Soutenir
la lutte des prisonniers détenus dans
les les geôles sionistes
« Notre liberté,
nous l'arracherons » (1)
Rim
al-Khatib
Vendredi 10 janvier 2014
Janvier 2014 - N° 1
L’arrestation puis l’emprisonnement, la
torture, la maladie, le froid, le décès,
font partie de la vie du peuple
palestinien, qui lutte depuis près d’un
siècle contre sa dépossession, son exil
forcé, l’occupation et la colonisation
de sa patrie. Chaque prisonnier est une
histoire, une famille, une part
importante de ce peuple héroïque qui ne
peut baisser les bras et qui poursuit sa
lutte, jusqu’à la libération et le
retour. La détention de centaines de
milliers de Palestiniens, depuis
l’occupation, a fait croire que l’on
pouvait ignorer leur individualité et
les présenter comme une masse, des
personnes inconnues, des anonymes. Mais
malgré l’objectif commun qui les anime,
les luttes communes qu’ils ont menées, à
l’intérieur des prisons comme à
l’extérieur, et leur participation
collective à la résistance
palestinienne, quelle que soit
l’organisation à laquelle ils
appartiennent, tout résistant fait
prisonnier a un nom. L’occupant et les
cercles de l’impérialisme voudraient
qu’ils restent anonymes et des-humanisés,
des chiffres de statistiques. Ce
bulletin vise, entre autres, à les
montrer tels qu’ils sont, des êtres
humains, déterminés et courageux. Il
n’est point besoin de détailler leurs
vies privées pour les humaniser ou les
individualiser, comme tend à le faire
certains courants « occidentalisés ».
Car il suffit de vivre ou de suivre
leurs gestes, leurs luttes, leurs
paroles ou leurs écrits pour appréhender
leur profonde humanité, leur abnégation,
leur amour pour leur peuple et leur
patrie. Qu’ils soient prisonniers
« sécuritaires » ou détenus
« administratifs », ils sont des
résistants, qui ont transformé leurs
lieux de détention en espaces pour
poursuivre le combat. Qu’ils étudient
pour obtenir des diplômes ou qu’ils
lisent, qu’ils s’adonnent à des
activités manuelles ou discutent, qu’ils
fassent leur gymnastique quotidienne ou
cuisinent, qu’ils écrivent ou dessinent,
qu’ils partagent leurs joies ou leurs
tristesses, les prisonniers palestiniens
sont une école de résistance et de
courage, d’abnégation et de patience,
qui a résisté à toutes les tentatives de
destruction menées par l’occupant. Les
nommer, décrire leur parcours, raconter
leur détention et leurs préoccupations
est une manière de les soutenir et de
les encourager.
Le 31 décembre à
l’aube, au lieu du 29, l’occupant a fait
libérer 26 résistants prisonniers avant
les accords d’Oslo, ou presque,
puisqu’il a fait libérer deux
prisonniers détenus après ces accords,
refusant d’honorer son engagement. Les
autorités sionistes, contraintes de
procéder à leur libération, à cause des
pressions américaines, détournent
l’attention et font de la surenchère :
elles annoncent, à chaque phase, un
nouveau plan de colonisation, voulant
également rabattre la joie des
Palestiniens, faisant croire que la
libération des prisonniers a pour
contrepartie la colonisation. Quel que
soit l’accord palestino-américain ayant
abouti à la libération de dizaines
d’anciens prisonniers, détenus avant les
accords d’Oslo en 1993, il faut
cependant noter que les prisonniers
récemment libérés ne sont pas libres de
leurs mouvements. Comme les prisonniers
libérés lors de l’accord d’échange en
octobre 2011, les prisonniers libérés
sont interdits par l’occupant de se
déplacer et risquent d’être arrêtés à
nouveau. Si Ayman Sharawneh et Samer
Issawi furent victimes de cette faille
en octobre 2011, combien d’anciens
prisonniers seront-ils victimes de cette
faille dans l’accord de 2013 ? C’est
pour éviter de telles failles que toute
libération de prisonniers doit être
menée en échange de soldats kidnappés
par la résistance et s’appuyer sur un
large mouvement de solidarité, que ce
soit en Palestine, dans le monde arabe
et dans le monde. Sinon, l’occupant
impose ses conditions et introduit le
malaise et le doute dans les esprits. Un
nouveau rapport de forces est exigé, et
ce rapport de forces ne peut s’établir
qu’en élargissant l’information sur les
résistants prisonniers et en élargissant
le soutien à leurs luttes et
revendications.
1 - Prisonniers
grévistes de la faim dans les prisons de
l’occupation
- Trois détenus
« administratifs » ont décidé il y a
quelques jours de mener la grève de la
faim, en protestation contre leur
détention. Il s’agit de Muammar Banat,
Akram Fassissi et Wahid Abu Maria,
détenus dans la prison de Ofer.
- Le résistant
prisonnier Alaa al-Mahs de la ville de
Rafah mène une grève de la faim depuis
le début de l’année pour protester
contre la politique de négligence
médicale des autorités carcérales.
Arrêté en janvier 2004, il a été
condamné à 29 ans de prison. Il est
détenu dans la prison de Eschel et
souffre de maladies pulmonaires.
- Le prisonnier Ali
Daana (35 ans) a arrêté la grève de la
faim qu’il avait menée pour obtenir des
soins médicaux. La direction carcérale
de l’occupant a finalement accepté de
lui procurer ces soins. Ali Daana a été
maintes fois arrêté par l’occupant, la
dernière fois le 16 juillet 2003. Il fut
condamné par l’occupant à 20 ans de
prison.
- la famille du
prisonnier « administratif » Thaer Abdo
annoncé que son fils a été transféré à
l’hôpital puis à la prison de Ofer, à
cause de la détérioration de son état de
santé. Il a mené une grève de la faim de
53 jours, pour protester contre la
détention « administrative ». Thaer Abdo
(27 ans) a été arrêté le 27 octobre
dernier puis placé en détention
administrative pour 6 mois.
2 – Libérer les
prisonniers malades
Le résistant
héroïque Samer Issawi, qui vient d’être
libéré, a déclaré que 6 prisonniers
malades risquent de mourir à tout
instant : le prisonnier Yusri al-Masri,
les médecins ont affirmé qu’il ne
vivrait pas au-delà de 12 à 18 mois, le
prisonnier Mu’tassam Raddad, qui ne
vivrait que de 3 à 6 mois, Naïm
Shawamrah, Mansour Mawqada, Khaled
Shawish, les deux ayant été victimes de
tentatives d’assassinat par les
sionistes, à l’intérieur même des
prisons, et le prisonnier Nahed al-Aqraa,
qui vit constamment sous l’effet de
drogues pour supporter la douleur.
Le résistant
prisonnier Na’im Shawamreh a été libéré
avec les anciens prisonniers, dans le
cadre de l’accord américano-palestinien.
Extrêmement malade, Na’im Shawamreh ne
peut être soigné dans un hôpital
palestinien. Il fut décidé de le
transférer en Jordanie. Mais les
autorités de l’occupation se sont
opposées à son transfert. Non seulement
l’occupant refuse de soigner les
prisonniers malades quand ils sont
détenus, mais il refuse qu’ils soient
soignés même après leur libération. Il a
fallu exercer de lourdes pressions pour
qu’enfin, Na’îm Shawamreh puisse être
dirigé vers un hôpital jordanien, où il
est soigné actuellement. Il semble
d’après les dernières informations, que
les médecins de l’occupation aient
inoculé une matière dangereuse au
résistant, entraînant une paralysie
progressive. Détenu depuis 20 ans et
condamné à la perpétuité, le résistant
Shawamreh n’aurait plus longtemps à
vivre. L’entité coloniale tue les
prisonniers !
Des études
réalisées par les sionistes ont confirmé
que le cancer dont sont atteints
plusieurs prisonniers détenus dans la
région du Naqab a pour source les
centrales nucléaires (merci à la France
socialiste qui a aidé à les installer),
ainsi que les appareils de contrôle et
de brouillage installés dans toutes les
prisons. D’autres sources sont
responsables des multiples maladies dont
souffrent les prisonniers palestiniens,
comme les produits chimiques introduits
dans la nourriture.
- Les autorités de
l’occupation ont ajourné la séance du
tribunal concernant une possible remise
en liberté du résistant Mu’tassam Raddad,
arrêté en 2006 condamné à 20 ans de
prison, à cause de son état de santé.
Atteint de cancer à l’estomac, Mu’tassam
Raddad est menacé de mort à tout
instant.
- Le club des
prisonniers met en garde contre le décès
du prisonnier Yusri al-Masri, détenu
depuis 2003 et condamné à 20 ans de
prison, pour résistance à l’occupation.
Son état de santé s’est gravement
détérioré, il est atteint de cancer.
- La famille du
prisonnier Ibrahim Khalil Bitar (33 ans)
lancent un cri d’alarme après que leur
fils ait été atteint d’une forte
hémorragie. Malade depuis plusieurs
mois, l’administration pénitentiaire
refuse de le soigner, sauf en lui
délivrant des analgésiques. Il a été à
nouveau transféré à la prison de Nafha,
après avoir été transféré à la prison de
Ramleh, pour y subir des examens. Le
résistant menace de mener la grève des
médicaments, s’il ne peut consulter un
médecin extérieur à l’équipe médicale
carcérale.
- Le résistant
Nahar Saadi, condamné à 4 perpétuités, a
été placé en isolement il y a 6 mois.
Les autorités carcérales ont prolongé
son isolement de 6 mois dans la prison
de Ramonim, malgré ses souffrances
physiques.
3 – Abolir la
détention « administrative »
L’occupant a
prolongé la détention « administrative »
de Ayman Itbaych, de trois mois. Ayman
Itbaych avait mené une grève de la faim
de 110 jours, en protestation contre la
détention « administrative », et l’avait
arrêtée après la promesse faite par
l’autorité carcérale de le libérer à la
fin de la période fixée. Rompant sa
promesse, l’occupant a renouvelé la
détention, une nouvelle fois.
4 – Portrait d’un
résistant
Libéré au cours de
la seconde phase de la libération des
anciens prisonniers, après 24 ans de
détention, Khaled al-Azraq est l’un des
symboles de la résistance palestinienne
à l’occupation. Il fut arrêté la
première fois le 6 juin 1982 accusé
d’avoir contribué à composer un coktail
molotov au lycée qu’il fréquentait. Il
fut détenu dans la prison de Damon
jusqu’en juin 1985. C’est au cours de
cette année qu’il participe avec
d’autres résistants détenus, Khaled
Barghout, Mukhles Bulghar et Fahim
Hamamra à une tentative de fuite. Les
résistants furent placés en isolement,
après avoir été arrêtés. Il fut à
nouveau arrêté en mars 1988 au cours de
l’intifada, pour « appartenance à une
cellule militaire ». Au cours de son
emprisonnement, il fait connaissance
avec sa future épouse, Amal, qui
parvient à l’enrôler dans un groupe de
résistance, dès sa sortie. Le groupe
mène deux opérations armées contre
l’occupant, et au cours de la seconde,
son épouse tombe martyre (1990). Il est
arrêté deux mois après avec d’autres
résistants de plusieurs mouvements
(FDLP, Hamas, Fateh Intifada) dans une
maison où ils s’étaient réfugiés.
Pendant 65 jours,
Khaled Al-Azraq subit un interrogatoire
mené sous la torture physique et
psychologique. Les services sionistes le
menacent de destruction de sa maison,
mais il commente : « même s’ils
détruisent la maison, cela ne veut rien
dire.. La maison de mon père a été
détruite deux fois de suite dans les
années 80 ». Au cours de son long
emprisonnement, Khaled s’est
particulièrement occupé des plus jeunes,
ceux qui furent arrêtés après les
accords d’Oslo, considérant qu’ils
n’étaient pas assez formés pour
affronter l’occupant. Il entreprit de
les former à la résistance, physique et
psychologique, et à les former sur les
plans intellectuel et politique. Comme
pour les autres anciens prisonniers
libérés, l’entité sioniste a posé ses
conditions : interdiction de sortir de
sa ville pendant un an, interdiction de
voyager pendant dix ans.
5 – Répression
L’occupant prononce
un acte d’accusation contre un enfant de
12 ans : l’enfant Mustafa al-Khatib a
été arrêté au début de ce mois. Un jour
après son arrestation, le tribunal de
l’occupation prolonge la détention de
trois jours, au cours desquels il a
prononcé l’acte d’accusation, le
condamnant à deux mois de prison et au
paiment d’une amende. Il est finalement
libéré mais placé en « résidence
surveillée », jusqu’à la fin de son
« procès », avec possibilité de se
rendre à l’école.
Les prisonniers
détenus dans la prison de Ramon dans le
Naqab protestent contre les caméras de
surveillance et les capteurs de sons
intallés à l’intérieur même des
cellules. Ces caméras ont été découverts
dans les cellules 91 et 151 et à
l’intérieur de la cantine de la section
7.
L’occupant a arrêté
plusieurs prisonniers libérés de la
ville d’al-Quds, au début du mois de
janvier. Parmi eux, Mohammad Hadmi,
Mou’ayyad et Hamed Baybouh, et Haytham
Jubaa.
La prisonnière
Zaynab Abu Mustafa, arrêtée le 10
décembre, a été isolée dans la prison de
Ramleh, dans une cellule individuelle,
près des prisonnières de droit commun.
Elle réclame la visite du CICR et son
transfert à la section féminine de la
prison de Hasharon, aurpès des autres
prisonnières palestiniennes.
L’occupant interdit
à 120 prisonniers détenus dans la prison
de Meggido de recevoir des visites
pendant un mois. Les 120 résistants
prisonniers ont été isolés, certains
dans des cellules individuelles, et sont
également interdits de « cantine ». Une
semaine avant ces mesures répressives,
les autorités carcérales avaient mené
une incursion dans la section et détruit
les affaires personnelles des
prisonniers.
L’occupant lance
une campagne médiatique contre les
prisonniers libérés. Plusieurs
quotidiens sionistes accusent les
prisonniers libérés lors de l’échange en
octobre 2011 et éloignés vers Gaza
d’être à l’origine de la recrudescence
des actes de résistance en Cisjordanie
et dans la ville d’al-Quds. Cette
campagne médiatique vise à légitimer
l’arrestation et l’assassinat des
prisonniers libérés et à « monter les
enchères » sur toute autre opération
d’échanges qui aurait lieu dans le
futur.
Incursion le 30
décembre des forces de répression dans
la prison de Ramon, dans le Naqab
occupé. Deux prisonniers ont été
blessés.
6– Libération
Libération de Samer
Issawi, le résistant prisonnier ayant
mené la plus longue grève de la faim
dans le monde. Par son courage et sa
détermination, Samer Issawi, de la ville
d’al-Quds, a représenté la volonté de
lutte du peuple palestinien. Il a prouvé
au monde entier, et surtout à
l’occupation, que le peuple palestinien
est un peuple qui ne peut accepter ni
l’humiliation, ni l’occupation, ni
l’injustice. La victoire du résistant
Samer Issawi est celle de tous les
peuples luttant pour leur liberté. Samer
Issawi a dû affronter des pressions de
toutes parts, et notamment de l’Autorité
palestinienne, pour qu’il arrête sa
lutte. Des instances internationales
sont intervenues, proposant sa
libération en contrepartie de son
expulsion de sa ville, mais il a refusé
net, préférant le martyre. Samer Issawi
a ajouté, par sa lutte exemplaire, une
nouvelle figure héroïque à la longue
marche du peuple palestinien vers sa
libération. Après sa libération, Samer
Issawi a déclaré : « Nous poursuivrons
le chemin des martyrs jusqu’à obtenir
notre liberté et la victoire. Nous nous
rencontrerons dans la ville sainte d’al-Quds,
et à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa,
malgré l’occupation ». Pour rappel :
Samer Issawi avait été arrêté puis
emprisonné après avoir été libéré en
octobre 2011 dans le cadre de l’échange
des prisonniers contre le soldat
franco-israélien Shalit. Il avait été
prisonnier pendant 10 ans. Quelques mois
après sa libération, il fut arrêté le 7
juillet 2012, sous le prétexte qu’il n’a
pas respecté les conditions de l’accord
d’échange. Plus de 20 prisonniers
libérés au cours de cet échange ont été
arrêtés à nouveau.
26 résistants
détenus avant les accords d’Oslo ont été
libérés le 31 décembre à l’aube. 3
d’entre eux sont de la bande de Gaza, et
5 de la ville d’al-Quds, les autres de
la Cisjordanie. Ils appartiennent pour
la plupart au mouvement Fateh, FPLP, un
résistant du Jihad islamique. C’est la
troisième vague de libération des
prisonniers détenus avant les accords
d’Oslo, condition posée par l’Autorité
palestinienne de Mahmoud Abbas pour se
plier à des négociations avec
l’occupant. Aucun prisonnier des
territoires occupés en 1948 n’a été
libéré, jusqu’à présent. Le bureau de
Netanyahu a déclaré qu’ils ne le
seront pas.
Le résistant Ayman
Hamdane, qui avait mené une grève de la
faim de 130 jours, réclamant la fin de
la détention « administrative » a été
libéré le 21 décembre dernier. Membre du
mouvement du Jihad islamique, il a été
détenu pendant 15 mois.
Le résistant Adel
Harbiyat, cadre du mouvement du Jihad
islamique, a été libéré. Il avait mené
la grève de la faim pendant 104 jours
pour réclamer sa libération et la fin de
la détention « administrative ». Adel
Harbiyat a déjà été prisonnier pendant
12 ans, dont 5 ans de détention
« administrative ». Au cours de sa
lutte, Adel Harbiyyat avait été placé en
isolement individuel et soumis à des
pressions diverses pour arrêter sa
grève.
Après 33 mois de
détention « admnistrative », l’écrivain
et professeur Ahmad Qatamesh a été
libéré.
Le tribunal
sioniste a prononcé la libération du
député d’al-Quds Mohammad Tawtah et
l’ancien ministre Abu Arfa, après deux
ans de détention. Cette décision attend
l’accord du procureur. Ils avaient été
arrêtés accusés de se trouver
« illégalement » dans leur ville, après
que les autorités sionistes ont
confisqué leurs « cartes de résidence ».
Ils furent arrêtés alors qu’ils se
trouvaient au siège du CICR dans al-Quds,
protestant contre la décision de
l’occupant de les éloigner de leur
ville.
Le jeune prisonnier
maqdisi Imad Zaatari a été libéré après
22 mois de détention, accusé d’avoir
lancé des pierres contre l’occupant. Il
avait été fait prisonnier, âgé de 16
ans. La première fois où il fut arrêté
fut en février 2010, accusé d’avoir
cogné un homme des renseignements de
l’occupation. Il fut à nouveau arrêté en
septembre 2011, accusé d’avoir poignardé
un colon. L’interrogatoire accompagné de
tortures l’avait obligé à « avouer »
mais le tribunal le jugea innocent à
cause des paroles contradictoires du
colon et des membres de sa famille. Au
cours des 22 mois de prison, Imad
Zaatari a été transféré à quatre prisons
et centres de détention : Moskobiyya,
Asharon puis Nafha et Gilboa.
6 – Statistiques
75% des
Palestiniens arrêtés au cours de l’année
2013 sont jeunes (18 – 30 ans) et des
enfants de moins de 18 ans. 931 enfants
ont été arrêtés dans al-Quds et la
Cisjordanie au cours de l’année, et 1975
jeunes.
Le ministre Issa
Qaraqe’ a déclaré que 1400 prisonniers
sont gravement malades, dont 80 en
situation critique. 5 résistants
prisonniers sont décédés au cours de
2012 et 2013 par manque de soins
appropriés. Le nombre des prisonniers
martyrs ne prend pas en compte les
prisonniers libérés décédés après leur
libération, par suite de leurs maladies
que l’occupant avait refusé de traiter.
L’armée sioniste
admet que plus de 90 tentatives
palestiniennes pour kidnapper des colons
soldats ont été menés au cours de 2013,
en vue de les échanger contre les
prisonniers palestiniens.
Le centre « Ahrar »
a affirmé qu’au cours de l’année 2013,
les sionistes ont arrêté 3467
Palestiniens, dont 77 de la bande de
Gaza. Parmi les 40 martyrs tombés au
cours de cette année, il note le martyre
de Ashraf Abou Dhraa, tombé deux mois
après sa libération des prisons
sionistes, au mois de janvier, à cause
de la politique de négligence médicale
dans les prisons de l’occupation, puis
le martyre de Arafat Jaradat au mois de
février, assassiné par torture, 5 jours
après son arrestation. Au mois d’avril,
le martyr Mayssara Abu Hamdiyé est
tombé, à cause de la négligence médicale
de l’occupant. Au mois de novembre, le
martyr Hassan Turabi est également tombé
à cause de la négligence médicale.
7 – Solidarité
L’organisation « Defense
for Children International » section
palestinienne lance une campagne
« connaître vos droits » auprès des
enfants palestiniens, arrêtés et détenus
par l’occupation.
Samir Zaqout,
psychologue palestinien, a obtenu son
doctorat en présentant une thèse
consacrée aux femmes prisonnières
libérées, par l’université de Khartoum,
au Soudan. Le sujet de sa thèse porte
sur les effet psychologiques, corporels
et sociaux de la torture des
prisonnières dans les prisons de
l’occupation.
Les résistants
prisonniers et détenus dans la prison de
Gilboa ont fait une collecte pour
soutenir les réfugiés du camp Yamourk,
en Syrie. Ils ont également décidé de
soutenir, par un mouvement de lutte, les
résistants détenus dans la prison
sioniste de Ramon, qui ont subi l’assaut
des forces de répression.
Les forces
sécuritaires de l’AP poursuivent les
militants palestiniens
Les services de
renseignements de l’Autorité
palestinienne ont arrêté le prisonnier
libéré Imad Batrane qui avait mené la
grève de la faim pendant 104 jours pour
réclamer sa libération des prisons de
l’occupation.
Les appareils
sécuritaires de l’AP arrêtent le
prisonnier libéré Samer Bani Awda, du
village de Tammoun. Samer, du mouvement
Hamas, avait passé 17 ans dans les
prisons de l’occupation. Elles ont
également kidnappé le prisonnier libéré
Waed Al-Hidmi, à Bethlehem. Au début du
mois de janvier, elles ont arrêté 7
membres du Hamas.
Les services
sécuritaires de l’AP ont arrêté, vers la
mi-décembre, les deux fils de sheikh
Bassam Saadi, qu’elles avaient blessés
auparavant. Ils ont été libérés le 10
janvier. Mahmoud Saadi, recherché par
l’occupant et ces services, a réussi à
s’échapper une nouvelle fois, bien
qu’ayant été blessé. Une nouvelle
incursion le 26 décembre dans le camp de
Jénine, par les services sécuritaires de
l’AP, à la demande du gouverneur de
Jénine, Duwaykat, a opposé ces services
aux résistants. Bilal Diab, prisonnier
libéré ayant mené la grève de la faim, a
réclamé la démission de Dwaykat et le
communiqué du mouvement du Jihad
islamique met en garde l’AP contre tout
assassinat des résistants du camp de
Jénine.
Le sommaire de Rim al-Khatib
Le dossier des prisonniers palestiniens
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