Actualité
Laurence Rossignol compare le port du
voile
aux «nègres» favorables à l’esclavage
Anaaf
Laurence
Rossignol interviewée par Jean-Jacques
Bourdin sur RMC le 30/03/16 (capture)
Jeudi 31 mars 2016
Laurence ROSSIGNOL – Ministre chargée
des femmes – au sein du gouvernement
socialiste français délire sur « la
mode de la tenue vestimentaire islamique ».
Invitée de Jean Jacques Bourdin le 30
mars 2016, Laurence ROSSIGNOL compare
les femmes musulmanes qui portent le
voile aux « nègres
afro-américaines qui étaient pour
l’esclavage ».
Pitoyable et révoltant pour une
femme, ministre de la Famille, de
l’Enfance et des Droits des femmes au
sein d’un gouvernement sensé être laïc
et responsable.
Ses propos n’ont rien à envier à ceux
de l’extrême droite, tellement ils sont
répugnants et pour lesquels toux ceux
qui sont attachés aux valeurs de respect
de l’autre ne peuvent avoir que mépris
et aversion.
Madame ROSSIGNOL s’est dévoilée comme
un oiseau qui s’adapte à la chanson en
vogue du politiquement incorrect. « Racisme
et Islam bashing » encore plus
et tous les jours.
Comme beaucoup de personnalités
politiques en panne d’idées pour sortir
la France des difficultés économiques et
sociales auxquelles elle est
sérieusement confrontée, la ministre du
gouvernement de monsieur Valls se rabat
sur l’argument délirant d’une tenue
vestimentaire qui, mise en valeur par
des couturiers, définirait à ses yeux le
militantisme politique.
En tant que citoyens français
d’origine algérienne, nous rappelons à
cette ministre, sans doute ignorante
volontaire de l’histoire coloniale, que
dans – l’Algérie des années 1950 :
« Les
responsables de l’administration
française en Algérie vont porter le
maximum de leurs efforts sur le port du
voile conçu en l’occurrence comme
symbole du statut de la femme
algérienne… L’administration dominante
par l’intermédiaire des femmes de
dignitaires militaires vont entreprendre
des actions concrètes afin de défendre
les femmes algériennes humiliées,
cloitrées etc. … on invite les femmes
algériennes à « s‘indigner » et à jouer
un rôle fondamental contre leur voile et
leur réclusion …à chaque dose de semoule
distribuée correspond une dose
d’indignation contre le voile et
l’oppression des femmes !
L’administration
coloniale investit des sommes
importantes dans ce combat car gagner
les femmes aux valeurs de
l’administration coloniale c’est
conquérir un pouvoir réel sur les hommes
et de là déstructurer la culture
algérienne… »
Plus récemment, le 10 février 2001,
New-York, lors des cérémonies du Victory
Day, au Madison Square Garden, a été le
siège d’un remake néo-colonialiste,
inspirée de l’action psychologique de
l’armée française de l’époque. En effet,
une jeune afghane a été au centre d’une
cérémonie médiatique de dévoilement.
La jeune afghane portant une
burqa monte solennellement sur une scène
où elle est accueillie par l’influente
présentatrice de télévision Oprah
Winfrey qui lui ôte lentement son
vêtement !
Cette femme est donc délivrée et
sauvée par l’icône féministe
Nord-américaine, qui la fait passer,
symboliquement, de l’espace de l’ombre
et du voilement à celui de la modernité,
du dévoilement et de la lumière…
C’est en procédant ainsi que les
tenants de l’action psychologique du
politiquement incorrect qui exploite le
racisme, « l’Islam bashing » et surtout
l’image des femmes musulmanes aident les
extrémistes obscurantistes qui se
réclament de l’islam à associer, dans
l’imaginaire idéologique qu’ils veulent
imposer, la tutelle coloniale au
dévoilement et de là à toute conception
de libération ou d’émancipation jugées
comme étant des concepts aliénants
puisque revendiqués par le colonisateur.
Ils oublient que la liberté ne se
négocie pas en termes de féminisme ou de
tenue vestimentaire mais qu’elle
pourrait être à l’origine d’une
recherche de pudeur qui n’est pas
réservée aux seules musulmanes, voilées
ou pas.
Pour toutes ces raisons, les
défenseurs de la « liberté contrôlée »
pour certaines femmes, comme semble
l’être aujourd’hui une ministre en
charge de toutes les femmes dans le
gouvernement de la République laïque
française, n’ont d’autre choix que
d’avoir recours à la démagogie politique
pour tenter de rallier à leur cause,
celle d’une laïcité sélective, exclusive
de l’Islam, sans se donner la peine de
découvrir ce que le Coran transmets
comme orientations ou éthique
vestimentaire avec le corps, aussi bien
pour les hommes que pour les femmes.
En effet, certains média et hommes
politiques en Europe, réduisent
l’éthique de notre religion au
comportement vestimentaire des femmes,
et uniquement à cela. Autrement dit, à
la façon précise dont elles doivent être
recouvertes comme veulent l’imposer
idéologiquement les extrémistes qui se
réclament de l’Islam.
Or, le Coran n’a pas insisté sur des
vêtements spécifiques ou un aspect
extérieur précis des femmes. C’est plus
à un comportement de « décence »
physique mais surtout morale, qu’Il
invite tout autant les femmes que les
hommes.
Concernant les femmes, le Coran
prescrit une certaine « apparence
extérieure » qui leur permet de
concilier leurs convictions spirituelles
et leur contexte social respectif. Il ne
fait aucune mention d’aucun « uniforme »
religieux qui serait strictement
« islamique », comme certains
obscurantistes veulent l’imposer de nos
jours.
La force spirituelle première des
musulmanes et des musulmans n’est pas de
déterminer des normes ou modes
vestimentaires figées qui seraient
« fixées » une fois pour toutes, mais
plutôt de défendre une « éthique »
relative à la fois au corps et à
l’esprit pour construire une société
saine et solide à laquelle tous les
citoyens, hommes ou femmes, seraient
fiers d’appartenir.
Alliance Nationale des
Associations des Algériens de France –
ANAAF
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