Algérie en phase
avec le mouvement du monde
Nous avons subi 2016 :
Nous attendons avec espoir 2017
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Vendredi 30 décembre 2016
«Tout le secret
pour rester jeune en dépit des années,
et même des cheveux blancs, c'est de
protéger en toi l'enthousiasme par le
maintien de l'harmonie dans ton âme.»
Henri-Frédéric
Amiel
Rituellement, à la
fin de chaque année, on fait le bilan de
l'année en cours et en donnant du même
coup quelques tendances pour l'année qui
vient. 2016 n'a sûrement pas été la
meilleure année que nous ayons connue.
Une année de perturbations, les
conséquences d'une gestion néolibérale
du monde: terrorismes, crises
migratoires, débâcle des pays de l'Opep
plus rentiers que jamais, convulsions
climatiques. Deux bonnes nouvelles: Alep
a été libérée, un début de lueur pour la
cause palestinienne. Un nouveau départ
pour le Moyen-Orient?
La visite du
président américain Obama à Cuba
concrétisée en 2016, n’a pas donné le
souffle de sérénité tant attendu par la
levée de l’embargo. Par contre, la
disparition de Fidel Castro a été
d’autant mieux ressentie comme celle
d’un géant qui a marqué le XXe siècle au
nom de la liberté. Cuba a résisté à
l’Empire et ne s’est pas dissoute.
Malgré ce que l’on pourrait reprocher à
Fidel Castro en terme de déficit de
libertés pour les citoyens,
indépendamment de l’appréciation
discutable du dixit de l’Occident
sans conteste, Castro a donné une
visibilité internationale basée sur le
savoir, et le compter sur soi. Il n’est
que de constater comme le fait l’OMS la
performance du système de santé cubain.
A bien des égards, les hommes politiques
actuels, sont des nains qui discutent du
sacerdoce d’un géant dont il n’aperçoive
que la cheville. Hasta siempre
commandante
Les principales
escales de l'année 2016 dans le monde
La guerre en Syrie
a eu la grosse part de l'information
main stream. On sait que les
pourparlers qui ont débuté le 25 janvier
2016, à Genève, n'ont abouti à rien du
fait de l'ambivalence de la politique
occidentale. Toujours deux fers au feu.
Avec Al Nosra qui fait du bon boulot
-en égorgeant notamment des enfants- et
Assad «qui ne mérite pas de vivre»
et qui vient de libérer Alep en décembre
en faisant prisonniers des dizaines
d'officiers occidentaux qui
«conseillaient» les terroristes. Pas un
mot par contre du génocide de la
coalition arabe au Yemen menée par
l'Arabie saoudite qui mène une véritable
guerre d'extermination avec la
complicité de l'Occident et d'Israël à
la fois en termes d'armement et de
médias.
Par ailleurs,
toujours en 2016, le Sommet humanitaire
mondial du 23 au 24 mai à Istanbul
(Turquie) qui avait pour but de proposer
des solutions aux défis et définir un
programme pour l'action humanitaire dans
le futur n'a débouché sur rien de
tangible. Les Jeux olympiques de Rio ont
eu lieu du 5 au 21 août 2016 et plus de
10.500 athlètes de 206 comités nationaux
olympiques ont participé à cet événement
malgré le coup d'Etat fomenté par la
droite qui a vu l'éviction de Dilma
Roussef. Sans doute, les progrès les
plus remarquables réalisés au cours du
sommet du G20 tenu à Hangzhou (Chine)
ont été le changement d'attitude de
l'architecte du texte final, la Chine,
qui a montré sa force tranquille en
misant sur la quatrième révolution.
Enfin, l'année 2016
a été marquée par l'accord de la Turquie
avec l'Europe pour endiguer l'émigration
moyennant 3 milliards de dollars. Le
président turc Erdogan a survécu à une
tentative de coup d'Etat en Juillet. Ce
sera le début du rapprochement
russo-turc sur le plan économique et sur
le plan politique avec un début de
solution de la crise syrienne.
La bataille d'Alep: victoire de la
vérité
L’Armée syrienne
aidée par la Russie et l'Iran a réussi à
venir à bout des terroristes d’Alep est
( 30%) à peine de la ville d’Alep qui
continue à vivre normalement. Le peuple
syrien martyrisé par des terroristes
soutenus par l'Empire et ses vassaux a
décidé de vivre. Bachar Al Assad
n'aurait jamais pu tenir si la majorité
de son peuple était contre lui. De plus,
tous ceux qui claironnaient ne
méritaient pas de vivre, voire voulaient
le punir sans savoir qu'ils étaient sur
le point d'être balayés par l'Histoire
qu'ils auront traversée d'une façon
honteuse.
Que l'on se
souvienne de la mécanique diabolique
pour arriver à la partition de la Syrie
voulue par l'Empire et le sionisme et
suivie d'une façon servile par les
vassaux, d'abord créer un gouvernement
off shore, proposé par la France de
Sarkozy puis avec Hollande Avec cela on
crée un OSDH de toutes pièces qui - des
bords de la Tamise- comptabilise les
morts et les blessés à partir de
Londres. On serait à 300.000 morts en
2000 jours de combat, soit une moyenne
de 150 morts par jour! Qui dit mieux?
Le camp occidental
dans sa version obamienne et hollandaise
après son échec de n’avoir pas pu
imposer un gouvernement dirigée par des
dirigeants fantômes- il est bien
difficile de mettre un nom de leader
unique accepté par toutes les
organisations terroristes- livre une
ultime bataille, celle de désigner la
Russie comme bouc émissaire et de
désigner le gouvernement légitime de la
Syrie comme bourreau de son peuple. Un
constat: les médias se déjugent sans
fausse honte, mais ont des difficultés à
prendre les virages de la réalité. On
aurait voulu présenter des cohortes de
hères mourant de faim, de froid et que
voit-on des cars où les réfugiés montent
calmement, des voitures avec des enfants
qui ne semblent ni mourir de faim ni de
froid faisant même en riant le V de la
victoire en face de la caméra
occidentale qui aurait voulu capter
autre chose. N'ayant rien à se mettre
sous la dent, les médias recrutent des
journalistes «libres» qui sont payés
proportionnellement au déversement de
fiel sur le pouvoir.
On apprend par la
même que plus de 110 officiers de l'Otan
ont été capturés dans un bunker des
terroristes Al-Nosra à Alep. Selon des
rapports concordants sortant d'Alep ce
16 décembre 2016, au moins 14 officiers
militaires de la coalition de l'Empire
anglo-sioniste ont été capturés par les
forces spéciales syriennes ce matin dans
un bunker terroriste d'Al-Qaïda/Al-Nosra
à Alep Est. Que faisaient ils ? Pourquoi
un double langage, côté cours on lutte
contre le terrorisme avec une coalition
et des négociations avec la Russie et de
l’autre, côté jardin on met à la
disposition des révolutionnaires un
véritable arsenal et de la nourriture
payés par les ventripotents rentiers du
Golfe . Après la reddition des
terroristes les Alepois racontent leur
calvaire en terreur et de famine.. sans
compter les charniers de civils mis à
mort dont on a pas fini de faire
l’inventaire
Vladimir
Poutine, l’homme de l’année incompris en
Occident
Vladimir Poutine,
que l'on croyait vulnérable, non
seulement a tenu bon, mais il fait
bouger les lignes. En Ukraine, en Syrie,
où il a pris les rênes de la lutte
contre Daesh. L'Europe avec ses
rodomontades, n'a pas tenu longtemps
devant la détermination de la Russie.
Pour une quatrième fois consécutive,
le magazine Forbes l'a désigné en
2016, l'homme le plus puissant. Malgré
un battage innommable des médias et une
politique impériale autiste, notamment
de la part des valets européens envers
l'Empire, l'Etat syrien aidé par des
troupes russes et iraniennes est venu à
bout du terrorisme entretenu et alimenté
par l'Occident.
L’Occident interdit
aux citoyens du Monde d’aimer leurs
pays. En l’occurrence Vladimir Poutine a
été traumatisée par la disparition de
l’Union Soviétique. Certains en Europe,
et surtout y ont vu la fin de
l’histoire comme le claironné
Francis Fukuyama l’idéologue du
Pentagone. On a longtemps cru que la fin
de l’Urss était synonyme de la fin de la
Russie. Sur ordre de l’empire les pays
européens prennent des sanctions contre
la Russie. Ainsi Le 31 juillet, les
dirigeants européens ont renouvelé les
sanctions imposées pour faire plier
Poutine sur l'Ukraine. Si en 2017 Trump
rompt les rangs par l'assouplissement
des sanctions, l'Union européenne aura
du mal à maintenir sa cohésion car même
dans les 27, certains pays ne veulent
plus participer à cette punition qui a
permis à la Russie d'être plus autonome,
voire autosuffisante.
A l'occasion des 25
ans de la chute de l'URSS, Vladimir
Fédorovski ancien diplomate russe ,
interviewé par Alexis par Feertckak nous
parle des conditions de la reddition en
rase compagne de Michaël Gorbatchev dont
on dit que le hochet du Prix Nobel a
récompensé le bradage de l’URSS, Il
parle ensuite de la gestion erratique de
Boris Eltsine pour arriver au coup
d’arrêt donné par Vladimir Poutine à la
déliquescence de la Russie.
« Nous
vivons les conséquences de la rencontre
manquée entre la Russie et l'Occident en
1991. Il y a eu une sorte d'alignement
des planètes avec plusieurs phénomènes
politiques et économiques qui se sont
combinés. L'échec de Gorbatchev est
précisément une victoire puisqu'il a
permis à la Russie de sortir du
communisme sans effusion de sang. Pour
la population russe, c'est un immense
traumatisme. Les Russes détestent
Gorbatchev. Ils lui font porter le
chapeau. Vladimir Poutine le juge
lui-même par le mot d'incompétent. Il y
a chaque semaine des demandes pour qu'il
soit jugé pour haute trahison… Les
Américains réinventent eux aussi
l'histoire» (1)
« Incriminant
l’Occident qui n’a pas respecté sa
parole, il ajoute : « Le meilleur
exemple de ce cordon sanitaire
reste l'élargissement de l'OTAN, qui
s'est fait contre les promesses faites à
Gorbatchev. Ces accords ont bel et bien
existé: le deal diplomatique concernait
la réunification de l'Allemagne, que
l'URSS acceptait. En échange, les
Américains s'engageaient à respecter les
intérêts géostratégiques de la Russie.
(…) Mais à partir de son discours de
Munich en 2007, Vladimir Poutine, et les
Russes de manière générale, ont tiré une
conclusion très grave à mon sens pour
l'Occident. Ils en ont conclu qu'en
1991, l'Occident ne voulait pas tuer le
communisme, mais qu'il voulait tuer la
Russie. (…) À partir de là, Vladimir
Poutine a utilisé l'outil militaire et
la diplomatie du pétrole pour défendre
les intérêts russes. Pour lui, les
choses sont simples, l'Occident sera
obligé de compter avec les intérêts de
Moscou » (1)
Enfin toujours dans
le même ordre, la mort de l'ambassadeur
russe à Ankara, le 19 décembre a été
l'aboutissement d'une campagne
hystérique contre la Russie pour voir
finalement libérés du joug de Daesh des
civils qui disent être soulagés. Tous
les pays occidentaux et Ban Ki-moon
n'ont pas arrêté de dénoncer la reprise
d'Alep où on découvre un véritable
arsenal et de la nourriture en quantité,
Alexei Pouchkov, du comité des Affaires
étrangères de la Douma [le Parlement
russe], avait raison lorsqu'il a dit, à
la suite de la mort d'Andrei Karlov, que
l'Occident était responsable parce que
son hystérie et ses délires sur les
événements d'Alep ont favorisé un climat
de haine déchaînée envers la Russie.
Bilan de la
présidence d'Obama: une fin de règne
sans gloire
Le président Obama
qui a débuté dans l'euphorie de la
promesse d'un nouveau départ avec le
monde musulman (discours du Caire) au
point d'avoir eu le prix Nobel, termine
la présidence dans l'incertitude la plus
totale, même le vote de la résolution
contre les colonies en Palestine est
plus vu comme un règlement de comptes
envers l'administration israélienne
(Netanyahu arrive aux Etats-Unis invité
par le Congrès et ignore le président
Obama). Le président Obama aura déçu
tout le monde, pour n'avoir pas été du
côté de la morale. Nous lisons sur le
site Blomberg sous la plume de Leonid
Berchidski: «L'un des principaux
résultats de la présidence de Barack
Obama est le sentiment que les
États-Unis ne sont plus la puissance
dominante. Dans les conditions
actuelles, Washington peut être négligé,
la Russie se trouve à l'avant-garde de
cette nouvelle tendance: cette semaine,
les ministres russe, iranien et turc des
Affaires étrangères se sont réunis à
Moscou afin de discuter de la situation
en Syrie. Les États-Unis n'ont pas été
invités ». (2)
« Au terme de cette
rencontre, les ministres ont adopté une
déclaration selon laquelle leurs pays se
disent prêts à servir de garant de
l'accord entre le gouvernement syrien et
l'opposition. La déclaration précise
notamment que tout autre pays «capable
d'influencer la situation en Syrie» peut
se joindre à cette initiative. Dans sa
récente intervention, le chef de la
diplomatie russe Sergueï Lavrov a
souligné que la Russie et les États-Unis
restaient en contact, mais qu'à chaque
fois que Moscou et Washington
concluaient un accord, les Américains ne
respectaient pas leurs engagements et se
mettaient à faire la morale. (...) Un
autre argument est le Brexit que les
Britanniques ont voté en boudant les
États-Unis avec leurs mises en garde.
L'aspiration grandissante globale à
prendre ses distances de Washington est
le résultat direct des incohérences
d'Obama dans sa politique extérieure. Il
la qualifie d'«orientée vers les
valeurs», alors que la majorité des pays
du monde ne partagent pas ces valeurs,
soupçonnent les USA de jouer double jeu
et les accusent d'arrogance.» (2)
Aux dernières
nouvelles, l'Administration
américaine expulse 35 diplomates russes
les accusant d'être impliqués le
trucage des élections en clair d'être
responsables de l'échec de Hillary
Clinton à la présidentielle.
Vladimir répond qu'il n'y aura pas de
réciprocité, aucun diplomate américain
ne sera expulsé, et regrette cette
décision de fin de mandat...
Le conflit
libyen: La responsabilité totale de
l'empire et de ses vassaux
Un cadeau du tandem
Obama-Clinton, de Cameron et de Sarkozy
est le chaos en Libye après le lynchage
d'El Gueddafi. Ces quatre personnes ne
seront plus là, mais le drame libyen est
toujours actuel. «En Libye, écrit le
général Jean-Bernard Pinatel, l'année
2017 va commencer avec une situation
profondément modifiée par rapport à
janvier 2016 tant sur les plans
politique que sécuritaire. Cette
évolution constitue un succès pour la
politique russe et chinoise en
Méditerranée orientale et annonce
l'échec de l'accord de Tunis de décembre
2014, réalisé sous l'égide de l'ONU et
soutenu par les puissances occidentales.
Sur le plan sécuritaire, comme on
pouvait l'entrevoir au début 2016, la
greffe de Daesh n'a pas réussi à prendre
en Libye. Sur le plan politique, ces
actions, qui sont probablement l'amorce
d'un ralliement de Misrata au général
Haftar, fragilisent le Conseil de
Présidence issu de l'accord de Tunis de
décembre 2014 et qui est présidé par
Fayez al-Sarraj et dont les Misratis
étaient le principal soutien. Face à
cette situation c'est clairement le
général Haftar qui tient dans ses mains
l'avenir du pays à condition qu'il
arrive à pérenniser son rapprochement
avec Misrata. (...) Comme le constatait
le secrétaire général de l'ONU dans son
rapport du 1er décembre 2016 sur la
Mission d'appui des Nations unies en
Libye, la situation politique est
toujours bloquée. Le Conseil de la
Présidence est incapable de mettre en
application l'Accord politique libyen
conclu en décembre 2015. (3) (4)
Cependant, une
lueur d'espoir avec les visites à
quelques jours d'intervalle du maréchal
Haftar et du Premier ministre libyen
Fayez al-Sarraj à Alger ces derniers
jours augurent d'une entente entre les
deux parties protagonistes. Si cela
réussit, le drame de la Libye cessera en
2017. L'Algérie qui s'est éloignée du
fait des parasitages en tout ordre
revient à sa façon d'une façon discrète
et pourrait faire aboutir un accord.
Que sera le
monde en 2017
A en croire les
médias occidentaux les peuples hors
occidentaux n'existent pas! On ne parle
pas ou si peu de leur devenir sauf s'ils
sont en litige avec les dirigeants
occidentaux . Nous allons donc par
suivisme , ne traiter que du futur de
l'Empire et de ses vassaux, avec en
creux le sort des pays vulnérables . En
Europe le Brexit a sonné le glas de
l’Europe des technocrates de Bruxelles ;
les peuples européens relèvent la tête
et n’acceptent plus d’être dirigées à
coup de directives. Naturellement
pour la Commission, c’est un
avertissement d’autant plus criard que
l’on apprend que l’ancien commissaire
Barroso est devenu vice président de
Goldman Sachs et que les négociations
pour le poste avaient commencé avant
qu’il ne quitte la Commission . Ce fut
la Béresina . Cameron a été obligé de
quitter le pouvoir. Le non de
Nigel Farage l’ayant emporté.
Il fallait trouver
un coupable au fait que le peuple
anglais ait mal voté Pour
Jean-Claude Junker, président de la
Commission européenne, le ras-le-bol des
peuples composant l'Europe c'est du
populisme. Pour lui: «Les démocraties
occidentales seront encore contestées
l'année prochaine, car on prévoit des
partis populistes faire des gains en
Europe». La démocratie libérale en
Europe et aux États-Unis est en crise ».
Il est vrai que le
populisme de droite a augmenté au cours
des dernières années, alimenté par
l'agitation sociale provoquée par la
récession en cours, le terrorisme, et de
la xénophobie déclenchée par un afflux
massif de réfugiés et de migrants de la
guerre par le Moyen-Orient et en
Afrique. Nulle part les dirigeants
occidentaux ne parlent de leurs
responsabilités: «L'enfer c'est les
autres», disait Sartre. Ayant été sourds
aux appels désespérés des peuples les
dirigeants européens furent choqués par
le vote des électeurs anglais (Brexit)
de ne pas rester sur le bateau Europe
qui fait eau de toutes parts. Ils font
peur aux électeurs en diabolisant Marine
Le Pen qui pourrait être élue présidente
de la France. De même pour eux
l'islamophobe des Pays - Bas (PVV),
Geert Wilders, pourrait remporter les
élections.
Les négociations du
Brexit seront lancées en mars, si le
Premier ministre britannique Theresa May
déclenche l'article 50. Pour les
décideurs de l'UE, les principaux défis
découlent de «la perception d'un manque
de contrôle et de craintes liées à la
migration, le terrorisme et l'insécurité
économique et sociale», lit-on dans les
conclusions du sommet de Bratislava.
Trois dirigeants des pays du G7 sont sur
le point de quitter le pouvoir.
Après Barack Obama,
Mattéo Renzi, David Cameron et François
Hollande, le G7 sera affaibli car
l'Italie, l'hôte de la célébration du
Traité de Rome aussi. Le sommet du G7
est en pleine tourmente car l'Italie est
à la fois trop importante pour la
laisser échouer, et trop grande pour
pouvoir la sauver financièrement. En
face, l'inoxydable Poutine, le sage
chinois et l'énigmatique indien. Ni la
Russie ni la Chine ne sont invités au
sommet qui se tiendra en Sicile, en
dépit de leur influence croissante au
Moyen-Orient et de l'Asie du Sud-Est.
Le 31 mars, le
Premier ministre britannique enverra une
lettre à Bruxelles pour déclencher le
compte à rebours de deux ans pour le
divorce. En Allemagne, Angela Merkel est
menacée par la colère et la peur depuis
que plus d'un million de demandeurs
d'asile sont venus en Allemagne. De
plus, l'attentat de Berlin du 19
septembre a donné du grain à moudre aux
extrémistes qui peuvent empêcher un
quatrième mandat de Angela Merkel en
septembre.
L'énigme Trump :
Une victoire inattendue
La victoire de
Donald Trump a stupéfié les Européens
qui avaient misé sur Hillary Clinton
plus proche de l'idéologie obamienne.
Donald Trump, qui prend les rênes de la
Maison-Blanche le 20 janvier, se prépare
à désengager l'Amérique de la scène
mondiale. Le vide politique sera rempli
par la Chine, qui aspire à devenir une
superpuissance mondiale, dans le domaine
économique. Si le président Trump tient
toutes ses promesses, ce sera un
chamboulement dans les pays satellites
et au Moyen-Orient. Il est possible que
«America first» permettra une
certaine retenue sur le front syrien
avec un deal avec la Russie. Par contre,
concernant Israël nous allons au-devant
d'une escalade, notamment avec la
volonté américaine d'annuler la fameuse
résolution concernant les colonies.
S'agissant du climat, la COP21 présentée
comme un succès a été un vaste canular
qui a lancé un sortilège sur les
participants, Aucune limite à la
pollution, aucune contrainte. Même si en
2016 un accord a été signé par les
grandes puissances le 4 novembre
enlevant de ce fait toute crédibilité à
la Cop22 qui a démarré le 7 novembre. Le
président Trump climato-sceptique devant
l'Eternel nous promet de détricoter
l'accord et avec l'abandon des 2 °C.
Par contre avec la
Chine, de sombres jours se profilent à
l’horizon du fait des positions
tranchées de l’administration Trump : «
Le journal Global Times, organe
du parti communiste au pouvoir, assure
que Pékin ne reculera à aucun prix
devant Trump et la guerre qu’il a
déclarée à la Chine. Le texte lance une
sérieuse mise en garde à l’adresse de la
nouvelle administration américaine et
n’écarte pas la possibilité d’une
confrontation USA/Chine au cours du
mandat de Trump. « Il semblerait que
M.Trump soit déterminé à multiplier des
actions hostiles à l’encontre de Pékin.
Sa politique est vengeresse aussi bien
en termes économiques qu’en termes
politiques. » (…) Le journal
rappelle ensuite que la Chine de 2016
n’a rien de commun avec la Chine d’il y
a dix ans. « La Chine s’est bien
renforcée, et ce, dans divers domaines.
Il n’est plus question qu’elle prenne
son mal en patience et qu’elle tolère
l’attitude de Trump. La Chine ne
reculera devant rien. » Global Time
poursuit : « Si c’est le bellicisme qui
devrait régir désormais les relations
sino-américaines, la Chine saura réagir
en fonction des circonstances et elle
aura une nouvelle définition des liens
entre les deux États. » (5)
Le conflit
israélo-palestinien
Rien de nouveau
sous le soleil ! La colonisation
illégale continue et ce n’est pas la
résolution votée par le Conseil de
Sécurité à l’unanimité des 14 membres et
de l’abstention des Etats Unis qui fera
la différence. La position américaine
est incompréhensible si on ne prend pas
en compte deux données qui n’ont rien à
voir avec l’empathie américaine envers
la détresse des Palestiniens. D’abord,
le mépris avec lequel Benyamin Netanyahu
traite le président américain, au point
de se faire inviter au Congrès et de ne
pas rendre une visite de courtoisie au
Président des Etats Unis. La deuxième
chose est le fait que le président Obama
étant sur le départ a peut être eu des
remords , lui qui avait promis au Caire
de contribuer à l’avènement de deux
Etats côte à côte. On comprend dans ces
conditions cette activité fébrile en
moins d’un mois faisant un forcing avec
véritablement un dialogue de sourds . Le
premier ministre Netanyahu annonçant
qu’il ne tient pas compte de la
Résolution et qu’il attend la prise de
son ami Trump pour que les choses
redeviennent comme avant...
Bref les Etats-Unis
s'apprêteraient à proposer la
reconnaissance d'un Etat palestinien!
Celui-ci inclurait des échanges de
territoires et une reconnaissance des
frontières de 1967. Selon le journal
palestinien Al-Quds, l'un des points
majeurs de sa proposition résiderait
dans une reconnaissance d'un Etat
palestinien se fondant sur le tracé des
frontières de 1967 avec Jérusalem-Est
comme capitale. En échange, les
Palestiniens devraient reconnaître
Israël comme Etat juif, John Kerry
envisagerait de proposer ce texte au
mois de janvier, soit quelques jours à
peine avant la passation de pouvoir
entre Barack Obama et Donald Trump. (6)
Et en Algérie ?
Là encore ! Rien de
nouveau sous le soleil à part la chute
des prix du pétrole. Déjà en 2015 nous
attirions l'attention sur les problèmes
du pays, notamment sécuritaires. Les
Algériens savent que le pays est en
danger avec ce qui se passe à nos
frontières. Quelque chose venant des
Américains et des Occidentaux se
concocte. Cependant, il en est autrement
sur le plan économique. L'Algérie a
perdu plus de 50% de ses revenus
pétroliers. A tort, l'Algérie ne faisant
pas preuve d'humilité pense qu'elle a
réglé le problème des prix du pétrole.
Ce qui est non seulement faux, mais
surtout dangereux, car deux messages
sont distillés: l'Algérie pays des
miracles et le deuxième message plus
dangereux celui de retomber dans le
farniente «Arrougdou» «Dormez
braves gens, le pétrole veille sur votre
paresse».
Plus que jamais,
une feuille de route est nécessaire pour
une transition multidimensionnelle sur
tous les plans (énergies, agriculture,
éducation, économie de la connaissance),
qui serait une rupture avec le schéma
traditionnel de gestion. Pour cela il
faut initier un débat avec les experts,
la société civile, les étudiants, bref
les forces vives de la nation. Un Etat
stratège devait donner l'exemple,
notamment par la réduction du train de
vie, par une pédagogie des actions qui
doivent être acceptées et mises en
oeuvre par les citoyens. S'agissant de
l'intégration, il est illusoire de
croire que nous pouvons fabriquer à
titre d'exemple le silicium, les pays
européens l'achètent en Chine. Par
contre, un partenariat d'ensemble avec
un pays leader est indiqué. Nous avons
perdu dix ans à dire que le
photovoltaïque n'était pas rentable!
Enfin, personne ne
peut garantir à moins d'être devin qu'il
y aura du pétrole en Algérie en 2030!
Même le mode de transport sera hybride
et le diesel selon toute vraisemblance
va disparaître. Pourquoi construire 3
raffineries et miser sur le diesel?
Pourquoi ne pas laisser un viatique aux
générations futures et miser surtout sur
les usages nobles du pétrole comme la
pétrochimie? Faire des promesses sans
une stratégie transparente , cohérente
et qui mobilise toute l’Algérie, relève
de vœux pieux pour ne pas dire de la
tentation de croire que les choses
s’arrangeront d’elles mêmes avec des y a
qu’à.. avec au passage avec une
bénédiction divine !
Enfin, rien ne peut
se faire encore une fois sans la
formation des hommes qui est absente du
discours des hommes politiques actuels.
L’année 2016 a vu le retour de
l’irrationnel comme nous l’avons vu
avec le classement Pisa où notre système
éducatif occupe dernière place,
l’affaire du RHB et le sort de la langue
arabe liés à une dimension divine.
L’éducation devrait être la prunelle de
nos yeux, et en l’occurrence le moment
est venu de se frotter aux normes
internationales pour savoir comment nous
pouvons aller vers ce graal de
l’économie de la connaissance seule
défense immunitaire contre la rente ne
sera plus là !
Conclusion
Plus largement, ce
serait une bonne année si en 2017,
les deux conflits, la cause
palestinienne et la guerre imposée au
peuples syrien, s’éteignent. S’agissant
de la cause palestinienne la résolution
de décembre sur l’arrêt immédiat de la
colonisation et le retour à la
résolution 242 du Conseil de Sécurité de
novembre 1967 , est un tournant. Il est
à espérer que malgré tout que
l’Administration Trump ne fera pas
machine arrière et que les négociations
Une autre bonne
nouvelle, le cessez le feu négocié par
la Russie la Turquie - qui a
quitté un bateau occidental du
magister dixit et qui coule-
et l'Iran a l'ai de tenir . En effet les
organisations contre le pouvoir ont
accepté l'accord.qui prend effet à
partir de Vendredi 0 heure,. Sont exclus
les terroristes de Daesch et de Nosra-
l'organisation dont le parrain Fabius
dit "qu'elle faisait du bon boulot". Les
négociations finales auront lieu à
Astana capitale du Kazakhstan
début janvier. Il est à espérer que les
Occidentaux par dépits, vengeance
ne torpillent pas cet accord qui
permettrait enfin au peuple syrien de
panser ses blessures et retrouver sont
unité.
1.http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/12/16/31002-20161216ARTFIG00255-vladimir-fedorovski-la-chute-de-l-urss-est-encore-un-traumatisme-national-en-russie.php
2.
https://fr.sputniknews.com/international/
201612241029332861-usa-russie-negligence/
3.
http://arretsurinfo.ch/vers-une-prise-de-pouvoir-du-general-khalifa-haftar/
4.
http://www.geopolitique-geostrategie.fr/
5.https://francais.rt.com/international/31338-etats-unis-sappreteraient-proposer-reconnaissance-etat-palestinien
6.http://reseauinternational.net/pekin-pret-a-redefinir-ses-relations-avec-les-etats-unis/#L1hMdEeV7DL1hgwf.99
Article de
référence
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur
_chitour/257228-nous-attendons-avec-espoir-2017.html
Professeur Chems
Eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié le 1er janvier 2017 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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