|
Parti antisioniste
Le mythe de l'état palestinien au secours du sionisme (1ère
partie)
Yahia Gouasmi
Yahia
Gouasmi, Président du Parti Anti Sioniste (PAS)
Mardi 2 mars 2010
Les manœuvres diplomatiques de
Messieurs Sarkozy et Kouchner
Depuis quelques jours, le Ministre français des Affaires
étrangères Bernard Kouchner et le Président de la République
française Nicolas Sarkozy ont lancé une
offensive « diplomatique » prônant la création d’un
« État palestinien ».
Dans un entretien au Journal du Dimanche (19 février
2010), répondant aux questions, M. Kouchner déclare : « On
peut envisager la proclamation rapide d’un État palestinien et
sa reconnaissance immédiate par la communauté internationale,
avant même la négociation sur les frontières. Je serais tenté
par cela ». Parlant des autres pays européens, il ajoute :
« Je ne suis pas sûr d’être suivi, ni même d’avoir raison ».
Même si par la suite le Premier Ministre François Fillon a
quelque peu tempéré les propos de M. Kouchner (comme devait le
faire également M. Sarkozy), l’idée d'un État palestinien est à
nouveau dans l’air. Cela correspond au programme pour la
création d’un État palestinien en 2011 présenté par le Premier
Ministre de l’Autorité Palestinienne Salam Fayyad.
En résumé l’idée est la suivante : convaincre les 27 États de
l’Union Européenne de reconnaître un État palestinien d’ici à 18
mois, et cela même en dehors du cadre des négociations entre
l’Autorité Palestinienne et Israël. M. Kouchner de préciser «
avant même la négociation sur les frontières ». Pour
donner plus de consistance à l’affaire, le Ministre espagnol des
Affaires Étrangères Miguel Angel Moratinos est associé au projet
(Tribune dans le quotidien Le Monde intitulée « A
quand l’État palestinien ? » en date du 22 février 2010).
Pour mieux appuyer son propos, M. Kouchner ajoute : « La
France forme des policiers palestiniens, des entreprises se
créent en Cisjordanie » (JDD cité plus haut). Dans
le blog du Monde Diplomatique du 22 février, on apprend
par une dépêche AFP du 21 février qu’un haut responsable
israélien sous couvert d’anonymat a déclaré que l'État hébreu
s’opposait à la proposition de M. Kouchner.
Les naïfs et les adeptes de « deux États démocratiques
côte-à-côte » vont sans doute penser que la politique française
au Moyen-Orient retrouve une position plus équilibrée, moins
alignée sur la politique israélienne, la réaction négative de
Tel Aviv servant à faire croire qu’il y aurait opposition entre
le Quai d’Orsay et l’entité sioniste !
Voyons cela de plus près et cherchons à situer cette manœuvre,
car il s’agit bien là d’une manœuvre dans le contexte
international actuel.
Quelles sont les principaux traits de la situation ?
-
crise économique et financière systémique, durable, qui va en
s’aggravant (augmentation du chômage et de la pauvreté aux USA
et dans l’Union Européenne avec une Grèce en faillite :
peut-être le premier maillon de toute la zone Euro) ;
-
enlisement des États-Unis et de ses alliés en Afghanistan où
tout le monde sait qu’aucune solution militaire n’est
envisageable ;
-
montée en puissance de la Chine sur le plan économique et
politique ainsi que de la Russie (devenue essentiellement
exportatrice d’hydrocarbure et d’armement) ;
-
enfin, et c’est sans doute un élément déterminant, renforcement
continuel, tant politique que militaire, du Front de la
résistance au sionisme (République Islamique d’Iran, Syrie,
Hezbollah et Hamas dont l’influence s’étend en Cisjordanie aux
dépens de l’Autorité palestinienne).
Dans cette conjoncture, l’Entité sioniste est affaiblie tant sur
le plan politique, économique, moral que militaire. Cet
affaiblissement permanent conduit nécessairement le sionisme à
chercher son salut dans une fuite en avant, c’est-à-dire une
agression contre la République Islamique d’Iran et ses alliés
dans la région.
Une telle agression soulève des problèmes considérables. En
effet, une attaque contre l’Iran, pour être efficace, risque
fort d’être nucléaire avec des conséquences militaires,
politiques et morales incalculables. Sans préjuger du rôle de la
Russie et de la Chine, des frappes contre l’Iran peuvent
engendrer un Tsunami politique balayant tous les régimes arabes
complices du sionisme.
Il faut donc anesthésier l’opinion musulmane en lui proposant
une compensation. Et c’est là que la manœuvre de la diplomatie
française prend tout son sens.
Depuis que l'«Obamania» a échoué au Proche-Orient et dans
l’opinion publique mondiale (continuation de la colonisation
israélienne malgré les « avertissements » de M. Obama,
renforcement de l’aide militaire américaine à Israël et menaces
d’agression de plus en plus précises contre l’Iran), c’est en
partie sur l’Union Européenne et les dirigeants Arabes dits
« modérés » mais en fait complices du sionisme, que l’entité
sioniste cherche à s’appuyer. Les États-Unis quoique affaiblis
demeurent en arrière-garde. Cette alliance (Israël, Union
Européenne et pays musulmans complices) a déjà fonctionné lors
de l’agression sioniste contre la population de Gaza.
Souvenons-nous des allers-retours Paris - Le Caire - Tel Aviv de
M. Sarkozy afin de permettre aux sionistes de continuer leur
œuvre de destruction à Gaza. Pendant ce temps, M. Obama déjà élu
mais non encore investi à la Maison Blanche, s’est distingué par
son silence.
La précipitation avec laquelle les dirigeants français veulent
la création d’un « État palestinien » participe de la même
logique : isoler le Hamas, seule force combattante de la
Résistance palestinienne, et l’Iran en vue d’une agression.
Nous reviendrons dans un article ultérieur, plus en détail, sur
le véritable but de cette manœuvre diplomatique de la France...
Le Président,
Yahia Gouasmi.
Copyright © 2009
- 2010 - Parti Anti Sioniste
- Anti Zionist Party. Tous droits réservés
Sommaire du Parti Anti Sioniste
Dernières mises à
jour
|