Opinion
Pourquoi la
Résistance est un besoin national
Samer R. Zoughaib
Vendredi 4 octobre 2013
Les événements qui secouent
la région depuis des décennies montrent
que la Résistance est, était, et restera
un besoin national. Sans elle, il ne
saurait y avoir une véritable
indépendance et une authentique
souveraineté.
Ceux qui ont fait du désarmement de la
Résistance leur principal préoccupation
et leur plus précieux objectif sont des
naïfs, des ignorants ou des personnes
dépourvues de tout patriotisme. Dans
tous les cas, ils servent, sciemment ou
inconsciemment, les intérêts des ennemis
du Liban, «Israël» en tête.
Une partie de ceux qui dépensent
aujourd'hui toute leur énergie en
campagnes de dénigrement contre le
Hezbollah ont de tout temps été hostiles
à la Résistance, même lorsque les
troupes de l'ennemi israélien occupaient
près du tiers du Liban, y compris la
capitale Beyrouth, en 1982.
Impressionnés par la prétendue
«invincibilité» de l'armée israélienne,
ces gens-là estimaient que la résistance
était une perte de temps, car la défaite
d'«Israël» était inconcevable dans leur
esprit.
Dans l'indifférence la plus totale, ils
regardaient tomber les milliers de
martyrs qui offraient leur vie en
sacrifice pour libérer leurs villes et
villages. Ce combat ne les concernaient
pas. Certains d'entre eux espéraient en
cachette la victoire d'«Israël»,
d'autres osaient même le dire tout haut.
Tous, en tout cas, ne manquaient pas de
tourner en dérision les succès de la
Résistance et de minimiser leur portée.
Après des années de lutte, «Israël» a
été vaincu et contraint de se retirer du
Liban sans contrepartie politique
aucune. Quel ne fut le choc des
sceptiques et des défaitistes. Une
partie d'entre eux a réalisé son erreur
et commencé à croire dans cette
Résistance, qui s'est battue seule mais
qui a offert la victoire à tous les
Libanais. D'autres se sont enfermés dans
leur déni, refusant de reconnaitre la
victoire et affirmant qu'«Israël» avait
évacué le Liban de son plein gré.
Toutefois, les Israéliens reconnaissent,
et avec eux toutes les personnes libres
et honnêtes, le caractère historique et
la portée stratégique du triomphe de la
Résistance.
Le danger
takfiriste
Aujourd'hui comme hier, la Résistance
poursuit son combat malgré
l'intensification de la campagne de
dénigrement, à laquelle s'est joint une
partie de ceux qui prétendaient la
soutenir dans sa lutte contre
l'occupation israélienne.
Une fois de plus, des jeunes gens
déterminés, de véritables soldats
inconnus, ont choisi d'offrir leur vie
en sacrifice pour protéger le Liban
contre un danger non moins pernicieux
que le péril
israélien, celui des groupes takfiristes.
Les voix qui s'élèvent pour dénoncer
avec indignation la participation du
Hezbollah aux combats en Syrie oublient
que sans le courage de ces résistants,
les groupes les plus extrémistes
seraient sans doute en train de semer la
mort et la désolation au Liban même,
comme ils le font actuellement dans de
nombreuses contrées syriennes.
Les masques sont tombés aujourd'hui en
Syrie. Les groupes affiliés à Al-Qaïda,
comme «l'Etat islamique en Irak et au
Levant» (EIIL) et le Front al-Nosra,
balayent comme des brindilles de pailles
la soi-disant «Armée syrienne libre»
(ASL), qui est en réalité une coquille
creuse, une devanture sans rien
derrière. Partout où ils passent à
l'attaque, l'«EIIL» et al-Nosra
s'imposent face à l'«ASL». Dans peu de
temps, ils proclameront leur émirat
obscurantiste.
Lorsque la Résistance est allée à
Qoussair, elle a décidé de mener une
guerre préventive pour épargner au Liban
le danger d'une guerre sur son propre
territoire, que les extrémistes
s'apprêtaient à lancer.
Une fois de plus, ces mêmes résistants,
qui ont pris sur eux la mission de
libérer le Liban de l'occupation
israélienne, répondent à l'appel pour
protéger les Libanais, tous les
Libanais, du danger takfiriste.
Qui va
protéger le pétrole et le gaz?
Demain sera comme aujourd'hui et comme
hier. «Israël» convoite les ressources
énergétiques du Liban et ne s'en cache
pas. Ce qui l'empêche de s'emparer
directement du gaz et du pétrole, c'est
la Résistance et non pas les
protestations verbales et les menaces de
recourir aux voies
diplomatiques, défendues par ces mêmes
défaitistes qui mettaient en doute
l'efficacité, voire le principe même de
la résistance à l'occupation.
Les sceptiques ne le savent peut-être
pas mais «Israël» lui, en est
parfaitement conscient: la Résistance
dispose des moyens militaires et de la
volonté politique nécessaires pour
protéger les ressources énergétiques du
Liban, qui constituent une garantie pour
les générations à venir. Il sait que
s'il passe de la convoitise à l'acte, il
paiera un prix qu'il n'est plus capable
de supporter, après que se soient
dévoilées toutes ses faiblesses au fil
des guerres perdues.
Si après cela, certains continuent de
réclamer obstinément le désarmement de
la Résistance, c'est qu'ils sont
dépourvus des moindres sentiments
patriotiques.
Source: French.alahednews
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