Algérie en phase
avec le mouvement du monde
Etat de la dette du monde :
Ceux qui gaspillent et ceux qui paient
pour eux
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Vendredi 4 novembre 2016
«Quand quelqu'un prête de l'argent
alors qu'il sait que l'emprunteur ne
sera pas en mesure de le rembourser,
c'est de la philanthropie. S'il exige
d'être remboursé, c'est de
l'escroquerie.»
Réseau International
Un mal qui répand la terreur parmi les
pays faibles, les intérêts d'une dette,
puisqu'il faut les nommer par leur nom,
une plaie qui a accompagné l'humanité. A
des degrés divers, l'humanité est
endettée. Nous verrons que certains
crèvent le plafond de la dette, d'autres
crèvent à cause de celle-ci.
La dette mondiale
«Saviez-vous, écrit l'économiste Michael
Snyder, que chaque homme, femme et
enfant sur cette planète détient une
dette de plus de 31.000 dollars? Or,
comme près de 3 milliards de ces gens
survivent avec moins de 2 dollars par
jour, eh bien en réalité, la dette qui
vous revient est beaucoup plus
importante. Si nous prenions en compte
toutes les richesses que l'économie
mondiale a produit cette année et que
nous les utilisions pour rembourser la
totalité de cette dette, ça ne serait
pas encore suffisant. Selon un récent
rapport publié par le McKinsey Global
Institute et intitulé Debt and (not much)
deleveraging, le montant total de la
dette mondiale est passé de 142.000
milliards de dollars à la fin de l'année
2007 à plus de 230.000 milliards de
dollars aujourd'hui, ce qui est
supérieur à 300% du PIB de la planète
(Le PIB mondial est estimé à 73.434
milliards de dollars américains en
2015). Nous sommes assis sur la plus
volumineuse montagne de dettes de toute
l'histoire. En fait, le McKinsey Global
Institute affirme que les niveaux
d'endettement ont augmenté dans toutes
les grandes économies au monde depuis
2007. (1)
La dette des Etats-Unis d'Amérique
C’est
à se demander comment des pays aussi
riches soient endettés ! Surtout pas les
Etats Unis qui disposent de l’imprimerie
de faire des dollars à l’envi. En fait
les choses ne sont pas aussi simples.
Chaque pays en fonction de son train de
vie et de ses réelles performances est
amené à s’endetter s’il ne maitrise pas
sa comptabilité.
«Pour
Egon Von Greyerz: «les six présidents
responsables de la faillite des
États-Unis depuis l'élection de Ronald
Reagan en 1981 écrit-il, les États-Unis
ont eu cinq présidents qui ont dépensé
des sommes en constante augmentation
afin de s'accrocher au pouvoir et
acheter des votes. Cela a entraîné la
plus grande entreprise d'impression
monétaire de l'histoire. (...) Ainsi, la
dette américaine ne pourra que
s'évaporer lorsque le pays fera
faillite. Vu qu'il n'existe pas d'autre
façon d'éradiquer cette dette, une
faillite des États-Unis est inévitable
dans les années à venir. Mais avant
cela, la Réserve fédérale et le
gouvernement américain inonderont le
marché de jumbo jet money, puisque le
helicopter money sera insuffisant. Tout
cet argent créera de l'hyperinflation,
mais il ne paiera pas la dette. Il ne
fera qu'augmenter le montant de la
dette, qui atteint déjà des milliers de
milliards.» (2)
«Après
55 ans de déficits, la dette américaine
est passée de 286 milliards de dollars à
19.600 milliards de dollars. L'économie
américaine a eu une croissance
naturelle, sans déficit budgétaire,
jusqu'en 1960. À ce moment, une
implication plus lourde des États-Unis
dans la guerre du Vietnam créa les
premiers déficits. Lorsque Eisenhower
passa le pouvoir à Kennedy en 1961, la
dette des États-Unis n'était que de 286
milliards de dollars. Vingt ans plus
tard, durant la première année de
l'administration Reagan, la dette
américaine a atteint la somme
faramineuse de 1000 milliards de
dollars. Peu de gens réalisent que
Reagan a obtenu ces bons résultats en
triplant quasiment la dette, de 900
milliards de dollars à 2600 milliards de
dollars. En huit ans, Reagan a engendré
1700 milliards de dollars de dette, soit
presque le double de ce que tous les
présidents avant lui, réunis, avaient
fait depuis 1789. La plupart des gens
croient que Bill Clinton a bien géré
l'économie américaine et qu'il a créé
des excédents budgétaires pour la
première fois en 35 ans. Lorsque Clinton
s'en alla, en 2001, il avait réussi à
ajouter 1600 milliards de dollars de
dette, pour porter le total à 5700
milliards de dollars. Le suivant à
battre des records fut George W. Bush,
qui augmenta la dette de 4300 milliards
de dollars, en la faisant passer de 5700
milliards de dollars à 10.000 milliards
de dollars. Mais c'est Obama qui s'avère
être le plus prolifique des présidents.
La dette des États-Unis sera aux
alentours de 20.000 milliards de dollars
au départ de Monsieur Obama... «Après
moi, le déluge» Obama. Ces 36 dernières
années, la dette des États-Unis a été
multipliée par 22. Il avait fallu 220
ans pour atteindre 10.000 milliards de
dollars de dette, et Obama a réussi à
doubler cette dette en seulement huit
ans. Étant donné qu'il a déjà reçu le
prix Nobel de la paix, peut-être
devrait-on lui décerner le Nobel
d'économie pour avoir été le président
le plus prolifique de l'histoire
mondiale.» (2)
«L'Amérique se goinfre de dette conclut
l'auteur, dans ce pays où le crédit est
roi, l'heure de vérité se rapproche. Un
pays qui, durant 55 ans, ne peut gérer
ses finances correctement est sur la
route de la perdition. Ce n'est qu'une
question de temps avant que l'économie
américaine n'implose(...) Les États-Unis
ne voudront pas que leur devise perde
son statut, et ils se battront très
farouchement. Malheureusement, cela
pourrait déclencher des conflits
militaires majeurs. Évidemment, tout
cela impliquera de l'impression
monétaire d'une ampleur jamais vue dans
l'histoire. (...) L'or: la seule monnaie
qui survivra. La meilleure assurance
contre les risques financiers et
économiques sont les actifs tangibles,
tels que l'or et l'argent, à condition
qu'ils soient détenus de façon
sécurisée, hors du système financier.
Les métaux précieux seront le reflet de
la destruction de la monnaie-papier. À 1
350 dollars l'once, il n'y a pas de
meilleure assurance à posséder.» (3)
Pour
Michael Snyder: le remboursement de la
dette américaine est mathématiquement
impossible. Saviez-vous écrit-il que si
l'on prenait tout l'argent que possèdent
les Américains, ça ne serait toujours
pas suffisant pour rembourser
l'intégralité de la dette publique
américaine? Aujourd'hui, cette dette
publique dépasse 145.000 dollars par
ménage, et elle ne fait qu'augmenter
année après année. (...) Et puis il y a
la question des intérêts sur la dette
américaine. Pour le moment, le reste du
monde nous prête de gigantesques
montagnes d'argent à des taux d'intérêt
ridiculement bas. Si le taux d'intérêt
de la dette augmentait nous dépenserions
plus de 1000 milliards de dollars par an
uniquement dans le remboursement des
intérêts de la dette publique.» (4)
Les déboires du dollar
Nous
savons que la planche à billets détenue
par les Américains depuis les accords de
Bretton Woods leur permet de dicter la
normme économique. Dans les années 1960,
Les Etats- Unis avaient une dette
gérable mais la guerre du Vietnam les a
amenés à faire tourner la planche à
billets. Jusqu'au 15 août 1971, un
dollar était l'équivalent de 1 g d'or,
mais ce jour-là Nixon décida de rendre
le cours flottant. L'once d'or de 33g ne
vaudra plus 33 dollars, mais fluctuera.
Résultat des courses le cours de l'or
n'a cessé d'exploser. Actuellement, il
faut 1280 $ pour 33g d'or le cours a été
multiplié par 40. On comprend alors
comme le montre la publication suivante
pourquoi c'est le sauve-qui-peut La
Russie, la Chine et l'Arabie saoudite
qui mettent en échec l'hégémonie du
dollar.
« Les
États-Unis écrit Noyola Ariel Rodriguez,
rencontrent de plus en plus d'obstacles
sur leur chemin pour maintenir
l'hégémonie du dollar comme monnaie de
réserve mondiale. Ces derniers mois, les
pays émergents ont vendu beaucoup de
bons du Trésor américain, principalement
la Russie et la Chine, mais aussi
l'Arabie saoudite. (...) La suprématie
de Washington dans le système financier
mondial a subi un coup énorme en août
dernier: la Russie, la Chine et l'Arabie
saoudite ont vendu des bons du Trésor
des États-Unis pour la somme de $37,9
milliards, selon la dernière mise à jour
des données officielles publiée il y a
quelques jours. (...)De toute évidence,
le rôle du dollar comme monnaie de
réserve mondiale est de nouveau remis en
question. En 2010, l'amiral Michael
Mullen, président des chefs d'état-major
américain a averti que la dette était la
principale menace pour la sécurité
nationale. Pékin a massivement acheté de
l'or au cours des dernières années, et
la Banque centrale de Russie a fait de
même. Au cours du deuxième trimestre de
2016, les réserves d'or de la Banque de
Chine ont atteint 1823 tonnes. La
Fédération de Russie, pour sa part, a
augmenté ses réserves d'or et a clôturé
le deuxième trimestre de cette année,
avec un total cumulé de 1500 tonnes.
Face aux brutales secousses du dollar,
il est crucial d'acheter des actifs plus
sûrs, comme l'or. Selon les estimations
du Fonds monétaire international (FMI),
les réserves d'or des banques centrales
du monde entier ont déjà atteint après
l'inventaire, au début d'octobre, un
volume total de près de 33.000 tonnes.»
(5)
«(...)La grande nouvelle est que la
course à la dé-dollarisation de
l'économie mondiale a été rejointe par
l'Arabie saoudite, un pays qui depuis
des décennies était resté un allié
fidèle de la politique étrangère de
Washington. Étonnamment, au cours des
douze derniers mois Riyadh s'est
débarrassé de plus de 19 milliards
dollars de bons du Trésor des Etats-Unis
(...). Par conséquent, il est fort
probable que, tôt ou tard, la compagnie
pétrolière Saudi Aramco acceptera les
paiements en yuans au lieu des $. Si
cela se réalise la Maison des Saoud
jouera à fond le pari du petroyuan. Le
monde est en train de changer sous nos
yeux.» (5)
Qui
dépense le plus aux Etats-Unis? Un
exemple: le complexe militaro-industriel
n'a jamais été en manque de crédit. Pour
maintenir plusieurs centaines de bases à
l'étranger et utiliser des armes de plus
en plus chers, il faut un budget
colossal. Nous devons savoir que le
budget du Pentagone (600 milliards de
dollars) est équivalent à celui de tous
les autres pays du monde!).
La dette publique française grimpe
dangereusement
Dans
le même ordre, la dette française est
abyssale Cela nous rappelle la fameuse
lettre de Choiseul à Louis XVI attirant
l’attention du roi sur la probable
banqueroute du royaume. « Point
de banqueroute, ni avouée, ni
masquée par des réductions forcées.
Point d’augmentation d’impôts, Point
d’emprunts, parce que tout emprunt
diminue toujours le revenu libre
Pour remplir ces trois points, il n’y a
qu’un moyen. C’est de réduire la
dépense au-dessous de la recette, et
assez au-dessous pour pouvoir économiser
chaque année une vingtaine de millions,
afin de rembourser les dettes anciennes.
Sans cela, le premier coup de canon
forcerait l’État à la banqueroute ». (6)
On
sait que le Parlement a amendé fin 2015
le budget d'austérité pour débloquer des
dépenses supplémentaires pour la
sécurité, la justice et l'armée. Exit
l'austérité: «Le pacte de sécurité l'a
emporté sur le pacte de stabilité». En
1974, la dette publique française
représente seulement 16% du PIB 2. Il y
a 20 ans, en 1995, elle en est encore à
55% du PIB. Depuis, elle explose: 67% en
2005, près de 90% en 2012, 95% en 2014.
Pour arriver, mi-2015, à 97,6% du PIB -
soit plus de 2 100 milliards d'euros.
Pointant du doigt le gaspillage du fait
d'intérêts très faibles contrairement à
ceux permis aux pays du Sud: Georges
Hugeux écrivait en août 2015: «Depuis la
prise de mandat de François Hollande, la
dette publique a grimpé de 262,7 Md soit
14,4%, résultat d'une croissance atone
et d'un déficit public répété (4,0% du
PIB pour 2014 contrairement aux 3,0%
demandés par le traité de Maastricht)
obligeant l'Etat français à se financer
sur les marchés obligataires. Si nous
comparons l'évolution de la dette
française sur les huit dernières années,
nous pouvons effectivement constater que
sous le mandat de Nicolas Sarkozy la
dette a progressé d'environ 600 Md soit
50% en cinq ans. Vers une dette
dépassant 100% du PIB en 2015? Bienvenue
au club des triples chiffres: la France
rejoint l'Italie et la Grèce à grands
pas. La perspective négative de deux
agences de notation reflète la faible
marge de manoeuvre du gouvernement. Sans
une reprise de la croissance autour de
2%, les agences prévoient que le ratio
d'endettement de la France continuera de
grimper. La France devient de moins en
moins crédible dans ses négociations
financières sur la scène européenne».
(7)
Les pays pauvres doivent-ils
rembourser la dette?
« Un
siècle et demi après l'abolition
officielle de l'esclavage, pouvons-nous
affirmer que celui-ci a disparu?(...) La
dette du Tiers-Monde ou comment
fabriquer les conditions d'exploitation
et d'esclavage écrit Pauline Imbach du
CADTM. Les grandes puissances, les
institutions financières internationales
les entreprises multinationales, sont
responsables du pillage de l'économie
des pays du tiers-monde. La dette des
pays en voie de développement est
estimée à 3 360 milliards de dollars.
Elle maintient 85% de l'humanité dans la
misère: les pays pauvres payent plus
pour leur dette que pour leurs budgets
de santé et d'éducation réunis. Ces pays
ont remboursé l'équivalent de 102 fois
ce qu'ils devaient en 1970, mais
entre-temps leur dette a été multipliée
par 48. La dette est un des mécanismes
du maintien et de fabrication des
conditions d'exploitation et
d'esclavage. Abolir la dette de manière
totale et sans condition, constituerait
un premier pas important pour
l'abolition de l'esclavage. Tant que les
droits humains fondamentaux ne seront
pas garantis, l'esclavage existera ».
(8)
« Pour
Pauline Imbach , la souveraineté
politique et économique des pays du Sud
est bafouée et les droits humains
fondamentaux ne sont pas garantis. Un
être humain qui n'a pas d'accès à l'eau,
à la nourriture et à d'autres droits et
besoins fondamentaux n'est pas libre. Il
faut 80 milliards de dollars par an
pendant 10 ans pour assurer à la
totalité de la population les services
sociaux essentiels (éducation primaire,
santé, eau). Ainsi, il suffirait d'un
prélèvement de 2 millièmes sur le
patrimoine cumulé des 10,1 millions de
millionnaires en 2007 (estimé à 40.700
milliards de dollars) pour trouver les
80 milliards de nécessaires. Le refus du
partage des richesses (le revenu des 500
individus les plus riches de la planète
dépasse les revenus cumulés des 416
millions de personnes les plus pauvres)
et le maintien délibéré de populations
entières dans des conditions de vie
contraires aux droits humains est une
forme d'esclavage.» (8)
Qu’en est il de la dette algérienne ?
L'Algérie avait une dette de 25
milliards de dollars entre 1988 et 1993,
l'Algérie a utilisé 75% de la valeur de
ses exportations pour payer le service
de la dette. Nous nous tenions le ventre
chaque fois que Michel Camdessus
directeur général du FMI venait à Alger
nous ajuster structurellement en nous
incitant avec des mots (maux ?)
doucereux à tailler encore plus dans les
secteurs de l’éducation, de la santé..
Ceci il faut le rappeler on était en
plein terrorisme , une autre plaie que
nous avions à combattre. Il a fallu
attendre 2004 pour que l’Algérie-
embellie pétrolière aidant- nous avons
remboursé jusqu’au dernier centime par
anticipation et cerise sur le gateau ou
peut être justice divine , le même FMI ,
cette fois en la personne de Christine
Lagarde a sollicité l’Algérie pour un
prêt de 5 milliards de dollars. Bon
prince l’Algérie a accepté d’aider le
FMI..
En
définitive, la dette des pays riches est
une vue de l’esprit, il est admis que
les Etats Unis ne pourront jamais
rembourser leur dette. Comme il est
admis que des pays comme la France ne
pourra pas le faire aussi. Reste les
petits pays comme la Grèce la
martyr de la troïka, le Portugal et
l’Italie qui ploient à des degrés divers
sous la dette.
Pour
les pays africains, la dette est imposée
et les pays sont pris à la gorge.
Le discours de Sankara aux Nations unies
sur le refus de payer la dette devrait
servir d'exemple et amorcer une
résistance en face des puissants pour
effacer cette dette plus que jamais
odieuse et dont la genèse est en fait
une appropriation des matières premières
de ces pays
1.
http://www.businessbourse.com/2016/10/01/michael-snyder-la-dette-mondiale-depasse
300-du-pib-de-la-planete/
2.
http://www.businessbourse.com/2016/08/14/michael-snyder-game-over-le-remboursement-de-la-dette-americaine-est-mathematiquement-impossible/
3.
http://www.businessbourse.com/2016/09/16/egon-von-greyerz-les-six-presidents-responsables-de-la-faillite-des-etats-unis/
4. Michael Snyder: Game Over! the
economic collapse blog 14 Août 2016
5.Noyola Ariel Rodriguez - Le 24 octobre
2016
http://lesakerfrancophone.fr/la-russie-la-chine-et-larabie-saoudite-mettent-en-echec-lhegemonie-du-dollar
6. Lettre de Turgot au roi Louis XVI :
http://www.andac.info/spip.php?article283
7.Georges Ugeux
http://finance.blog.lemonde.fr/2015/08/06/la-dette-publique-francaise-grimpe-dangereusement/
8.Pauline Imbach
www.cadtm.org/Un-monde-d-esclavage-maquille-au
Article de référence
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur
_chitour/253298-ceux-qui-gaspillent-et-ceux-qui-paient-pour-eux.html
Professeur Chems eddine Chitour
Ecole
Polytechnique enp-du.dz
Publié le 5 novembre
2016 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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