Cuba
Cuba : 50 vérités
que taira Yoani Sánchez
Salim
Lamrani
Salim
Lamrani
Samedi 2 mars
2013
Opera Mundi
http://operamundi.uol.com.br/...
La célèbre opposante réalise une tournée
mondiale de 80 jours dans près de douze
pays du monde pour parler de Cuba. Mais
elle ne dira pas tout…
1.
L’Article 1705 de la loi Torricelli de
1992, adoptée par le Congrès, stipule
que
« les États-Unis fourniront une
assistance à des organisations non
gouvernementales appropriées, pour
soutenir des individus et des
organisations qui promeuvent un
changement démocratique non violent à
Cuba ».
2.
L’Article 109 de la loi Helms-Burton de
1996, adoptée par le Congrès, confirme
cette politique :
« Le Président [des États-Unis] est
autorisé à fournir une assistance et
offrir tout type de soutien à des
individus et des organisations non
gouvernementales indépendantes pour
soutenir des efforts en vue de
construire la démocratie à Cuba ».
3.
L’agence espagnole EFE parle d’« opposants
payés par les États-Unis » à Cuba.
4.
Selon l’agence de presse britannique
Reuters,
« le gouvernement étasunien fournit
ouvertement un soutien financier fédéral
pour les activités des dissidents ».
5.
L’agence de presse étasunienne The
Associated Press reconnaît que la
politique de financement d’une
dissidence interne n’était pas
nouvelle :
« Depuis des années, le gouvernement des
États-Unis a dépensé des millions de
dollars pour soutenir l’opposition
cubaine ».
6.
Jonathan D. Farrar, ancien chef de la
Section d’intérêts nord-américains à La
Havane (SINA), a révélé que certains
alliés des États-Unis tels que le Canada
ne partagent pas la politique de
Washington : « Nos collègues canadiens
nous ont posé la question suivante :
quelqu’un qui accepte de l’argent des
États-Unis doit-il être considéré comme
un prisonnier politique ? ».
7.
Pour Farrar, « Aucun dissident n’a de
vision politique qui pourrait être
appliquée dans un futur gouvernement.
Même si les dissidents ne l’admettront
pas, ils ne sont que très peu connus à
Cuba en dehors du corps diplomatique et
médiatique étranger […]. Il est peu
probable qu’ils jouent un rôle
significatif dans un gouvernement qui
succèderait aux frères Castro »
8.
Farrar a affirmé que « les représentants
de l’Union européenne ont disqualifié
les dissidents dans les mêmes termes que
ceux du gouvernement de Cuba, en
insistant sur le fait qu’ils ‘ne
représentent personne’ ».
9.
Cuba dispose du taux de mortalité
infantile (4,6 pour mille) le plus bas
du continent américain – y compris le
Canada et les Etats-Unis – et du
Tiers-monde.
10.
La American Association for World
Health,
dont le président d’honneur est James
Carter,
remarque que le système de santé de Cuba
est « considéré de manière uniforme
comme le modèle prééminent pour le
Tiers-monde ».
11.
La American Public Health Association
note qu’« il n’y a pas de barrière
raciale qui empêche l’accès à la santé »
et remarque « l’exemple offert par Cuba
– un exemple d’un pays avec la volonté
politique de fournir une bonne attention
médicale à tous ses citoyens ».
12.
Avec un médecin pour 148 habitants
(78 622 au total), Cuba est, selon
l’Organisation mondiale de la Santé, la
nation au monde la mieux pourvue dans ce
secteur.
13.
Selon le
New England Journal of Medecine, la
plus prestigieuse revue médicale au
monde, « le système de santé cubain
semble irréel. Il y a trop de docteurs.
Tout le monde a un médecin de famille.
Tout est gratuit, entièrement gratuit
[…]. Malgré le fait que Cuba dispose de
ressources limitées, son système de
santé a résolu des problèmes que le
nôtre [celui des États-Unis] n’a pas
encore réussi à régler. Cuba dispose
désormais de deux fois plus de médecins
par habitant que les États-Unis ».
14.
Selon le Bureau de l’Indice de
développement humain du Programme des
Nations unies pour le développement,
Cuba est le seul pays d’Amérique latine
et du Tiers-monde qui se trouve parmi
les dix premières nations du monde avec
le meilleur Indice de Développement
Humain sur les trois critères espérance
de vie, éducation et niveau de vie lors
de la dernière décennie.
15.
Selon l’UNESCO,
Cuba dispose du taux d’analphabétisme le
plus bas et du taux de scolarisation le
plus élevé d’Amérique latine.
16.
D’après l’UNESCO,
un élève cubain possède deux fois plus
de connaissances qu’un enfant
latino-américain. L’organisme note que
« Cuba, bien que ce soit l’un des pays
les plus pauvres d’Amérique latine,
dispose des meilleurs résultats en ce
qui concerne l’éducation basique».
17.
Un rapport de l’UNESCO
sur l’éducation dans 13 pays d’Amérique
latine classe Cuba en tête dans toutes
les matières d’enseignement.
18.
Selon l’UNESCO, Cuba occupe le seizième
rang mondial – le premier du continent
américain – de l’indice de développement
de l’éducation pour tous (IDE) qui
évalue l’enseignement primaire
universel, l’alphabétisation des
adultes, la parité et l’égalité entre
les sexes ainsi que la qualité de
l’éducation. A titre de comparaison, les
États-Unis sont classés au
vingt-cinquième rang.
19.
D’après l’UNESCO,
Cuba est la nation au monde qui consacre
la part de budget national la plus
élevée à l’éducation, avec près de 13%
du PIB.
20.
L’Ecole latino-américaine de médecine de
La Havane est l’une des plus réputées du
continent américain et a formé des
dizaines de milliers de professionnels
de la santé de plus de 123 pays dans le
monde.
21.
L’UNICEF souligne que
« Cuba est un exemple dans la protection
de l’enfance ».
22.
Selon Juan José Ortiz, représentant de
l’UNICEF à La Havane, à Cuba, « il n’y a
aucun enfant dans les rues. A Cuba, les
enfants sont toujours une priorité et
c’est pourquoi ils ne souffrent pas des
manques qui affectent des millions
d’enfants en Amérique latine, qui
travaillent, qui sont exploités ou qui
se trouvent dans des réseaux de
prostitution ».
23.
Selon l’UNICEF, Cuba
est un « paradis de l’enfance en
Amérique latine ».
24.
L’UNICEF souligne que Cuba est le seul
pays d’Amérique latine et du Tiers-monde
à avoir éradiqué la malnutrition
infantile.
25.
L’organisation non gouvernementale
Save the Children classe Cuba au
premier rang des pays en développement
pour les conditions offertes pour être
mère, devant l’Argentine, Israël ou la
Corée du Sud.
26.
Le
premier vaccin au monde contre le cancer
du poumon, le Cimavax-EGF, a été élaboré
par des scientifiques cubains du Centre
d’immunologie moléculaire de La Havane.
27.
Depuis 1963 et l’envoi de la première
mission médicale humanitaire en Algérie,
près de 132 000 médecins cubains et
autres personnels de santé ont
bénévolement œuvré dans 102 pays.
28.
Au total, plus de 85 millions de
personnes ont été soignées à travers la
planète par les médecins cubains qui ont
ainsi sauvé 615 000 vies.
29.
Actuellement, 38 868 collaborateurs
médicaux cubains, dont 15 407 médecins,
offrent leurs services dans 66 nations.
30.
Selon le Programme des Nations unies
pour le développement (PNUD), « l’un des
exemples les plus réussis de la
coopération cubaine avec le Tiers-monde
a été le Programme Intégral de Santé
pour l’Amérique centrale, la Caraïbe et
l’Afrique ».
31.
En 2012, Cuba a formé plus de 11 000
nouveaux docteurs. 5 315 sont cubains et
5 694 sont issus de 59 pays d’Amérique
latine, d’Afrique, d’Asie… et même des
Etats-Unis.
32.
En 2005, suite à la tragédie engendrée
par l’ouragan Katrina à la
Nouvelle-Orléans, Cuba avait offert à
Washington d’envoyer 1 586 médecins
secourir les victimes, mais s’était
heurté au refus du président de l’époque
George W. Bush.
33.
Suite au tremblement de terre qui avait
ravagé le Pakistan en novembre 2005,
2 564 médecins cubains se rendirent sur
place et portèrent secours aux victimes
pendant plus de huit mois. Trente-deux
hôpitaux de campagne furent montés et
furent ensuite offerts aux autorités
sanitaires du pays. Plus de 1 800 000
patients furent soignés et 2 086 vies
furent ainsi sauvées. Aucune autre
nation au monde n’apporta une aide aussi
importante, pas même les États-Unis,
principal allié d’Islamabad. Selon le
journal britannique
The Independent, la brigade médicale
cubaine fut la première à arriver sur
les lieux et la dernière à quitter le
pays.
34.
Suite au tremblement de terre à Haïti en
janvier 2010, la brigade médicale
cubaine, étant sur place depuis 1998, a
été la première à porter secours à la
population et a soigné près de 40% des
victimes.
35.
Selon Paul Farmer, envoyé spécial de
l’ONU, en décembre 2010, lorsque
l’épidémie de choléra avait atteint son
sommet en Haïti avec un taux de
mortalité sans précédent et que le monde
avait les yeux rivés ailleurs, « la
moitié des ONG étaient déjà parties,
alors que les Cubains étaient toujours
présents ».
36.
Selon le PNUD, l’aide humanitaire
cubaine représente proportionnellement
au PIB un pourcentage supérieur à la
moyenne des 18 nations les plus
développées.
37.
Grâce à l’Opération Miracle lancée en
2004 par Cuba et le Venezuela, qui
consiste à opérer gratuitement les
populations pauvres atteintes de
cataractes et autres maladies oculaires,
plus de deux millions de personnes en
provenance de 35 pays ont pu retrouver
la vue.
38.
Le programme d’alphabétisation cubain
Yo, sí puedo, lancé en
2003, a permis à plus de cinq
millions de personnes de 28 pays
différents, y compris l’Espagne et
l’Australie, à apprendre à lire, écrire
et compter.
39.
Depuis la création du Programme
humanitaire Tarará en 1990, en réponse à
la catastrophe nucléaire de Tchernobyl,
près de 30 000 enfants âgés de 5 à 15
ans ont été soignés gratuitement à Cuba.
40.
Selon Elias Carranza, directeur de
l’Institut latino-américain des Nations
unies pour la prévention du délit et le
traitement de la délinquance, Cuba a
éradiqué l’exclusion sociale grâce « à
de grands acquis dans la réduction de la
criminalité ». Il s’agit du « pays le
plus sûr de la région [alors que] la
situation quant aux délits et
l’insécurité à l’échelle continentale
s’est détériorée durant ces trois
décennies avec l’augmentation du nombre
de morts dans les prisons et à
l’extérieur ».
41.
Au sujet du système de Défense civile
cubain, le Centre pour la politique
internationale de Washington, dirigé par
Wayne S. Smith, ancien ambassadeur
étasunien à Cuba, note dans un rapport
que « l’efficacité du système cubain ne
fait aucun doute. Seuls quelques Cubains
ont perdu la vie dans les 16 ouragans
les plus importants qui ont frappé l’île
lors de la dernière décennie, et la
probabilité de perdre la vie lors d’un
ouragan aux États-Unis est 15 fois
supérieure à celle de Cuba ».
42.
Le rapport de l’ONU sur « l’état de
l’insécurité alimentaire dans le monde
2012 » montre que les seuls pays qui ont
éradiqué la faim en Amérique latine sont
Cuba, le Chili, le Venezuela et
l’Uruguay.
43.
Selon l’Organisation des Nations unies
pour l’alimentation et l’agriculture
(FAO), « les
mesures prises par Cuba dans la mise à
jour de son modèle économique en vue de
la réalisation de la souveraineté
alimentaire peuvent devenir un exemple
pour l’humanité ».
44.
Selon la Banque mondiale, « Cuba
est internationalement reconnue pour ses
succès dans le domaine de l’éducation et
de la santé, avec un service social qui
dépasse celui de la plupart des pays en
voie de développement et qui, dans
certains secteurs, est comparable à
celui des pays développés »
45.
Le Fond des Nations unies pour la
population souligne que Cuba « a adopté
il y a plus d’un demi-siècle des
programmes sociaux très avancés, qui ont
permis au pays d’atteindre des
indicateurs sociaux et démographiques
comparables à ceux des pays
développés ».
46.
Depuis 1959 et l’arrivée de Fidel Castro
au pouvoir, aucun journaliste n’a été
assassiné à Cuba. Le dernier à perdre la
vie fut Carlos Bastidas Argüello,
assassiné par le régime militaire de
Fulgencio Batista le 13 mai 1958.
47.
Selon le rapport 2012 d’Amnesty
International, Cuba est l’un des pays
d’Amérique qui viole le moins les droits
de l’homme.
48.
Selon Amnesty International, les
violations des droits de l’homme sont
plus graves aux Etats-Unis qu’à Cuba.
49.
Selon Amnesty International, il n’y a
actuellement aucun prisonnier politique
à Cuba.
50.
Le seul pays du continent américain qui
ne dispose pas de relations
diplomatiques et commerciales normales
avec Cuba est les Etats-Unis.
Docteur ès Etudes Ibériques et
Latino-américaines de l’Université Paris
IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de
conférences à l’Université de La
Réunion, et
journaliste, spécialiste des relations
entre Cuba et les Etats-Unis.
Son dernier ouvrage s’intitule
État de siège. Les sanctions économiques
des Etats-Unis contre Cuba, Paris,
Éditions Estrella, 2011 (prologue de
Wayne S. Smith et préface de Paul
Estrade).
Contact :
lamranisalim@yahoo.fr ;
Salim.Lamrani@univ-reunion.fr
Page Facebook :
https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel
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