites. Amjad Abu
Assab, le président des familles des
prisonniers maqdissis a déploré que les
organisations internationales, et
notamment le CICR, n’aient rien
entrepris pour soutenir les prisonniers,
durant les moments difficiles où ils ont
été entièrement isolés du monde, à la
merci de l’occupant.
L’association al-Dameer
réclame la reprise des visites aux
prisonniers détenus dans les geôles de
l’occupant. Dans un communiqué (2/6),
l’association accuse l’occupant de
prendre prétexte du virus Corona pour
empêcher les visites familiales et des
avocats.
La population de
Jénine et les anciens prisonniers
libérés organisent un rassemblement de
soutien au prisonnier Kamal Abu Wa’r,
atteint de cancer (30/5).
Le comité de
soutien aux journalistes (en Palestine)
a lancé un cri d’alarme contre les
pratiques de l’occupant envers les
journalistes détenus dans les prisons
sionistes. Il a souligné le cas de
l’étudiante Mayss Abu Ghosh du camp de
Qalandia, qui a rapporté la négligence
médicale pratiquée par l’occupant envers
elle, suite aux tortures subies lors des
interrogatoires. Elle avait expliqué son
cas au CICR. Le comité de soutien aux
journalistes souligne également le cas
du prisonnier Mohammad Amine Abu Duqqa,
et réclame sa libération immédiate. Il
avait été arrêté par l’occupant lors de
son retour d’une séance de soins contre
le cancer, en Jordanie.
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