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Parti antisioniste
Benoît XVI, Pie XII, l'honneur de
la Chrétienté
Yahia Gouasmi
Mercredi 31 mars 2010
Depuis plusieurs
années, l’Église catholique doit périodiquement faire face au
scandale des prêtres pédophiles. L’Église et la justice de
chaque pays gèrent et jugent ces cas douloureux et condamnables,
comme cela doit se faire pour des coupables appartenant à
d’autres milieux, même si le statut de prêtre confère à de tels
actes une gravité exceptionnelle.
Ces derniers temps, une cascade d’affaires de pédophilie a
déferlé sur le Vatican. Parfois des affaires vieilles de 15 ans,
20 ans ou plus ont tout à coup éclaté. Et tout cela avec une
offensive médiatique qui semblait faire un crescendo savamment
orchestré pour atteindre sa cible : le Pape Benoit XVI,
c’est-à-dire le cardinal Ratzinger avant son élection. Le Pape a
déjà commencé à s’expliquer sur toutes ces affaires et il ne
nous appartient pas de juger ou de ne pas juger l’Église en ce
domaine.
Mais on est quand même en droit de s’interroger sur cette
offensive médiatique qui semble viser essentiellement le
Souverain Pontife. Après tout, des scandales de toute sorte ont
toujours accompagné toutes les institutions humaines au cours de
l’Histoire. Qu’a pu faire de particulier ce Pape, pour mériter
un tel acharnement ? La réponse est peut-être à chercher
dans le décret du 19/12/2009 signé par le Pape attestant des
« vertus héroïques » du Pape Pie XII et ouvrant la voie à sa
canonisation.
Dans l’Église, la canonisation est un rituel pour ajouter une
personne aux nombres des Saints. D’autres (des milliers) ont
déjà été canonisés depuis le début de cette institution, mais
dans le cas du Pape Pie XII, une différence saute immédiatement
aux yeux : les sionistes ne sont pas d’accord avec cette
canonisation, prétextant le « silence » du Pape pendant la
Deuxième guerre et pendant la persécution des Juifs en Europe.
Résumons brièvement les faits et les griefs. Pendant la dernière
guerre, le Pape Pie XII n’aurait pas condamné suffisamment les
persécutions antisémites, et de ce fait aurait été en quelque
sorte complice du troisième Reich aux yeux des sionistes.
Nombreux sont pourtant les témoins et les historiens qui
affirment le contraire, à savoir que le Pape a non seulement
condamné ces persécutions, mais qu’en outre il a protégé et
sauvé par son intervention personnelle des milliers de Juifs.
Son action en faveur des Juifs persécutés a d’ailleurs eu un
résultat inattendu et surprenant : la conversion du grand Rabbin
de Rome, Israël Zolli, au catholicisme en 1945. Qui était mieux
placé que lui, juif rabbin et italien, pour en juger ?
D’ailleurs, par la suite, d’autres Juifs (y compris sionistes
telle Mme Golda Meir) ont reconnu l’action positive de Pie XII.
Il est vrai que nous étions dans les années 50 et tout semblait
indiquer un avenir radieux à Israël et au sionisme.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Dès l’annonce de la
canonisation à venir de Pie XII, Israël et les rabbins sionistes
ont réagi à leur manière, c’est-à-dire avec un mélange de morgue
et d’agressivité. Prétendant dicter à l’Église qui mérite d’être
Saint ou non, les sionistes exigent en outre d’avoir accès aux
archives, dites secrètes, du Vatican. Ce comportement venant
d’autres groupes que les sionistes serait considéré comme une
intolérable ingérence dans les affaires intérieures d’une Église
qui n’est pas la leur. Pourtant, il est présenté par les médias
aux ordres comme tout à fait normal. Que dirait-on si une
autorité religieuse musulmane se permettait de critiquer une
canonisation en exigeant l’accès aux archives du Vatican ?
En ce domaine, l’enjeu de l’opposition entre le Pape et le
sionisme ne relève pas de l’histoire. Ce n’est pas la vérité
historique qui intéresse les sionistes mais le rapport de force
qu’ils peuvent instaurer avec une Église catholique qui leur
échappe encore en grande partie. On pourrait dire qu’il s’agit
d’un « bras de fer » entre Tel-Aviv et Rome. Voilà pourquoi le
Saint Père ne semble pas vouloir céder sur la question de Pie
XII. Et voilà pourquoi, comme par hasard, surgit à l’échelle
internationale cette campagne de presse contre Benoit XVI,
cherchant même à l’étendre à son frère, religieux en Bavière...
La logique inhérente au sionisme n’est pas le débat mais la
domination. Cette dernière s’obtient par la culpabilisation
permanente, notamment des Européens et de leurs élites. Cette
culpabilisation permet ains, d’affaiblir les défenses
immunitaires des nations et des institutions (telle l’Église)
qui échappent encore en totalité ou partie à sa mainmise. Et
dans cette entreprise, le sionisme trouve des alliés parmi ceux
qui ont perdu tout repère ou qui, depuis longtemps, trouvent
intérêt à le servir.
Pour notre part, nous sommes convaincus que la cause réelle de
cette campagne anti-vaticane réside bien dans le conflit (tantôt
larvé, tantôt ouvert) qui oppose le sionisme à l’Église
catholique.
Le Président,
Yahia Gouasmi.
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