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« Nés libres, nous le resterons » (17)
Rim al-Khatib

Dimanche 4 août 2013

Août 2013 - N° 17

L’Autorité palestinienne a réclamé la libération des 104 prisonniers palestiniens détenus avant les accords d’Oslo, avant de reprendre les négociations avec l’entité sioniste, sous l’égide américaine. Ce fut la position de principe, qui signifie que le déroulement de ces négociations reste indépendant de la libération des prisonniers. Mais les pressions américaines sur l’Autorité ont finalement abouti à plusieurs reculs concernant ce dossier, le recul le plus important, et qui vide tout le dossier de son contenu national, a été d’accepter que la libération des prisonniers soit un enjeu dans les négociations, et non plus un préalable indépendant. En clair, les prisonniers ne seront libérés que si les négociations avancent. On nous annonce déjà à grands cris que 35 prisonniers palestiniens détenus avant Oslo seront libérés, dans un geste de « bonne volonté »… Et l’Autorité s’est tue, et le ministère chargé des prisonniers de l’Autorité de Ramallah semble oublier qu’il avait refusé, il y a plusieurs semaines, que cette libération soit marchandée et qu’elle soit livrée par tranches, sur une durée de 9 mois.

Alors que les prisonniers palestiniens des territoires occupés en 48 et de la ville d’al-Quds craignent que de nouveau, l’Autorité palestinienne ne les abandonne, comme l’a fait la direction de l’OLP lors des accords d’Oslo, rien ne semble présager de bon, ni pour eux, ni pour d’autres prisonniers appartenant à des formations politiques et militaires « radicales ». Sachant que la question des prisonniers est une question prioritaire pour le peuple palestinien, les sionistes ont accentué la répression dans les prisons et multiplié les arrestations. Gageons que beaucoup de ces nouveaux kidnappés seront sur les listes des « prisonniers à libérer, au cours des négociations, ce que les sionistes et leurs amis américains vont présenter comme « un geste de bonne volonté » ! Une mystification de plus et l’Autorité Palestinienne ne fera rien pour la dénoncer….

Cependant, la grève de la faim menée par les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons sionistes dérange ! Même si cette lutte est menée par seulement quelques prisonniers que le monde entier semble oublier !  Mais elle dérange tellement l’occupant qu’il envisage de promulguer une loi lui permettant de nourrir de force les prisonniers. Cet occupant oublie ou fait semblant d’oublier qu’il a déjà commis ce crime, même sans loi, envers trois  prisonniers grévistes de la faim : le martyr Abdel Qader Abul Fahem, le 11 mai 1970, lors de la grève de la faim menée par les prisonniers dans la prison de Ascalan, le martyr Rassem Halawe, de Jabalya le 20 juillet 1980 et le martyr Ali Jaafari, de Nablus, le 24 juillet 1980, au cours de la grève de la faim menée par les prisonniers dans la prison de Nafha. Mais la mascarade des sionistes se poursuit : ils auraient besoin de lois pour tuer, comme ils ont eu besoin de lois pour voler les terres, pour démolir les maisons, pour expropier les Palestiniens de leur pays. Le pire, ce sont les médias qui oublient les crimes passés et ne parlent que des menaces en prévision.

1 - Solidarité avec les prisonniers jordaniens en grève de la faim

L’état de santé des 5 prisonniers jordaniens qui mènent la grève de la faim depuis le 2 mai 2013 s’est nettement détériorée : Mohammad Rimawi, Hamze Osman, Mounir Mar’i, Alaa Hamad et le dirigeant des Brigades al-Qassam, Abdallah Barghouty sont toujours en grève de la faim. Ils ont déclaré qu’ils ne cesseront leur mouvement que lorsqu’ils atteindront ou la liberté, en Jordanie, ou le martyre.
Le combattant prisonnier Abdallah Barghouty décrit la détérioration de son état de santé, disant que les veines sont bouchées et que le glucose ne passe plus dans le corps. Il dit souffrir de maux terribles à la tête et que les reins ont cessé de fonctionner. Pendant son séjour à l’hopital, il est toujours attaché au lit. Il est surveillé par plusieurs policiers sionistes, qui le fouillent 6 à 7 fois par jour.
Les familles des prisonniers « jordaniens » poursuivent leur mobilisation, pendant ce mois de Ramadan. Elles ont organisé des sit-ins devant le palais royal, et précisément lorsque la famille royale recevait les dignitaires et ambassadeurs arabes pour la rupture du jeûne.

14 prisonniers grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation

Au premier août, outre les cinq combattants prisonniers jordaniens, détenus dans les prisons de l’occupation, qui mènent la grève de la faim depuis le 2 mai

Les prisonniers en lutte sont

1 - Ayman Hamdan, de Beit-Laham est en grève depuis le 28 avril 2013. Il a été transféré à l’hopital, où il fut attaché au lit. Protestant contre les mauvais traitements, il cesse de boire de l’eau.
2 - Imad Batrane, de la ville d’al-Khalil est en grève de la faim depuis le 7 mai 2013. Le tribunal de l’occupation a confirmé sa détention « administrative ». Transféré à l’hopital, il est attaché au lit, malgré son état de santé.
3 – Ayman Itbich, en grève de la faim depuis 72 jours.
4 – Adel Harbiyat, en lutte depuis 72 jours.
5 – Adel Aalayn, en grève de la faim depuis 51 jours.
6 - Hussam Matar, 25 ans de la ville d’al-Quds, est en grève de la faim depuis deux mois. Il réclame le statut de « prisonnier de guerre ». Il est condamné à la perpétuité et détenu dans la section de l’isolement dans la prison de Ascalan.
7 – Abdel Majid Khdayrat, en lutte depuis 23 jours.
8 - Mohammad Itbiche, frère de Ayman, est toujours en grève de la faim depuis le 12 juin dernier en solidarité avec son frère. Il fut sauvagement battu par les geoliers dans la prison de Ofer. Il fut transféré à la prison de Meggido puis au centre d’interrogatoire et prison de Jalame. Mohammad a été arrêté le 8 juin 2012, il est condamné à 18 mois de prison, après avoir été détenu « administratif » pendant deux mois et demi.
9- Nahed al-Aqraa, en grève de la faim depuis 7 jours. Malade, il est détenu et attaché dans la prison de Ramleh.
Le tribunal de l’occupation a refusé les deux appels présentés au nom des prisonniers Adel Huraybat (38 ans et Ayman Itbich (33 ans), cadres du mouvement du Jihad islamique dans la ville d’al-Khalil, et en grève de la faim depuis leur arrestation le 23 mai dernier, contre la décision de leur détention « administrative ».

1 – Abolir la détention « administrative »

Les forces de l’occupation ont confirmé la détention « administrative » de sheikh Nazih Abu Aoun, 51 ans, de Jabaa, au sud de Jénine. L’occupation avait arrêté Abu Aoun le 5 novembre 2011, puis transféré en détention « administrative » sans aucun motif, puis renouvelé la détention. Sheikh Nazih Abou Aoun se trouve à présent dans la prison de Haddarim.
La détention « administrative » de Ahmad Qatamesh, professeur d’université et écrivain, a été renouvelée par l’occupation pour 6 mois. Le militant Ahmad Qatamesh se trouve détenu à cause de ses opinions politiques. C’est le shabak lui-même qui a décidé son maintien en prison, alors qu’il devait être libéré le 29 septembre prochain, après deux ans de détention.

2 – Libérer les prisonniers malades

La campagne pour la libération du prisonnier Mu’tassam Raddad, atteint de cancer, se poursuit. Mu’tassam est enfermé dans la prison de Ramle, où se trouve un soi-disant hôpital pour les prisonniers. Mais les conditions de détention sont bien pires que dans les autres prisons.
D’autres prisonniers palestiniens gravement malades attendent que l’opinion internationale s’en soucie quelque peu : Nabil Moughir, Mohammad Mardawi, Sami Aridi, Mansour Mouqada, Murad Abu M’ayleq, Nahed al-Aqraa….

3 – Répression

Un enfant de 5 ans, de la ville d’al-Khalil, a été arreté par l’occupation sioniste.
Les tribunaux de l’occupation ont condamné les responsables maqdisis, Mohammad Tawtah (député) et Khaled Abou Arfa, ancien ministre, à 30 mois de prison et un an de sursis. Mohammad Tawtah avait été arreté le 23 janvier 2012, au cours d’un sit-in au siège du CICR, protestant contre la suppression de sa « carte de résidence » dans la ville d’al-Quds, suite à son arrestation, en tant que député.
L’occupant maintient en isolement le prisonnier malade, Bassam Ubayd, de ‘Arraba dans la province de Jénine, dans la prison de Ramon, depuis 39 jours. Bassam Ubayd avait refusé la politique des transferts permanents pratiquée par l’occupant, pratique visant à déstabiliser les prisonniers. Bassam Ubayd est détenu dans les prisons sionistes depuis 9 ans.
Une unité spéciale de répression a mené un raid nocturne dans la section 8 de la prison du Naqab le jeudi premier août. Plusieurs prisonniers ont été blessés.
Des dizaines de Palestiniens, dans les territoires occupés en 48 et en 67 (al-Quds surtout) ont été arrêtés par les forces de l’occupation, lors des journées de la colère contre le Plan Prawer, qui vise les Palestiniens du Naqab. La plupart ont été relâchés. De son côté, les forces sécuritaires de l’AP ont arrêté plusieurs militants du FPLP ayant manifesté contre la reprise des négociations entre l’AP et l’occupant sioniste. La répression des manifestants fut sauvage. Pendant ce temps, l’AP encourage la collaboration de citoyens palestiniens avec les colons sionistes, pour montrer son « désir de paix »…

4– Libération

Deux prisonniers maqdisis ont été libérés le 9 juillet, Kifah Ibrahim Serhan (43 ans) et Fouad Akram Hamdiyyé (44 ans), avant d’etre expulsés hors de leur ville. Ils ont été détenus pendant 20 accusés d’appartenir au mouvement Hamas. Kiaf Serhan a été assigné à résidence dans la ville de Kfar Manda, en Galilée, et Fouad Hamdiyyé dans le village d’Abu Ghosh.
Le résistant Khodr Rayess, membre du FPLP, a été libéré après 11 ans de prison, aux cours desquelles il a été enfermé dans toutes les prisons de l’occupation. Il était étudiant à Biz Zeit, lors de son arrestation et devait obtenir son diplome juste quelques heures avant son arrestation.
Le résistant membre du FPLP Ahmad ‘Weyni du camp al-Burj dans la bande de Gaza a été libéré après 12 ans de détention.
Le résistant Atef Wraydat (47 ans) de la ville d’al-Khalil libéré après 11 ans et trois mois de détention dans les prisons de l’occupation. Il fut arrêté la première fois en 1982 alors qu’il avait juste 16 ans, et fut condamné à 11 ans de prison. Représentant du Fateh dans les prisons, il fut libéré le 10 août 1993 pour rejoindre les forces de la sécurité présidentielle. Il rejoint les Brigades al-Aqsa (branche armée du mouvement Fatah) et pendant deux ans, il passe en clandestinité, et est recherché par les forces de l’occupation. Il est arrêté le 3 mai 2002 et condamné à 11 ans et trois mois de détention. En 2011, il mène la grève de la faim, pendant 50 jours, en compagnie du prisonnier martyr Maysara Abu Hamdiyé, pour protester contre la politique de négligence médicale suivie par l’occupant.
Le résistant Ahmad Sawalma, du camp de Balata, a été libéré après 10 ans de détention.

5 - Statistiques

220 Palestiniens ont été arrêtés au cours du mois de juillet, au cours de raids de l’armée et des forces sécuritairs sionistes dans les territoires occupés, dont 60 dans la seule ville d’al-Khalil. 35 enfants ont été arrêtés au cours de ce mois, le plus jeune étant Wadih Meswada, d’al-Khalil, âgé de 5 ans. 3 femmes ont été arrêtées, dont Fathia Hussayn, qui manifestait dans le Naqab contre la loi Prawer, le 15 juillet dernier. Mohammad Abu Tir, député d’al-Quds et expulsé vers Ramallah, a été kidnappé puis mis en détention « administrative ».
5100 prisonniers sont détenus dans les prisons sionistes, dont 537 condamnés à la perpétuité ; 250 enfants sont détenus dans la prisons de asharon, Meggido et Ofer (camp militaire). 104 prisonniers sont détenus avant les accords d’Oslo, les plus anciens étant Karim Younes, Issa Abd Rabboh et Huza’ Saadi. 1400 prisonniers souffrent de maladies graves ou chroniques, ou de blessures non soignées, parmi eux Mu’tassam Raddad, Mahmoud Abou Saleh et Khaled Shawish, tous détenus dans la prison de Ramleh. 14 prisonniers libérés en octobre 2011 en contrepartie de la libération du soldat sioniste français, ont été à nouveau arrêtés et sont sous la menace de devoir purger leurs « peines » antérieures.

7 – Enlèvement

Les autorités de l’occupation ont enlevé, au cours de la dernière semaine du mois de juin, le Palestinien Wael Abu Rayda, alors qu’il se trouvait dans la ville égyptienne de Rafah, et qu’il voulait se mettre en route vers le Caire, avec sa famille. Abu Rayda (35 ans) est originaire de la bande de Gaza.  Sa famille avait annoncé son enlèvement, juste à ce moment, mais son enlèvement n’a été confirmé que récemment, par les autorités sionistes, qui le détiennent depuis le 21 juin. Elles ont interdit la publication de toute information à son sujet, pendant 51 jours, et semblent vouloir l’emprisonner pour « crimes sécuritaires ».

8– Solidarité

Geste de solidarité exemplaire : plusieurs maqdisis ont rompu le jeûne avec du sel et un peu d’eau, en solidarité avec les prisonniers en lutte, qui mènent la grève de la faim, et dont c’est l’aliment depuis plusieurs mois, pour certains. Les jeunes maqdisis qui ont ainsi affirmé leur solidarité avec les prisonniers en lutte ont tenu à se retrouver devant le siège du CICR, dans sheikh Jarrah.
Des manifestations ou it-ins quotidiens se déroulent en Cisjordanie et à Gaza, et des meetings en Palestine occupée en 48, en soutien aux prisonniers grévistes de la faim ou aux prisonniers malades, pour exiger leur libération. Les familles des prisonniers participent à toutes ces activités. Les dernières actions se sont déroulées dans la ville de Jénine et dans la ville de Nablus.
L’association européenne U-Free (consacrée aux prisonniers palestiniens) a lancé plusieurs campagnes de solidarité, notamment avec le prisonnier toujours isolé, Darrar Abu Sissi, que l’occupant accuse d’avoir développé les fusées en possession de Hamas.
L’écrivain et journaliste « israélien » Gidéon Levy, a réclamé la libération des prisonniers palestiniens des territoires occupés en 48, détenus avant les accords d’Oslo, mettant en avant la discrimination dont fait preuve l’Etat sioniste envers eux, en comparaison avec les prisonniers juifs.

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Source : Rim al Khatib

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