Opinion
Industrialiser la
Grèce en faillite et l'Europe en déclin
?
Robert Bibeau
Mercredi 29 février
2012
Dans le premier article de
cette série de quatre, nous
avons constaté que la crise de
l’économie capitaliste ne frappe
pas tous les pays sur Terre, au
contraire, ni de la même manière
selon les hémisphères. Pendant
que la Chine impérialiste «
triomphante » développe son
industrie envahissante, accroit
sa production de plus-value...
RÉCAPITULATIF
Dans le premier article de
cette série de quatre, nous
avons constaté que la crise de
l’économie capitaliste ne frappe
pas tous les pays sur Terre, au
contraire, ni de la même manière
selon les hémisphères. Pendant
que la Chine impérialiste «
triomphante » développe son
industrie envahissante, accroit
sa production de plus-value,
engrange les profits
mirobolants, hausse le niveau de
vie de sa population, prête aux
pauvres (Afrique) comme aux
riches (États-Unis et Europe),
les vieux pays impérialistes en
déclin, d’Europe et d’Amérique
du Nord, croulent sous leurs
dettes souveraines, accumulent
les déficits extravagants,
réduisent les services publics,
abandonnent les chômeurs à leur
sort, se désindustrialisent et
ne parviennent plus à attirer
les investissements productifs
(1).
Dans le deuxième article nous
avons observé que le « décollage
» de l’économie chinoise avait
coïncidé avec la délocalisation
des industries européennes et
américaines vers l’Asie en
général et vers la Chine en
particulier. Les capitalistes
des pays en déclin toujours
avides de profits – c’est une
loi imprescriptible du système –
ont trouvé dans les pays
émergents et en Chine
particulièrement les meilleures
conditions de reproduction de la
plus-value élargie. Les effets
de ces investissements et de ces
transferts d’usines ne sont
cependant pas les mêmes dans les
pays néo coloniaux compradores -
Afrique – et en Chine souveraine
(2).
Dans ce troisième article
nous allons examiner de quelle
façon les pays de la vieille
Europe déclinante et de
l’Amérique en faillite
pourraient inverser ce mouvement
de désindustrialisation -
paupérisation et ramener chez
eux la croissance économique et
la prospérité.
À PROPOS DE LA
PLUS-VALUE
Le système financier
capitaliste est composé
notamment de la Banque centrale
européenne, de la Banque de
France, de la Banque du Canada,
de la FED américaine, ainsi que
de multiples banques à charte
privée, de consortiums
financiers, de holdings de
placement, de groupes
d’assurance et de garantie de
prêts, ainsi que des bourses
nationales, Toutes ces
institutions sont des
instruments de gestion et de
régulation des capitaux produits
dans le secteur de la
production-transformation
industrielle (secondaire) et
dans le secteur de la
production-transformation
minière, forestière, agraire,
pêcherie et énergie (primaire)
(3).
Rien ne se perd, rien ne se
crée, tout se transforme dit
l’adage. Les capitaux, cette
plus-value ouvrière spoliée et
cristallisée ainsi que les
salaires – la valeur de la force
de travail nécessaire à la
reproduction des travailleurs –
ne sont nullement produits par
les industriels, ni par les
travailleurs du tertiaire «
post-industriel », ni par les
banquiers, ni par les
investisseurs. Ceci bien
compris, tout le reste coule de
source. Si l’ensemble du capital
de tous les capitalistes et si
l’ensemble des salaires de tous
les travailleurs, quel que soit
leur secteur d’activité, sont le
fruit du travail des
prolétaires, alors trouvez les
prolétaires au travail quelque
part sur Terre et vous trouverez
les zones géographiques en
développement et en cours
d’enrichissement et vice versa.
Vous aurez noté que nous
n’avons pas écrit : les zones de
« prospérité accélérée » car si
l’on examine le Bengladesh par
exemple, il y a bien de nombreux
prolétaires peinant dans des
fournaises de misère, entassés à
Dacca dans des quartiers de
douleur où chaque semaine des
incendies mutilent et tuent des
ouvrières emprisonnées dans ces
« sweat shops » cadenassées ; il
se produit beaucoup de
plus-value dans ces bagnes de
malheur mais pour les ouvriers
pas beaucoup de « prospérité »
dans cet enfer oublié.
LA DETTE SOUVERAINE
Sacrifions à la tradition à
laquelle sont maintenant
astreints tous les écrits «
économiques » et consacrons
quelques lignes à la crise de la
dette souveraine – qui, nous le
répétons, n’est qu’une des
manifestations de la baisse
tendancielle des taux de profits
(donc des taux de plus-value)
dans les vieux pays
impérialistes en déclin.
Pourquoi les États-Unis et
l’Europe sont-ils confrontés à
la crise de la dette souveraine
?
Pour notre édification nous
avons consulté des analystes
financiers réputés. Ils nous ont
indiqué ceci : « Avant 2008, La
FED américaine est devenue la
première banque centrale du
monde à racheter des millions
d’hypothèques douteuses. Elle a
acheté aussi des MBS, des GSE
émis dont elle est devenue
l’acheteur quasiment exclusif.
Ce faisant, les banques ont
abandonné à la FED le risque
immobilier dans une période
marquée par la montée des
défaillances sur les crédits
immobiliers hypothécaires
anciens et nouveaux. Avec 1250
Milliards de $ de produits de
titrisation immobilière pouvant
être investis en produits des
agences et GSE, la FED devrait
se retrouver face à un risque
considérable. (…) Or il s’agit
d’une dépression indiquant une
cassure du modèle de croissance
(souligné par nous NDLR). Il est
donc normal que les solutions
soient inadaptées et qu’elles
annoncent un rebond de la crise
sous forme de Krash lent. Une
reprise durable paraît donc
improbable (souligné par nous
NDLR). Une partie des
obligations achetées aux GSE
sont pourries, la Réserve
fédérale les a acquises pour
éviter l’effondrement du marché
de la titrisation parapublique,
les investisseurs étrangers et
américains se sont débarrassés
des obligations des GSE en 2009.
Le FED joue pour les GSE le rôle
d’un fonds de cantonnement qui
n’est pas près de disparaître. »
(4).
Interprétation de ce charabia
d’économiste. La Réserve
fédérale américaine (la banque
des États-Unis) a émis des
dollars de pacotille, de quasi «
faux dollars » puisque ne
reposant sur aucune valeur
réelle, sur aucune marchandise,
et cela afin de racheter les
mauvaises créances des banques à
charte privée américaines et
leur éviter la faillite,
créances qui étaient elles-mêmes
de la ‘fausse monnaie’ puisque
ne correspondant à aucune
capacité de rembourser – à aucun
pouvoir d’achat – de la part des
emprunteurs surendettés. Et
comme ceci n’a pas suffi, l’État
fédéral américain – de Bush à
Obama – a donné en cadeau aux
banques en faillite des
milliards du budget
gouvernemental qui a atteint des
abimes de déficits. L’ensemble
de cette opération est tout à
fait légale en vertu du droit
bourgeois. Conséquemment, les
États ne peuvent rembourser ces
immenses dettes souveraines, ni
en Amérique, ni en Europe (où
les banques ont acheté de ces
packages financiers plombés).
C’est impossible, le gouffre
financier est trop profond.
Ni les banques européennes ni
les banques américaines
n’espèrent, dans l’opération «
sauvetage » en cours, récupérer
la totalité de cette fausse
monnaie qu’elles ont émise sous
forme de billets au porteur,
d’hypothèques, de cartes de
crédit et autres papiers sans
valeur. Elles espèrent plus
sobrement rafler toute la
plus-value produite dans les
usines encore en fonction en
Europe et en Amérique du Nord
ainsi que dans celles qu’elles
ont délocalisées vers l’Asie et
l’Afrique ; sachant pertinemment
que les banques chinoises font
de même de leur côté, mais
qu’elles bénéficient de
circonstances plus favorables
car leurs taux de plus-value
absolu et relatif sont
supérieurs comme nous l’avons
démontré dans notre premier
article.
Pire, l’industrie – seule
productrice de plus-value – se
concentre en Chine alors que le
tertiaire – bouffeur de
plus-value – et le quaternaire
parasitaire se concentrent en
Occident. La conjoncture ne peut
être plus mauvaise pour Obama,
Sarkozy, Cameron, Merkel, Harper
et tous les autres thuriféraires
politiques à la solde des
milliardaires.
SORTIR DU MARASME
ÉCONOMIQUE EST-CE POSSIBLE ?
Les pays en déclin
peuvent-ils sortir du marasme
économique dans lequel ils
s’enfoncent toujours davantage ?
Oui c’est possible. Il leur
suffit de recommencer à produire
beaucoup de plus-value ouvrière
(secondaire et primaire). Il
leur suffit de remettre au
travail les 250 millions de
chômeurs dans le monde.
Difficile ? Très difficile, car
si tous ces travailleurs sont au
chômage, ce n’est pas qu’ils
soient paresseux, ou que les
riches ne souhaitent pas les
voir peiner et s’esquinter à
produire de la plus-value pour
eux. Ce n’est pas que les
gouvernements ne veulent pas les
enchainer à leurs métiers à
tisser, ces forçats du labeur.
Le mieux que la gauche vénale
puisse espérer c’est qu’un
certain nombre d’ouvriers soient
remis au travail et que les
capitalistes qui empochent la
plus-value relancent l’économie
de leur pays respectif.
Analysons l’exemple de la
Grèce. Un déficit budgétaire
colossal, une dette abyssale,
des dépenses militaires
incontournables (il faut bien
armer les colonels grecs pour
qu’ils répriment ceux qui ne
veulent pas rembourser), des
armateurs qui n’ont plus de
contrats de construction pour
deux raisons : la première,
l’économie international va mal
si bien que le commerce mondial
est en panne, on ne transporte
pas de marchandises par bateau
quand il y a de moins en moins
de marchés à exploiter ; la
seconde, la production
manufacturière et le commerce
qui subsistent et qui exigent
des navires de transport se font
en grande partie en Orient où la
Chine et la Corée monopolisent
la production de cargos comme
nous l’avons démontré
précédemment. Pourquoi ces deux
pays monopolisent-ils la
fabrication des cargos ? Parce
que les prolétaires chinois
travaillent pour des salaires de
galère et abandonnent une large
part de la plus-value absolue
produite aux capitalistes
chinois, et parce que les
prolétaires coréens sont très
productifs et abandonnent une
grande partie de la plus-value
relative produite via la
mécanisation aux capitalistes
coréens.
RELANCER LA
CONSOMMATION POUR RELANCER LA
PRODUCTION ?
Peut-on relancer la
consommation mondiale de façon à
impulser le commerce et les
commandes de navires (vrac,
container et passagers) pour le
bénéfice des armateurs grecs ?
Non, car ces 250 millions de
chômeurs consomment peu, leurs
camarades au travail pas
davantage, grevés qu’ils sont de
taxes et d’impôts visant à
rembourser les dettes des
financiers aux financiers (!)
que les banques centrales et les
gouvernements ont été contraints
d’assumer. Qui plus est, tous
ces ouvriers-clients sont
personnellement surendettés. Il
ne faut pas oublier qu’au cours
des années passées les banquiers
prêtaient aux ouvriers et aux
pauvres pour maintenir la
consommation des ménages à flot
et pour encaisser leur part de
plus-value, alors qu’aujourd’hui
c’est trop risqué et les banques
d’État hésitent à émettre de la
monnaie de singe
(inflationniste) qui demain
vaudra moins que la valeur du
papier pour l’imprimer.
Les prolétaires grecs
pourraient-ils produire plus de
plus-value, suffisamment du
moins pour que les acheteurs de
cargos passent commande aux
armateurs grecs plutôt qu’aux
armateurs chinois ; les ouvriers
chinois tomberaient au chômage
et les ouvriers grecs
récupéreraient leurs emplois ?
Il y a deux façons d’augmenter
la production de plus-value
ouvrière et donc le taux de
profit pour les investisseurs.
Par le rehaussement de la
plus-value absolue, ceci
signifie une réduction
draconienne du salaire horaire
pour les ouvriers grecs, en plus
du rallongement de la journée de
travail (on passe de 8 à 10 ou
11 heures) et l’extension de la
semaine de travail de cinq à six
ou sept jours semaine de façon
que le temps de travail que
l’ouvrier consacre à produire
son propre salaire soit réduit
au minimum et laisse le maximum
de temps de travail que
l’armateur empoche sous forme de
plus-value absolue, la source
des profits.
Les ouvriers grecs
peuvent-ils travailler pour des
salaires de misère, pendant
davantage d’heures chaque jour,
au cours d’une semaine de 6 ou 7
jours comme le font les ouvriers
chinois ? Les capitalistes grecs
le pensent et ils ont
dernièrement réduit le salaire
minimum de moitié, coupé de 50 %
les salaires des fonctionnaires
et augmenté les taux
d’imposition, ce qui est une
autre façon de retirer du
salaire à l’ouvrier et
d’accaparer de la plus-value
pour les riches. Toutes ces
mesures ont des répercussions
sur les salaires dans les
chantiers navals grecs.
Mais est-ce suffisant de
faire travailler l’ouvrier grec
en deçà du salaire nécessaire à
sa survie – en deçà des besoins
de reproduction de sa force de
travail – ? Si l’ouvrier grec
travaille avec acharnement
jusqu’à la mort prématurée,
pourra-t-il conserver son emploi
d’esclave salarié ? Ce n’est pas
assuré puisque son concurrent,
le travailleur chinois, le fait
déjà. Le travailleur grec doit
produire davantage de plus-value
que l’ouvrier chinois pour que
le capitaliste grec se résigne à
investir en Grèce et que
l’ouvrier grec obtienne la
chance de mourir au travail.
Il reste une dernière
possibilité, ce serait
d’augmenter la productivité de
l’ouvrier grec en mécanisant son
travail au maximum et si
possible en imaginant de
nouveaux procédés de fabrication
qui augmentent la production
dans un laps de temps plus court
haussant ainsi le taux de
plus-value relative, ce qui
satisfera le diable capitaliste
avide du profit maximum, lequel
consentira peut-être à fermer
ses cales sèches en Corée pour
les ramener au Pirée.
Malheureusement, peu d’espoir de
ce côté. Les coréens et les
chinois y ont pensé et la Chine
emploie 1,4 millions de
chercheurs qui ont déposé des
centaines de milliers de brevets
l’an dernier ; et la Chine
dépensera bientôt 2,2 % de son
immense PIB en recherche et
développement justement pour
trouver de nouveaux procédés de
fabrication et de nouveaux
appareils de production. L’État
grec n’a aucun budget consacré à
la R&D.
RÉINDUSTRIALISATION
PAR L’INTENSIFICATION DE
L’ESCLAVAGE
Bien qu’improbable la
ré-industrialisation est parfois
possible. Un exemple parmi
d’autres. L’an dernier une
entreprise suédoise propriétaire
d’un immense atelier de
fabrication d’appareils
électroménagers annonçait la
fermeture de son usine de
l’Assomption au Québec.
Délocalisation, avoua
candidement la direction. Chacun
songea à la Chine ou au Viet
Nam. Erreur, l’usine a été
déménagée à Memphis, Tennessee
aux États-Unis (5). Les
États-Unis se réindustrialisent,
s’exclamèrent les
éditorialistes. Le phénomène
peut donc être inversé ! Oui,
mais à quel prix ? Aux
États-Unis à peine 10 % des
ouvriers sont syndiqués. Le
salaire minimum est fixé au
niveau fédéral et dans chacun
des États et, règle générale, il
est ridiculement bas (7,25
US$/h.) si bien que l’entreprise
suédoise embauche les ouvriers
de Memphis à 9 US$ l’heure (taux
horaire de 6.4 Euros), un
salaire de misère compte tenu du
coût de la vie aux États-Unis ;
les ouvriers de Memphis seront
ainsi amenés à travailler en
temps supplémentaires chaque
jour de la semaine et à
travailler 6 jours semaine – la
mécanisation la plus moderne
étant par ailleurs assurée – les
impérialistes suédois recevront
ainsi leur précieux kilogramme
de chair ouvrière chaque
semaine. Les prolétaires
canadiens informés de ces
conditions d’exploitation
inhumaines ont décliné l’offre
de mortalité prématurée.
Nous pourrions refaire cette
démonstration pour les ouvriers
de l’acier en France, pour les
mineurs britanniques, pour les
maçons italiens et pour les
fondeurs canadiens. Dans le cas
spécifique des alumineries
canadiennes, cependant l’immense
avantage dont bénéficient les
ouvriers de ces alumineries
c’est que les prolétaires qui
construisent les barrages
hydro-électriques canadiens ont
tellement injecté de plus-value
dans le produit ‘électricité’ –
et le prix de l’énergie est si
bas au Québec (0,07 $ KWh) – que
les capitalistes de Rio-Tinto-Alcan
trouvent avantageux de payer des
salaires élevés aux quelques
ouvriers fondeurs (usines
entièrement mécanisées et
robotisées – fournissant une
productivité élevée), ce qui
explique qu’ ils ne délocalisent
pas leurs installations pour le
moment. Par contre, le
ralentissement économique
général entraine des surplus de
production mondiale d’aluminium
si bien que Rio-Tinto-Alcan en
profite pour déclencher un
lock-out à ses usines afin de
gruger les salaires des
travailleurs.
CONCLUSION
Que faut-il conclure de tout
ceci ? Tous ces faux prophètes
qui laissent entendre qu’il n’y
a qu’à nationaliser les banques,
qu’il suffit de refuser de payer
la dette souveraine, qu’il n’y a
qu’à nationaliser les usines et
à lancer l’État bourgeois dans
le domaine de la production
industrielle, ou encore qu’il
suffit de taxer les riches, et
mille et une autre
solutions-bidon trompent leurs
auditoires. Aucune solution
n’existe aux maux du capitalisme
« à l’intérieur du capitalisme
». Ce n’est pas pour cause de
disfonctionnement que le
capitalisme périclite. Le
capitalisme fonctionne
normalement en ce moment ;
passer d’une phase de
surproduction à une phase de
pénurie de produits, c’est le
fonctionnement normal de ce
régime. Transiter d’une période
de sous-emploi à une période de
pénurie de main d’œuvre, c’est
aussi le fonctionnement normal
de ce système. Les guerres
économiques et financières et
les guerres militaires
localisées inter impérialistes
États-Unis – Chine – Russie –
Union Européenne pour le
repartage des marchés et des
sources de plus-value, c’est
aussi le fonctionnement usuel
dans ce mode de production. Le
capitalisme c’est la succession
des crises, des guerres et la
misère en partage de Dacca
jusqu’au Finistère.
Semaine prochaine : LA FIN DE
LA CRISE ÉCONOMIQUE !
(1) La Chine puissance
impérialiste triomphante.
16.02.2012.
http://www.legrandsoir.info/la-chine-puissance-imperialiste-...
(2) La crise économique, la
Chine – l’Afrique et L’Europe.
22.02.2012.
http://www.centpapiers.com/la-crise-economique-%e2%80%93-la-...
(3) La crise économique, la
Chine – l’Afrique et L’Europe.
22.02.2012.
http://www.centpapiers.com/la-crise-economique-%e2%80%93-la-...
(4)
http://criseusa.blog.lemonde.fr/2010/02/08/reflexions-sur-le...
(5)
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/12/14/014...
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