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Monde
Le martyrologe
libanais (1/2)
René Naba
Mardi 5 mai 2009Le martyrologe libanais entre culte
de la mémoire et instrumentalisation d’une rente de situation.
Amine Gemayel, Walid Joumblatt, Saad Hariri, Samir Frangieh,
Nayla Mouawad & co
De Patrice Lumumba (1961 Congo Kinshasa)
à Steve Biko (1977-Afrique du sud) à John et Robert Kennedy et
Martin Luther King (1962-1967-Etats-Unis), à Ernesto Che Guevara
de la Serna (1967-Bolivie) et Salvador Allende (1971 Chili), à
Bobby Sands (1981-Irlande du Nord), au Mahatma Gandhi (1948) et
Indira Gandhi (1984-Inde), à Zulficar Ali Bhutto (1973) et
Benazir Bhutto (2007-Pakistan) : Tous les continents regorgent
de personnages charismatiques, héros mythiques tombés sur le
champ d’honneur du combat politique, mais nul part ailleurs
qu’au Liban le culte des martyrs ne prend une telle ampleur au
point que la vénération posthume des chefs de clan, la plupart
fourvoyés dans des causes perdues, ressortit d’une industrie du
martyrologue, une rente de situation pour les ayants droits, un
passe droit permanent. Le martyr est commun à tous les peuples
de la planète, mais sa redondance est une spécialité libanaise.
Peu de famille demeure dans la sobriété. Beaucoup verse dans
l’ostentation.
Le martyr est brandi comme un trophée, sous le halo du martyr
couve en fait une vaste mystification.
1- Le clan Gemayel: ”Mourning becomes Electra”…… Le
deuil sied à Amine.
La pensée peut paraître sacrilège, mais elle se doit à la
vérité d’être dite, quand bien même le constat établi sans
malice, ni malveillance, peut se révéler douloureux pour son
destinataire, ce dont l’auteur de ses lignes s’en excuse
d’avance: «Mourning becomes Electra» (1). Le deuil sied à Amine
Gemayel dont toute la carrière s’est involontairement déployée
sur les dépouilles de sa famille. Fraîchement diplômé de la
Faculté de Droit de l’Université Saint Joseph (USJ/pères
jésuites) de Beyrouth, Amine reçoit en héritage politique en
1970, à 28 ans, le siège de député du Metn laissé vacant par le
décès de son oncle, le planificateur Maurice Gemayel. Il en sera
de même de son accession contre toute attente à la magistrature
suprême, dont il en sera tragiquement redevable à son frère
cadet, Bachir, le président éphémère du Liban, assassiné la
veille de sa prise de fonction. Il en sera aussi de même du
poste de président du parti phalangiste dont il héritera en 1984
à la mort de son père, Pierre, le fondateur de cette formation
aux méthodes longtemps fascisantes. A la suite de l’assassinat
de son fils aîné, Pierre, en 2007, l’ancien président, en
récidiviste impénitent, tentera de récupérer à son profit, le
siège de député laissé vacant par la victime, illustration
pathologique de sa conception patrimoniale de la fonction
politique.
Mais cette tentative lui sera fatale. Il vivra comme une
sorte d’assassinat politique sa défaite électorale dans son
propre fief du Metn, battu par un inconnu, en dépit de la
sympathie villageoise suscitée par la tragédie familiale. Sa
mise en cause du patriotisme des Libanais de souche arménienne
qui lui ont fait défaut durant cette élection a démontré
l’ampleur de son dépit face à cette cuisante défaite inattendue
en même temps qu’elle a révélé une xénophobie primaire et rance
dans les cercles dirigeants libanais dès lors que leurs intérêts
claniques sont en cause. Sans surprise, son fils cadet Sami a
été d’ailleurs chargé de récupérer ce bien perdu à l’occasion
des élections législatives de juin 2009. Pour un ancien
président supposé représenté l’ensemble de la population
libanaise, cette bavure discriminatoire demeurera graver dans la
mémoire comme une souillure morale de son parcours. Le «handsome
president», ainsi que le désignait la presse anglo-saxonne du
temps de sa mandature présidentielle, traîne, aussi, à l’instar
de bon nombre de dirigeants libanais, une tenace réputation
d’affairiste, matérialisée par une boutade d’une cruelle ironie:
«le vin préféré d’Amine est le vingt pour cent», par allusion au
pourcentage de la dîme qu’il était présumé percevoir pour des
transactions concernant le Liban.
Bachir Gemayel, son frère cadet, qui rêvait de raser les
camps palestiniens en une lointaine anticipation des épurations
ethniques des guerres post-communistes de la décennie 1990, pour
faire de son pays un paradis sur terre aseptisé des petites
misères des grandes fortunes, ce chef militaire d’une communauté
chrétienne minoritaire d’un monde arabe majoritairement
musulman, qui s’est allié au principal ennemi du Monde arabe
pour parvenir à la magistrature suprême, l’homme qui soutenait
pour ce faire qu’il existait un «peuple de trop au
Moyen-Orient», ignorant que ce peuple de trop pouvait être un
jour le peuple des chrétiens arabes, réalisa bien son rêve. Il
fut élu à l’ombre des blindés israéliens, président du Liban,
sans toutefois jamais savourer la jouissance du pouvoir suprême:
Il sera pulvérisé par une explosion dans son quartier général de
Beyrouth Est, la veille de la prestation de son serment
présidentiel.
Depuis lors, la famille Gemayel accumule malheur sur malheur.
De son propre fait et de ses méfaits. Son histoire n’est pas une
saga à la Kennedy comme se plaisent à la populariser des
gazettes occidentales complaisantes, mais une longue complainte
de larmes et de sang, dont ils en sont les principaux
responsables. Bachir a été assassiné à 35 ans, en 1982, son
neveu, Pierre Amine Gemayel, le sera à 34 ans, en 2006, dans son
fief électoral de Jdeiddeh, dans le Metn, alors qu’une violente
offensive diplomatique et militaire israélo américaine était à
nouveau lancée en direction du Moyen orient en vue de mettre au
pas les contestataires de la «Pax Americana».
Si la famille Gemayel a réussi à placer deux présidents à la
tête de l’Etat libanais, des membres d’une même fratrie qui plus
est, elle passe pour être le grand perdant de la vie politique
libanaise, avec deux assassinats au sein de cette famille, sans
aucune visibilité parlementaire ou ministérielle, son traité de
paix avec Israël pulvérisé par ses contestataires, et, suprême
humiliation pour ce seigneur du terroir, le chef du clan
présidentiel, Amine, contraint à l’exil en France, pendant neuf
ans, au terme d’une mandature peu glorieuse, le leadership
chrétien âprement contesté désormais entre deux dirigeants, -le
général Michel Aoun, chef du Courant Patriotique Libanais (CPL)
et Samir Geagea, d’anciens subordonnés de la famille Gemayel du
temps de la présidence familiale.
Le rêve d’un Liban fort havre des Chrétiens d’Orient est
tombé en lambeaux. L’équipée de Bachir, particulièrement son
alliance avec Israël, l’ennemi officiel du monde arabe, a
entraîné un déclassement des prérogatives constitutionnelles des
Chrétiens libanais, principalement les Maronites, dans le nouvel
arrangement interlibanais conclu à Taëf, sous l’égide de
l’Arabie saoudite, pour mettre fin à la guerre en 1989. Les
camps palestiniens sont demeurés à la périphérie de Beyrouth,
avec une population plus nombreuse et rajeunie, comme un pied de
nez à la famille Gemayel, désormais comme marginalisée dans
l’échiquier politique par l’avènement de l’ancien lieutenant de
Bachir, Samir Geagea, un ambitieux à la férocité redoutable, au
premier plan de la scène chrétienne. Illustration de cet état de
fait, Solange Gemayel, la veuve de Bachir, l’ancien Roi du
Liban, a dû quémander une place sur la liste électorale de Saad
Hariri pour récupérer le siège de député de Beyrouth pour le
compte des maronites, lors de la consultation électorale qui a
suivi l’assassinat de l’ancien premier ministre sunnite, en juin
2005 et son fils Nadim brigue ce même siège qu’elle lui a gardé
au chaud pour les élections de 2009.
Beyrouth qui fut la respiration du monde arabe et sa
conscience critique pendant un demi siècle, assume désormais de
surcroît une fonction traumatique dans la conscience collective
israélienne puisqu’elle revendique le privilège unique au Monde
d’avoir symbolisé, à deux reprises dans l’histoire
contemporaine, la résistance arabe à l’hégémonie
israélo-américaine:
-La première fois, en 1982, lors du siège de la capitale
libanaise par le général Ariel Sharon, du temps où le sunnisme
s’identifiait au combat nationaliste, depuis le fief du sunnisme
libanais à Beyrouth-Ouest,
-La deuxième fois, en 2006, depuis Beyrouth sud, cette fois, (ad
dahyah), littéralement la banlieue sud de la capitale, le fief
chiite de la métropole libanaise, du temps du coma du général
Ariel Sharon, où le chiisme libanais suppléant la vassalisation
du sunnisme arabe à l’axe israélo américain prenait sa relève en
vue de pérenniser le combat nationaliste arabe.
2-Samir Geagea: Le fossoyeur émérite du leadership
chrétien
Samir Geagea occupe une place de choix dans le martyrologue
libanais, non pas tant en tant que victime, ce qu’il se prétend,
mais en tant que pourvoyeur, ce qu’il a l’a impitoyablement été.
Le fossoyeur émérite du leadership chrétien, principalement les
héritiers politiques maronites, tel Tony Frangieh (Nord Liban),
se présente, suprême tortuosité mentale, comme la victime des
turbulences régionales et non comme un agent actif des menées
déstabilisatrices israéliennes dans la zone, ce qu’il a été avec
une constance qui frise la pathologie morbide.
Son nom a été avancé également dans l’élimination de deux
autres personnalités libanaises de premier plan, Dany Chamoun
(Mont Liban), le chef du PNL, le parti national libéral, le
parti maronite rival, et Rachid Karamé, l’ancien premier
ministre sunnite originaire du Nord Liban, région dont Samir
Geagea est originaire. Sa repentance en Août 2008 a résonné
comme un aveu de culpabilité tant son passif est lourd et
gratuite sa violence. Son pseudonyme ne doit pas faire illusion:
il emprunte à l’amphibologie, tout comme son personnage à
l’ambivalence. «Al Hakim», son non de guerre, qui signifie le
sage ou le médecin, n’a jamais été sage dans son comportement
belliqueux, au delà de toute mesure et démesure, ni docte, ni
médecin, dont il ne détient pas non plus le grade universitaire.
C’est là sa première usurpation. Celui que sa formation
universitaire aurait dû destiner à un comportement d’humanité,
s’est révélé être l’un des plus inhumains chefs de guerre,
l’implacable fossoyeur du camp chrétien, responsable de la
décapitation de la famille Frangieh, en 1978, n’épargnant rien
ni personne de cette grande famille du nord du Liban, pourtant
ses voisins, pas plus une petite fillette de trois ans que le
chien de garde devant la maison.
Récidiviste en 1980, il donnera l’assaut contre le fief de
l’autre allié des phalangistes, les milices du PNL (Parti
National libéral) du président Camille Chamoun, à Faqrah, dans
la région montagneuse du Liban, noyant dans le sang des forces
chrétiennes pourtant alliées au sein d’une même coalition.
En juillet 1983, il engagera le combat de la montagne du
Chouf contre la milice druze conduite par Walid Joumblatt, le
fils et successeur de Kamal Joumblatt, le chef du parti
socialiste progressiste et chef de la communauté druze. Son
offensive s'était soldée par la destruction de 60 villages et de
l'exode d'une population chrétienne de plus de 250.000 habitants
du Chouf, mettant un terme à un siècle de convivialité druzo
chrétienne dans le Chouf. Il en sera de même avec des résultats
identiques à Saida, chef lieu du sud Liban et à Zahlé, dans le
centre du Liban, en 1985, Piètre bilan pour le défenseur des
minorités chrétiennes opprimées, que son bellicisme opprimera
plus durablement que l’hostilité de leurs adversaires. La liste
n’est pas limitative. En 1988, à la fin du mandat du président
Amine Gemayel, Samir Geagea se trouvait à la tête d’une
entreprise prospère soutenue par une machine de guerre bien
rodée. L’épreuve de force qu’il engagera contre le général
Michel Aoun, commandant en chef et premier ministre intérimaire,
achèvera d’épuiser le camp chrétien, le général Aoun prenant le
chemin de l’exil vers Paris où il demeurera quinze ans et Samir
Geagea, le chemin de la prison où il croupira pendant près de
dix ans.
L’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, en
février 2005 qui propulse le retrait militaire syrien du Liban,
donnera lieu à un invraisemblable retournement d’alliance
coalisant les anciens chefs de guerre antagonistes et leur
bailleur de fonds: Walid Joumblatt, Samir Geagea, Amine Gemayel
et Saad Hariri. Si elle débouche sur la libération de Samir
Geagea à la faveur du vote d’une loi d’amnistie amnésiante,
cette coalition hétéroclite sans crédit constituera le point
faible du dispositif occidental en vue de préserver le pouvoir
libanais dans son giron. Pis, l’homme aux procédés expéditifs
qui revendique l’un des tableaux de chasse les plus
épouvantables de la guerre du Liban, celui là même qui a été
sélectionné par les services israéliens pour sa psychorigidité
dans l’exécution des basses oeuvres de la politique israélienne,
notamment lors de la tuerie d’ Ehden contre la famille Frangieh
(2) , sera investi, paradoxalement, de la lourde tâche de
restaurer la démocratie au Liban, après le retrait syrien,
achevant du même coup de discréditer tant la démocratie, que
l’Occident que les démocraties occidentales. Pour la réalisation
de cette tâche exaltante, la restauration de la souveraineté et
l’indépendance du Liban, beaucoup d’observateurs avaient rêvé
meilleur candidat éthique.
Samir Geagea est l’unique rescapé de principaux protagonistes
des massacres des camps palestiniens de Sabra Chatila, en 1982,
dont le grand vainqueur moral pourrait être, a posteriori et
paradoxalement, Soleimane Frangieh, le rescapé du massacre
fondateur de son autorité. Dans un pays transformé depuis
longtemps en un gigantesque cimetière, Soleimane Frangieh, dont
la famille a servi de banc d’essai à la boucherie de Sabra
Chatila, bridera ses instincts guerriers pour accorder le pardon
des offenses, seul dirigeant libanais à avoir accompli ce geste
de grandeur morale, renvoyant à sa vilénie le bourreau de sa
propre famille. Pathétique déformation par le prisme tribal et
clanique de toute vision nationale, une spécificité libanaise,
Samir Frangieh, le propre cousin germain du rescapé, l’ancien
idéologue féodal du trotskysme mondain de la bourgeoisie
beyrouthine, un homme au narcissisme exacerbé au point
d’incandescence, rallié sans vergogne au milliardaire saoudo
libanais, s’alliera, toute honte bue, au fossoyeur de sa propre
famille pour chercher à terrasser politiquement son cousin
puîné, invraisemblable aveuglement d’une quête désespérée du
pouvoir.
Des analystes de la scène libanaise soutiennent qu’une percée
politique de Nadim Gemayel, fils du Président assassiné Bachir
et son véritable héritier politique, à tout le moins de son
cousin germain Sami, fils d’Amine, le nouveau candidat du clan
dans le Metn aux élections de 2009, tournerait au cauchemar pour
Samir Geagea, en le privant de toute légitimité populaire et
politique, le renvoyant du même coup à ses fantasmes. A moins
qu’«Al-Hakim», coutumier de telles manœuvres de contournement,
n’anticipe cet événement en un mouvement de confinement en vue
de museler les héritiers Gemayel, une mesure d’autant plus
impérative que l’absence d’héritiers biologiques le fragilise en
même temps qu’elle frappe de précarité la pérennisation de son
projet politique, le mettant à la merci d‘un mauvais coup du
sort. Samir Geagea a ainsi donc provisoirement échappé à la
justice des hommes. Personnage funeste sans progéniture, sans
remords, seul face à ses méfaits, seul face à ses fantômes,
entravé de ses forfaits, tâches indélébiles, il pourrait, malgré
sa repentance, difficilement se soustraire au châtiment de
l’Histoire…. . A n’en pas douter, l’œil sera dans la tombe et
regardera Caïn.
Le soutien des commandants en chef successifs de l’armée
libanaise –le Général Emile Lahoud, ancien Président de la
République, le général Michel Aoun, ancien chef du gouvernement,
et la sympathie manifestée par le nouveau Président de la
République, le général Michel Sleimane, ancien commandant en
chef de l’armée, à la Résistance nationale Libanaise agglomérée
autour de son noyau dur, le Hezbollah chiite, témoigne,
rétrospectivement, du souci de la hiérarchie militaire
chrétienne de brider les pulsions mortifères des «têtes brûlées»
de l’ordre milicien, si préjudiciables au camp chrétien.
Sauf à vouloir provoquer l’exode final des chrétiens arabes,
le leadership chrétien libanais, en particulier maronite, serait
avisé de se vivre non comme la pointe avancée de l’Occident en
terre arabe, mais plutôt comme exerçant son pouvoir
symboliquement par délégation des autres communautés chrétiennes
du monde arabe, et de prendre la mesure du fait que ses options
se répercutent d’une manière ou d’une autre sur ses
coreligionnaires. Sauf à considérer la chrétienté comme relevant
du patrimoine exclusif de l’Occident, la vocation première des
chrétiens arabes est d’être partie pleinement prenante au combat
national arabe pour la sécurisation de l’espace nationale arabe,
et non comme le fer de lance du combat pour leur soumission à
l’ordre américain, une fonction dévolue traditionnellement à
Israël dont ils seraient à nouveau les supplétifs déconsidérés.
La démocratisation de la vie arabe sera l’oeuvre des Arabes
ou ne sera pas. En aucun cas, elle ne devra se faire à l’ombre
des baïonnettes américaines ou israéliennes. En tout cas,
certainement pas avec les chrétiens arabes dans le rôle de
contremaîtres.
Références
1-Le titre du paragraphe consacré à Amine
Gemayel s’inspire du titre de la trilogie de l’écrivain
britannique Eugene O’Neill «Mourning becomes Electra», une
trilogie en trois tableaux (retour, traques, hantise) qui
s’inspire de l’histoire des Atrides contée par Eschyle dans l’Orestie.
2-Cf: «La
tuerie d’Ehden ou la malédiction des
Arabes chrétiens» par Richard
Labévière (Editions Fayard- mai 2009), dans lequel l’auteur
indique que le Mossad aurait confié l’opération au parti
libanais «les Phalanges» de Bachir Gemayel. Des psychologues
israéliens auraient fait passer des test de personnalité à
divers hommes de main et auraient choisi parmi eux le profil
idéal pour remplir cette mission: Samir
Geagea. Contacté par l’auteur, le milicien
a réfuté sa participation à la tuerie d’Ehden
arguant du fait qu’il avait été blessé juste avant l’assaut.
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Publié le 5 mai 2009 avec l'aimable autorisation de René Naba.
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