|
Résistance
Mon arrestation fait partie
des tentatives de briser le mouvement national de l'intérieur
Rim al-Khatib
Dimanche 13 juin 2010
C’est aujourd’hui qu’a
comparu le responsable politique et associatif palestinien,
Ameer Makhoul, directeur général de Ittijah (Haïfa) et président
de la commission des libertés issu du Haut comité de suivi des
masses arabes (intérieur Palestine occupée en 48) devant la cour
coloniale de Haïfa pour une audience préliminaire. Il a été
accusé par les services du shabak sioniste d’avoir livré des
informations « vitales » au Hezbollah, le mouvement de la
résistance au Liban. Ameer Makhoul a été enlevé à son domicile
le 6 mai dernier par la police sioniste accompagnée du Shabak,
en plein milieu de la nuit, dans une opération de terreur. Deux
semaines auparavant, l’écrivain et médecin Omar Saïd avait été
arrêté alors qu’il se rendait en Jordanie par les mêmes services
qui ont mis les deux maisons (celle de Ameer Makhoul à Haïfa et
celle de Omar Saïd, à Kfar Kanna) à sac. Omar Saïd avait été
arrêté pour les mêmes motifs.
Suite à son enlèvement, pendant
23 jours, Ameer Makhoul a été torturé par le Shabak et isolé du
monde. Il n’a pu voir ni ses avocats, ni sa famille. Au cours de
cette audience du 13 juin, il s’est plaint à la presse des maux
qu’il ressent encore, en conséquence de la torture subie, mais a
affirmé que son moral était très élevé. Il a déclaré que son
arrestation fait partie des tentatives du pouvoir sioniste de
briser le mouvement national palestinien de l’intérieur. C’est
la même épreuve qu’a subie et subit Sheikh Raed Salah, de ce que
subit Hanine Zo’bi et tous les responsables et dirigeants
nationaux palestiniens de l’intérieur qui osent protester contre
l’occupation, la colonisation et le racisme et qui soutiennent
la lutte palestinienne et la résistance.
Devant les personnalités,
dirigeants et journalistes présents, Ameer Makhoul a déclaré :
« ce qui se passe, ici, ce n’est pas pour des raisons
sécuritaires, c’est la condamnation de toute parole arabe que le
shabak considère comme une « matière sécuritaire » et donc une
violation politique. Il a ajouté : « Si tu dis quelque chose,
cela est pris pour de l’espionnage, si tu fais quelque chose,
c’est une attaque à l’explosif. C'est un piège préparé par un
Etat avec tous ses appareils, nous nous y opposerons, nous le
combattrons et nous le refuserons ».
« Je propose aux masses de notre peuple de
refuser et de ne pas se soumettre à ces pressions politiques… »
et avant de finir sa phrase, la police sioniste l’a poussé hors
du tribunal, ne lui laissant pas le temps de s’exprimer, ni
d’accorder des interviews à la presse arabe qui assistait à
l’audience.
|