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Analyse
Philippe Val ou le
révisionnisme anti-arabe en guise de fond de commerce
René Naba
Paris, 5
septembre 2009
Saluons comme il sied la prise de fonction de
Philippe Val pour sa première rentrée radiophonique par un
rappel à l’ordre nécessaire et salutaire pour le bon
fonctionnement de la démocratie française et du vecteur qu’il
est censé servir.
Le plus
en vue des nouveaux journalistes en cour, le nouveau directeur
de la radio publique française «France Inter» et ancien
directeur conformiste de l’hebdomadaire faussement anarchiste
Charlie Hebdo a imputé la collaboration vichyste anti-juive à
«la politique arabe de la France». Ce mémorialiste des temps
modernes qui se vit en rival contemporain du cardinal de RETZ
(1) s’imagine par ce raccourci, non pas audacieux mais
hasardeux, exonérer la France de l’antisémitisme récurrent de la
société française en rejetant sur les Musulmans, en général, les
Arabes, en particulier, la responsabilité de tous les maux de la
société française.
L’homme
est riche d’aphorismes, reflet d’une culture de chapardage, mais
sa plus belle perle, qui relève désormais du domaine de
l’anthologie, demeure incontestablement ce constat en forme de
sentence (2): «Pourquoi une rançon serait-elle plus déshonorante
qu’on ne sait quelle tractation secrète qui fera de la France la
complice d’on ne sait quelle armée islamique d’on ne sait où ?
Qui sont ces gens séduits par la politique arabe de la France»
(…) «Les otages français (en Irak), Christian Chesnot et George
Malbrunot ont été enlevés par des terroristes islamiques qui
adorent égorger les Occidentaux, sauf les Français, parce que la
politique arabe de la France a des racines profondes qui
s’enfoncent jusqu’au régime de Vichy, dont la politique
antijuive était déjà, par défaut, une politique arabe», assurait
avec beaucoup de suffisance Philippe Val dans Charlie Hebdo en
date du 5 janvier 2005.
Philippe Val
Outre
qu’elle révèle la vanité de son auteur, une telle affirmation
démontre son ignorance de l’histoire de son propre pays, à moins
qu’elle ne réponde à son souci d’exonérer la France de ses
propres responsabilités dans le génocide hitlérien et de briller
à bon compte auprès de ses nouveaux maîtres à penser. Elle
éclaire en tout cas l‘inconsistance intellectuelle de ses
engagements politiques et moraux.
Philippe Val popularise en fait un thème que s’emploie à
promouvoir le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions
Juives de France) (3), au diapason du transfuge socialiste
Dominique Strauss Kahn, directeur atlantiste du Fonds Monétaire
international, qui avait qualifié «la politique arabe de la
France» de «vaste supercherie». Celui qui est présenté comme le
meilleur candidat socialiste à l’élection présidentielle de 2012
face à Nicolas Sarkozy a été même jusqu’à se livrer, en toute
impunité, à une profession de foi qui constitue la négation
même de la notion de citoyenneté (4): «Je
considère que tout Juif de la diaspora, et donc de France, doit,
partout où il peut, apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs
la raison pour laquelle il est important que les Juifs prennent
des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et
dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes
actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction
d’Israël». Déclaration sur «Europe 1», en 1991, reprise par le
Magazine «La vie en France », le 11 avril 2002 sous le titre
«Trop Proche-Orient».
Quiconque connaît un tant soit peu le mode opératoire de ce
pays, les ressorts psychologiques profonds de la «Patrie des
Droits de l’Homme», du Code Noir de l’Esclavage et du Code de
l’Indigénat de la colonisation de l’Algérie, des zoos humains et
de la vénus callipyge Hottentote, des salaires ethniques des
travailleurs coloniaux et de la cristallisation des pensions de
retraite des anciens combattants «basanés», des grandes écoles
et des fusibles administratifs, sait pertinemment qu’aucun arabe
ou noir ou asiatique si éblouissants soient-ils, aucun musulman
si omniscient fut-il, n’a jamais eu voix au chapitre sur les
options stratégiques de la France, ni exercé la moindre
influence sur la détermination des intérêts supérieurs de la
nation, encore moins constituer un facteur déterminant dans les
moments décisifs de son histoire.
Qualifier ainsi la politique antijuive de Vichy de politique
«arabe» ne correspond tout bonnement pas à la réalité des choses
et ne repose sur aucun fondement. L’histoire en est témoin:
aucune influence arabe n’a joué un quelconque rôle dans cette
entreprise criminelle, rondement menée entre l’Allemagne nazie
et la France de Vichy. Sauf à prêter aux Arabes une capacité
d’anticipation d’une hardiesse rare confinant au machiavélisme
suprême, en vue de soudoyer l’Etat Major français pour le
conduire à faire condamner pour «haute trahison» un officier
français de confession juive, le Capitaine Alfred Dreyfus (5),
ou encore à gangrener le haut commandement politico-militaire
français en vue de savourer le désastre de 1940, l’antisémitisme
en France a préexisté à la présence arabe et musulmane en
France.
Pour
mémoire, le plus grand déferlement d’Arabes et de Musulmans en
France est survenu à l’occasion de la Deuxième Guerre Mondiale,
non pour l’appât du gain -«pour manger le pain des Français»-,
mais bien pour libérer avec d’autres combattants coloniaux la
France du joug nazi, pour aider à la libération d’un pays que
ses habitants n’ont pas su, pas pu ou pas voulu
défendre…C’est-à-dire près de cinquante ans après l’affaire
Dreyfus et dans la foulée de la capitulation de Montoire.
Pour
mémoire aussi, le port obligatoire de «l’Etoile Jaune» par les
Français de confession juive et le «Commissariat aux affaires
juives» du régime de Vichy, ont eu pour précurseur immédiat «le
Bureau de surveillance et de protection des indigènes
nord-africains» dont la création, en 1925, n’a suscité la
moindre protestation des Français sans doute trop occupés à
l’époque à magnifier leur supériorité dans l’admiration des
«zoos humains».
La
thèse de Philippe Val ne résiste donc pas à une analyse un tant
soit peu sérieuse (6). Mais qui a jamais soutenu que Philippe
Val était un analyste ? Sérieux de surcroît ? Son affirmation
péremptoire participe néanmoins d’une falsification de
l’Histoire, d’un sournois travail de révisionnisme anti-arabe.
Une
politique se juge sur la durée. A l’épreuve des faits, la
politique arabe de la France, dogme sacré s’il en est, s’est
révélée être, par moments, une vaste mystification, un argument
de vente du complexe militaro-industriel français. Qu’on en
juge. L’histoire en est témoin.
La
contribution des Arabes à l’effort de guerre français en
1914-1918 pour la reconquête de l’Alsace-Lorraine a été franche
et massive. Sans contrepartie. La France, en retour, vingt ans
après cette contribution, a témoigné de sa gratitude à sa façon,
en amputant la Syrie du district d’Alexandrette, en 1937, pour
le céder à la Turquie, son ennemi de la Première guerre mondiale
(7).
Dans la
foulée de la Deuxième Guerre mondiale, la France, récidiviste,
carbonisera la première manifestation autonomiste des Algériens,
à Sétif, le jour même de la victoire alliée, le 9 mai 1945, une
répression qui apparaîtra rétrospectivement comme une aberration
de l’esprit sans doute unique dans l’histoire du monde, dont les
effets se font encore sentir de nos jours. Dix ans plus tard, en
1956, de concert avec Israël et la Grande Bretagne, la France se
livrait à une «expédition punitive» contre le chef de file du
nationalisme arabe, Nasser, coupable d’avoir voulu récupérer son
unique richesse nationale «le Canal de Suez».
Curieux
attelage d’ailleurs que cette «équipée de Suez» entre les
rescapés du génocide hitlérien (les Israéliens) et l’un de leur
ancien bourreau, la France, qui fut sous Vichy l’anti-chambre
des camps de la mort. Curieux attelage pour quel combat ? Contre
qui ? Des Arabes ? Ceux-là mêmes qui furent abondamment
sollicités durant la Deuxième Guerre Mondiale pour vaincre le
régime nazi, c’est-à-dire l’occupant des Français et le bourreau
des Israéliens ? A moins qu’il ne s’agisse d’une forme élaborée
de l’exception française, on aurait rêvé meilleure expression de
la gratitude.
Si
Philippe Val de même que Dominique Strauss Khan peuvent
pontifier de nos jours en toute impunité, si Nicolas Sarkozy
peut présider aujourd’hui un pays se rangeant dans le camp de la
Démocratie, ils le doivent certes aux «Croix Blanches» des
cimetières américains de Normandie, mais aussi au sacrifice des
quelques cinq cent mille combattants du Monde arabe et africain
qui ont aidé la France à se libérer du joug nazi, alors qu’une
large fraction de la population française pratiquait la
collaboration avec l’ennemi. Cinq cent mille combattants pour la
Première Guerre mondiale (1914-1918), autant sinon plus pour la
Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), il n’était pas question
alors de pistage génétique, de «test ADN» ou d’ «immigration
choisie» pour leur enrôlement, de «seuil de tolérance» pour leur
sang versé à profusion pour une guerre qui se présentait pour
eux comme «une querelle de blanc».
Dans ce
contexte, Dominique Strauss Khan peut à juste titre qualifier
«la politique arabe de la France» de supercherie…… mais à
l’égard des Arabes, tant il est vrai que la France a longtemps
été médiatiquement pro-arabe, mais substantiellement pro
israélienne. Les courbettes des dirigeants français devant les
princes arabes ne doivent pas faire illusion. Elles sont de peu
de poids face au site nucléaire de Dimona, le symbole de la
supériorité technologique et le gage de l’hégémonie militaire
absolue israélienne sur l’espace national arabe depuis 60 ans,
de même que la tonitruante amitié de Nicolas Sarkozy avec l’Emir
de Qatar ne saurait masquer l’éradication systématique de toute
sensibilité pro palestinienne de l’administration préfectorale
et de l’audiovisuel extérieur français et la promotion
concomitante de personnalités au philo sionisme exacerbé.
La
liste est longue qui va de Bernard Kouchner (Quai d’Orsay), à
Pierre Lellouche (Affaires européennes), à Dominique Strauss
Khan (FMI), à Arno Klarsfeld (Matignon) et François Zimmeray,
ancien vice-président de la commission d’études politiques du
CRIF, Ambassadeur pour les Droits de l’homme, en passant
par Christine Ockrent (pôle audiovisuel extérieur), Philippe Val
(France inter), à la toute dernière recrue Valérie Hoffenberg,
directrice pour la France de l’American Jewish Committee,
représentante spéciale de la France au processus de paix au
Proche-Orient.
«Curieuse conception de «l’équilibre» que de nommer pour une
telle mission la directrice d’une organisation partie prenante
dans le conflit israélo-palestinien. Curieuse ambition pour la
France que d’associer la représentante en France d’une
organisation américaine aux discussions avec les Etats-Unis et
l’Union européenne. Curieuse conception lorsque l’organisation
en question se targue d’être engagée aux côtés de la puissance
occupante, alors même que Tel-Aviv poursuit l’occupation des
territoires palestiniens, bafoue les droits humains les plus
élémentaires et ne projette que la guerre contre ceux qui
refusent de se plier à sa domination coloniale», soutiendra non
sans bon sens l’Association France Palestine
Solidarité (AFPS), seule organisation française à protester
contre cette «partialité inacceptable» (8).
Très
concrètement, la politique arabe de la France a consisté,
historiquement, en une opération de restauration de la
souveraineté nationale dans les centres de décision du pouvoir
politique français, après la guerre de juin 1967, par la rupture
de la relation fusionnelle qui existait, au mépris de l’intérêt
national, entre services français et israéliens.
Bon
nombre d’entre vous se rappellent peut-être, -à tout le moins le
sauront à cette occasion en même temps que Philippe Val-, que le
chef de la mission d’achat militaire israélienne en France sous
la IV me République (1946-1958) disposait, à l’époque, non pas à
l’ambassade israélienne, mais au sein même du ministère français
des armées, d’un bureau jouxtant celui du directeur de cabinet
du ministre, une proximité sans précédent même dans les pays
colonisés.
Bon nombre d’entre vous gardent peut être présent à l’esprit,-à
tout le moins en prendront connaissance à cette occasion en même
temps que Philippe Val,- l’implication des services israéliens
et français dans l’enlèvement du chef charismatique de
l’opposition marocaine Mehdi Ben Barka, en 1965, en plein jour,
en plein Paris (9), ou encore le vol des cinq vedettes de
Cherbourg par les Israéliens (Décembre 1969), la plus concrète
manifestation sinon de la connivence du moins de la passivité
des services français à l’égard des coups de main israéliens, au
même titre que l’implosion à Cadarache, dans un centre du sud de
la France, d’un réacteur destiné à l’Irak.
L’ouverture de la France vers les pays arabes, en 1967, au terme
d’une rupture de onze ans consécutive à l’expédition de Suez,
lui a valu un regain de prestige après deux décennies de
déboires militaires en Indochine et en Algérie, avec en prime la
conquête des marchés pétroliers, notamment celui de l’Irak,
l’ancienne chasse gardée des Anglais, la percée majeure de la
diplomatie gaulliste de la seconde moitié du XX me siècle, ainsi
que de fabuleux contrats militaires de l’ordre de plusieurs
centaines de millions de dollars, notamment avec l’Irak, la
Libye et l’Arabie saoudite, permettant ainsi le maintien de la
compétitivité de l’industrie militaire française et d’un
subséquent bassin d’emploi.
Philippe Val est un récidiviste de la manipulation: Il s’est
d’ailleurs fait remarquer à l’Élysée pour avoir congédié, l’été
2008, le dessinateur Siné, avec la complicité de son compère
Claude Askolovitch, au prétexte d’une fausse accusation
d’antisémitisme à propos d’un papier mettant en question Jean
Sarkozy, le propre fils du chef de l’Etat. Son tropisme
anti-arabe éclaire ainsi rétrospectivement la motivation
profonde de son combat pour la liberté d’expression,
particulièrement dans la sphère arabo-musulmane.
Grâce
soit donc rendue à Carla Bruni, sa marraine, et à Claude
Askolovitch (10), son complice dans le lynchage médiatique du
dessinateur Siné, de lui avoir épargné de présider la
douloureuse épreuve du naufrage de son pavillon médiatique. Nul
ne s’attend d’ailleurs à de l’impartialité de la part du nouveau
directeur de France Inter dans l’exercice de ses nouvelles
fonctions, largement tributaires du bon plaisir du prince. Mais
au vu de son parcours curviligne, beaucoup de contribuables
s’attendent que ce désormais haut salarié du service public d‘un
état en faillite combatte avec la même vigueur l’antisémitisme
qu’il croit déceler chez les autres et l’arabophobie latente
qu’il recèle en lui. En un mot qu’il dégage l’espace public de
toute tentative de falsification de l’Histoire, bride toute
manipulation de l’opinion publique, de même que toute déloyauté
dans la présentation des réalités fondamentales de la vie
publique nationale, condition indispensable au bon
fonctionnement de la démocratie et à la crédibilité du vecteur
qu’il est censé servir.
Références
1-Cardinal de Retz : Né Jean François
de Gondi, il est destiné de par sa naissance à succéder à son
oncle, archevêque de Paris, fait de brillantes études
théologiques, tout en cultivant son penchant pour la
conspiration. Il participe à différents complots: contre
Richelieu, aux côtés du comte de Soissons en 1636. Nommé
coadjuteur de l’archevêque de Paris en 1643, il se place au
premier rang des frondeurs contre Mazarin en 1648 et s’allie à
la Reine contre Condé en 1650. Nommé cardinal au début des
années 1650, le retour de Mazarin sonne le glas de ses
ambitions. Désavoué et emprisonné, il s’évade en Espagne, puis
en Italie et en Flandres avant d’accepter de démissionner du
siège d’archevêque contre l’abbaye de Saint-Denis et
l’autorisation de revenir en France. Reclus dans son château de
Commercy, il prend part aux conclaves en 1662, 1665, 1668, 1670
puis se consacre à l’écriture de ses Mémoires, qui forment un
témoignage historique important de son époque.
2- «Le syndrome de Stockholm de Chirac»,
Philippe Val, Charlie Hebdo, 29 décembre 2004.
3- Philippe Val popularise en fait un thème
que s’emploie à promouvoir le CRIF. Sur l’origine de cette
thématique Cf. à ce propos «Affaire
Fofana, le CRIF va trop loin» de Guillaume Weill Raynal, ancien
avocat au Barreau de Paris, et auteur de deux ouvrages
«Une haine imaginaire» et «Les Nouveaux désinformateurs»,
aux éditions Armand Colin. L’article est paru sur le site
Marianne 2 le 1er Août 2009, sous le lien suivant:
http://www.marianne2.fr/Affaire-Fofana-le-CRIF-va-trop-loin_a181667.html
M. Weill Raynal écrit à ce
propos: En février 2006, un collectif Primo Europe a publié un
petit livre intitulé Ilan Halimi Le canari dans la mine. Cet
ouvrage prétendait expliquer l’affaire du gang des barbares par
une «analyse globale de la société française». Le site du CRIF
avait, à l’époque, assuré la promo de ce livre en termes très
élogieux. On peut y lire que cet assassinat n’est que
l’aboutissement d’«une longue dégradation qui a débuté il y a
près de 40 ans» et dont les causes résident dans «la politique
étrangère de la France», ses «choix démographiques» et «la
responsabilité des médias». Entendez – car ces thèmes sont
développés dans la suite de l’ouvrage: La «politique arabe» de
la France, d’autant plus inféodée aux lobbys pétroliers et donc
encline à sacrifier ses juifs, qu’elle est minée par une
«économie mixte sclérosée» et «l’absence de vision libérale
dynamique». Entendez aussi, la politique d’immigration, le
métissage des cultures, le «droit-de-l’hommisme», les
intellectuels de gauche, les antiracistes et les alter
mondialistes. Tout y passe, y compris le «service public de
l’information», au premier rang duquel, l’AFP, France Inter, et
France 2, coupables, selon les auteurs, de véhiculer une vision
du conflit du Proche-Orient défavorable à Israël et d’avoir, ce
faisant, armé le bras des assassins d’Ilan Halimi. Rien de
moins ! Ce petit livre très orienté idéologiquement a fait
l’objet d’une réédition très opportune en juin 2009. En juillet
il se trouvait encore en bonne place sur les présentoirs
de la FNAC. C’est ce type de discours «pédagogique» que Richard
Prasquier regrette visiblement de n’avoir pas vu fleurir à
l’occasion du premier procès tenu à huis clos». Fin de citation.
4- Déclaration de M. Strauss Khan sur
«Europe 1», en 1991, reprise par le Magazine «La vie en France
», le 11 avril 2002 sous le titre «Trop Proche-Orient». «Je
considère que tout Juif de la diaspora, et donc de France, doit,
partout où il peut, apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs
la raison pour laquelle il est important que les Juifs prennent
des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et
dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes
actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction
d’Israël». Déclaration sur «Europe 1», en 1991, reprise par le
Magazine «La vie en France », le 11 avril 2002 sous le titre
«Trop Proche-Orient».
NDLR-RN:
Il n’aurait pas été mauvais que Dominique Strauss Khan apporte
aussi chaque jour sa modeste pierre à la construction de la
France et à l’éveil politique de ses concitoyens, pas uniquement
de ses coreligionnaires. Nous pensions naïvement que le combat
politique relève d’un engagement civique. DSK nous éclaire sur
le sens de son engagement dont la finalité ultime est le
lobbying pro israélien. Quelle horrible perspective à l’idée de
savoir que la communautarisation de la vie publique en France
est également imputable, rétrospectivement, au Parti Socialiste,
qui passait portant pour être le parangon de la laïcité
citoyenne. A la tête du FMI, pour reprendre son expression,
cherchera-t-il à apporter sa modeste pierre à la construction
d’Israël, à lui ouvrir largement des lignes de crédit pour lui
permettre d’absorber définitivement la Palestine, de parachever
l’édification du «Mur de séparation», déclaré pourtant illégal
par la cour de Justice internationale ?
Dans la revue «Le Meilleur des Mondes», M.
Strauss Kahn a assuré que «La fameuse politique arabe de la
France. C’est une supercherie que le Quai d’Orsay réussit à
vendre depuis des décennies à l’ensemble de la classe politique
! Elle nous permet de croire que nous sommes ainsi à l’abri de
toute menace terroriste (…) cela me paraît tout à fait absurde».
L’Interview a été organisée à l’occasion de la dernière campagne
présidentielle française (Mai 2007). «Le Meilleur des Mondes»
passe pour être un relais des thèses de la Foundation for the
Defense of Democracies, porte-voix des néo conservateurs en
France. Le numéro en question est paru aux Éditions Denoël,
Automne 2006.
5-Issu d’une riche famille de juifs
alsaciens, le Capitaine Alfred Dreyfus, à l’époque seul officier
de confession juive à l’Etat-major français, a été arrêté
le 15 octobre 1894, pour intelligence avec l’Allemagne. Accusé
d’être l’auteur d’un document dérobé à l’ambassade d’Allemagne
(désigné sous le nom de « bordereau» ), annonçant la livraison
de documents concernant la défense nationale, son procès s’ouvre
le 19 décembre 1894, devant le Conseil de guerre de Paris. Il
est condamné, le 22 décembre, à la déportation perpétuelle dans
une enceinte fortifiée. Il est dégradé au cours d’une cérémonie
publique qui a lieu dans la grande cour de l’Ecole militaire, le
5 janvier 1895. Le 21 février, il est embarqué pour l’Ile du
Diable.
6 -Pour une analyse sémantique de la phrase
incriminée voir l’étude de Pierre Tévanian sur le site
«les mots sont importants: «Philippe Val est un raciste»
http://lmsi.net/spip.php?article668
«Philippe Val est un raciste, Démonstration, preuve à l’appui.
Pour que cette phrase insensée signifie quelque chose, il faut
admettre un postulat raciste: le postulat selon lequel les
Arabes, en bloc, sont antisémites par nature. Dans cette
hypothèse, même si aucun Arabe n’est ni auteur, ni incitateur ni
demandeur d’une politique antijuive, ladite politique n’en est
pas moins une «politique arabe» dans la mesure où elle ne peut
que remplir de joie cette masse assoiffée de sang juif qu’est
«le monde arabe». En résumé: «politique arabe» ne signifie, chez
Philippe Val, rien d’autre que «politique antisémite». «Arabe»
et «antisémite» sont donc synonymes. En d’autres termes:
Philippe Val essentialise «les Arabes», en fait une entité
homogène, pour ensuite attribuer à cette essence «les Arabes» un
caractère infâmant («antisémite»). Cette manière de penser,
conjuguant l’essentialisation, l’homogénéisation et le
dénigrement, porte un nom : le racisme. Philippe Val a donc
écrit un texte purement et simplement raciste. Et comme il
assume ce texte plus de trois ans après sa publication, comme il
ne l’a pas renié, on peut donc affirmer, de manière plus
concise, qu’il est avéré et démontré qu’il est raciste».
7- Par traité en date du 29 mai 1937, la
France a amputé le district d’Alexandrette de la Syrie et avait
offert Le SANDJAK, à la Turquie, craignant de voir la Turquie
rejoindre le camp Allemand, comme pour la première guerre
mondiale. Or la France capitulera devant les allemands en juin
1940, dès le début de la 2eme guerre mondiale, sans avoir pu
profiter de son alliance avec la Turquie.
8- Conseillère UMP de Paris, Valérie
Hoffenberg, représentante spéciale de la France pour la
dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et
environnementale du processus de paix au Proche-Orient, sera
notamment chargée de prendre « toutes les initiatives concrètes
susceptibles de créer un climat favorable à la paix dans les
domaines économique, culturel, éducatif et environnemental» ,
indique la lettre de mission du chef de l’Etat en date du 27
Août 2009. La nomination des personnalités pro israéliennes
s’est accompagnée de la mise à l’écart de Bruno Guigue
(administration préfectorale), –dont la destruction israélienne
de Gaza, en janvier 2009, lui a donné a posteriori raison–, de
la mise à l’index de l’universitaire Vincent Geisser et de
l’éviction de Richard Labévière (Média) ainsi que de Waheeb Abou
Wassil, seul palestinien du dispositif médiatique extérieur.
Le Communiqué de
l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), en date du 30
août 2009, intitulé «une partialité inacceptable» peut être
consulté sur ce lien:
http://www.france- palestine. org/article12517
.html
9 – Cf. la Libre Belgique 25/01/2008 «Ben
Barka enlevé avec l’aide du Mossad» à propos de la recension du
livre de Shmouel Seguev intitulé «Le lien marocain», préfacé par
un ancien chef du Mossad, le service d’espionnage israélien,
Ephraïm Halévy, et publié en hébreu par les éditions « Matar»
dans lequel le journaliste israélien relate les relations
secrètes entre Israël et le Maroc. Le Mossad, écrit-il, a ainsi
indirectement permis aux services secrets marocains de repérer
l’opposant socialiste, puis de le piéger: « Ben Barka, qui
voyageait beaucoup à travers le monde, se servait d’un kiosque à
journaux à Genève comme d’une boîte postale où il venait
récupérer son courrier, et le Mossad a donné cette information à
Dlimi « , affirme Seguev
10- Claude Askolovitch, étoile montante du journalisme
sarkozyste et nouveau patron de presse du groupe Lagardère, est
un ancien journaliste au groupe de presse de gauche «Le Nouvel
Observateur». Sa carrière météorique a été propulsée par
l’instrumentalisation de l’accusation d’antisémitisme et une
délation calomnieuse à l’encontre d’un confrère satirique (Siné).
Une ambition satisfaite d’une haine recuite par le recours à une
pratique honteuse de l’Histoire de France dont une large
fraction de la communauté juive en a eu à pâtir durant la
Deuxième Guerre mondiale (1939-1945).
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Publié le 4 septembre 2009 avec l'aimable autorisation de René Naba.
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