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Parti antisioniste
La visite de Mahmoud
Abbas au CRIF
Yahia Gouasmi
Photo : P.A.S.
Vendredi 1er octobre 2010
Revenons à la
scandaleuse entrevue de Mahmoud Abbas avec le CRIF et son
président Richard Prasquier, ce lundi 27 septembre 2010 à Paris.
Il faut dépasser l’indignation (totalement justifiée) et la
situer dans un cadre plus large : la centralité du CRIF dans la
vie politique française, et ses tentatives de captation d’une
partie de la communauté arabo-musulmane de France.
Cette rencontre, sur laquelle nous reviendrons, fait suite à
toute une série d’entrevues, toujours « amicales et
conviviales » entre les dirigeants du CRIF – pivot et
maître d’œuvre du lobby sioniste en France – et divers
responsables musulmans ou dirigeants d’associations dites
antiracistes, mais qui ont toutes la particularité de ne jamais
dénoncer les milices sionistes de France, la politique d’Israël
et ses agressions. Bien entendu, toutes ces associations sont
largement subventionnées par le gouvernement sur le plan
national, et sur le plan local par la « béquille » de gauche du
lobby (PS, PC, etc.). On cherche ainsi à banaliser Israël et son
lobby, leur donnant une « respectabilité » alors que le sionisme
est de plus en plus délégitimé. Il suffit d’ailleurs de
consulter les sites du lobby pour constater à quel point la
question de la délégitimation de l’entité sioniste les inquiète.
Tout cela est mené au nom du « dialogue » et du « refus
d’importer en France le conflit israélo-palestinien ». Ce
conflit n’a pas à être importé puisqu’il est déjà, depuis
longtemps, au cœur de la vie politique française dont les
dirigeants se tiennent au garde-à-vous devant le CRIF. Les
exemples sont trop nombreux et bien connus…
La veille de sa rencontre avec Richard Prasquier, Mahmoud Abbas
avait déjà dialogué avec des intellectuels sionistes, parmi
lesquels : Alain Finkielkraut, Jean-Pierre Elkabbach, l’ex-grand
rabbin de France René-Samuel Sirat et la présidente de l’Union
des Étudiants Juifs de France (qui font la chasse aux militants
antisionistes dans les universités). Aux États-Unis, Abbas
s’était entraîné à ce type de « dialogue » avec plusieurs
organisations sionistes américaines. Cela confirme, en plus de
la servilité d’Abbas, que le CRIF est bien le symétrique de
l’AIPAC aux États-Unis, à ceci près que les Américains sont
peut-être moins hypocrites que les Français et appellent les
choses par leur nom : un lobby, c'est-à-dire un groupe de
pression. Le Parti Anti Sioniste a justement été fondé pour
dénoncer et combattre ce lobby que les grands partis politiques
font semblant de ne pas voir... Il faut donc passer par le CRIF
plutôt que par le Quai d’Orsay pour évoquer le sort de la
Palestine à Paris. Les diplomates français patriotes – il en
reste encore, tous n’ont pas été kouchnérisés ! – vont
certainement apprécier cet abaissement de la politique étrangère
de la France !
L’autre constat est l’importance que le lobby sioniste présent
en France a acquise. On peut dire qu’il vient juste après
l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee,
lobby américain pro-israélien). L’opinion française est devenue
un enjeu. Malgré ou à cause de l’alignement total de la
politique de notre pays sur celle de Tel Aviv, le sentiment
antisioniste ne cesse de monter en France, et Richard Prasquier
le sait très bien. Tous les mensonges déversés depuis 60 ans
sont largement en train de s’effondrer. De plus en plus, les
Français voient la réalité : Israël est un État colonial et
raciste qui viole chaque jour tous les principes élémentaires
d’humanité. Et cela, dans la plus totale impunité, tant le
sionisme mondial s’est emparé de tous les leviers diplomatiques,
sans même chercher à le dissimuler. Beaucoup de nos compatriotes
s’interrogent. Pourquoi nos hommes et femmes politiques
doivent-ils aller chaque année au dîner du CRIF ? Pourquoi
la véritable investiture à la présidentielle est-elle synonyme
d'un voyage obligé à Tel Aviv ? Et tant d’autres questions
qui finissent un jour ou l’autre par ouvrir les yeux !
D’où la centralité du CRIF, devenu un hyper-ministère coiffant
tous les autres. Ce lobby, provisoirement dominant, doit
apparaître sur tous les fronts : médias, affaires étrangères de
la France, justice, etc. Et par là même, il se démasque chaque
jour. Mais sa crainte principale est la rencontre de la
communauté arabo-musulmane avec les meilleurs représentants des
traditions révolutionnaires et patriotiques de notre pays. D’où
cette recherche permanente de « dialogues » en France,
pendant que la colonisation se poursuit en Palestine, en
attendant la prochaine agression... Diviser, corrompre, faire
croire que l’on peut négocier avec le sionisme à condition
qu’Israël et ses lobbies restent intouchables : telle est la
stratégie du CRIF, et Mahmoud Abbas s’y est prêté avec
complaisance lors de son passage à Paris !
Et si nous étions trop sévères envers Mahmoud Abbas ?
Après tout, il a parlé avec le patron (le CRIF) tout en rendant
visite à l’employé (le locataire de l’Élysée). Si beaucoup de
Français comprennent ainsi qui est le patron et qui est
l’employé dans notre pays, cette rencontre aura servi à quelque
chose !
Le Président,
Yahia Gouasmi.
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