Opinion
Valls et Sarkozy
veulent expulser de France des citoyens
français, plus Français qu’eux-mêmes.
Pourquoi ?
Abdellah Ouahhabi
Vendredi 15 janvier 2016
Pérenniser
l'état d'urgence converge avec la
volonté de déchoir de leur nationalité
des Français nés en France pour "crime
d'apologie du terrorisme" (il suffit de
visiter un site Internet, ou de penser
en dissident). Cela vise à brimer et à
expulser si nécessaire les "mauvais
Français" - ceux qui croient vraiment à
la liberté, à l'égalité, à la fraternité
pour TOUS.
Messieurs Valls et
Sarkozy veulent faire entrer dans la
Constitution la déchéance de la
nationalité des personnes françaises,
nées en France. Le prétexte officiel
serait la double nationalité et
l’implication dans le terrorisme.
Monsieur Valls voudrait limiter l’acte
constitutionnel de déchéance aux
personnes condamnées pour crime
terroriste. Monsieur Sarkozy voudrait
que cela soit étendu aux délits
terroristes.
Or Monsieur Valls
est Français par acquisition ; c’est un
double national et ses enfants aussi par
voie de conséquence.
Monsieur Sarkozy
est lui aussi un double national de
jure puisque descendant proche d’un
citoyen hongrois et d’une citoyenne
grecque, naturalisés. J’ajoute qu’en
tant que Monsieur Sarkozy peut prétendre
à la citoyenneté israélienne.
Mais ni monsieur
Valls ni Monsieur Sarkozy ni leurs
enfants ne sont susceptibles d’être
condamnés un jour pour implication dans
le terrorisme.
Quelle est la
signification profonde de cela ?
La déchéance
normale de la nationalité vise les gens
qui ont acquis la citoyenneté par fraude
ou, sur ordre d’une puissance étrangère,
afin de nuire à l’État français en
servant ce pays étranger d’origine.
Monsieur Sarkozy
l’a étendu aux personnes qui ont acquis
la nationalité aux personnes ayant
acquis la nationalité et qui ne
respectent pas les valeurs françaises :
des imams ont été déchus de la
nationalité : il n’y avait pas fraude,
il n’y avait pas espionnage. La
déchéance a par la suite été étendue aux
meurtriers de membres des forces de
l’ordre. Là aussi, il n’y a pas de
fraude dans l’acquisition de la
nationalité et il n’y a pas espionnage.
Cela montre trois
choses très importantes :
1.
Entre les mais de certains politiciens,
la ligne de déchéance de la nationalité
est une ligne mobile : aujourd’hui, cela
se pratique pour une chose, demain, cela
pourra se pratiquer pour une autre
raison.
2.
L’idée utilisée jusqu’ici est que ces
gens sont éjectables de nationalité
française parce qu’ils sont moins
Français que les autres : ils ne
sont que ! des Français par
acquisition.
3.
Ces dispositions légales ont été prises
à la simple majorité politique,
c’est-à-dire sans passer par la
Constitution : ce qu’a fait la majorité
d’un jour, peut être défait par celle du
lendemain ; les erreurs éventuelles
peuvent facilement être corrigées.
Ces trois points
sont très importants pour comprendre ce
qui se passe aujourd’hui.
Maintenant, nous
sommes entrain de passer à la vitesse
supérieure.
D’abord, il s’agit
de modifier la Constitution,
c’est-à-dire de réunir les deux tiers de
la Représentation Nationale – ce qui
fait que nous aurons affaire à un texte
d’application pour une logue période.
Ensuite, nous
devons avoir en vue la différence entre
délit terroriste et crime terroriste.
Nous ne sommes pas dans le langage
parlé, mais dans le Droit. Un délit
terroriste peut consister à visiter des
sites classés « terroristes » par le
ministère de l’Intérieur. Il peut
consister à tenir des propos
d’opposition politique pouvant être
classés comme apologie du terrorisme :
nous avons vu que les Zadistes ont fait
les frais d’un texte établissant l’état
d’urgence pour contrer le terrorisme
(assignations à résidence, perquisitions
musclées). Nous avons vu aussi que des
milliers de personnes ont fait l’objet
de perquisitions violentes injustifiées.
La position de
Monsieur Sarkozy
Tout cela signifie
que Monsieur Sarkozy souhaite un texte
constitutionnel qui permettrait demain
de déchoir de la nationalité française
des gens plus Français qu’il ne l’est
lui-même (par exemple des Français de
quatrième ou cinquième ou dixième
génération ayant un ancêtre algérien)
pour des délits d’opinion politique.
Il n’exprime pas
clairement un tel souhait, mais le texte
qu’il appelle de ses vœux rendrait
possible de telles dérives, avec une
couverture constitutionnelle et donc
sans recours possible.
La position de
Messieurs Hollande et Valls
Messieurs Hollande
et Valls, voudraient placer la barre au
niveau des crimes terroristes. Mais, il
y a crime et crime. S’il s’agit d’une
personne qui s’est fait exploser, la
déchéance de la nationalité française
n’a plus aucun sens.
S’il s’agit d’une
personne qui a commencé à commettre un
attentat, mais sans succès, il est plus
dans l’intérêt national de la maintenir
en détention chez nous jusqu’à la fin de
sa vie que de la relâcher plus tard :
elle pourrait revenir alors
clandestinement pour commettre des
attentats en France. Là aussi, la
déchéance de la nationalité n’a aucune
utilité pratique ni symbolique.
-
Pourquoi Messieurs Hollande et Valls
s’attachent-t-il à déchoir de la
nationalité française des Français
dévoyés (mais plus Français que Monsieur
Valls, puisque nés en France depuis une
ou plusieurs générations) ?
-
La seule réponse pratique qui vient à
l’esprit est qu’une fois la chose
acquise législativement, on pourra
baisser la barre et descendre la
déchéance de la nationalité au niveau
des délits ou bien de remonter le fait
de consulter un site mal vu par les
autorités (actuellement c’est un délit)
au niveau de crime. Cela s’appelle
apologie du terrorisme et c’est
extrêmement extensible !
Ainsi que ce soit
la variante Hollande-Valls ou la
variante Sarkozy, le but pratique
poursuivi est bien celui d’expulser de
France des Français qui ont des idées et
une activité politiques contraire aux
vœux des autorités : des Français déchus
de la nationalité française pour leur
opinion, criminalisée pour l’occasion.
Et aussi bien
Monsieur Valls que Monsieur Sarkozy
savent que leurs enfants sont à l’abri
de telles situation parce qu’ils sont
protégés par leur appartenance de
classe : quand un voleur a piqué le
scooter du fils de Monsieur Sarkozy, les
services d’espionnage de l’ÉTAT,
relevant normalement de la défense
nationale sont été mis sur le coup pour
trouver le voleur…
Messieurs Sarkozy,
Hollande, Valls peuvent protester de
leur bonne foi, dire que telle n’est pas
leur intention, mais objectivement,
le processus de changement
constitutionnel préconisé n’exclut pas
cela, voire mène inexorablement à cela :
on veut constituer une majorité
constitutionnelle contre une minorité
politique nationale.
-
Quelle est donc la minorité nationale
politique visée ?
-
Dans mediapart.fr daté 12 janvier
2016, on peut lire dans l’article
Déchéance de nationalité: les
socialistes n'y voient pas plus clair :
« L'une des interventions les plus
remarquées fut celle de l'ancien
ministre des anciens combattants de
Jean-Marc Ayrault, Kader Arif, un vieux
fidèle du président de la République.
« Qui est visé ? C’est pas les
Franco-Américains, pas les
Franco-Canadiens, ce sont les Arabes »,
a lâché le natif d'Alger ».
Comme on le voit
ci-dessus, ce n’est pas un islamiste
enragé qui s’exprime, c’est quelqu’un du
sérail, bien placé pour savoir de quoi
il retourne au fond de cette affaire qui
paraîtrait si superficielle sans son
background politique et sans prendre en
considération les intentions cachées.
En effet, beaucoup
de juifs Français sont des doubles
nationaux. Dans un face à face mémorable
de la télévision française, Jean-Marie
Le Pen avait déstabilisé le ministre de
Valéry Giscard D’Estaing, Lionel Stoléru
en lui demandant de reconnaître qu’il
possédait bien un passeport israélien,
laissant supposer par là qu’il n’était
pas légitime dans sa fonction. Beaucoup
d’autres Français ne possèdent pas de
passeport étranger, mais sont,
de jure, citoyen d’un autre pays, en
plus de la France : ils peuvent le
demander et l’obtenir sans difficulté.
Mais tous ces gens sont protégés parce
qu’ils ne sont pas Arabes, ils ne sont
pas Africains, ils ne sont pas
Musulmans, ils ne contestent pas la
politique coloniale et postcoloniale
française.
-
Pourquoi cette minorité
Arabe-Africaine-Musulmane est-elle visée
sans être nommée ?
-
Parce que le fond du problème se trouve
dans le refus d’éradiquer la pensée et
la politique post coloniale de la
France, notamment vis-à-vis du
Moyen-Orient et notamment vis-à-vis des
politiques coloniales illégales d’Israël
en Palestine.
D’une part, les
réflexes raciaux hérités en France du
colonialisme (il n’y a pas de
colonialisme sans racisme) s’opposent
chez beaucoup de Français de souche pour
se considérer en égalité avec les
Français issus des colonies.
D’autre part, des intérêts colonialistes
nouveaux et impérialistes mobilisent
l’État français dans une conjuration des
réactionnaires ont intérêt à empêcher la
minorité isue des colonies à jouer dans
le pays un rôle politique proprotionnel
à son importance démographique et
orienté vers l'application concrète des
valeurs républicaines : liberté,
égalité, fraternité. Cela s'opposerait à
la politique postcolonilae du
gouvernement français (la Françafrique)
en Afrique et au Moyen-Orient.
Enfin, il reste encore des survivances
de croyances religieuses anciennes
exclusives (croisades contre les
Albigeois, croisades vers Jérusalem, la
Reconquista, la nuit de la
Saint-Barthélemy, colonialisme
religieux, etc.).
Ces trois forces
sont associées pour empêcher résolument
l’émergence d’une masse de Français
imbus de valeurs anticoloniales pour la
France dans le monde et à l’intérieur du
pays, attachés aux valeurs proclamée de
la République française pour tous les
groupes sociologiques de la population,
pour tous les cultes, pour tous les
individus : liberté, égalité,
fraternité.
Depuis des années
et des années, depuis la Marche des
jeunes immigrés de Marseille jusqu’à
Paris en 1981 pour obtenir enfin des
droits égaux, tous les observateurs
français et étrangers, même les plus
amicaux envers la France, ne cessent de
pointer un grave problème de ségrégation
raciale en France contre les personnes
issues des anciennes colonies, plus
exactement contre les descendants
d’anciens Français (depuis plusieurs
générations) relevant du Code de
l’indigénat.
Même les Harkis qui
avaient trahi leur peuple pour rester
fidèles à leur maîtres, une fois repliés
avec l’armée en France, se sont
retrouvés parqués dans des casernes
militaires avec interdiction d’en
sortir. Aucun budget pour un programme
de formation-insertion sérieux et
opérationnel ne leur a jamais profité.
Or ces gens ne demandaient rien d’autres
que devenir Français à part entière.
Beaucoup ont même changé de nom. Mais
j’en ai vu à la télévision qui ont
demandé sans succès à la justice de leur
rendre leur nom arabe parce que même
avec un nom francisé, ils subissaient
toujours le délit de sale gueule et
personne ne les employait ! Quel triste
sort…
Sur le territoire
français, les discriminations de classe
se sont mariées avec les discriminations
de race, de religion, de culture. Si
l’on échappe à l’une, on tombe sous le
coup de l’autre, on est souvent victime
des deux en même temps !
Le statut juridique
– immigré clandestin, résident régulier
à court ou moyen terme (étudiant ou
travailleur) ou encore Français par
acquisition ou Français de naissance –
ne compte pas : c’est le même régime
discriminatoire pour tous.
Par exemple, j’ai
pu travailler à la direction confédérale
du syndicat CGT en tant qu’étudiant
salarié à mi-temps, puis je suis devenu
un résident régulier autorisé à
travailler, par la suite je suis devenu
Français par le mariage (j’ai refusé
« le retour à la nationalité française »
parce que celle-ci avait été imposée par
le feu et par le sang à mes ancêtres,
maintenus nonobstant dans le statut
inférieur d’« indigène »). Grâce à des
diplômes que j’avais en surplus de ceux
exigés des candidats Français de souche,
j’ai pu occuper des postes y compris
avec responsabilité comme des missions
de réalisation à l’Elysée ou dans des
sites de la Défense nationale ou des
émissions avec des chefs de gouvernement
ou d’État. Mais malgré cela, j’ai
toujours été confronté à une
ségrégation. J’ai eu des discussions
ardues à ce sujet avec des collègues
comme Claude Sérillon (devenu plus tard
un conseiller de François Hollande) ou
Patrick Poivre d’Arvor : on avait fait
les mêmes lycées de la République, grâce
à l’Algérie indépendante j’avais pu
suivre le cycle général du mondialement
prestigieux Institut Polytechnique de
Kiev, deux années à l’Institut de
Théâtre et de Cinéma à Kiev, j’ai pu
obtenir un DEA à Paris I, le diplôme de
l’école Louis Lumière… mais selon eux,
un Arabe n’est pas intégrable en
France ! Selon eux, bien qu’étant un
athée, bien qu’étant leur collègue, mon
point de vue libéral sur le voile des
femmes, sur le rôle des immigrés, sur
leur avenir ne devait pas être pris en
compte. Mes opinions sur la liberté
vestimentaire et sur d’autres questions
similaires devaient être considérées
comme l’expression involontaire d’un
atavisme arabe et/ou musulman. Pourtant
du simple point de vue académique,
j’étais plus instruit que ces deux
personnes et mon expérience de terrain
dépassait la leur.
Le racisme est
toujours présent en France. Le plus
grave est qu’il est plus souvent le fait
d’appareils et d’organisations qui le
tolèrent. Les Français se comportent
autrement, pris individuellement : la
France est un pays où le taux de
mariages mixtes est très élevé.
Quand c’est un
Arabe ou un Musulman qui émet une telle
critique, cela est pris pour « une
attitude naturelle des Arabes et des
Musulmans à se plaindre ». Mais d’autres
l’on dit :
David Ignatius,
célèbre éditorialiste américain (a écrit
dans le New York Times) a rédigé un
article qui a marqué en son
temps, « Wake up to the problem :
Separate and unequal in France » (27
avril 2002) :
America's cities
were burning in 1968, much as the flames
of postcolonial rage and neglect are
burning now on some weekends in suburbs
of Paris, where many of the city's black
and brown immigrants live. The Kerner
commission's 1968 description of two
Americas, "separate and unequal,"
certainly applies to France and most of
its roughly 5 million Muslim residents.
Ma traduction :
Les cités
américaines brûlaient en 1968 des
flammes de la rage postcoloniale et de
l’inconséquence (de l’humiliation) ;
elles brûlent de la même façon
maintenant dans certaines banlieues de
Paris où vivent beaucoup de Noirs et de
Basanés. La commission Kerner avait
décrit en 1968 l’existence de deux
Amériques, séparées et inégales ;
cela s’applique sûrement à la France à
la plupart de ses résident Musulmans.
Un autre
personnage, un Chrétien d’orient, grand
ami de la France et grand connaisseur de
la France, ancien secrétaire général de
l’ONU, ancien Premier secrétaire de la
Francophonie, a lu cet article et l en a
fait la note suivante dans son livre
En attendant la prochaine lune
- Boutros Boutros Ghali (2004) chez
Fayard :
Paris, dimanche
28 avril 2002
«Separate and
unequal in France» : un article de David
Ignatius qui me conforte dans mes
convictions. La France n'a pas rompu
avec son passé colonial : ses nouveaux
territoires ont pour nom les « banlieues
chaudes » ou les « quartiers sensibles »
des grandes villes françaises. Les
cinq millions de musulmans de France
sont des citoyens de seconde zone. Et le
phénomène Le Pen s'alimente de cette
crise ethnique. Le vrai problème n'est
pas tant d'éliminer l'extrême droite que
d'en finir avec une politique de
l'autruche, qui se pare de grands
principes républicains d'égalité et de
fraternité. Pas un seul député
musulman à l'Assemblée. Pas un seul
préfet musulman. Et sur les quelque
trente-six mille maires que compte la
France, je serais curieux de savoir
combien sont musulmans. Dans la mesure
où les statistiques n'intègrent pas les
différences de race et de religion, il
est difficile de connaître le
pourcentage de chômeurs parmi les
musulmans. Mais il est à parier qu'il
est élevé.
Comme on l’a vu,
les demandes des intéressés n’ont pas
cessé. Les remarques d’observateurs
étrangers étaient là.
Le problème n’a pas
été pris en compte par les autorités
françaises.
En 2005, David
Ignatius qui avait vécu plusieurs années
en France, est revenu à la charge dans
les colonnes du Washington Post cette
fois-ci, sous le titre « Why France is
burning? » (9 Novembre 2005) :
I lived for
several years in France, returning to
America a year ago, and I was always
astonished by the French inability to
reckon with racial divisions. You just
didn't see black or brown faces in
prominent positions -- not in the
National Assembly, not on French
television, not among business leaders,
not in the media. French analysts have
been warning for decades about the
dangers of warehousing African and Arab
immigrants in the suburbs, but the
French have refused to adopt aggressive
affirmative-action programs that might
change the situation. The country was so
worried about Muslim extremists that it
ignored the more immediate problem of
the soulless, sullen suburbs.
The French daily Le
Monde recalled in an editorial Monday
the warning by President Jacques Chirac
in 1995, when he was still mayor of
Paris, that youths in the poor suburbs
would end up revolting if they couldn't
find good jobs. How right he was.
Chirac, like most thoughtful people in
France, could see the crisis coming, but
he couldn't take action. Now it is upon
them.
Ma traduction :
J’ai vécu
plusieurs années en France et je suis
rentré aux USA il y a un an. Je suis
étonné par l’incapacité française à
tenir compte des ségrégations raciales.
Vous ne verrez pas voie des personnes
noires ou basanées occupant des postes
importants – Assemblée nationale,
Télévision française, dans des postes de
leader dans les grandes sociétés, dans
les médias. Depuis des décennies, des
analystes français ont insisté sur le
danger de parquer les immigrés africains
et arabes dans les banlieues, mais les
Français ont refusé d’adopter un
programme impératif de ségrégation
positive, capable de changer la
situation. Le pays était tellement
obnubilé par les extrémistes musulmans
qu’il a ignoré le problème plus immédiat
des banlieues sans âmes et maussades.
Le quotidien Le
Monde a rappelé dans on éditorial du
lundi l’avertissement émis par le
Président Jacques Chirac en 1995, alors
maire de Paris, dans lequel les jeunes
dans les banlieues pauvres finiraient
par se révolter s’ils ne trouvent pas de
bons emplois. Chirac, comme la plupart
des gens réfléchis en France, voyait
venir la crise, mais il ne pouvait pas
prendre les mesures pour enrayer son
apparition. Maintenant, elle est là.
Une vraie
démocratie ne consiste pas seulement à
imposer la volonté de la majorité à la
minorité, elle consiste aussi à partager
équitablement les richesses nationales,
l’accès aux postes de responsabilité et
surtout le respect de la dignité de
toutes les minorités, sans exclure
personne. Ce n’est pas le cas en
France : j’ai vécu personnellement en
tant qu’athée des événement impliquant
des responsables au plus haut niveau
montrant que l’État français est
activement impliqué dans une lutte
implacable visant à dé-islamiser par des
pressions, par des manipulations
frauduleuses de la loi, de l’histoire et
par la ségrégation les populations
d’origine indigène.
On assiste
actuellement à la tentative de réaliser
une épuration politico-ethnique en vue
de sauver me soldat Hollande : on veut
expulser les populations susceptibles de
s’opposer aux OPEX de la France dans les
pays du Tiers-Monde en soutien aux
marionnettes à la tête d’États bananiers
d’Afrique (la nouvelle Françafrique). On
veut dénaturaliser et expulser les gens
susceptibles de s’opposer à la politique
postcoloniale et pro-sioniste de l’État
français au Moyen-Orient, susceptibles
d’infléchir l’État français vers
l’application dans la réalité des
principes proclamés de la République
Française.
Le dossier politique
Les dernières mises à jour
|