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Opinion

Le plus ancien Coran :
Scoop ou manipulation délibérée

Chems Eddine Chitour


Le Pr Chems Eddine Chitour

Jeudi 30 juillet2015

Dis: "Nous croyons en Allah, à ce qu´on a fait descendre sur nous, à ce qu´on a fait descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus, et à ce qui a été apporté à Moïse, à Jésus et aux prophètes, de la part de leur Seigneur: nous ne faisons aucune différence entre eux; et c´est à Lui que nous sommes soumis".
Coran Sourate 3.84

Le 22 juillet un scoop ! Des fragments d’un ancien Coran qui auraient environ 1 400 ans ont été retrouvés par l’université de Birmingham. Selon l’université, qui a fait cette annonce il s’agirait de l’un des plus anciens manuscrits du Coran du monde. L’université de Birmingham a indiqué que le manuscrit consistait en deux pages de parchemin, contenant des parties des sourates – ou chapitres – 18 à 20, retranscrites à l’encre à l’aide d’une forme précoce d’alphabet arabe. (…) Grâce à une analyse au radiocarbone réalisée par le laboratoire de l’université d’Oxford et dont les résultats sont fiables à 95,4 %, il a été déterminé que le texte figurant sur les pages aurait été reproduit à la main entre 568 et 645 après Jésus-Christ. « La datation au radiocarbone a permis d’obtenir des résultats encourageants, qui contribuent de façon significative à notre compréhension des premiers exemplaires écrits du Coran. Nous sommes ravis qu’un document historique aussi important soit ici, à Birmingham, a déclaré la directrice des collections spéciales (bibliothèque de recherche de Cadbury) Susan Worrall, à l’université de Birmingham ». (1)

Les fragments ont été écrits sur la peau brebis ou de chèvre Les essais, réalisés par l’Accelerator de l’Université d'Oxford, ont montré que les fragments, écrits sur des moutons ou la peau de chèvre, ont été parmi les très anciens textes survivants du Coran. Ces tests fournissent une plage de dates, montrant que, avec une probabilité de plus de 95%, le parchemin était d'entre 568 et 645 ». (2)

Allant plus loin dans l’historicité, le professeur David Thomas, de l'Université de Birmingham déclare : « [ces feuillets] pourraient bien nous ramener à quelques années de la fondation réelle de l'Islam", la datation des folios Birmingham voudrait dire qu'il était tout à fait possible que la personne qui les avait écrites aurait été en vie à l'époque du Prophète Muhammad ». Elle pourrait avoir bien avoir connu le Prophète Muhammad Il aurait vu sans doute, il aurait peut-être entendu prêcher Il peut l'avoir connu personnellement. De plus, «les parties du Coran qui sont écrites sur ce parchemin peuvent, avec un degré de confiance, être datés à moins de deux décennies après la mort de Mohammed ».(2)

Pour sa part le Dr Waley, conservateur de ces manuscrits à la British Library, a déclaré: «ces deux folios, dans une belle et étonnamment lisibles main Hijazi, datent presque certainement du temps des trois premiers califes". Les trois premiers califes étaient chefs de file de la communauté musulmane entre environ 632 et 656. Durant le troisième califat Uthman ibn Affan, des copies de la "édition définitive" ont été distribués. Le manuscrit fait partie de la Collection Mingana de plus de 3000 documents du Moyen-Orient recueillies dans les années 1920 par Alphonse Mingana, un prêtre chaldéen né près de Mossoul en Irak moderne ».(3)

La première version écrite du Coran

De quand date la première compilation du Coran ? (…) Selon la tradition musulmane, Mahomet récitera le Coran en entier par cœur à chaque ramadan en présence de Gabriel . Après Mahomet, ce sera Abu Bakr qui fera rédiger une compilation intégrale officielle à Zayd ibn Thâbit, qui sera conservée chez lui, mais ni diffusée ni multipliée D'après certaines traditions musulmanes, le calife Uthman réunira une seconde fois tous les chapitres du Coran en une édition définitive et détruira toutes les autres variantes du Coran, dont certaines variantes figureront dans les livres d'exégèses et de hadith, selon les règles de la transmission des hadiths L'opinion la plus partagée dans le monde des chercheurs est que « l'initiative de constitution d'un codex coranique officiel, commencée apparemment sous le califat de Uthman semble avoir trouvé son achèvement sous le règne d'Abd al-Malik (685-705) ou un peu plus tard ». La tradition rapporte une destruction massive de manuscrits de corans, afin d'homogénéiser les manuscrits sous le califat d'Uthman ibn Affan, et la destruction de la variante d'ibn Mas'ud jusqu'en 1007 à Bagdad Bukhari rapporte les réticences d'Abdullah ibn Mas'ud sur le canon d'Uthman et ses encouragements aux Irakiens à utiliser sa propre compilation plutôt que le canon d'Uthman composée par Zayd ibn Thâbit , et les plus anciens manuscrits disponibles du Coran remontent à la seconde moitié du premier siècle hégirien d'après les techniques de datation modernes » (4)

« Selon la tradition musulmane déclare l'islamologue Claude Gilliot qui abonde dans le m, à la mort de Muhammad en 632 il n’existait pas d’édition complète et définitive des révélations que le Prophète avait livrées. Il est dit que ses Compagnons les avaient mémorisées, en les apprenant et en les récitant par cœur . Une première mise par écrit «complète» aurait été faite à l’instigation d’Omar qui craignait que le Coran ne disparût parce que ses mémorisateurs mouraient au combat. Il convainquit le calife Abû Bakr (632-634) de faire consigner par écrit ce que les gens en savaient et ce qui en avait été écrit sur divers matériaux. Ce travail de collecte fut dirigé par l’un des scribes de Muhammad, ? le Médinois Zaïd b. Thâbit. À la mort d’Abû Bakr, ces premiers feuillets du Coran furent transmis à Omar, devenu calife (634-644), puis à sa fille Hafsa, l’une des veuves de Muhammad. (…) L’objectif d’Omar était probablement de disposer d’un corpus et non de faire une «édition» définitive ». (5)

« C’est sous le califat suivant, celui d’Othman (644-656), qu’on prit conscience de divergences dans la façon de réciter le Coran. Othman reprit le corpus détenu par Hafsa et le fit compléter par d’autres personnages, toujours sous la direction de Zaïd b. Thâbit. Il fit ensuite détruire tous les matériaux originels, imposa une première version «canonique» du Coran en l’adressant aux métropoles les plus importantes du jeune Empire ».(5)

Claude Guillot ajoute que « les plus anciennes versions complètes du Coran dateraient du IXe siècle. Des fragments, très rares, pourraient remonter à la fin VIIe siècle ou du début du VIIIe » (5)

Le Coran d'Othman

Voilà donc une contradiction dans les dates anciennes et celle proposé par le scoop de l’université de Birmingham Dans l’histoire, on sait que beaucoup de ceux qui avaient mémorisé les révélations sont morts pendant les guerres de Ridda 632-34. Le troisième calife, Uthman, mis en place un comité pour compiler et de normaliser les révélations. Une copie a été maintenue à Médine et d'autres ont été envoyées à Kufa, Basra, Damas et la Mecque. 100 ans après , des copies avaient voyagé aussi loin que l'Inde et la Chine, l'Afrique du Nord, et l'Espagne .

« Othman en gardant une à Médine pour son usage. L'unique autre copie préservée est au palais de Topkapı en Turquie. Elle est considérée comme la plus ancienne copie du Coran au monde. Elle est réputée garder une trace de sang de Othman, troisième calife, qui en avait ordonné la recension et qui le lisait quand il fut assassiné. Ce manuscrit est conservé à la bibliothèque de la mosquée Telyashayakh dans le vieux quartier Hast-Imam de Tachkent (Ouzbékistan) près du tombeau de l'ouléma du Xe siècle Kaffel-Shashi ». (6)

« Ali a succédé à Othman et a emporté l'exemplaire à Koufa actuellement situé en Irak. Tamerlan a envahi la région et saisi l'exemplaire pour l'emporter à Samarcande. Il est resté là pendant plusieurs siècles. En 1868, les Russes ont envahi Samarcande et ont emporté le coran à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg (actuellement la Bibliothèque nationale russe). Après la Révolution d'Octobre, Lénine, dans un acte de bonne volonté envers les musulmans de Russie, a donné le Coran à la population d'Oufa (situé dans l'actuelle Bachkirie). Toutefois, après d'importantes protestations de la population du Turkestan, le Coran est retourné à Tachkent, où il est resté depuis ». (6)

« Le Codex de Samarcande ne peut pas avoir été écrit plus tôt que 150 après la recension d'Othman ; c'est-à-dire pas avant la fin du VIIIe siècle ou le début du IXe siècle, en raison du style coufique utilisé pour sa rédaction . Certains musulmans affirment qu'il y a deux « recensions othmanes », ou copies originales du codex d'Othman du Coran : le manuscrit de Samarcande, à la bibliothèque de Tachkent en Ouzbékistan, et le manuscrit de Topkapi, au musée de Topkapi, à Istanbul en Turquie. Il est problématique qu'aucun fragment manuscrit du Coran ne peut être daté au plus tôt au premier quart du VIIIe siècle après J.-C., à part quelques-uns des manuscrits découverts dans la Grande mosquée de Sanaa en 1972 » (5)

Or, de nombreux Corans ont été découverts et datés du VIIe siècle comme le Parisino-petropolitanus daté de 670 à 705 Un autre exemplaire du Coran, le M a VI 165 de l'université de Tübingen en Allemagne, a récemment été daté de 649 à 675 . Récemment et avant le scoop de juillet 2015 , le 28/03/2014, Michael Marx qui codirige avec François Déroche et Christian Robin le projet Coranica révèle qu'il existe à ce jour entre 1500 et 2000 feuillets coraniques datant du 1er siècle de l'hégire ». (6)

On le voit encore la trouvaille de l’université de Birmingham n’est pas exceptionnelle puisque des exemplaires du Coran ayant moins de trente ans d’âge existaient

Les manuscrits de Sanaa

Une autre découverte concerne justement les manuscrits de Sanaa retrouvés en 1972 au Yémen Le texte est daté des deux premières décennies du VIIIe siècle , certains remontant même à la deuxième moitié du VIIe siècle. Ces manuscrits proviennent de 926 Corans En 1972, après de fortes pluies, un pan du mur de la Grande Mosquée de Sanaa au Yémen est tombé. Des ouvriers qui rénovaient le mur dans les combles de la Grande Mosquée sont tombés par hasard sur environ un millier de volumes différents, dont les plus anciens remontent au Ier siècle de l'Hégire, constitués de fragments sur parchemins et sur papiers .

« Qadhi Ismail al-Akwa', alors président de l'Autorité des Antiquités yéménites, s'est rendu compte de ce que pouvait représenter cette découverte et a demandé une aide internationale pour examiner et sauvegarder les fragments » (7)

« En 1979 il a réussi à intéresser un chercheur ouest-allemand invité qui, à son tour a persuadé son gouvernement d'organiser et de financer un projet de restauration. Gerd-Rüdiger Puin donne une datation au Carbone 14 de 657 à 690 Le docteur Hans-Caspar Graf von Bothmer, spécialiste des manuscrits arabes de la période médiévale, a travaillé sur le projet de restauration et de catalogage des manuscrits de Sana’a. En étudiant les caractéristiques paléographiques, la décoration et l’enluminure des manuscrits, von Bothmer a daté le texte de la dernière décennie du Ier siècle de l'Hégire, vers 91-96 H, soit 710 - 715, sous le règne du calife omeyyade Al-Walid »(7).

Voilà encore une autre date à peu près un siècle après l’hégire !

Par ailleurs « Certains spécialistes soutenaient avant la découverte des manuscrits de Sana'a que le Coran actuel, serait le produit d'un long travail de rédaction débutant au plus tôt au VIIIe siècle, soit environ un siècle après le décès de Mahomet. Cependant cette lecture a été fortement nuancée depuis la découverte de milliers de très anciens fragments de Coran comme les manuscrits de Sana'a, ainsi François Déroche écrit : « Au cours de la période qui va jusqu'à la réforme d'Ibn Mujâhid (IVe/Xe siècle), la rédaction à proprement parler est achevée, mais le texte reçoit le complément de ces différents signes qui le précisent progressivement et le fixent. L'introduction systématique de la vocalisation et des signes orthoépiques marque véritablement la fin de cette « rédaction ». La chronologie traditionnelle de cette rédaction a été remise en question récemment. John Wansbrough a défendu l'idée selon laquelle le texte, tel que nous le connaissons, a été transcrit tardivement, et a suggéré comme date la plus haute envisageable pour cette opération la fin du IIe/VIIIe siècle. » François Déroche précise que le manuscrit de Sana'a est fidèle au corpus d'Uthman qui est connu et édité de nos jours ». (7)

« «Selon [Jones] le Coran de Sana'a pourrait n'être qu'une mauvaise copie qu'utilisaient des personnes auxquelles le texte othmanien n'était pas encore parvenu. « Il n'est pas exclu qu'après la promulgation du texte othmanien, il lui ait fallu beaucoup de temps pour se propager. »(7)

Que décrivent les deux feuillets « trouvés » ?

Les feuillets trouvés décrivent le récit des sept dormants Ahl al kef : les Gens d la caverne

C'est une légende commune aux chrétiens et aux musulmans; Cette sourate aurait été révélée au Prophète Mohammad à la suite du défi lancé par les Juifs de Médine de leur raconter cette histoire qui n’était, selon les sources historiques, pas connue par les Arabes de l’époque. Après avoir entendu la sourate, les Juifs confirmèrent que l’histoire correspondait avec celle qui leur avait été rapportée. elle met en scène des jeunes gens dormant dans une caverne pendant une très longue durée. Une sourate coranique raconte et décrit leur périple. L'empereur Dèce ordonnant l'emmurement des Sept Dormants. Pour les chrétiens vers l'an 500, Jacques de Saroug, évêque de Batnæ en Syrie, fait l'éloge des Dormants d'Éphèse. L'histoire se déroule au temps de la persécution de l'empereur Dèce (règne de 249 à 251) contre les chrétiens. Sept officiers du palais, originaires de la ville d'Éphèse, sont ainsi accusés: il s'agit de Maximien, Malchus, Marcien, Denys, Jean, Sérapion et Constantin. Alors que l'empereur est en voyage, ils distribuent leurs biens aux pauvres et se réfugient dans la montagne voisine. L'empereur, à son retour, fait rechercher les sept chrétiens. Ceux-ci, prenant leur repas du soir, tombent mystérieusement endormis: c'est dans cet état qu'ils sont découverts. Dèce les fait alors emmurer dans leur cachette ». (8)

« Et c'est en 418, qu'un maçon ouvre par hasard la grotte où sont enfermés les Sept Dormants. Ceux-ci se réveillent, inconscients de leur long sommeil. Aussitôt, l'empereur Théodose II accourt, et voit dans le miracle une preuve contre ceux qui nient la résurrection des morts. Dans l'Islam, le récit de la 18e sourate du Coran La Caverne évoque le récit de Jeunes Dormants, et diffère, sur certains points, de la légende chrétienne. Selon les dires rapportés dans le Coran, leur nombre est discuté et va de trois à sept, auxquels s'ajoute toujours un chien. Dans cette version, les Dormants sont restés dans une caverne en compagnie de leur chien durant 309 ans lunaires. Ils décident d'y demeurer car la société oppressive et corrompue, selon la foi pure en un Dieu unique, leur refuse le droit à la libre pensée et à la libre pratique religieuse. Ils ne se doutent pas cependant que le temps qui s'écoule en dehors est si long ».(8) (9)

Quelle est la signification de cette sourate?

Nous proposons au lecteur cette interprétation qui nous parait très indiquée: «Dans leur refus inconditionnel d'abjurer leur foi, les Sept Dormants figurent aux côtés des nombreux martyrs chrétiens des premiers siècles ayant défendu leur foi au prix de leur vie. Cependant, le fait qu'ils furent également les témoins de leur propre ´´résurrection´´ a contribué à conférer une portée extraordinaire à leur histoire. Ils figurent ainsi au plus haut rang des témoins de l'amour éternel divin, pour s'être abandonnés à Dieu et avoir été l'objet de sa miséricorde. Il existe un récit similaire dans la sourate XVIII du Coran intitulée Al-Kahf (La Caverne), qui évoque l'histoire des ´´Gens de la Caverne´´ également surnommés les ´´Gens de la Tablette´´ (Ashâb al-Raqîm). Cette sourate aurait été révélée au Prophète Mohammad à la suite du défi lancé par les juifs de Médine de leur raconter cette histoire qui n'était, selon les sources historiques, pas connue par les Arabes de l'époque. Après avoir entendu la sourate, les Juifs confirmèrent que l'histoire correspondait avec celle qui leur avait été rapportée.» (9)

«Les éléments majeurs de l'histoire telle qu'elle figure dans le Coran correspondent avec la version qui fut diffusée dans le monde chrétien. (...) En islam, les ´´Gens de la Caverne´´ incarnent les croyants opprimés par une force politique les empêchant de vivre librement leur foi, décidant alors de s'exiler volontairement et de s'en remettre à Dieu. Leur loyauté inébranlable aurait incité le Créateur à les sauver, soulignant la nécessité de se confier à Dieu même dans les cas les plus désespérés. Au-delà de leur religion ´´extérieure´´, les jeunes gens évoqués dans la sourate incarnent ici l'archétype du croyant parfait, ayant une confiance absolue en Dieu en toutes circonstances. La caverne évoque également le motif de l'exil, et la nécessité de quitter le monde terrestre afin de ´´mourir à soi-même´´ pour accomplir ensuite une renaissance spirituelle. Elle symbolise aussi l'amour et la miséricorde éternels, gardant vivante toute personne se réfugiant en eux » (9)

Enfin, le sommeil, qui implique l'´´endormissement´´ des cinq sens extérieurs noyant traditionnellement la conscience dans le flot des préoccupations du monde matériel, est l'état par excellence permettant aux ´´sens intérieurs´´ et spirituels de chaque être de se réveiller et de manifester à la conscience profonde de l'homme certaines vérités spirituelles qu'il ne saurait percevoir à l'état éveillé. Loin d'être une vieille légende tombée dans l'oubli, l'histoire des Sept Dormants d'Ephèse constitue une invitation universelle, comme l'atteste sa présence dans de nombreuses cultures et traditions spirituelles, à rejoindre ces jeunes croyants dans leur sommeil profond par rapport à ce monde pour s'ouvrir aux ´´sens intérieurs´´ et à la dimension spirituelle de l'homme.(9)

Les interrogations légitimes

Cette découverte a été saluée autant qu’accueillie avec scepticisme. Comme l’écrit Philippe Mischkowsky rapportant les propos de Juan Cole, chercheur américain sur son blog personnel. : « La découverte de deux pages d’un très vieux Coran, datant probablement de l’an 640, dans une bibliothèque universitaire britannique, a donné lieu à de nombreux articles dans la presse”, écrit Or, ajoute-t-il, “les plus vieux exemplaires connus du Coran se trouvent tout simplement à Sanaa (capitale du Yémen) [...]. Et Sanaa est presque quotidiennement bombardée par l’aviation saoudienne [qui soutient le président yéménite en exil, contre les milices houthistes]. Ella a déjà frappé des bâtiments civils, un camp de réfugiés et des parties du centre historique de la ville. Je suis pétrifié à l’idée que les bombes aient pu détruire également ces précieux ouvrages. » (10)

« Mais ce n’est que plus tard poursuit –il, qu’on a découvert qu’un de ces manuscrits était un palimpseste, c’est-à-dire qu’il avait été écrit sur le même support qu’un texte plus ancien. Et celui-ci doit dater d’avant 650 de notre ère. Il a en effet la particularité de ne pas suivre l’ordre des sourates tel qu’il a été fixé par le calife Othman, qui régna de 644 à 656. Ce qui en fait une pièce d’une importance majeure pour la recherche. Or, s’étonne Juan Cole, “même dans les milieux de la recherche au Moyen-Orient, on n’en a que très peu entendu parler”. Et de conclure : “Il faut espérer que cette guerre stérile du Yémen se terminera le plus tôt possible (on ne peut pas venir à bout d’un mouvement de guérilla avec des bombardements aériens), afin d’épargner des vies civiles et de sauver le patrimoine yéménite d’autres destructions. [...] Les Saoudiens se vantent d’être les gardiens de La Mecque et de Médine. Ils devraient également se considérer comme les gardiens du Coran, et arrêter de bombarder Sanaa » (10)

« Les archéologues écrit Jean Ansar, sont très souvent confrontés au poids du religieux pour établir une vérité historique autour de Moïse, Jésus ou Mahomet. Mais parfois la découverte d’un texte religieux éclaire le travail des scientifiques comme dans le cas des fameux manuscrits du Qumram. (…) Dans la communauté scientifique, beaucoup saluent cette nouvelle mais certains émettent des doutes. Saud al-Sarhan, directeur de recherche au centre de recherche et d’études islamiques du roi Fayçal de Riyadh (Arabie saoudite), explique au New York Times que le manuscrit comprenait des points et des séparations de chapitres, éléments d’écriture qui n’étaient pas utilisés à l’époque. Il ajoute que les parchemins étaient parfois lavés et réutilisés, la datation de la peau n’étant pas une preuve irréfutable d’ancienneté des écrits ». (11)

Pour François Déroche poursuit Jean Ansar , titulaire de la chaire « Histoire du Coran. Texte et transmission » au Collège de France, ces résultats sont aussi à prendre avec prudence. « Les feuillets de Birmingham proviennent d’un même manuscrit que certains, détenus à la Bibliothèque nationale de France», explique-t-il. «Or, d’après une analyse graphique, nous les avons datés du troisième quart du VIIe siècle. » Ce spécialiste des manuscrits arabes et de l’histoire des textes coraniques souligne que la datation au carbone 14 tend à vieillir les objets. « Avec cette méthode, certains manuscrits du Coran ont ainsi été datés d’avant la vie de Mohammed », relève-t-il. Ce qui est ennuyeux ».(11)

La découverte de ces feuillets : Une possible manipulation ?

La découverte d’un Coran, inconnu, dans une bibliothèque impériale, en 2015, est suspecte. Comment se fait il que cette découverte maintenant et pas dans un pays musulman censé être le sanctuaire du livre sacré ? Beaucoup de suspicion entourent cette découverte. L’avis général est que c’est une manipulation visant à perturber les Musulmans en créant une fitna leur faisant douter de l’unicité du texte. Sans verser dans la théorie du complot, pour beaucoup d’internautes la falsification est possible. Les architectes de la manipulation ont les moyens de se payer un spectromètre de masse qui permet de détecter les différents pigments de l’encre. Cette encre peut être fabriquée avec des procédés contemporains de la révélation et même utiliser des parchemins ou des peux de mouton ou des omoplates de chameau avec une datation au carbone 14 correspondant à la période visée au préalable, c’est à dire celle du tout début de la collation définitive du Coran .

Les « manipulateurs » iraient même plus loin, une fois fixés les paramètres de la datation, des linguistes et des graphologues peuvent écrire ce que veulent les architectes de ce projet diabolique visant à réformer l’Islam de l’intérieur. De plus on nous dit , que le texte trouvé est conforme aux sourates 18 et 20, d’accord, c’est peut être là le piège car à partir où on donne une vraisemblance rien n’interdit de trouver d’autres feuillets qui contiendront le fruit d’une imagination diabolique.. Ce qui d’une certaine façon est arrivé aux différents évangiles. Bien que l’Eglise n’en est retenu que quatre ( Luc , Jean , Mathieu, Marc) il existe beaucoup d’autres évangiles déclarés apocryphes ( Barnabé, Juda, Marie …) un linguiste et un graphologue qui vont écrire ce qu’ils veulent sur ces peaux ; pour fabriquer de faux artefacts qui aideront l’Empire a réformer l’Islam. Donc le fait que ce parchemin ou / et de son encre a / ont le même âge que Muhammad ne prouve rien.

Au moment où le Vatican compte es troupes comme l’indique ce communiqué : « Le Vatican annonce le 25 juillet : l’islam est officiellement devenu la première religion du monde, ses 1.322.000.000 de fidèles En d’autres termes, un peu plus de 19% de la population mondiale pratique l’islam contre 17,5% pour les catholiques » ; on est en droit de se demander pourquoi toute sollicitude non dénuée d’arrières pensées. L’affaire du manuscrit de Birmingham est de mon point de vue un non évènement.

Ce qu’il faut retenir de mon point de vue , c’est seulement le sens du message d’un hypothétique œcuménisme islamo- chrétien et à ce titre, tout ce qui peut diminuer les tensions favoriser le dialogue, devrait être encouragé. C’est à ce titre que l’on peut parler de paix pour les gens de bonne volonté. A tous les gens épris de paix ne tombons pas dans le piège diabolique du choc des civilisations prôné par ceux qui ne veulent pas d’un Islam apaisé qui pourrait renouer avec son essence propre ,celle d’un Islam de Dar el Hikma ( la maison de sagesse) de Bagdad et Cordoue où les trois religions révélées donnaient en symbiose la pleine mesure de leur talent

1.http://french.xinhuanet.com/2015-07/23/c_134437828.htm

2. Sean Coughlan http://www.bbc.com/news business-33436021

3.http://cdn.oxwordsblog.wpfuel.co.uk/wpcms/wp-content/uploads/Which-English-words-came-from-Arabic.png?9f5a24

4.https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_l%27islam

5. http://www.herodote.net/Aux_origines_du_Coran-synthese-1739.php

6.https://fr.wikipedia.org/wiki/Coran_d%27Othman

7.https://fr.wikipedia.org/wiki/Manuscrits_de_Sanaa

8.http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/178538-la-preuve-et-la-foi.html

9. Rencontres islamo-chrétiennes http:// www.teheran.ir/spip.php?article17

10.Philippe Mischkowsky http://www.courrierinternational.com/article/yemen-le-plus-vieux-coran-nest-pas-birmingham-mais-sous-les-bombes-saoudiennes

11.Jean Ansar http://metamag.fr/metamag-3064-UN-CORAN--DU-TEMPS-DU-PROPH%C3%88TE-Quand-l%E2%80%99etude-d%E2%80%99un-manuscrit-complete-l%E2%80%99archeologie.html

Professeur émérite Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique Alger

Publié le 30 juillet 2015 avec l'aimable autorisation de l'auteur

 

 

   

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Source : Chems Eddine Chitour
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