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Parti antisioniste
L'indomptable Liban
!
Yahia Gouasmi
Photo : P.A.S.
Mercredi 11 août 2010
Le secrétaire général
du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a révélé ce lundi 09 août
2010, lors d’une conférence de presse à Beyrouth retransmise en
direct à la télévision, les indices de l’implication de l’entité
sioniste dans l’assassinat de l'ancien Premier ministre libanais
Rafic Hariri (le 14 février 2005). L’implication d’Israël dans
la préparation de divers attentas de personnalités libanaises a
ainsi été amplement argumentée par des faits précis et des
vidéos (se
reporter aux larges extraits du discours publiés sur notre site).
En résumé, après avoir rappelé qu’Israël lutte contre le
Hezbollah depuis 1993 (refus des accords d’Oslo), Sayed Hassan
Nasrallah a mentionné les nombreux réseaux d’agents israéliens
démantelés au Liban, et leurs activités de repérage en vue de
l’assassinat de personnalités libanaises (l'actuel Président
libanais Michel Sleiman, l'ancien commandant de l’armée
libanaise Samir Geagea, le cadre militaire du Hezbollah Ghaleb
Mohammed Awali…). Il a fait état des récentes arrestations
d’agents israéliens travaillant dans le secteur des
télécommunications libanaises, et qui fournissaient à l’entité
sioniste la possibilité de situer rapidement toute personne sur
le territoire libanais. Il a également mentionné une activité
anormalement élevée de drones israéliens effectuant des
repérages sur les trajets de Rafic Hariri, ses domiciles, et son
palais ministériel quelques temps avant son assassinat…
Certains médias occidentaux qui ont évoqué ces révélations – une
minorité ! – se sont demandés, avec mauvaise foi, pourquoi le
Hezbollah n’avait pas fourni toutes ces preuves au Tribunal
Spécial pour le Liban (TSL) chargé d’enquêter sur l’assassinat
de Rafic Hariri. La raison est toute simple : ce Tribunal, comme
l’immense majorité des organisations dites internationales, est
fortement sionisé, et ne jouit d’aucune confiance auprès de la
population libanaise. Il est d’ailleurs symptomatique que ce
tribunal n’ait jamais recherché le moindre indice pouvant mettre
en cause Israël, mais a porté tous ses soupçons dès le départ
vers le Hezbollah et la Syrie. En fait ce tribunal a pour
mission d’accréditer la version de l’USraël et du gouvernement
français, à savoir : désigner la Syrie et le Hezbollah comme
coupables, chercher à opposer les communautés libanaises entre
elles, et bien entendu ne jamais parler d'Israël et de ses
agressions répétées contre le Liban.
Aujourd’hui c’est principalement le Hezbollah qui est visé, et
les « fuites » publiées par l’hebdomadaire allemand Der
Spiegel il y a plusieurs mois avaient alors pour objectif
de désigner par avance certains des membres du Hezbollah comme
étant impliqués dans l'assassinat de Rafic Hariri.
L'intervention du secrétaire général du Hezbollah, et les
révélations qu’elle contient, ont pour objectif de tordre le
coup à cette manœuvre. Le Hezbollah est depuis toujours dans le
collimateur des sionistes et de leurs alliés. Non seulement ce
mouvement de résistance chiite est toujours resté fidèle à son
esprit d'opposition au sionisme, mais surtout il a su, par son
action politique et sociale, étendre son influence bien au-delà
de la communauté chiite libanaise. Son alliance avec les
chrétiens du général Michel Aoun, mais également avec tous les
sunnites patriotes et résistants en témoigne. On comprend
aisément qu'Israël et ses amis ne puissent tolérer un tel
exemple d'unité. Ils préfèrent depuis toujours un Liban morcelé
en communautés, faciles à opposer les unes aux autres, au profit
du sionisme.
Le temps des divisions au Liban semble dépassé. Lors de la
dernière provocation israélienne (le 03 août 2010), l’armée
libanaise a réagi immédiatement et vigoureusement, telle une
armée nationale défendant tous les Libanais. La tentative de l’USraël
d’isoler le Hezbollah, afin de le faire passer pour un corps
étranger à la nation, a échoué. La prochaine guerre, si guerre
il y a, ne sera pas une guerre d’Israël contre le Hezbollah,
mais une agression sioniste contre toute la nation libanaise.
« Israël ne veut pas la paix avec ses voisins, Israël ne
veut pas de voisins » disait un citoyen syrien à l’écrivain
français Gabriel Matzneff (Le Carnet arabe, 1971).
Telle est la nature profonde du sionisme. Et quand ce voisin,
ici en l'occurrence le Liban, a en plus la prétention d’être
uni, indépendant et libre, pour Tel Aviv et son lobby la seule
issue reste la guerre…
Le Président,
Yahia Gouasmi.
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