Opinion
Georges Ibrahim
Abdallah: La justice française ordonne
la libération du prisonnier politique
libanais
René Naba
Carte
postale (fresque peinte de la main de
Georges Ibrahim Abdallah).
Palestine, Le rêve a une suite
Dans le graphisme du terme en arabe,
Filistine
le L de Palestine est représenté par une
clé, symbole du retour
le S est stylisé par des vaguelettes de
la mer
le T (Tah en arabe) est en forme d’une
embarcation
et la terminaison INE combinée au TAH
qui figure une embarcation, voguant sur
la mer….
Dans sa main gauche, une pierre, en
hommage à l’Intifada de la génération
des lanceurs de Pierre, les jeunes de 12
à 15 ans, qui lancèrent la première
intifada en 1987.
Avec sa main droite le V de la victoire
Mercredi 21 novembre
2012 Paris – la
justice française a ordonné mercredi 21
Novembre la libération du prisonnier
politique libanais Georges Ibrahim
Abdallah, incarcéré depuis 28 ans pour
complicité d’assassinat de deux
diplomates, a-t-on appris dans
l’entourage du détenu.
Le parquet, qui
avait a requis devant le tribunal
d’application des peines le rejet de la
demande de libération conditionnelle du
Libanais, a, une nouvelle fois, fait
appel.
La décision finale
devrait être rendue le 14 janvier. En
conséquence l‘expulsion de Georges
Ibrahim Abdallah a été reportée à cette
date dans l’attente de la décision
finale de la justice.
La juridiction
parisienne, seule dans le pays à statuer
sur la détention dans les dossiers de
terrorisme, avait examiné à huis clos le
23 octobre dernier la demande déposée il
y a quelques mois et entendu par
visioconférence le détenu et son avocat
Me Jacques Vergès depuis la prison de
Lannemezan (Hautes-Pyrénées).
La décision avait
été mise en délibéré au 21 novembre,
soit à la veille de l’anniversaire de la
fête de l’Indépendance libanaise,
coïncidant avec la visite en France du
premier ministre libanais Najib Mikati.
Militant du FPLP
(Front populaire de Libération de la
Palestine), Georges Ibrahim Abdallah, 61
ans, avait été arrêté le 24 octobre 1984
et condamné à perpétuité en 1987 pour
complicité dans les assassinats en 1982
à Paris de deux diplomates, l’Américain
Charles Robert Day et l’Israélien Yacov
Barsimantov.
Libérable depuis
1999, le Libanais a déjà vu sept de ses
précédentes demandes rejetées, selon son
comité de soutien.
Dans un communiqué,
le comité de soutien de Georges Ibrahim
Abdallah a salué cette victoire,
considérant que l’appel interjeté par le
parquet fait du libanais, non «un simple
prisonnier d’opinion, mais un potage du
pouvoir politique français».
«Le verdict vient
de tomber, la justice française vient
enfin d’accepter de libérer le plus
ancien prisonnier politique en France et
en Europe. Le parquet fait appel à la
décision du juge encore une fois !
Georges ABDALLAH n’est plus un simple
prisonnier d’opinion, c’est un otage du
pouvoir politique français: notre
gouvernement refuse de le libérer tant
qu’il ne renie pas ses actes de
résistance, tant qu’il ne se repend pas.
Le mouvement politique international
croissant en faveur de sa libération ne
fera qu’amplifier ses actions», déclare
notamment le communiqué.
«En 2003, un juge
français a déjà autorisé la libération
de Georges Ibrahim Abdallah et c’était
le gouvernement qui avait fait appel. Le
pouvoir politique français, «de gauche»
comme de «droite», a prouvé encore une
fois sa soumission aux ordres des Etats
Unis. Il punit Georges ABDALLAH pour
avoir osé résisté à la machine de guerre
sioniste», poursuit le communiqué.
Depuis sa cellule
Georges Abdallah a adressé ses
salutations à la Résistance de Gaza :
« Ce qui se
passe aujourd’hui en Palestine,
camarades, ne peut pas nous laisser
indifférents. Depuis plus d’une
soixantaine d’années et avec quel
héroïsme et quelle obstination les
masses palestiniennes et leurs
avant-gardes combattantes font face à
l’une des dernières entités de
colonisation de peuplement.
Ensemble, camarades, encore une fois,
ensemble nous vaincrons et ce n’est
qu’ensemble que nous vaincrons.
Certainement, camarades, c’est toujours
en assumant la solidarité avec les
masses populaires que l’on apporte la
solidarité la plus significative aux
prisonniers révolutionnaires.
A bas l’impérialisme et ses chiens de
garde sionistes et leurs complices
réactionnaires arabes !
Honneur aux martyrs et aux peuples en
lutte», a conclu Georges dans un
communiqué transmis par son comité de
soutien».
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