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Opinion
La libération de la
Galilée, une perspective réaliste
Rim al-Khatib
Vendredi 18 février 2011
Au cours de son dernier discours, à l'occasion de la
commémoration du martyre des dirigeants du parti,
le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrullah,
a menacé les dirigeants sionistes, en leur disant, en clair:
si vous approchez du Liban, nous libérerons la Galilée.
Cette nouvelle perspective du Hezbollah, dans sa
confrontation avec l'ennemi sioniste, n'est pas chimérique,
loin de là. Depuis quelque temps déjà, surtout après la
victoire remportée par la résistance au Liban en juillet
2006, confirmée par la victoire remportée par la résistance
palestinienne à Gaza, en 2008-2009, victoires qui ont
clairement démontré que les sionistes sont incapables
d'accomplir désormais leurs objectifs, sinon à massacrer, il
est devenu évident que la voie de la résistance armée a
ouvert des perspectives importantes dans la bataille pour la
libération de la Palestine.
Malgré les énormes pressions subies par le Hezbollah sur le
plan interne, où des forces politiques relayent les
Etats-Unis, l'Europe et l'ONU (ceux qui se font appeler
communauté internationale), le Hezbollah a su maintenir et
consolider sa force de frappe et personne désormais ne
pourra la lui retirer, "même si le monde entier se liguait
contre nous", avait récemment déclaré sayyed Hassan
Nasrullah.
Cette nouvelle déclaration concernant la libération de la
Galilée fait suite aux déclarations précédentes, menaçant de
détruire les infrastructures sionistes si jamais celles du
Liban étaient bombardées, ce qui avait déjà rabattu le
caquet des sionistes, à l'époque, car la résistance a
désormais établi les coordonnées de tous les sites
importants israéliens: où se trouvent leurs aéroports,
militaires et civils, où se trouvent leurs principales
centrales électriques, où se trouvent leurs principales
usines d'armements et tous leurs complexes industriels. Ces
coordonnées sont clairement exposées au musée de la
résistance à Mleeta, avec toute la configuration de l'armée
sioniste, régulièrement mise à jour.
La déclaration de sayyed Nasrullah intervient également
suite à la révolution populaire en Egypte, qui a renversé le
principal allié des sionistes dans la région. Contrairement
aux analyses défaitistes des pseudo-révolutionnaires
européens, la révolution populaire en Egypte n'a pas encore
fini de secouer l'entité sioniste ni d'ailleurs toute la
région, car ses répercussions sont énormes et difficiles
à cerner dans toutes ses dimensions: mais nous pouvons déjà
dire qu'elle bouleverse l'état sioniste d'abord, qui doit
revoir toutes ses stratégies militaires, qu'il avait basées
depuis des décennies sur le calme du front sud. Et les pays
arabes, également, car le régime Moubarak était le principal
allié des camps dit "modérés", en Palestine et au Liban,
notamment.
Une nouvelle ère s'ouvre, concrétisée par la déclaration du
chef de la résistance, concernant la libération de la
Galilée. Désormais, la libération de la Palestine, par le
sud avec la libération du Naqab, et par le nord, avec la
libération de la Galilée, est possible, ce qui bouleverse
entièrement les débats oiseux sur un Etat ou deux Etats,
comme nous l'avons plusieurs fois démontré. C'est par la
libération de la Palestine qu'il faut commencer, libération
qui peut commencer par n'importe quelle région, lorsque le
rapport de force est modifié sur le terrain.
L'état sioniste est encore puissant, personne ne le nie.
Mais il ne peut plus faire la guerre, à moins d'être
entraîné dans une bataille dont il ne peut voir la fin, ni
prévoir les conséquences. Aujourd'hui, l'initiative
appartient aux peuples arabes, qui se lèvent, renversent des
régimes, et à la résistance, qui peut frapper, n'importe où
et libérer des territoires, n'importe où.
Imaginez juste que les réfugiés palestiniens reviennent en
Galilée, après sa libération.... que des milliers et des
milliers de réfugiés retraversent cette ligne fictive pour
retrouver leurs villages et leurs villes dans cette région
de la Palestine. Qui peut nous interdire d'y rêver ? Ni ONU,
ni Etats-Unis, ni Europe, ni communauté internationale, ni
personne dans le monde. La Galilée fait partie de notre pays
occupé, et elle est devenue à portée de main.
Cette nouvelle déclaration du secrétaire général du
Hezbollah introduit encore, s'il fallait le démontrer, que
la libération de la Palestine est l'affaire de tous les
Arabes, et non seulement du peuple palestinien. Les peuples
arabes ne peuvent plus se contenter de "soutenir" le peuple
palestinien, mais il est de leur devoir de participer à la
lutte de libération. Nous sommes en guerre, depuis plus de
soixante ans, et n'avons jamais cessé de l'être.
Ne pas réaliser l'importance du changement qui se profile
dans la région, d'abord sur l'état d'esprit de ces peuples,
longtemps considérés comme passifs, c'est demeurer à côté de
l'histoire, c'est même se situer, confortés dans un discours
figé et a-historique, contre la volonté des peuples arabes
et de leur expression, la résistance armée.
Déclaration du représentant au Liban du mouvement du Jihad
islamique en Palestine
Le représentant au Liban du
mouvement du Jihad islamique en Palestine, hajj Abu Imad
Rifa’i a déclaré ce qui suit :
Notre peuple palestinien et
la nation arabo-musulmane ont accueilli avec fierté et
grandeur le message de son excellence, sayyed Hassan
Nasrullah, où il a demandé aux combattants de la résistance
islamique d’être prêts pour le jour où la direction de la
résistance leur réclamerait de libérer la Galilée, en
réponse à toute attaque sioniste contre le Liban.
Nous, au mouvement du Jihad islamique, nous proclamons à
cette occasion ce qui suit :
1 – notre confiance totale en la résistance islamique et en
son dirigeant, ainsi qu’en la capacité des hommes de la
résistance à fidèlement concrétiser cette promesse faite par
le maître de la résistance, qui est l’auteur de la promesse
sincère.
2 – Notre disponibilité, au mouvement du Jihad islamique, et
notre entière disposition à faire partie de toute bataille
visant à libérer toute partie de notre terre spoliée, par la
résistance.
3 – La disposition de tout notre peuple palestinien, dans
les camps, à immédiatement retourner sur toute partie de
notre terre qui serait libérée, et à la défendre par les
moyens les plus chers.
4 – Nous regardons avec
espoir ce jour où notre nation récupèrera sa fierté et sa
dignité et la libération de
sa terre par la résistance, notamment dans le cadre d’une
situation de relève et de récupération des peuples arabes de
leur décision, comme en témoigne les Etats de la région.
La victoire est proche, par la permission de Dieu.
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