Algérie en phase
avec le mouvement du monde
Une ambassade saoudienne à Tel- Aviv :
La cause palestinienne en question
Chems Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Vendredi 3 juin 2016
«Les
problèmes du monde ne peuvent pas être
résolus par les sceptiques ou les
cyniques dont l'horizon est limité par
les réalités évidentes. Nous avons
besoin d'hommes capables d'imaginer ce
qui n'a jamais existé (...) Le
changement est la loi de la vie. Et ceux
qui ne regardent que dans le passé ou le
présent sont certains de rater le futur
(...)»
John
Fitzgerald Kennedy
Un scoop: on
annonce la construction d'une ambassade
saoudienne en Israël. Si cela devait
s'avérer vrai, cela bouleverserait la
vision que nous avons - peut être à
tort- de la défense de la cause
palestinienne car on dit toujours que
cette dernière est à la base du
contentieux centenaire entre Israël et
les pays arabes. En fait, il n'en est
rien, les Arabes qui sont comme l'écrit
si bien Lawrence d'Arabie, un «peuple
des beaux départs» sont gérés à
l'émotion et sont capables de tous les
revirements. Il est vrai que la cause
palestinienne avait cristallisé les
espoirs arabes en la croyance en la
justice des peuples. On se souvient que
trois pays - Algérie, Syrie Libye-
avaient fait partie de la coalition du
Front du refus - contre la normalisation
par l'Egypte de ses relations, après
Camp David, avec Israël.
On sait aussi que
la Jordanie avait procédé à une
normalisation « en douce » de ses
relations avec Israêl. On rapporte même
que le roi Hussein de Jordanie aurait
averti Golda Meir de ce que faisait
Assad Dans la nuit du 25 septembre 1973,
le roi Hussein prit secrètement l'avion
pour prévenir le Premier ministre
israélien
Golda Meir à Tel Aviv de l'imminence
d'une attaque syrienne. C’est dire si la
confiance régnait . Pourtant il y eut
des hommes d’Etat dont la position
concernant la juste cause palestinienne
ne souffrait d’aucun atermoiement A la
même époque de la fin des années 1970,
on prête au roi Fayçal le souhait
plusieurs fois réitéré d'aller prier
dans une Jérusalem libérée. C’est dans
ce cadre qu’on prête à Boumedienne ce
dialogue avec Kissinger : « Demander
plus que les Palestiniens, c’est de la
démagogie, demander moins c’est de la
trahison »
Le revirement des
roitelets du Golfe : « Réalpolitik » ou
reddition en rase compagne ?
On sait que par la
suite, pour garder leurs trônes et sans
doute indifférents à la cause des
Palestiniens pensent que tout est
achetable, tous les roitelets du Golfe à
la suite du Qatar aidés par la
diplomatie du chéquier ont développé
d'une façon clandestine des relations
d'abord commerciales et graduellement
politiques et militaires sans aller à la
dernière étape qui est celle de la
reconnaissance mutuelle.
Nous ne sommes donc
pas étonnés outre mesure, que le grand
saut ait été fait. D'ailleurs, on prête
aussi à un prince saoudien; riche du
pétrole des Saoudiens, lui aussi,
d'aller prier à Jérusalem. Dans cette
contribution du 20 juillet 2015 parue
dans une revue israélienne, nous lisons:
«Des rumeurs historiques? Le roi
saoudien Salman appelle à un dialogue
direct avec les Israéliens. Est-ce que
le Moyen-Orient va connaître un autre
moment historique avec la visite du
prince saoudien Talal bin Walid en
Israël? C'est bien ce qui pourrait être
le mouvement le plus significatif vers
la paix entre les Arabes et les
Israéliens depuis le voyage emblématique
de Sadat en Israël! Ou est-ce simplement
une rumeur? Le Jerusalem Post a publié
l'histoire de la visite du prince Talal.
Le prince a exhorté ses frères et soeurs
arabes à changer de politique vis-à vis
d'Israël pour un monde plus pacifique,
plus prospère et plus homogène au
Moyen-Orient. Cet appel a été suivi par
une déclaration: selon les médias
saoudiens, le prince a l'intention de se
lancer dans un pèlerinage de sept jours
en Terre sainte et de prier dans la
mosquée Al-Aqsa à Jérusalem ». (1)
« Le prince a lancé
un appel aux musulmans du Moyen-Orient
«à renoncer à leur hostilité absurde
envers le peuple juif», et a ensuite
annoncé que le roi saoudien Salman
lui-même a demandé d'ouvrir un canal
direct avec les intellectuels d'Israël
dans la poursuite des relations
amicales. Le prince Talal aurait dénoncé
les vagues croissantes d'antisémitisme
dans la région et a salué Israël comme
la seule entité démocratique de la
région. Les Saoudiens et les Israéliens
auraient eu cinq réunions «secrètes»
pour discuter des questions de défense
et de renseignement liées à la politique
du président Barack Obama de renforcer
l'Iran à devenir une puissance nucléaire
potentielle.» (1)
La destruction de
Ghaza est financée par l'Arabie saoudite
Pour Thierry
Meyssan l'attaque israélienne contre
Ghaza, est une option préparée de longue
date. La décision de l'activer a été
prise en réponse aux nominations de
l'administration Obama. Les changements
stratégiques à Washington sont
défavorables aux visées expansionnistes
de Tel-Aviv. Israël a donc cherché à
forcer la main de la nouvelle présidence
états-unienne en la plaçant devant le
fait accompli. Mais pour organiser son
opération militaire, Israël a dû
s'appuyer sur de nouveaux partenaires
militaires, l'Arabie saoudite et l'Égype,
qui constituent désormais un paradoxal
axe sioniste musulman. Riyadh finance
les opérations, révèle Thierry Meyssan.
«Les autorités
israéliennes déclarent viser
exclusivement des sites du Hamas et
prendre le maximum de précautions pour
épargner les vies des civils(...)
Inquiets pour leur avenir commun, des
délégations égyptienne, israélienne et
saoudienne se sont réunies en Égypte en
septembre et octobre 2008. Selon une
source de la Résistance, à l'issue de
ces négociations, il a été convenu qu'en
cas d'évolution défavorable à
Washington, Israël lancerait une vaste
opération militaire à Ghaza, financée
par l'Arabie saoudite, tandis que
l'Égypte ferait entrer des
paramilitaires à Ghaza. (...) Informés
en temps réel par le chef de cabinet
Rahm Emanuel (double nationalité
israélo-US et officier de renseignement
militaire israélien) des rapports de
force au sein de l'équipe Obama, la
troïka Israël-Égypte-Arabie saoudite a
appris la répartition des fonctions »(2)
« C'est là le point
nouveau au Proche-Orient. Pour la
première fois, une guerre israélienne
n'est pas financée par les États-Unis,
mais par l'Arabie saoudite. Riyadh paye
pour écraser le principal mouvement
politique sunnite qu'il ne contrôle pas,
le Hamas. La dynastie des Séoud sait
qu'elle doit anéantir toute alternative
sunnite au Proche-Orient pour se
maintenir au pouvoir. (...) Dans chacune
des guerres qu'Israël a conduites en
violation du droit international, une
avant-scène diplomatique a été organisée
pour lui permettre de gagner du
temps(...) Cette fois, c'est le
président français, Nicolas Sarkozy, qui
produit le divertissement. Il a annoncé
qu'il consacrerait deux jours de son
précieux temps pour régler un problème
où les autres ont échoué depuis 60 ans
(...)». (2)
L’analyse
sans concession de René Naba
René Naba, fin
observateur des convulsions du
Moyen-Orient, écrit dans une
contribution remarquable: «Le Roi
Salmane projette de se tourner vers
Moscou, à la mi-mars, (...) sur fond
d'une rupture avec l'Iran, d'un
enlisement tragique au Yémen, de
déconvenues politiques et militaires en
Syrie. (...) Le roi Salmane va tenter,
sinon d'infléchir la politique russe au
Moyen-Orient, à tout le moins de
solliciter l'aide du Kremlin pour une
«sortie honorable» à sa politique
calamiteuse tant au Yémen qu'en Syrie,
alors que des informations persistantes
dans la presse occidentale et arabe font
état d'une possible «révolution de
palais» en Arabie saoudite. (...) En vue
de prévenir une détérioration plus grave
de l'image du Royaume saoudien dans le
monde, particulièrement aux États-Unis,
le clan wahhabite a décidé de lancer un
lobby prosaoudien sur le modèle de son
exemple israélien Aipac, avec pour nom
Saprac (comité des relations
saoudo-américaines). (...) Sous la
houlette de l'Arabie saoudite, les pays
arabes ont pratiqué une normalisation
rampante avec Israël concomitante de
l'annexion rampante de la Palestine; une
normalisation rampante du côté arabe
proportionnelle à la montée en puissance
du mouvement du boycottage d'Israël sur
le plan mondial.
L'Iran a servi de prétexte à la
normalisation de facto entre Israël et
les pétro-monarchies du Golfe.» (3)
Pour René Naba la
collusion avec Israêl n'est pas récente:
«Salmane a eu des contacts avec les
sionistes dès la décennie 1980. Il a été
le précurseur en ce domaine au sein de
la famille royale saoudienne. (...) «Salmane
n'agissait pas tant en sa qualité de
représentant du clan Saoud, mais
agissait pour son propre compte (...) En
contrepartie, Salmane s'était engagé que
son groupe de presse s'emploie à
favoriser une normalisation culturelle,
intellectuelle et pédagogique entre
l'Arabie saoudite et Israël. (...)
Moujtahed met l'accent sur la rencontre,
début avril 2015, entre Dore Gold,
ancien ambassadeur israélien à l'ONU, et
le général saoudien Anwar Eshké, à
Washington, en compagnie du publiciste
saoudien Daham Al Anzi, «lequel a émis
le souhait de l'installation d'une
ambassade israélienne à Riyadh, terme
ultime de la normalisation entre les
deux pays.» (...) Les pétromonarchies du
Golfe, pour la survie de leur trône, ont
ainsi donc fait le choix d'Israël contre
l'Iran depuis belle lurette. L'alliance
militaire de l'Arabie saoudite et du
Qatar avec la Turquie, le meilleur allié
d'Israël dans la zone, répond à cette
préoccupation en ce qu'il constitue un
contrepoids au désenchantement des
États-Unis à l'égard de la
psychorigidité dogmatique du Grand et du
Petit wahhabite (Arabie saoudite et
Qatar), les principaux bailleurs de
fonds du salafisme djihadiste. (...) Par
ailleurs, le royaume a attribué à une
société israélienne la responsabilité de
la sécurité du pèlerinage à La Mecque et
de l'aéroport de Dubaï (...) Pour ne pas
être en reste, Abou Dhabi a confié la
protection de ses champs pétrolifères à
une firme israélienne (...) La firme
israélienne AGT a édifié un barrage
électronique dans la région frontalière
entre les Émirats arabes unis et le
Sultanat d'Oman afin de prévenir les
infiltrations hostiles (...) La dynastie
wahhabite n'a jamais tiré un coup de feu
contre Israël, au point que le meilleur
allié arabe des États-Unis apparaît,
comme le principal bénéficiaire des
coups de boutoir israélien contre le
noyau dur du Monde arabe, et Israël,
comme le meilleur allié objectif de la
monarchie saoudienne. (...)»(3)
Pacte militaire
israélo-saoudien pour le contrôle de la
Mer Rouge
La coopération
israélo-saoudienne se porte bien , on
comprend dans ces conditions que le sort
de ces deux pays est lié Ainsi : « Un
protocole d’accord sur la coopération
militaire conjointe entre «Israël» et
l’Arabie Saoudite dans la mer Rouge a
été conclu en 2014, a rapporté
Vétérans Today. Sur la base de
documents secrets israéliens les deux
parties se sont entendues sur la gestion
conjointe de Bab el-Mandeb, le golfe
d’Aden et le canal de Suez. Selon cette
source, un certain nombre d’officiers
saoudiens se sont rendus en «Israël»
pour participer à des cours de formation
militaire dans la base de polonium du
Port de Haïfa en 2015. Bien qu'Israël et
l'Arabie Saoudite ne possèdent pas de
relations diplomatiques officielles,
rapporte le Jerusalem Post, les
deux pays ont des liens économiques
tiers qui voient les produits
israéliens, les produits agricoles et
technologiques arriver, par
l'intermédiaire de l'Autorité
palestinienne, de la Jordanie ou de
Chypre (…) L'Arabie saoudite n'est pas
un ennemi d'Israël. Tel est le discours
que l'on peut désormais entendre de
Jérusalem à Tel-Aviv ». (4)
Le changement
d’alliance :Les projets secrets d’Israël
et de l’Arabie saoudite
On sait que les
mandats d'Obama sont mal vécus en Israël
et en Arabie saoudite, notamment depuis
que les Etats-Unis - retrouvant leur
indépendance énergétique- ont décidé de
réévaluer leur stratégie au
Moyen-Orient. Ces deux pays se sont
encore plus rapprochés. Meyssan écrit
que: «La réponse de Tel-Aviv et de
Riyadh aux négociations entre les
États-Unis et l'Iran se situe dans le
prolongement du financement de la guerre
contre Ghaza en 2008 par l'Arabie
saoudite: l'alliance d'un État colonial
et d'une monarchie obscurantiste. Alors
que le Proche-Orient s'apprête à vivre
un changement pour dix ans de ses règles
du jeu, Thierry Meyssan dévoile ici le
contenu des négociations secrètes entre
Tel-Aviv et Riyadh. D'aucuns, au
Moyen-Orient, ont conscience que les
accords secrets qui devraient être
signés le 30 juin prochain (2015) - en
marge de l'accord multilatéral sur le
nucléaire- par Washington et Téhéran
vont probablement fixer les règles du
jeu pour les dix années à venir. Ces
accords interviennent alors que les
États-Unis sont devenus le premier
producteur mondial de pétrole (...)
Selon nos informations, depuis 17 mois,
Tel-Aviv mène des négociations secrètes
avec l'Arabie saoudite. Des délégations
à très haut niveau se sont rencontrées
cinq fois en Inde, en Italie et en
Tchéquie. La coopération entre Tel-Aviv
et Riyadh s'inscrit dans le plan
états-unien de création d'une «Force
arabe commune», sous les auspices de la
Ligue arabe, mais sous commandement
israélien. Celle-ci est déjà effective
au Yémen où des soldats israéliens
pilotent des bombardiers saoudiens dans
le cadre d'une Coalition arabe dont le
quartier général a été installé par les
Israéliens au Somaliland, un État
non-reconnu situé de l'autre côté du
détroit de Bab el-Mandeb.» (5)
«Israël et l'Arabie
saoudite sont tombés d'accord sur
plusieurs objectifs : Au plan politique:
«Démocratiser'' les États du Golfe,
c'est-à-dire associer les peuples à la
gestion de leurs pays tout en affirmant
l'intangibilité de la monarchie et du
mode de vie wahhabite. Changer le
système politique en Iran. Créer un
Kurdistan indépendant de manière à
affaiblir l'Iran, la Turquie. Exploiter
le champ pétrolier de Rub'al-Khali.
S'assurer que l'Iran renoncera à
exporter sa révolution (...) La
reconnaissance internationale d'un État
palestinien, conformément aux accords
d'Oslo et à l'initiative de paix arabe,
ne sera qu'une affaire de mois après la
signature des accords Etats-Unis-Iran.
(...) Le Hamas, qui incarnait depuis
2008 la Résistance, s'est soudainement
discrédité en officialisant son
appartenance aux Frères musulmans. (...)
La reconnaissance de l'État palestinien
mettra fin au droit au retour des
Palestiniens chassés de leurs terres,
mais leur ouvrira un nouveau statut.
(...) D'ores et déjà, plusieurs
candidats se pressent pour succéder à
Mahmoud Abbas Parmi ceux-ci Mohammed
Dahlan, l'ancien chef de la sécurité qui
aurait organisé l'empoisonnement de
Yasser Arafat et avait été contraint de
quitter le pays en 2007. (...) Un
candidat plus sérieux pourrait être
Marouane Barghouti, qui purge
actuellement cinq peines de prison à
perpétuité en Israël (... Le peuple
palestinien qui se verra privé du droit
inaliénable au retour pour lequel trois
générations se sont battues.»(5)
L’ouverture d’une
ambassade saoudienne à Tel Aviv
Justement, quel
crédit accorder à l'information: «Le
Royaume d'Arabie saoudite a débuté la
construction d'une gigantesque ambassade
en Israël, probablement la plus
importante à Tel-Aviv. (...)
Actuellement, les deux pays mènent
ensemble une guerre au Yémen depuis un
état-major commun installé dans l'État
non-reconnu du Somaliland. La Force
«arabe» de Défense commune reproduit le
concept du Pacte de Baghdad qui était
identiquement militairement commandé par
un État qui n'en était pas membre. Ils
projettent ensemble plusieurs opérations
d'exploitation pétrolière au Yémen et
dans la Corne de l'Afrique.» (6)
Sur le site
I24news, une chaîne de télévision
israélienne, on lit:: « Une série de
petites mais significatives
d’interactions significatives ont lieu
entre Israël et l'Arabie Saoudite au
cours des derniers mois. L’Arabie
Saoudite ouvrira une ambassade en Israël
si le Premier ministre Benjamin
Netanyahu accepte l'Initiative de paix
arabe, le Jerusalem Post
rapporte, en citant une interview que
Anwar Eshki major général saoudien à la
retraite a donné à Al Jazeera .
Répondant à la question de combien de
temps il pensait pour qu’une ambassade
saoudienne serait ouverte à Tel-Aviv, il
déclare: «Vous pouvez demander à M.
Netanyahu S'il annonce qu'il accepte
l'initiative et donne tous les droits
aux Palestiniens,. L’Arabie Saoudite va
commencer à construire une ambassade à
Tel-Aviv. " Le général Eshki a également
noté que les Saoudiens ne sont pas
désireux que «Israël reste isolé dans la
région Réfutant l’accusation du
présentateur Al Jazeera que l'
Arabie saoudite donne la souffrance
palestinienne, le général Eshki a
déclaré : « Je dis aux Iraniens à ce
sujet:« vous soutenez les Palestiniens
par les armes, mais nous les soutenons
avec de l' argent. Lorsque nous
soutenons les Palestiniens avec de
l'argent, nous voulons qu'ils vivent
bien, et vous leur donnez les armes pour
se détruire » » (7)
L’article poursuit
: « Une série de petites mais
significatives interactions - directs et
indirects - a eu lieu entre Israël et l'
Arabie Saoudite au cours des six
derniers mois. (…) En Février, lors
d'une conférence de sécurité de Munich,
le ministre israélien de la Défense
Moshe Ya'alon a déclaré que les
Israéliens et les représentants des
États du Golfe se rencontraient « dans
des locaux fermés », apparemment pour
discuter des questions régionales,
notamment la résurgence de l'Iran suite
à l'accord nucléaire. Et en Avril,
Ya'alon a révélé que l'Arabie saoudite
avait garanti Israël la liberté de
passage dans le détroit de Tiran, après
avoir été remis aux Saoudiens par
l'Egypte. Alors qu'Israël et l'Arabie
Saoudite ont pas des relations
diplomatiques, ils sont considérés comme
partageant des intérêts régionaux de
sécurité en particulier sur l'Iran.
Israël a longtemps considéré la
République islamique comme une de ses
principales menaces dans la région,
tandis que l'Arabie saoudite sunnite
considère la nation chiite comme un
concurrent pour la domination du
Moyen-Orient ». (7)
On apprend dans le
même ordre Le site Hannibal Genseric
rapporte que Mohammad Ben Salman, le
prince héritier saoudien a rencontré en
Jordanie le Premier ministre du régime
sioniste, Netanayahou. La réunion a eu
lieu, les 18-19 avril 2016, dans la
ville portuaire jordanienne d'Aqaba. La
question des îles Tiran et Sanafir, et
la signature d'un accord sur les
frontières maritimes et la coordination
avec le régime sioniste. Les projets de
développement dans la péninsule du
Sinaï, dans le but de déplacer la
population palestinienne de la bande de
Ghaza vers le Sinaï.» (8)
L'Initiative de
paix arabe présentée par le prince
Abdullah bin Abdul-Aziz de 2002 devait,
si Israël l'avait acceptée, mettre fin
définitivement à la tension actuelle,
car il n'y a jamais eu de guerre. C'est
toujours Israël qui la provoque avec
l'aide, comme nous l'avons vu, pour
celle de 2008, de l'Arabie Saoudite. La
paix contre les territoires. Israël n'en
veut pas, veut la paix, au besoin, armée
et les territoires avec en prime la
colonisation scientifique, économique,
technologique des pays arabes. Les
grands perdants sont les Palestiniens
abandonnés de tous et à qui on offrira
un banthoustan dans le Sinaï comme
l'avait proposé aussi l'Egypte.
L’initiative
française ce vendredi 3 juin est vouée à
l’échec, le président Hollande ayant
toujours deux fers au feu pense réussir
en l’absence des Palestiniens qui ne
sont pas représentés. Quand au canular
des deux Etat vivants cote à cote, on
pourrait en rire , si ce n’était pas
tragique car pas un mot sur les
colonisations les seuls fois où Israël
c’est de Gaza pour occuper
définitivement à son entendement, la cis
jordanie… Aux palestiniens il ne reste
qu’à compter sur eux même avant tout, et
surtout pas sur les pays du golfe et
plus généralement les pays arabes. Les
pays occidentaux tétanisés par leur
dette éternelle ne feront rien et cette
initiative fera, comme les précédentes
et comme le dit Jacques Chirac dans un
autre contexte ; « pschitt » . Obama est
sur le départ, Ban pense à sa
retraite,..
Nous ne devons plus
être étonnés et l'Algérie devrait sortir
de son dogmatisme actuel et réévaluer
constamment ses relations
internationales sans tabou ni
compromission, mais avec réalisme.
1.
http://coolamnews.com/est-ce-que-le-prince-saoudien-talal-va-visiter-israel/
2.Thierry Meyssan
http://www.voltairenet.org/article158933.html
3. René Naba
http://arretsurinfo.ch/salmane-israel-des-relations-saoudo-israeliennes-depuis-la-decennie-1980-13/
8 mars 2016
4.http://yournewswire.com/leaked-documents-saudi-arabia-and-israel-forming-joint-military/
5. Thierry Meyssan
http://www.voltairenet.org/article187936.html
6.
http://reseauinternational.net/exclusif-larabie-saoudite-construit-une-ambassade-en-israel/
7.
http://www.i24news.tv/en/news/international/111128-160426-israel-will-get-saudi-embassy-if-pm-accepts-arab-peace-initiative-ex-general
8.
http://numidialiberum.blogspot.com/2016/04/le-pacte-militaire-arabo-israelien-pour.html
Article de
référence :
http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_
chitour/242892-la-cause-palestinienne-en-question.html
Professeur Chems
eddine Chitour
Ecole Polytechnique
enp-edu.dz
Publié le 3 juin
2016 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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