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Parti antisioniste

Accord entre l'Iran, la Turquie et le Brésil
Yahia Gouasmi


Photo : P.A.S.

Vendredi 21 mai 2010

L’accord intervenu ce 17 mai entre l’Iran, le Brésil et la Turquie revêt une importance considérable qui va bien au-delà des manœuvres diplomatiques habituelles. Il s’agit d’un accord signé par les ministres des affaires étrangères des trois pays concernés, en présence des Présidents iranien Mahmoud Ahmadinejad et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, et du Ministre turc Recep Tayyip Erdogan, réunis en sommet à Téhéran. Cet accord porte sur l’envoi en Turquie par l’Iran de 1200 kilos d’uranium faiblement enrichi (3.5%) pour y être échangé contre un combustible hautement enrichi (20%). Cela sera fait sous le contrôle de l’Iran et de l’AIEA, a précisé le Ministre iranien des Affaires Etrangères. Enfin, cette proposition sera communiquée à l’AIEA dans un délai d’une semaine.

Quelles sont les conséquences politiques que l’on peut d’ores et déjà tirer de cet accord ?

L’USraël et ses alliés ont échoué dans leur tentative d’isoler l’Iran sur la scène internationale. Malgré l’embargo, les sanctions, la diabolisation et les tentatives de renversement du gouvernement, la République Islamique d’Iran a maintenu et étendu son influence et son prestige dans le monde. Que ce soit en Afrique (la médiation du Président du Sénégal et ses critiques adressées à la France dans le traitement de l’affaire Clotilde Reiss), en Asie (intensification des relations entre l’Iran et la Chine), ou en Amérique latine avec le soutien de Cuba , du Venezuela , de la Bolivie et du Brésil entre autres , l’Iran a su vaincre les tentatives d’isolement.  Son influence et son prestige ont grandi également parmi tous les musulmans en lutte contre le sionisme et lassés d’être trahis et humiliés. Aujourd’hui, la Résistance au sionisme dans cette région (la Syrie, le Hezbollah, le Hamas)  a le soutien total de l’Iran, tant par ses positions de principe (refus de l’arme nucléaire fondé sur les principes islamiques), que par sa dénonciation sans concession de l’entité sioniste et de son emprise sur de nombreux gouvernements. L’Iran a permis à de nombreuses nations de commencer à s’émanciper de la mainmise de l’USraël et de ses alliés, c’est-à-dire des puissances impérialistes et arrogantes issues des conquêtes européennes.

Avec ce traité signé par l’Iran, la Turquie et le Brésil, l’initiative politique a changé de camp. Ce ne sont plus les Etats-Unis qui, à la demande du lobby sioniste américain, dictent leur agenda aux autres. Les nations  que l’on appelle émergentes ont pris conscience de leur force et des intérêts de leur peuple. Elles refusent de se soumettre aux diktats des Etats-Unis et de l’Union européenne agissant pour le compte d’Israël.

Recevant le Président brésilien Lula, le Guide Suprême Seyyed Khamenei a dénoncé la politique américaine qui cherche à diviser les États libres pour mieux exercer son hégémonie. Il a notamment encouragé les pays indépendants à renforcer leurs liens et leur coopération pour changer cette situation. De son côté, le Président Lula a fait remarquer qu’il y a un changement de climat dans la politique internationale, et que ce changement devra entraîner des réformes au sein des Nations Unies. Le Président Ahmadinejad, pour sa part, a déclaré que les quelques pays qui contrôlent les centres politiques, économiques et médiatiques du monde, ne veulent pas que d’autres pays fassent des progrès. Enfin, le Ministre turc des Affaires Étrangères considère qu’aujourd’hui il n’y a plus besoin de sanctions dans l’affaire du nucléaire iranien.

Face au Conseil de Sécurité (5 membres permanents possédant tous l’arme nucléaire, l’un de ses membres - les USA - l’ayant utilisée à deux reprises), les Nations qui veulent être libres et se développer constituent déjà une unité qui pourrait très prochainement devenir un pôle alternatif. Il s’agit de la majorité de la population mondiale et de pays possédant d’immenses réserves en matières premières. C’est sans doute dans cet esprit que le Président Lula a parlé de réformes au sein des Nations Unies. Que sont en effet aujourd’hui ces Nations Unies ?  Son exécutif, le Conseil de Sécurité, est toujours à la merci d’un de ses membres usant de son droit de veto. C’est ainsi que l’entité sioniste a toujours bénéficié du droit de veto nord-américain pour continuer sa politique d’usurpation et d’agression. Par ailleurs, l’agression de l’USraël contre l’Irak, malgré le veto de la France de M. Chirac et M. de Villepin, a ôté toute crédibilité à cette institution prétendant agir au nom de la « conscience universelle », du « droit international » et autres phrases ronflantes qu’ont toujours utilisées les oppresseurs.

Aujourd’hui, c’est sous la pression d’Israël, État nucléaire non membre du Traité de Non-Prolifération (TNP), que le Conseil de Sécurité étudie l’aggravation des sanctions à l’encontre de l’Iran, signataire du TNP et soumis à des inspections de l’AIEA qui n’ont jamais rien donné. C’est toujours sous l’influence du lobby sioniste que la nouvelle doctrine Obama en matière nucléaire menace les pays qui n’acceptent pas la domination de l’USraël, tels l’Iran et la Corée du Nord (l’usage de frappes nucléaires par l’Usraël étant clairement mentionné). Par conséquent on ne peut que se réjouir de voir des nations telles que l’Iran, la Turquie et le Brésil, rejointes demain par d’autres nations, chercher entre elles dans un esprit de respect et de justice les solutions diplomatiques qu’un Conseil de Sécurité largement sionisé ne souhaite pas.

La France, par son passé et par toute une symbolique qui constitue encore en partie son héritage, aurait pu être le pont entre ces puissances émergentes et l’Europe. Mais, dirigée par MM. Sarkozy et Kouchner, notre diplomatie a préféré être à la remorque de Tel-Aviv, adoptant souvent des positions bellicistes plus dures que celles d’Obama. Une telle attitude fait courir à notre pays le risque d’une guerre qui n’est pas la sienne, mais celle du lobby sioniste international et d’Israël. C’est pourquoi l’accord survenu entre l’Iran, le Brésil et la Turquie, est aussi une gifle à la diplomatie de MM. Sarkozy et Kouchner.

A présent, c’est aux Français eux-mêmes de décider ce qu’ils veulent : continuer à exécuter servilement les ordres de Tel-Aviv, ou rejoindre toutes ces Nations qui sont déjà le monde de demain. Cela est encore possible, encore faudrait-il que la politique étrangère de la France se décide à Paris et non plus à Tel-Aviv.

Le Président,
Yahia Gouasmi.

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Source : P.A.S.


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